Catéchisme hollandais

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Le catéchisme hollandais est un ouvrage de catéchèse qui fut publié le 4 octobre 1966 par la conférence des évêques des Pays-Bas.

Le catéchisme reçut l'imprimatur du cardinal Bernardus Johannes Alfrink, le premier à prendre du recul vis à vis l'encyclique Humanae Vitae, constantant qu'elle ne correspondait pas à l'avis demandé aux théologiens sollicités sur cette question.

Il a pour but de donner un enseignement conforme à l'esprit du concile Vatican II. Ecrit dans une perspective humaniste et optimiste, ntoirement appuyé sur la Bible, il montre l'influence de théologiens catholiques contemporains comme Edward Schillebeeckx et Pierre Teilhard de Chardin.

Le catéchisme fait preuve d'un grand esprit d'adaptation dans la mesure où il réinterpète les dogmes de façon herméneutique et les contextualise. Remarquablement ouvert sur l'œcuménisme, il ne traite pas des questions de société devenues à la mode dans le catholicisme comme l'homosexualité. Il introduit une réflexion spirituelle sur l'environnement, évoquant la pollution de l'air et la protection des animaux

Sommaire

[modifier] points discutés

Il a fait l'objet d'un désaccord important entre la curie romaine et l'épiscopat néerlandais, puis fut interdit.

[modifier] la dénonciation de novembre 1966

"Dans cette publication, on affirme beaucoup de choses qui ou bien sont tout à fait contraires à la foi, ou bien énnonce les vérités de la foi d'une façon ambigüe, de sorte que tout un chacun peut les comprendre à sa manière, qu'elle corresponde ou non à la foi"

La lettre de dénonciation signale particulièrement :

Elle concluait :

"En général, beaucoup de dogmes sont exposés dans un sens totalement que celui que toujours a compris et comprend l'Eglise et cela malgré l'anathème de Vatican I"

La référence à Vatican I, concile de l'infaillibilité pontificale, en pleine période anti-moderniste montre d'où vient l'attaque. Il s'agissait d'un groupe conservateur nommé Confrontatie. L'annonce de la traduction prochaine de l'ouvrage les avait effrayé. L'affaire du catéchisme hollandais se développe à un moment où les conservateurs s'inquiètent des lendemains du concile.

[modifier] la négociation

Une délégation du Vatican (Pères Edouard Dhanis s.j., John Visser, salésien hollandais, B. Lemeer) rencontre une délégation de l'épiscopat hollandais (W. Bless, responsable de la catéchèse des adultes à l'institut supérieur de catéchétique de Nimègue, Edouard Schillebeeckx, Piet Schoonenberg s.j.) à Gazzada près de Milan du 8 au 10 avril 1967.

Une liste de 14 points à revoir est exposée :

  • la conception virginale,
  • le Péché originel,
  • l'expiation vicaire, distribuée en deux points :
    • la satisfaction offerte par le Christ au Père,
    • l'offrande sacrificielle et propitiatoire de la Croix
  • l'Eucharistie, subdivisée en 3 points :
    • le sacrifice eucharistique,
    • la présence eucharistique du Christ,
    • la conversion eucharistique,
  • l'existence des anges,
  • la création immédiate de l'âme ,
  • la vie future,
  • quelques questions de morale,
  • la régulation des naissances,
  • le primat du Souverain Pontife.

Dans une lettre de Paul VI remise au cardinal Alfrink, le pape souhaite que trois points soient précisés :

  • la conception virginale,
  • le caractère satisfactoire de la mort du Christ sur la croix,
  • l'existence des anges et des démons.

Quarante cinq points mineurs figuraient au débat qui n'ont pas été discutés. La délégation hollandaise a proposé des rectifications ; un rapport en latin s'ensuivit résumant le point de vue de chacune des délégations.

A l'automne 1967, une commission de théologiens hollandais est chargée de la révision, laquelle est présentée[2] à 6 cardinaux.

[modifier] rapport des cardinaux

Le rapport des cardinaux sort le 24 décembre 1967. Il se compose de trois parties et d'une annexe :

  • Questions principales ui traite des 14 points,
  • Points secondaires réduits à une trentaine,
  • Modifications proposées par les auteurs du catéchisme hollandais,
  • Texte complémentaire sur les sacrements et la grâce.

Suite à quoi 4 réviseurs sont nommés, dont deux par les théologiens hollandais et deux par la commission cardinalice pour procéder à la révision. En juin 1968, la révision est rendue.

[modifier] la condamnation

à suivre

[modifier] condamnation des ouvrages issus du mouvement catéchétique de 1947

Ce livre fut traduit en de nombreuses langues ; il connut un succès d'estime car il fut peu lu en Occident, quoiqu'il apparut comme un résultat brillant du Concile.

Le catéchisme hollandais est devenu plus difficile à trouver avec le temps et le remplacement des prélats de l'Église catholique néerlandaise, dont l'épiscopat libéral fut graduellement remplacé par des évêques plus traditionnalistes proches de Jean-Paul II.

Ce n'est pas le premier ouvrage de catéchisme qui se retrouve condamné en dépit de son application des dernières consignes magistérielles :

[modifier] notes

  1. Qui ne fit jamais l'objet de la moindre Constitution dogmatique ni du moindre concile
  2. Rapport sur les travaux des théologiens nommés par la commision cardinalice chargée de présider à l'examen et à la révision du nouveau catéchisme

[modifier] = L'ouvrage

  • Une introduction à la foi catholique, le Catéchisme hollandais, Privas, Toulouse, 1968 Traduction français Charles Ehrlinger

[modifier] Liens externes


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