Canon électrique

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Test d'un railgun de l'US Navy en janvier 2008.
Test d'un railgun de l'US Navy en janvier 2008.

Un canon électrique connu aussi sous le nom anglais de railgun — ou rail gun — d'où la traduction canon à rails est une arme à projectile accéléré par la force de Laplace. C'est une des deux formes du canon électromagnétique, qui ne doit pas être confondu avec l'autre forme, le canon magnétique.

Le concept sous-jacent est probablement aussi ancien que la découverte de la force de Laplace (avec une proposition en France dès 1884, puis 1908, et un développement pendant la Première Guerre mondiale qui fut abandonné faute de résultat probant), mais sa réalisation concrète n'est toujours pas d'actualité. Il n'existe actuellement que des prototypes utilisables en laboratoire comme le Pegasus construit par l'institut franco-allemand de recherches militaire de Saint-Louis (ISL) qui en 1998 pouvait tirer un projectile d'un kilogramme à la vitesse de 2 600 mètres par seconde pour une puissance de 15 gigawatts. En comparaison, le même projectile à poudre ne dépasserait pas 1 800 mètres par seconde.

Sommaire

[modifier] Technologie

Le courant I et le champ magnétique B traversant le projectile induisent une force F
Le courant I et le champ magnétique B traversant le projectile induisent une force F

Le concept est on ne peut plus simple : deux rails parallèles conducteurs d'électricité et un projectile conducteur posé entre eux. Dès que du courant électrique circule entre les deux rails un champ magnétique naît et le projectile est accéléré par la force de Laplace (interaction entre le courant qui circule dans le projectile et le champ magnétique créé). On peut, pour augmenter la force, ajouter un aimant créant un champ magnétique de sens adéquat entre les deux rails. On peut aussi remplacer les rails par deux séries de contacteurs en lignes parallèles, de façon à ne faire circuler le courant qu'à proximité du projectile et éviter une perte d'énergie et les effets nuisibles associés.

Mais la réalisation est difficile car la force de Laplace ne se contente pas de propulser le projectile mais exerce aussi de fortes contraintes sur les rails et sur l'aimant.

De surcroît l'effet Joule consomme une partie de l'énergie, au pire jusqu’à détruire l'engin. L'emploi de matériaux supraconducteurs est envisageable, mais ils restent pour le moment bien difficiles à mettre en œuvre (température, résistance mécanique, etc.). De même un arc électrique court-circuitant le projectile survient parfois, provoquant des pertes et des destructions. Cependant, cet effet d'arc électrique est exploité dans certaines versions : le projectile peut être un plasma, amorcé par une simple feuille de métal conducteur vaporisé par l'effet Joule ; ce plasma pousse alors le véritable projectile, non conducteur, comme les gaz d'un canon ordinaire, mais sans les problèmes liés à l'étanchéité et à la résistance mécanique nécessaires (le confinement étant réalisé par le dispositif électromagnétique).

Enfin, il faut disposer de suffisamment d'énergie électrique, sous une forme assez compacte pour concurrencer les armes à feu.

[modifier] Arme imaginaire

Les Railguns sont souvent utilisé dans des jeux pour figurer des fusils de précision très puissants, ou en tant qu'armes lourdes, des systèmes de destruction très puissants, ou des armes tirant à travers les murs (les projectiles étant tellement rapides qu'il traversent le mur sans se décharger de leur énérgie cinétique).

[modifier] Dans la série Quake

Le railgun est une arme présente dans une partie de la série de jeu vidéo Quake, à savoir Quake II et Quake 3. Il a un temps de rechargement assez important, mais inflige cent points de dommage à l'adversaire : de quoi tuer instantanément un joueur sans armure. D'ailleurs, sa puissance a longtemps été un sujet de controverse, qui a même conduit certains joueurs à demander sa réduction ; mais cela ne s'est jamais fait.

Il est souvent utilisé en mode zoom comme un fusil de précision. Son tir produit deux rais de lumière bleue, cette couleur est paramétrable par le joueur dans Quake 3.

Techniquement, il s'agit en realité d'un beamgun, canon propulsant un jet de plasma à travers un canal conducteur produit dans l'air par ionisation grâce à un laser.

[modifier] Dans la série Warhammer

Dans la série de jeu de figurines et de jeu de rôle Warhammer 40,000, cette arme est très prisée des Tau qui en font grand usage sur le champ de bataille. Le railgun est l'arme la plus puissante de l'univers et est potentiellement capable d'éventrer quasiment n'importe quoi à 72 pouces de distance. Sa force de 10 et sa PA de 1 lui assurent une excellente pénétration de blindage des véhicules et une mort certaine pour les unités les mieux protégées. Monté sur un tank hammerhead, le railgun peut être chargé avec des obus à fragmentation qui permettent de nettoyer une large zone à coup de gabarit d'artillerie sans être consideré comme arme d'artillerie. Les armures XV88 Broadsides qui en sont également équipées en version jumelée et qui sont largement utilisées par les joueurs Tau sont considérées (à juste titre) comme la pire crainte des tanks Spaces Marines. Une unité de trois Broadsides — que l'on rencontre dans toute bataille à 1500 points — est en effet apte à s'occuper d'un Land Raider en un seul tour.

[modifier] Dans la Saga Metal Gear Solid

Dans Metal Gear Solid, le railgun fait office d'arme principal sur le « Metal Gear REX ». Cela lui permet de lancer une ogive nucléaire furtive en utilisant la force de Laplace en lieu et place de propergols, ce système est conçu par Otacon. C'est n'est que le pendant moderne du « Shagohod » de Metal Gear Solid 3: Snake Eater.

Dans Metal Gear Solid 2: Sons of Liberty, le railgun est l'arme de Fortune, membre de la Dead Cell.

[modifier] Dans le film l'Effaceur

Dans le film l'Effaceur, où l'acteur Arnold Schwarzenegger incarne John Kruger, un agent du service de protection des témoins, l'arme futuriste qui fait l'objet d'un trafic n'est autre qu'un fusil EM ou railgun.

[modifier] Liens externes

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