Casus Belli

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Casus Belli était un magazine francophone traitant du jeu de rôle, du jeu sur internet et de la culture de l'imaginaire. Selon les époques, il fut bimestriel ou mensuel. Un casus belli est une locution latine signifiant « cas de guerre », c'est-à-dire une situation générant une déclaration de guerre entre deux pays ; le titre fait référence aux jeux de guerre (wargames), qui étaient prépondérants aux débuts. Une des rubriques fut d'ailleurs baptisée Cave canem (« attention chien méchant ») car c'était la locution suivante dans les pages roses du dictionnaire Larousse… De même pour le personnage d'une petite bande dessinée, Canis lupus.

Sommaire

[modifier] Historique

[modifier] Première époque

Le premier numéro de Casus Belli, sous-titré « le magazine des jeux de simulation », parut en avril 1980. Trimestriel, noir & blanc, 32 pages, couverture glacée, vendu 9 FF. Introuvable en kiosque, car inconnu des circuits de distribution, on pouvait se le procurer dans certaines boutiques de jeu. Parmi elles, notamment, les boutiques Jeux Descartes et L'Œuf cube ; cette dernière, située rue Linné à Paris, était proche de la faculté de Jussieu, les étudiants furent donc les premiers servis et aussi, avec quelques autres, les premiers annonceurs du journal.

Casus Belli fut créé à l'initiative d'un très jeune homme qui venait d'être embauché comme « ludologue » chez Jeux Descartes. François Marcela, qui se faisait appeler François Marcela-Froideval et que l'on connaît d'ailleurs aujourd'hui comme créateur de BD sous le pseudonyme de François Froideval, avait fondé peu de temps auparavant la Fédération française des jeux de simulation stratégique et tactique (FFJSST). Casus Belli devait être l'outil de communication de cette association.

François, qui n'avait pas les compétences nécessaires à la réalisation d'un journal à la hauteur de ses ambitions, mais qui savait s'entourer, avait recruté pour la circonstance un jeune et talentueux maquettiste de Jeux & Stratégie (journal appartenant au groupe possédant les boutiques Jeux Descartes), Didier Guiserix.

Après plus de deux ans de fonctionnement quelque peu erratique, Casus Belli finit par trouver son créneau, plus d'ailleurs parmi les rôlistes que parmi les wargamers auxquels il était pourtant plus particulièrement destiné au départ. François, président autocratique à vie de la FFJSST décida alors que celle-ci devait lui vendre le journal, ce qui fut fait, pour un franc symbolique.

La progression se poursuivit. On dut bientôt commencer à rééditer les premiers numéros (le numéro un n'avait été initialement tiré qu'à 2 000 exemplaires). Lorsque Jeux & Stratégie disparut, le groupe qui l'éditait commença à regarder avec envie du côté de Casus Belli. Il était d'autant plus fondé à le faire, que Casus était entièrement conçu dans ses locaux, par au moins deux de ses employés. L'affaire se conclut par la revente du journal pour 10 KF à Excelsior Publications. Sur quoi Marcela fut licencié de chez Jeux Descartes, Didier Guiserix promu rédacteur en chef à la place de François, et le journal enfin distribué en kiosque.

La mauvaise santé du marché du jeu de rôle fait que le magazine devient déficitaire à la fin des années 90. Excelsior Publications, le propriétaire, met fin à Casus Belli en 1999 avec le numéro 122.

[modifier] Deuxième époque

Le titre fut alors repris par Arkana Press, société de presse dont le directeur de publication est Frédéric Weil, par ailleurs dirigeant de Multisim.

Le numéro 1 de la nouvelle série fut publié en mars 2000. La nouvelle accroche du magazine était "Jeux de rôle, jeux online et cultures de l'imaginaire", dénotant ainsi une approche pluri-sectorielle destinée à ouvrir les rôlistes à d'autres horizons et marquer la place du jeu de rôle au carrefour de plusieurs cultures.

Après la liquidation judiciaire de Multisim, prononcée le 11 septembre 2003 et annoncée dans le numéro 23 du magazine, celui-ci vit le départ d'une grande partie de ses contributeurs. La rédaction de Casus Belli devint alors collégiale, et seule la secrétaire de rédaction resta salariée d'Arkana Press, les autres collaborateurs du magazine étant tous sous le statut de pigiste. Ce poste est finalement supprimé en avril 2006, et la pagination du magazine passa de 84 à 68 pages. Finalement, Arkana Press publia le dernier numéro de Casus Belli, le 39, en novembre 2006, et annonça son désir de revendre le titre.

[modifier] Collaborateurs associés à Casus Belli

À divers moments de son histoire :

  • Jean Balczesak (scénariste, chroniqueur)
  • Denis Beck (scénariste)
  • Bruno Bellamy (dessinateur) et ses « bellaminettes »
  • Bruno Chevalier (scénariste) : bande dessinée Kroc le Bô
  • Sébastien Celerin
  • Fabrice Colin
  • Caza (dessinateur, a réalisé plusieurs couvertures)
  • Arnaud Cuidet
  • Coucho (dessinateur), pour la chronique Le Barbare se déchaîne (référence au Canard Enchaîné)
  • Guillaume de Casaban : rubrique Internet
  • André Dého-Neves
  • Franck Dion (Illustrateur de Jarandell et des voyages de l'astronome)
  • Patrick Durand-Peyroles.
  • Philippe Fenot
  • Cédric Ferrand
  • Mathieu Gaborit
  • Didier Guiserix : scénarios, articles, illustrations (dont les fameux « crapougnâts », de petits personnages de forme triangulaire)
  • Laurent Henninger (spécialiste wargames)
  • Tristan Lhomme : Secrétaire de rédactions, scénariste.
  • François Marcela-Froideval
  • Christophe Mouchel
  • Jean-Marie Noël : sévère maquettiste, surnommé "Pitbull"
  • Guillaume Nonain
  • Serge Olivier : rédacteur en chef
  • Pierre Rosenthal : rédacteur en chef des "Hors-Série"
  • Thierry Ségur (dessinateur) : bande dessinée Kroc le Bô
  • Olivier Tubach : tests de jeux sur ordinateurs
  • Sébastien Boudaud (scénariste)
  • Anne Vétillard
  • Roland C. Wagner (auteur de science-fiction) : rubrique SF.
  • Marc Laperlier (scénariste)

[modifier] Liens externes

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