Chaouis

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Cet article traite du peuple Chaouis, pour la langue, voir Chaoui

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Les Chaouis ou Chawis (Icawiyen) sont un peuple berbère d'Algérie.

Sommaire 1 Géographie et territoires 1.1 Étymologie 2 Problématique des noms 3 Origine des tribus chaouis d'après Ernest Mercier et d'autres historiens 4 Histoire et rétrospective 5 Organisation sociale 6 La femme chaouia d'après Mathéa Gaudry 7 Art culinaire 8 La musique traditionnelle chaouis 9 Économie 9.1 Tribu chaoui des la région des Aurès d' après Mohamed Nadir Sebaâ 10 Voir aussi 11 Les grands personnages historiques 11.1 Bibliographie 11.2 Notes 11.3 Articles connexes 11.4 Liens externes

[modifier] Géographie et territoires

Ces Berbères habitent principalement la région des Aurès, ainsi que les régions attenantes : les monts et les plaines de Belezma, la région des Chotts et les hautes plaines constantinoises, soit une grande partie de l'est algérien.

Les principales villes chaouies sont : Batna, Khenchela, Oum-El-Bouaghi, Ain Beida, Tebessa, Souk Ahras, Biskra, Constantine, Aïn M'lila, Tebessa, M'Sila, Guelma, Sétif,Wilaya de Bordj-Bou-Arreridj,Ouargla,Annaba ,Skikda, Mila, etc.

[modifier] Étymologie

À l'origine, le terme chaoui aurait été utilisés par les arabes à l'époque médiéval pour désigner de manière péjorative, les « payeur d'impôt », les Berbères Zénètes. Le terme se serait ensuite répandu sur toute la population des Aurès.^[1] De plus, chaouis d'après le traducteur Slane des livres d'Ibn Khaldoun rajoute que le mot chaouia veut dire berger et désigne directement les Zénètes.^{[2] [3]}

[modifier] Problématique des noms

Les historiens en langue arabe ont nommé la majorité des tribus mère sans ajouter le terme Banou Exemple Sanhadja, Zénète, Lemtouna, Zwawas , etc. Le terme Chaouis étant un qualifiant, il ne constitue pas une tribu mère.^[4] Les termes Abou ( le père ) et Ibn ( fils de ) ont été introduits par les historiens en langue arabe pour désigner quelqu'un de spécifique Le Banou ( les fils, au pluriel) a été introduit par les historiens en langue arabe pour décrire l'appartenance généalogique des tribus berbères célèbres.

Par la suite, les termes Ouled et Bni ( fils de )qui sont des termes arabes ont été introduits vers 16e siècle. Les Kabyles diront Aït ( fils) pour remplacer les termes arabes vers le 19e siècle. Exemple Aït Iraten et Aït Fraoussen, etc.

Dans la région des Aurès, le radical Aït ou ayth ( fils au singulier) est introduit par certains berbérophones vers la fin des années 80.

Certains noms ont une signification berbère surtout les tribus matrices anciennes. D'autres noms désignent des lieux. Et d'autres noms sont des emprunts de l' arabe. Cependant, il y a plusieurs noms de tribus et de personnes qui n'ont pas de signification apparente.^[5][6]

Pendant la colonisation française, vers le 19e siècle, les Français ont établi les noms des individus pour établir les dossiers de l'état civil pour l'identification personnelle. Pendant l'indépendance, les prénoms arabes étaient imposés par les instances du régime.^[7]

[modifier] Origine des tribus chaouis d'après Ernest Mercier et d'autres historiens

Le patriarche des chaouis est Medghassen ancêtre des Zénètes et des Botrs^[9].

Les chaouis font parties des Zénètes ( Ifren, Maghraoua, Dejrawa, Abdalwadides^[10]), des Houaras^[11] et des Awarbas. ^[12] Il faut ajouter à cette liste les Wassin ( issu des Banou Ifren) qui sont Zénète^[13] [1]

Les Sanhadjas et les Kutama^[14] occupent les villes comme Constantine et Sétif^[15]. Les Sanhadja sont sédentaires à l'époque des Zirides et des Hammadides

[modifier] Histoire et rétrospective

Dans la période préhistorique, les habitants étaient troglodytes^[16] [2]. Plusieurs grottes ou Ifrens ( caverne en berbère, nom propre d'une tribu,etc) sont dans les territoires chaouis comme Ghoufi.

Pendant l'antiquité, la Mauritanie première ^[17] [3],laNumidie^[18] [4] avaient le siège de la région des Aurès. Cirta, Timgad, Lambèse, Sétif, Biskra, Tobna, Baghaï, Tebessa, Zama (actuellement connue sous le nom de Zana)^[19] [5], etc,elles étaient des capitales et des villes de la population locale berbère anciennement appelé les lybiens ^[20] [6] ou Gétules ^[21] [7] ou Zénète^[22] [8]. Plusieurs conquêtes d'étrangers ont envahi la population: les phéniciens, les Romains, les Vandales, les Byzantins, les Arabes, etc.

Au Moyen Âge, l'appellation chaouis a vue le jour avec les historiens de l'époque comme Ibn Khaldoun ^[23]. Les chaouis sont formés par plusieurs confédérations berbères. Les plus importantes sont les Houaras, les Aurébas, les Zénètes et les Masmoudas. Aussi les Chaouis ont démontré leur détermination pour acquérir le pouvoir et faire tomber plusieurs dynasties Arabe Omeyades, Fatimides et Abbassides.^[24] Les Chaouis se sont opposé catégoriquement aux Français.

[modifier] Organisation sociale

Quelques tribus ont gardé le nom de leur origine, notamment les Houaras, les Banou Ifren de N'gaous. Le reste des tribus ont gardé les traditions et la langue chaoui. Les chaouis sont en majorité des farouches ^[25] et des rudes montagnards ^[26].

On sait que la Kahina était la reine des berbères. La place de la femme a une importante dans la société chaouis. Plusieurs Hommes ont été des rois et des princes dans différentes époques.

Pendant l'ère musulmane, la plus part des chaouis sont semi-sédentaires, ils habitent des maisons en pierre ou en terre. La famille est patrilinéaire. Les chaouis ont une organisation tribale. En général, il y a un chef de tribu qui prend les décisions importantes du clan soit politique ou civil ou en état de guerre contre une autre tribu. Les individus du même clan ont le droit à la parole. Et la décision est prise par les plus anciens du clan. La femme a le droit de parole et partage l’avis de l'homme. Les habits sont confectionnés par les femmes, ils sont fabriqués en laine ( kachabia, tapis, couverture (haouili),Tricot,robe, Burnous,chache, etc. L'argent sert à faire des bijoux qui sont différents de ceux des Kabyles^[27]. Le cuir est utilisé pour confectionner les chaussures, les montures et les sacs. L'art est utilisé dans la poterie, les femmes fabriquent les ustensiles de cuisine pour l'usage et la décoration. Le bois est utilisé aussi pour les ustensiles de cuisine. Les femmes éduquent les enfants pour leur apprendre la langue berbère orale. L'éducation est inspirée des principes de l'Islam. Les enfants apprennent la langue arabe en premier puis le français dès leur jeune âge à l'école. Les femmes n'ont pas le droit de se marier avec un étranger en général. Cependant, les us et costumes sont différents pour chaque tribu chaouis en général. La médecine chaouis utilise en général des plantes pour la guérison de certaines maladies. Le henné (hanna)est utilisé comme un produit cosmétique et de beauté pour les femmes et les enfants. L'aspect communautaire est important chez les chaouis. Plusieurs greniers utilisés comme garde mangé sont aménagés par la population locale dans des abris montagneux. Plusieurs rites sont célébrés dans la région des Aurès.

Avec la mondialisation et la modernité, plusieurs changements ont affecté les chaouis dans leur mode social. Il existe une forte diaspora de chaouis en Europe et en Amérique du Nord.

[modifier] La femme chaouia d'après Mathéa Gaudry

Dans son ouvrage, l'auteur décrit la vie des femmes chaouis de la partie des Aurès. Elle trace l'historique de la glorieuse Kahina. Elle décrit les us et coutumes de cette région et des chaouiettes en particulier dans la période coloniale en 1929. L'auteure présente aussi la vie quotidienne de ces femmes.^[28]

[modifier] Art culinaire

« Imensi n yennayer » ou la fête de l'année de Yennayer, les femmes chaouis préparent des repas spéciaux lors des fêtes et des cérémonies de mariages. Le couscous chaouis est différents de celui des Kabyles. La chakhchoukha, le tletli, l' aiche, l' Ousbane, la Kesra, la Harchaia, etc., en général, la cuisine de l'Est de l'Algérie représente la cuisne chaouis. Fatima Zohra a écrit un livre sur la cuisne de l'Est d'Algérie. Elle décrit quelques recette chaouis. ^[29]

[modifier] La musique traditionnelle chaouis

[modifier] Économie

L'élevage et l'agriculture et le commerce font parties des traditions chaouis. La femme aide l'homme dans l'élevage et dans l'agriculture. Le commerce est lié aux domaines des hommes exclusivement.

[modifier] Tribu chaoui des la région des Aurès d' après Mohamed Nadir Sebaâ

Les tribues chaouies recensées à ce jour, d' après Mohamed Nadir Sebaâ, sont :

A. Les grandes tribus chaouiyas de la rive nord ou les Aurès inférieures

Les grandes tribus de la rive nord sont :

1. Ayth Ali u sabor
2. Ayth Fatma –zoltan –
3. Ayth Sellam
4. Herractas, tribu issue des Houaras
5. Ijratnen
6. Thleth
7. Issegniyen comprenant les Ayth Bouabdallah,les Ayth H'med,les Dhouafriya et les Ayth Ke'aaba
8. Ayth A'ziz
9. Ayth Mhenna
10. Ayth Menaâ
11. Ihlaymiyan
12. Ihidousiyan
13. Houaras Tribu ancienne Berbère
14. Ayth Mhemmed
15. Ayth Sidi Lhadj
16. Ayth Soltane
17. Ayth Si Slimane
18. Aboufnar (présent uniquement à Constantine)

Le regroupement tribal a été facilité, car ses individus présentent un ensemble de caractères artistiques, linguistiques, communs. Cette ethnie occupe toute la région plate et montagneuse au nord-ouest de la ville de Batna, au sud est de la ville de Sétif et au nord est de la ville de M'Sila .

C’est dans ces poches montagnardes que subsistent encore les dernières originalités culturelles et linguistiques chaouies. Du point de vue nombre, nul ne peut donner un chiffre exact d’évaluation de ce premier ensemble, tant les éléments de ce groupe social sont mobiles. On les retrouve à Batna, Daïra d'Arris, Menaa, Merouana ,Ras el Aioun, Seriana, Ouled El Ma (Ighzer n'waman), N'gaous, Chaaba, Aïn Fakroun, Aïn Kercha,Henchir Toumghani, Oum El Bouaghi, etc….

B. Les grandes tribus chaouiyas de l’Aurès central ou Moyen Aurès.

1. Les chaouias arabisés (par tribus) :

1. Bni Ifren de N'gaous
2. Les Bni Freh
3. Bouazid
4. Ouled si Ahmed Benameur
5. Ouled Derradj un groupe possiblement Zénète
6. Bni Tazaght

Ce groupe s’exprime dans une proportion de 15 à 20% en chaoui. Le reste s’exprimant en arabe dialectal ou tadzarit. Ils constituent l’essentiel de l’exode rural vers les villes de Batna, Tebessa, Aïn M'lila, Biskra, Khenchela, Guelma, etc

2. Les chaouiyas de la plaine par tribu : (berbérophones)

1. Ayth Chlih un groupe qui appartient au Masmouda
2. Ouled Sidi Yahia un groupe Zénète
3. Ayth Hamla (Condorcet)

Devant une telle variété, on se rend aisément compte qu’il est facile de signaler certains traits de similitude culturelle de ce groupe avec leurs cousins de la rive nord.

3. Une variante : Berbères mélages de l'elément arabe

Dans cette classification toute approximative figurent des tribus que l’Islam avait encouragées à se « diluer » dans la communauté berbère qui donnera plus tard (suite à l’osmose) [ Islam + Amazigh] le courant Islamazigh. Interpénétration civilisationnelle remarquée dans les us et coutumes de certaines tribus.

Les principales tribus :

La hlayia

1. Ouled Aâdi
2. Ghouata se confond avec la grande tribu berbère Laâwawta ou Luwata ou Louwa au singulier au pluriel Ilwaten( fractions de B. Badis et B. Rihan de N'gaous et la tribu de B. Séada qui sont tous berbère dans les Aurès) ^[30] dans le cas-ci les ghouata sont berbères et non arabe.
3. El Khoudhrane
4. El Hachachina(tribu arabe de l'oued righ descendant de hassan bras droit de okba ibn nafii' et de ses missionnaires ils se sont metissés à la population berbere locale)
5. El Souamaâ
6. Chaânba(tribu arabe soulemide(mohammed taieb dans moussou3at qabaîl elarab) de ouargla eloued elgolea ghardhaia, tribu de nomade peu ou pas metissé dont les caracteristique genetique sont tres eloigner de celle de la population algerienne (voir le livre de marie claude chamla sur les populations arabo berbere d'algerie)
7. Srahna
8. Chraffa
9. Lahrayek
10. Laâmamra
11. Ayth Zian ( Zyan sont berbères , ils ont fondé la dynastie Zianides)

C. Les chaouiyas de l’Aurès supérieure (Rive sud)

Les grandes tribus de la rive sud sont :

1. Ayth Daoud aussi appelés « Les Touabas »
2. Ayth sâada (commune de menàa tigherghar ain zaatout maafa)
3. Ighassiren
4. Ayth Yehmedh (Ayth Timessounin)
5. Icherkyene (Ahmar khedou)
6. Nmemchas, ils sont issus de la tribu des Houaras
7. Ayth F'dhala
8. Ayth larbaa
9. Ayth F'reh
10. Ayth Fadhel
11. Ayth abdhi
12. Laâchach
13. Ayth Sidi Ali
14. Amamra
15. Ayth Mloul
16. Bradja (Djebel Cherchar)
17. Ayth Bouslimane
18. Ayth Bouzina
19. Ayth Souik

Très solidaires entre eux, surnommés Jbayliya, ou Imesdhourar ou Ijbayliyen en berbère, ces Chaouis sont de rudes montagnards et une partie est citadine. La plupart des tribus Imesdhourar descendent des Zénètes, des Aurébas ou des Awarbas et des Houaras.

[modifier] Voir aussi

Histoire des Aurès

Chaoui

Wilaya de Batna

Batna

Aurès

Algérie

Berbères

Zénète

[modifier] Les grands personnages historiques

Parmi les grandes figures de l'histoire du territoire des chaouis, il y a : Medghassen, Saint Augustin, Yabdas, Massinissa, Koceila, Kahina, Fatma Tazouguerth , Zaatcha,Ben Badis, Mostefa Ben Boulaïd,Larbi Ben M'hidi, Houari Boumédiène, Mohammed Boudiaf, Rabah Bitat, Kateb Yacine, Slimane Benaïssa,Aissa Jermouni, Beggar Hadda, Liamine Zeroual, Bourabou, Hamma Melakhsou,Ali Benflis, Rabah Saadane, Ali Khencheli, Abbes Laghrour, Tahar Ouettar, Rachid Boudjedra, Mohamed Lakhdar Maougal, Abdelhak Brerhi, Larbi Tebessi, Ammar Talbi, Hamdane Belounissi, Mohamed Tahar Abidi, etc.

[modifier] Bibliographie

• Mohamed Nadir Sebaâ, L'Histoire, les Aurès et les Hommes. Édition Numidia, Alger.
• Ibn Khladoun, Histoire des berbères, Slane, Édition Berti,2003 Alger
• Histoire de l'Afrique septentrionles depuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête farnçaise 1830, p 188, Enest Mercier, tome 1

[modifier] Notes

[modifier] Articles connexes

• Chaoui
• Aurès
• Berbères
• Histoire des Aurès

[modifier] Liens externes

• Pour consulter le livre d'Ernest Mercier en format pdf
• Tribus berbères d'après M. Albarnossé tirées du livre d'Ibn Khaldoun
• Tribu chaouis

• (en) Shawiya - Joshua Project

histoire des chaouis présentée par Gustave Mercier et Ammar NEGADI

• collection de bijoux chaouis et autres

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