Bursay
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Bursay (de son vrai nom Louis Bruyas) est un comédien et dramaturge français né à Lyon le 24 avril 1738 et mort à Friedland (aujourd'hui Pravdinsk, près de Kaliningrad en Russie) le 14 juin 1807. Il était membre de la prestigieuse Académie des Arcades de Rome.
Il débute à la Comédie-Française le 16 février 1761, par le rôle de Zamore dans Alzire de Voltaire. Le Mercure de France du mois de mars écrit : « Ce nouveau débutant est d'une figure agréable, & d'une taille avantageuse. L'organe de sa voix est naturellement beau. Il montre beaucoup de feu ». Reçu à l'essai, il quitte pourtant le Théâtre-Français peu de temps après pour entrer dans la troupe de Mademoiselle Montansier, détentrice du privilège des théâtres de Bretagne et de Normandie. Bursay y passe huit ans comme régisseur : il fait jouer la troupe notamment à Amiens, Rouen et Nantes.
En 1768, il se rend à Vienne et y fait la connaissance de Noverre, dont il devient l'ami.
De retour à Paris l'année suivante, il débute une seconde fois à la Comédie-Française le 15 janvier 1769, dans La Métromanie d'Alexis Piron et dans L'Époux par supercherie de Louis de Boissy. Après un nouveau séjour à Vienne en 1772, il joue à La Rochelle, puis est engagé au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles pour la saison 1773-1774.
Il se rend ensuite à Marseille, où il joue de 1775 à 1780 (à l'exception de la saison 1778-1779 qu'il passe à Bruxelles), et y fait imprimer plusieurs pièces traduite de Kotzebue. Le 1er octobre 1776, il épouse à Marseille une fille de comédiens, Marie-Anne Moylin.
Engagé à Bruxelles en 1781, il y reste jusqu'en 1793 et y donne tant ses traductions de Kotzebue que ses propres pièces, dans lesquelles il joue les rôles principaux.
Sa belle-fille, Aurore Domergue, chanteuse de l'Opéra de Paris sous le nom de « Mlle Aurore », fera jouer ses pièces et ses traductions à Hambourg, Saint-Pétersbourg et Moscou sous le nom de « Mme Bursay ».
[modifier] Œuvres et traductions
- Artaxerce, d'après Métastase (Marseille, 1765, imprimé à Paris en 1765 et à Marseille en 1776)
- Orphée (Marseille, 1775)
- La Fête des Tigres (Marseille, 1779 ; Paris, 1782)
- L'Ami de Cour (Marseille, 1775, 1779 et 1780)
- Momus fabuliste ou le Mariage de Vénus et de Vulcain, comédie « remise au théâtre avec quelques changemens » (Marseille, 1776)
- Les Indiens en Angleterre (Bruxelles, 14 mai 1792)
- Les Lois et les rois, ou le Bonheur des peuples (Bruxelles, 15 avril 1793)
- Le Perroquet ou la Récompense de l'amour filial (Bruxelles, 9 octobre 1793, non imprimé)
- L'Enseigne, ou le Jeune Militaire (Bruxelles, 29 août 1792, imprimé en 1799)
- Misanthropie et repentir (Bruxelles, 3 mai 1793, imprimé à Paris en 1799)