Ba Jin

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Ba Jin est un nom chinois, coréen, khmer ou vietnamien ; le nom de famille, Ba, précède donc le prénom.
Ba Jin
Ba Jin en 1938
Ba Jin en 1938
Naissance 25 novembre 1904
à Chengdu (Chine)
Décès 17 octobre 2005 (à 100 ans)
à Shanghai (Chine)
Nationalité Chinoise
Profession Ecrivain
Occupation Militant anarchiste

Ba Jin (ou Pa Kin, Li Fei-Kan, Li Pei-Kan - 巴金), né le 25 novembre 1904 à Chengdu, province du Sichuan et mort le 17 octobre 2005 à Shanghai) est le nom de plume de l'écrivain chinois Li Yaotang (李尧棠), président du Centre du Pen chinois et candidat au prix Nobel de littérature. Son pseudonyme est tiré des noms de Bakounine et Kropotkine, penseurs anarchistes qu'il admirait. Son séjour en France (1927-1928), à Château-Thierry a marqué sa carrière littéraire. Ba Jin a aussi écrit en espéranto. Ses personnages romantiques fascinés par la révolution eurent une grande influence sur la jeunesse. Son livre le plus célèbre est autobiographique, Famille (家).

[modifier] Biographie

Fils d'un propriétaire foncier et fonctionnaire gouvernemental (mandarin), Ba Jin se montre très tôt hostile aux rites, formalisme et châtiment. Il suit d’abord une formation secondaire dans une école rattachée à l’université du sud-ouest de sa ville natale. Dès 1919, il se dit « anarcho-communiste » et devient membre du groupe La société de l’Équité. Grand lecteur de Kropotkine et d’Emma Goldman, il noue des liens avec l’anarchiste Zheng Peigang connu sous le pseudonyme de Ke Lao.

Entre 1920 et 1924, il collabore à La voix du peuple (anarchiste). Il signe peut-être son 1er article anarchiste en 1921, à l'âge de 17 ans, dans La Quinzaine (Banyue) de Chengdu. Il écrit également dans la revue Les masses en alerte (Jingqun). À partir de 1922, il est le principal responsable de la revue La voix des gens du peuple et adopte le pseudonyme Peigan. En 1924, il quitte Chengdu (qu’il ne reverra qu’en 1942) pour intégrer l'École des langues étrangères Nanjing. Il est très doué pour les langues, y compris l’espéranto (il s'engage dans le mouvement espérantiste à partir de 1924) qui lui permet de découvrir de multiples auteurs libertaires. Il devient ami de l’activiste étudiant Hu Feng et participe au mouvement étudiant de Nanjing. Il se déplace aussi beaucoup à Pékin, Shangaï (où il mènera une activité syndicale active) et Canton (où il écrit dans La cloche du peuple). Il traduit des articles libertaires et écrit une brochure sur la tragédie de Haymarket (sans doute sa première grande traduction).

En 1926, il se rend en France dans le cadre d'un programme mi-travail mi-étude pour approfondir ses connaissances en langues étrangères. La littérature mise à part, ses intérêts se centrent sur l’anarchisme et le mouvement populiste en Russie, d’où son pseudonyme – première syllabe de l’appellation chinoise de Bakounine et dernière de Kropotkine, deux anarchistes russes. De retour en Chine en 1928, Ba Jin se concentre sur son activité littéraire et apporte son concours aux principaux magazines, mais se fait surtout remarquer par la rédaction d’une vingtaine de romans entre 1928 et 1945.

En 1944 il épouse Xiao Shan, dont la contribution au niveau littéraire consiste en plusieurs traductions, et qui meurt lors de la Révolution culturelle. Le couple donne naissance à un garçon et une fille.

Malgré une position neutre du point de vue politique, le gouvernement l’invite à devenir membre du conseil de culture et d’éducation en 1950 après la fondation de la République populaire de Chine. En 1953 il est élu vice-président de l'association des écrivains. Alors que son œuvre n’est pas nécessairement conforme aux critères du régime, la campagne des Cent Fleurs ne se fait ressentir pour lui, que par la perte de son poste de rédacteur en chef du magazine Littérature Populaire.

Par la suite, en revanche, on lui témoigne de la reconnaissance, entre autres, par son élection au poste de vice-président de l’association des cercles de littérature et création artistique et à celui de rédacteur en chef d’un mensuel littéraire à Shanghai. Pour Ba Jin, la Révolution culturelle pris une toute autre tournure – classification comme contre-révolutionnaire en 1967, réduction en cendres de ses œuvres, privation de droit politique, interdiction d’activités littéraires et des agressions, également portées contre les membres de sa famille, puis réhabilitation en 1977. Élu membre du comité permanent de l’Assemblée nationale, ainsi que, de nouveau, vice-président de l'association des cercles littéraires et de création artistique en 1978, président du PEN club de Chine en 1980 et président de l’association des écrivains chinois en 1981. Il fut vice-président de la Ligue chinoise d’espéranto dans les années 1980.

Sa renommée littéraire lui valut également des récompenses au niveau international:

[modifier] Œuvres

  • Destruction, 1927, Editions Bleu de Chine
  • Pour un musée de la Révolution culturelle, Editions Bleu de Chine
  • Déclin, 1929
  • L’automne dans le printemps, 1932
  • Famille, 1933
  • Printemps, 1938
  • Automne, 1940
  • L’automne dans le printemps, 1932
  • Le jardin du repos, 1944.
  • Nuit glacée, 1946.

[modifier] ses idées

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