Bataille de Ramillies
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Bataille de Ramillies | |
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Informations générales | |
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Date | 23 mai 1706 |
Lieu | Ramillies (Belgique) (province du Brabant wallon) |
Issue | Victoire écrasante des Anglo-Hollandais |
Belligérants | |
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Commandants | |
• Louis Nicolas de Neufville de Villeroy • Maximilien-Emmanuel de Bavière |
• John Churchill (Marlborough) • Hendrik van Nassau Ouwerkerk |
Forces en présence | |
60 000 hommes | 62 000 hommes |
Pertes | |
13 000 morts 6 000 prisonniers |
1 066 morts 2 568 blessés |
Guerre de Succession d'Espagne | |
Carpi - Chiari - Crémone - Luzzara - Friedlingen - Vigo (navale) - Schellenberg (Donauworth) - Höchstädt (Blenheim) - Málaga - Cassano - Calcinato - Ramillies - Turin - Almanza - Toulon - Audenarde - Lille - Malplaquet - Douai - Almenara - Saragosse - Brihuega - Villaviciosa - Denain - Douai - Barcelone |
Le 23 mai 1706, au cours de la Guerre de Succession d'Espagne, la bataille de Ramillies oppose deux armées fortes chacune d'environ 60 000 hommes sur le territoire du village de Ramillies (Belgique). Elle consacre le génie stratégique de John Churchill, premier duc de Marlborough, commandant des forces alliées qui inflige une lourde défaite aux troupes franco-espagnoles de Louis XIV dirigées par le maréchal de Villeroy.
Sommaire |
[modifier] Contexte
En 1700, Charles II, roi d'Espagne et dernier descendant de Charles Quint, meurt sans laisser d'héritier. Par testament, il désigne comme successeur Philippe d'Anjou, petit fils de Louis XIV. L'Angleterre voit la chose d'un mauvais œil, car elle craint, à juste titre, une alliance entre la France et l'Espagne, créant ainsi une super-puissance qui dominerait la scène européenne.
Fidèle à sa politique d'équilibre européen, l'Angleterre prend la tête, avec les Provinces Unies (Pays-Bas actuels), d'une coalition de nations favorables à l'établissement de Charles de Habsbourg sur le trône espagnol.
En 1704, la coalition anglo-autrichienne a remporté la victoire à Höchstadt sur la France, mettant un terme définitif aux velléités d'intervention de Louis XIV en Europe centrale. Pénétrant deux ans plus tard dans les Pays-Bas espagnols pour en chasser les Français et reprendre, à terme, des places comme Lille, Dunkerque et Bergues, l'armée des coalisés est stoppée près de Ramillies (en Brabant wallon) par les troupes du duc de Villeroy.
[modifier] La bataille
Le 23 mai 1706, jour de la Pentecôte, les deux armées se font face, les Franco-espagnols occupant les hauteurs. Profitant d'un repli du terrain, le duc de Marlborough déplace une partie de ses troupes pour les amener sur le flanc gauche français. Il déclenche alors une attaque vigoureuse sur le flanc droit de son adversaire. Le Maréchal de Villeroy tombe dans le piège : il dégarnit son flanc gauche pour renforcer les troupes engagées contre les alliés. C'est alors que Marlborough envoie le gros de ses troupes sur la partie du front dégarnie par son adversaire, qu'il enfonce aussitôt. La bataille tourne rapidement à son avantage. L'armée franco-espagnole, complètement désorganisée se replie en désordre, abandonnant près de 6 000 prisonniers.
[modifier] Conséquences
Cette bataille fut un modèle de stratégie dont, dit-on, Napoléon s'inspira à plusieurs reprises.
Suite à cette défaite, Maximilien-Emmanuel de Bavière, gouverneur des Pays-Bas espagnols est contraint d'abandonner définitivement Bruxelles et de se réfugier à Mons, puis en France. Après Höchstadt et Ramilies, le duc de Marlborough, assisté par les troupes autrichiennes du Prince Eugène, remportera la victoire d' Audenaerde (1708), sur le duc de Vendôme, et livrera la bataille très disputée de Malplaquet (1709), contre le maréchal de Villars.
[modifier] Anecdote
Le duc de Marlborough devenu la bête noire des français, ceux-ci inventeront la chanson bien connue "Malbrouck s'en va-t-en guerre, mironton mironton mirontaine..." afin de le dé-diaboliser.