Blanche de Castille
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Blanche de Castille, (née le 4 mars 1188 à Palencia, Espagne - morte le 27 novembre 1252 à Melun), reine de France, était la fille d'Alphonse VIII de Castille et d'Aliénor d'Angleterre, elle-même fille d'Aliénor d'Aquitaine et d'Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre. Elle fut mariée en 1200 au futur Louis VIII, fils de Philippe-Auguste.
Stipulé par le traité du Goulet (22 mai 1200), ce mariage avait pour fin principale une réconciliation entre la France et l'Angleterre, qu'il scellera en définitive fort mal.
Reine de France en 1223, la réputation de Blanche tient en partie au fait qu'elle donne aux Capétiens plus de dix enfants, mettant ainsi fin à une série de règnes assombris par des inquiétudes dynastiques. La rigueur de l'éducation morale et religieuse qu'elle donne à ses enfants vaut également à Blanche l'approbation du clergé.
Elle donne au roi 12 enfants dont des jumeaux. 5 enfants seulement atteindront l'âge adulte, 4 mourront durant l'adolescence et les autres en bas-âge.
Régente à la mort de Louis VIII en 1226, la reine rencontre cependant l'hostilité des barons, probablement hostiles au gouvernement d'une femme, de surcroît étrangère et appuyée sur un autre étranger, le cardinal de Saint-Ange Romano Frangipani, mais surtout désireux de profiter d'un affaiblissement de l'autorité royale pour reprendre les prérogatives politiques qu'un siècle de progrès du pouvoir royal leur a fait perdre.
Blanche ne déjoue la coalition qu'en la divisant. La conclusion du traité de Meaux-Paris de 1229, qui achève d'organiser la mainmise capétienne sur le Languedoc, ajoute à son prestige.
Parallèlement, elle relaie l'œuvre réformatrice de Bernard de Clairvaux (†1153) et fonde les abbayes de Royaumont (1228) et de Maubuisson (1236).
Saint Louis lui laisse donc une grande influence politique, même après sa majorité en 1234. C'est à elle qu'il confia la régence pendant la septième croisade d'Égypte. Elle sut triompher des ligues formées contre elle et contre l'État par les grands vassaux, gouverna avec la plus grande sagesse, et mit fin à la guerre avec les Albigeois. Retirée à Melun vers la fin de sa carrière, elle y mourut en 1252. Elle était aussi célèbre par sa beauté que par sa sagesse. Elle inspira, dit-on, une vive passion à Thibaut de Champagne, qui la seconda dans sa politique et la chanta dans ses vers. Elle installa en 1251 dans l' Abbaye de Juilly un orphelinat pour les enfants de chevaliers morts en Croisade. Elle conclut la croisade contre les Albigeois à Paris en 1229
[modifier] Bibliographie
- Marcel Brion, Blanche de Castille, Librairie de France, 1939
- Philippe Delorme, Blanche de Castille, Histoire des Reines de France, Ed. Pygmalion, 2002
[modifier] Source partielle
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