Algérie
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الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية (ar) | |||||
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République algérienne démocratique et populaire (fr) | |||||
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Devise nationale : La révolution par le peuple et pour le peuple | |||||
Langue officielle | Arabe classique[1] | ||||
Capitale | Alger 36°46' N, 03°03' E |
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Plus grande ville | Alger | ||||
Forme de l’État - Président - Premier ministre |
République Abdelaziz Bouteflika Abdelaziz Belkhadem |
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Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 11e 2 381 741 km² Chiffre inconnu. L'Algérie mise sur les station de déssalement d'eau de mer |
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Population - Totale (2008) - Densité |
Classé 37e 34 800 000(2) [2] hab. 14,0 hab./km² |
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Indépendance - Date |
De la France 5 juillet 1962 |
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Pays limitrophes | Tunisie Libye Niger Mali Maroc Mauritanie territoire du Sahara Occidental | ||||
Gentilé | Algérien(ne) | ||||
IDH (2007) | ▲ 0,761 (moyen) 79e | ||||
Monnaie | {{{monnaie}}} (DZD ) |
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Fuseau horaire | UTC +1 | ||||
Hymne national | Kassaman | ||||
Domaine internet | .dz | ||||
Indicatif téléphonique |
+213 |
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(1) Tamazight (berbère) est reconnu langue nationale depuis 2002 (voir le chapitre Langue). |
L’Algérie (الجزائر) est un pays d’Afrique du Nord faisant partie du Maghreb. Sa capitale Alger est située à l’extrême nord-centre, sur la côte méditerranéenne. Avec une superficie de 2 381 741 km², l'Algérie est la plus vaste nation en Méditerranée et se classe en deuxième position au niveau africain juste derrière le Soudan, bordée au nord par la mer Méditerranée sur une distance de 1 280 km. Elle partage des frontières terrestres au nord-est avec la Tunisie, à l'est avec la Libye, au sud avec le Niger et le Mali, au sud-ouest avec la Mauritanie et le territoire contesté du Sahara occidental, et à l’ouest avec le Maroc.
L’Algérie est membre de l'ONU, de l’Union africaine et de la Ligue arabe depuis pratiquement son indépendance en 1962. Elle intègre aussi l'OPEP en 1969 dont elle devient l'un des membres les plus influents. En février 1989, l'Algérie participe avec les autres États du Maghreb à la création de l'organisation de l’Union du Maghreb arabe.
La Constitution définit « l'Islam, l’Arabité et l’Amazighité » comme « composantes fondamentales » de l'identité du peuple algérien et le pays comme « terre d’Islam, partie intégrante du Grand Maghreb, méditerranéen et africain. »[3]
Sommaire |
[modifier] Étymologie
L'appellation Algérie provient du nom de la ville Alger. Étendu pour désigner l'ensemble du pays conquis depuis Alger, le nom Algérie, utilisé pour la première fois en 1686 par Fontenelle dans Entretiens sur la pluralité des mondes, est officiellement adopté le 14 octobre 1839 par Antoine Virgile Schneider, ministre de la Guerre[4]. Selon l'historien Eugène Guernier[5] : « Il n'est pas sans intérêt de noter que cette appellation consacrait la conquête arabe et on peut se demander pourquoi les hommes politiques français du moment, tenant mieux compte du passé, n'ont pas adopté les noms de Numidie ou de Kabylie. ».
Le nom d'Alger est une déformation française du catalan Alguère[6], lui-même tiré de Djezaïr du nom donné par Bologhine ibn Ziri[6], fondateur de la dynastie Zirides, lorsqu'il bâtit la ville en 960 sur les ruines de l'ancienne ville au nom romain Icosium ; Djezaïr Beni Mezranna[7]. Plusieurs explications cependant sont données quant à la signification du nom donné par Bologhine ibn Ziri.
Une étymologie rattache le nom aux îles qui faisaient face au port d’Alger à l'époque et qui furent rattachées à sa jetée actuelle ; en arabe Al-Djaza’ir (الجزائر), « Les Îles »[6], en français « Les Îles des Mezghanna» (Djezaïr Beni Mezghanna). Le terme d'île pourrait selon des géographes musulmans du Moyen Âge désigner la côte fertile de l’actuelle Algérie, coincée entre le vaste Sahara et la Méditerranée, apparaissant alors comme une île de vie, Al-Jaza’ir.
Une autre étymologie situe son origine dans le nom du père de Bologhine, Ziri ibn Menad : Djezaïr alors de Dziri, du berbère Tiziri qui signifie « clair de lune »[8]. Les Algérois se désignent eux-mêmes sous le vocable de Dziri, le langage populaire a conservé par ailleurs la formule Dzayer pour désigner Alger et l'Algérie.
Enfin, le nom Djazaïre est formé de deux mots arabes : Dja-Zaïre qui signifient : "Venu se recueillir" ou "venu en pèlerin" ou "venu en visiteur" ou " il est venu rendre visite à un saint mort et enterré dans son mausolée pour demander bénédiction" ou " il est venu voir un saint pour solliciter la réalisation d'un vœu ou tout autre bénéfice(chasser le mauvais sort, avoir de la richesse, retrouver sa santé, trouver mari à sa fille, avoir de la chance etc.
En ce qui concerne Mezghanna, Tassadit Yacine rapporte l'hypothèse d'une forme arabisée d'Imazighen, ou « Berbères », donnant au pays le nom originel Tiziri n At Imezghan, « Ziri des Berbères ».[8].
[modifier] Histoire
L’Algérie, de par sa tradition de terre d’accueil et de carrefour de multiples civilisations qui l’ont traversée, a hérité d’une histoire très riche qui s’exprime par les innombrables vestiges qui retracent plusieurs époques et qui révèlent en même temps la confluence de plusieurs civilisations. C’est ainsi que l'Afrique, la Méditerranée, l’Europe ainsi que l’Orient furent des éléments incontournables qui contribuèrent à tracer par le biais de leurs influences spécifiques, le cheminement historique de l’Algérie. Parmi les vestiges archéologiques les plus notables, il y a le parc national du Tassili que l'on considère comme le plus grand musée naturel au monde. Tandis qu’au nord on relève la présence d’un nombre impressionnant de vestiges de l’époque romaine, dont les sites les plus importants se trouvent à Tipaza, Timgad, Calama, Tigzirt, Hippone, Tébessa, Tidisse et des sites de civilisations amazighes comme celui de Djemila ou le Mausolée royal de Maurétanie, ou encore le site de Cirta qui se trouve dans la ville de Constantine. Autant de preuves qui attestent de l’extraordinaire richesse de cette histoire.
[modifier] Préhistoire
Des sites archéologiques révélèrent des ossements d’hominidés dont les dates obtenues par archéomagnétisme remontent jusqu’à 2 millions d’années. Les chercheurs y ont vu la présence de l’Homo habilis et de l’Homo erectus (appelé auparavant Atlanthrope) au début du Paléolithique.
Au Paléolithique moyen, les industries lithiques caractéristiques de l'Atérien sont reconnaissables par la présence de pièces à pédoncule. L'évolution des formes humaines depuis l’Homo erectus a abouti à l'apparition de l'Homo sapiens de type archaïque, ancêtre de la forme humaine actuelle, dont il n'existe pas de vestiges en Algérie (mais qui est documenté dans le Maroc voisin, grotte du Djebel Irhoud).
Le Paléolithique finit avec l'Ibéromaurusien, connu en particulier par les fouilles menées dans la grotte d'Afalou, en Kabylie, qui ont révélé l'existence à cette période (il y a 20 000 ans à 10 000 ans environ) d'un art mobilier (petites statuettes zoomorphes) et d'enterrements.
Les derniers chasseurs-cueilleurs sont représentés dans le nord de l'Algérie par les Capsiens, attestés jusqu'il y a 8 000 ans. Les modalités de passage à l'économie de production (et donc au Néolithique) sont très mal connues dans le Nord.
Dans le Sud (Sahara), le Néolithique est une période florissante en raison d'un climat globalement plus humide que l'actuel et donc d'une flore et d'une faune beaucoup plus riche. De plus, les êtres humains de cette période ont gravé et peint les parois des abris. La chronologie exacte de cet art est très discutée et notamment la date de son apparition (il n'existe pas de moyen de le dater directement). Certains chercheurs pensent qu'il est apparu dès la fin du Pléniglaciaire, au Paléolithique, tandis d'autres ne le pensent pas antérieur au Néolithique.
[modifier] Émergence de la Numidie
L’histoire de la Numidie commence avec l’émergence des tribus massyles et massaessyles. La première est à l’origine de la Numidie orientale et la seconde de l’occidentale. Ces deux tribus durent s'affronter durant la seconde guerre punique, suite à laquelle Massinissa, chef des Massyles, contribua de façon décisive à la victoire de l'empire romain sur Carthage, Massinissa parvint dès lors à unifier la Numidie qui s'étendit alors du fleuve Moulouya à l'Ouest jusqu'à la Cyrénaïque à l'Est . Il réussit sous sa conduite à préserver l'indépendance de son royaume en jouant habilement de la rivalité régionale qui prévalait à l'époque, tout en lui garantissant une prospérité économique certaine, grâce au remarquable développement de l'agriculture et de l'élevage. Sur le plan de l'organisation politique, Massinissa plaça à la tête de chaque province un gouverneur et à la tête de chaque tribu un « Amokrane » (le chef). Son conseil, formé de dix personnes, le seconda efficacement dans sa politique et son administration générale. Au nombre de ces dix conseillers il avait trois de ses fils : Micipsa qui le suppléait en plusieurs affaires, Gulussa, chargé de la conduite des armées et Mastanabal chargé du trésor royal. Il mit en circulation une monnaie frappée à son effigie, « avec de traits réguliers, un œil largement ouvert sous un sourcil assez épais, des cheveux abondants et bouclés, une barbe allongée et bien taillée.» Le règne de Massinissa prit fin lorsqu'il mourut en 148 av. J.-C.. Ainsi après la mort du grand roi fondateur, une crise de succession, vue d'un bon œil par Rome se produisit et qui plaça la Numidie dans des troubles politiques. Micipsa, fils de Massinissa succédera au trône de son père, durant son règne, il fit envoyer le très populaire Jugurtha, petit-fils de Massinissa, comme représentant en Ibérie pour l'éloigner du pouvoir. Micipsa nomme Gulussa vice-roi et ministre de la Guerre et Mastanabal vice-roi et ministre de la justice. Après le bref règne de Micipsa, ses deux fils Adherbal et Hiempsal finissent par détruire tout le travail d'unification de Massinissa en divisant la Numidie de nouveau en Numidie orientale et occidentale. La crise politique encore larvée à ce stade entre Rome et la Numidie, finit par se déclarer officiellement lorsque Jugurtha, le très populaire petit-fils de Massinissa revient en Numidie et se saisit du pouvoir par la force en 118 av. J.-C., en s'attaquant aux petits-fils de Massinissa (tuant Hiempsal et expulsant Adherbal qui s'enfuit à Rome) pour réunifier la Numidie et la remettre sur le chemin de la stabilité et du développement.
Rome qui ne voit pas d'un bon œil cette réunification, se met alors à chercher des problèmes politiques à Jugurtha, en lui demandant de s'expliquer sur sa prise de pouvoir violente et l'expulsion d'Adherbal qui se réfugia chez eux., Jugurtha aurait répliqué dans son entourage qu'il est une chose qu'il avait apprise des Romains lors de son séjour en Ibérie : « Roma est urbs venalia » (trad. « Rome est une ville à acheter »), faisant ainsi référence à l'étendue de la corruption chez les officiels romains. C'est ainsi que Jugurtha se résout à acheter un répit en offrant de l'argent à des membres de la classe politique romaine pour les corrompre. Rome accepte alors de le laisser régner, mais seulement à condition que la Numidie reste divisée. Elle lui offre la reconnaissance diplomatique sur la Numidie occidentale, à condition de remettre Adherbal sur le trône en Numidie orientale. Jugurtha accepta dans un premier temps l'offre de Rome. Cependant, son intention de restaurer la Numidie unifiée demeure forte, ce qui le conduisit incessamment à envahir en 112 av. J.-C. la Numidie orientale, réunifiant ainsi de nouveau la Numidie. Au passage il fit exécuter plusieurs hommes d'affaires romains opérant en Numidie orientale. Le gouvernement romain, furieux d'un tel développement, est sur le point de lui déclarer la guerre, lorsque Jugurtha réussit une nouvelle fois avec grande habileté à corrompre les responsables en place à Rome. Cela a pour conséquence d'atténuer l'animosité qui s'était emparée de la classe politique romaine à son encontre, et même de lui procurer un traité de paix avantageux. Toutefois, ce traité sera aussitôt remis en cause, après les profonds changements que connut la classe dirigeante romaine; excédé, Jugurtha fit exécuter Adherbal en réponse à cet acte; la classe politique romaine se déchaîne alors et finit par demander l'invasion de la Numidie. Rome envoie alors le consul Metellus en Numidie à la tête de plusieurs légions pour punir Jugurtha et le déposer. Jugurtha parvint avec intelligence à résister durant des années, en combinant des manœuvres militaires face aux Romains et politiques avec son voisin de l'ouest, le roi Bocchus Ier de Maurétanie. L'adjoint du consul Metellus, Gaius Marius, entrevoyant une opportunité, retourne à Rome pour se plaindre de l'inefficacité suspecte de son chef et demande à être élu consul à sa place, ce qu'il obtint. C'est alors que Gaius Marius envoie son questeur, Lucius Cornelius Sulla, en mission en Maurétanie pour négocier l'aide de Bocchus Ier. Bocchus accepte alors de trahir Jugurtha, et aide les Romains à le capturer dans un guet-apens. Jugurtha est alors envoyé à la fameuse prison de Tullianum. Il fut exécuté tout de suite après la tradition du triomphe romain en 104 av. J.-C. à la prison de Tullianum. Dès lors la Numidie est partagée : sa partie occidentale est attribuée à Bocchus, roi de Maurétanie, le reste est laissé sous l'autorité d'un roi vassal de Rome.
La situation perdure jusqu'à la guerre civile entre Jules César et Pompée. Juba Ier, partisan de Pompée, perd son royaume en -46 après la défaite de Thapsus contre César. César accorde à Sittius un territoire vaste autour de Cirta (Constantine). La Numidie devient alors la province d’Africa nova, jusqu'à ce qu'Auguste réunisse les deux provinces en un seul ensemble, l'Afrique proconsulaire. Cette dernière est dirigée par un proconsul, qui conduisit un moment l'armée d'Afrique. Auguste rend son royaume à Juba II, fils du précédent, après la bataille d'Actium (-31). En -25, Juba II reçoit le trône de Maurétanie, et la Numidie est partagée entre la Maurétanie et la province d'Afrique. La partie intégrée à la province d'Afrique en constitue une région et, en théorie, n'a pas d'autonomie administrative, puisqu'elle dépend du proconsul assisté de légats.
Les populations se rebellent de nombreuses fois, et provoquent une succession d'actions militaires de Rome, soldées parfois par de graves défaites romaines. Sept ans durant, Tacfarinas résiste aux Romains, malgré Tibère qui transféra une seconde légion pour appuyer la troisième légion Auguste (seule ensuite). Dès 39 apr. J.-C., Caligula confie la conduite de la région de Numidie à un représentant personnel — « légat de l'empereur » — chargé de commander la troisième légion Auguste. C'est ainsi qu'il met fin à une exception politique : celle d'une armée importante placée sous les ordres d'un proconsul et non d'un légat. Le Sénat perd la dernière légion qui était sous ses ordres. Bien que toujours officiellement intégrée à la province d'Afrique proconsulaire, la Numidie en constitue une région à part, placée sous l'autorité de son légat qui dirige la troisième légion Auguste et ne rend de compte qu'à l'empereur. C'est une province de fait, mais non de droit, statut relativement unique dans l'empire. Après 193, sous Septime Sévère, la Numidie est officiellement détachée de la province d'Afrique et constitue une province à part entière, gouvernée par un légat impérial. Sous Dioclétien, elle constitue une simple province dans la réorganisation tétrarchique, puis est brièvement divisée en deux : Numidie militaire et Numidie cirtéenne.
[modifier] Christianisation
Le christianisme fait son entrée en l'an 256, et durant le siècle suivant, dans une atmosphère de déclin grandissant, les populations des villes côtières algériennes, ainsi qu'une minorité de la population dans les campagnes se convertissent à la nouvelle religion. En 313, avec les crises politiques et économiques romaines qui s'éternisent, la nouvelle religion devient une arme qui servira d'alibi religieux à une nouvelle révolte qui sera encore une fois amazighe. Mais cette fois la révolte est religieuse et politique. En effet, le culte donatiste se développa en Algérie et en Tunisie comme un défi politique à Rome. Les Donatistes, refusant d'accepter l'autorité religieuse de l'Empereur, et exigeant la séparation de l'État et de la religion, finiront par déclarer l'empereur comme étant le diable en personne, à l'opposé de Jésus qu'ils considèrent être Dieu. Ils rejetèrent aussi le rite catholique. Dès lors, l'Empereur envoie ses troupes pour les réduire au silence, dans ce qui est communément appelé la première persécution des Chrétiens par d’autres Chrétiens. La répression ne fit qu'accroître le soutien populaire des Donatistes chez le peuple et en 321 les légions romaines venues réprimer les Donatistes se retirèrent. Toutefois vers l'an 340, l'idéologie donatiste donne naissance à une secte populaire, celle des Circoncellions, littéralement ceux qui encerclent les fermes. Comme le culte donatiste célébrait les vertus du martyre, les Circoncellions devinrent des extrémistes qui considéraient le martyre comme étant la véritable vertu chrétienne et laissèrent de côté toutes les autres valeurs de leur religion telles que l'humilité, la charité, etc. Les Circoncellions se mirent alors à se munir de matraques de bois, refusant de porter des armes en fer, car Jésus avait dit à Pierre de poser son épée selon la tradition chrétienne. Ainsi, munis de leur matraques, ils se mirent à attaquer les voyageurs sur les routes du pays, puis à se diriger sur les fermes des propriétaires terriens, à les encercler et les attaquer. Le but des Circoncellions était de mourir au combat en martyr. Ces extrémistes tuèrent, violèrent, volèrent plusieurs propriétaires terriens, ainsi que les voyageurs, et lorsqu'ils n'arrivaient pas à se faire tuer, ils finissaient par se suicider en essayant de sauter du haut d'une falaise, ce qui les précipitait à leur mort. La secte des Circoncellions, violemment réprimée, finit par disparaître vers le IVe siècle. Ce dérapage du culte donatiste eut pour conséquence de noircir encore plus leur réputation à Rome.
Alors qu'en l'an 395 l'empire romain fait face à de sérieux problèmes internes, qui réduisent le contrôle qu’exerçait Rome sur l’Afrique du Nord, les Donatistes saisissent cette conjoncture qui leur est favorable, reprenant ainsi la tentative de dominer la scène politique et religieuse. Finalement, excédé, l'empereur de Rome les déclare en l'an 409 hérétiques et leur enjoint de restituer toutes les églises en leur possession en Afrique du Nord. Il envoie plusieurs légions qui sont d'une férocité terrible envers les responsables religieux du culte, et parfois même envers la population locale. Saint Augustin, qui était alors l'évêque catholique d'Annaba, essaya de calmer la colère de l'administration romaine, en plaidant pour un traitement plus humain des Donatistes. Malgré les appels pressants de plusieurs parties, les Donatistes disparurent presque complètement de la scène religieuse, seule une minuscule communauté survivant dans la clandestinité jusqu'au VIe siècle. Quelques années plus tard, en 430, c'est tout l'Empire romain qui se retire de l'Algérie sous la pression des Vandales qui envahissent le pays. Le 28 août 430, Saint Augustin, l'un des derniers symboles de l'intégration de la population au sein de l'Empire romain, trouve la mort durant le siège d'Annaba par les Vandales.
[modifier] Islamisation de l’Algérie
La chute de Rome, puis des Vandales, et l’instabilité durant la période byzantine entraînent la reconstitution de plusieurs principautés berbères. Certaines, notamment dans les Aurès, vont résister à l’arrivée des Musulmans entre 665 et 708. En 665 les Arabes lancent leur première attaque sur le Maghreb. Cet assaut est sans lendemain. C’est en 683 que Sidi Okba entreprend la conquête. Si la résistance des Byzantins les arrête peu, il en va différemment de celle des Berbères. De 688 à 708, les Berbères tiennent les Arabes en échec, surtout dans les Aurès. À leur tête est une princesse, juive aux dires d’Ibn Khaldoun, Kahinah Dahiyah bin Thabitah ibn Tifan, appelée la kahéna.
L’Algérie comptait alors, explique Ibn Khaldoun, plusieurs tribus berbères converties au judaïsme : Les Nafouce, Les Fendelaoua, Les Djeraoua, Les Bahloula, Les Ghiatha, Les Fazaz et surtout Les Djeraoua auxquels appartenait la Kahena. En 688, Hassan ben Numan envoyé par le calife de Bagdad attaque la Kahéna après avoir défait les Byzantins en Tunisie. La Kahéna lui inflige une défaite qui le contraint à se replier durant cinq ans. Cependant la Kahéna avait pratiqué sur le littoral la politique de la terre brûlée, pensant détourner ainsi les Arabes de conquérir une terre appauvrie. Vers 697, Hassan reprit l’offensive après avoir rallié à ses troupes nombre de chrétiens chassés par les déprédations de la Kahéna. Il battit les Berbères ; la Kahéna mourut au combat et ses fils se convertirent à l’islam. Ainsi s’achevait l’ultime sursaut de la résistance bérbère face à l’expansion arabe. En 708, avec la défaite des Berbères, les Arabes restent les maîtres de l’Algérie. La période préislamique se termine. L’élément chrétien s’islamise, tandis que la langue latine disparaît.
Après la conquête musulmane, les citadins adoptèrent progressivement la langue arabe. Berbère, phénicien, romain, arabe, espagnol, turc, français : le brassage des langues, le « métissage linguistique », est intense, donnant lieu à un arabe algérien (et maghrébin en général) qui s’est perpétué jusqu’à nos jours.
La première partie de la conquête musulmane de l’Espagne fut menée par un contingent arabo-berbère sous la commande de Tariq ibn Ziyad, d'où le nom de la colline de Gibraltar (جبل طارق, « Djebel Tariq »).
[modifier] Empire des dynasties islamiques
Au Xe siècle, le dai ismaélien Ubayd Allah al-Mahdi fonda la dynastie Fatimide, en Basse Kabylie où il trouva un écho favorable à ses prêches millénaristes. Les Fatimides établirent leur autorité en Afrique du Nord entre 909 et 1171 et fondèrent un califat dissident des Abbassides de Bagdad. Leur règne est marqué par de nombreuses révoltes Kharijites, notamment celle d’Abu Yezid de la tribu Banou Ifren, en 944, à la tête de tribus berbères Zénètes, qui infligea la plus sévère défaite à l’armée Fatimide, affaiblie et rendue vulnérable, en prenant Kairouan. La révolte fut vaincue par Ziri ibn Manad, à la tête de tribus Sanhadjas, qui en sauvant l’empire reçut le poste de gouverneur du Maghreb central. Ainsi en 972, lorsque les Fatimides, après l’annexion égyptienne, eurent moins d’intérêt pour le Maghreb, c’est son fils, Bologhine ibn Ziri, qui hérita du contrôle de l’Ifriqiya. Les Zirides y règneront pendant environ deux siècles.
Hammad Ibn Bologhine, le fils de Bologhine, gouvernera indépendamment des Zirides, sur le nord de l’actuelle Algérie, à partir de 1014 en reconnaissant comme califes légitimes les Abbassides sunnites de Bagdad, fondant ainsi la dynastie des Hammadides. Les Zirides reconnaîtront, à leur tour, en 1046, les califes Abbassides, montrant ouvertement aux Fatimides leur abandon du chiisme.
C’est à partir de 1048, dans certaines régions du Sud, au temps d’Ibn Khaldoun, que des tribus arabes, principalement les Banû Hilâl et les Banu Sulaym, immigrent en Afrique du nord. Ces « terribles bédouins » hilaliens furent envoyés par le pouvoir Fatimides afin de réprimer les Zirides et les Hammadides. Par vagues successives, ils menaient des incursions dans les grandes villes, pillant puis détruisant tout sur leur passage. Pour l’Algérie, leur nombre ne dépassant pas quelques dizaines de milliers de personnes[9], ils étaient cependant parfois alliés avec certaines tribus locales des Zénètes[réf. nécessaire].
Ces deux royaumes, alors prospères, seront grandement affaiblis par ces incursions. Les Zirides transfèreront alors leur capitale de Kairouan à Mahdia, les Hammadides, d’Al-Quala (La Kalâa des Béni Hammad, aujourd’hui reconnue patrimoine mondial par l’UNESCO) à Béjaïa.
L’Algérie est alors, sur une petite partie à l’Ouest, sous le contrôle des Almoravides, des Hammadides au centre, et des Zirides à l’Est. Quand en 1152, ils sont définitivement vaincus par une nouvelle dynastie berbère, les Almohades, dirigés par Abdelmoumen Ibn Ali et dont le chef spirituel est Muhammad ibn Tumart. Les Almohades formeront un des plus puissants empires méditerranéens, unifiant le Maghreb et le pays d’Al-Andalus jusqu’en 1269. Avec les grandes villes du littoral (Béjaïa, Annaba, Alger…), le Maghreb central s'ouvre à l'Occident chrétien en entretenant un commerce actif, apportant notamment les fameux cheval barbes, de la cire[10] ou encore du cuir de qualité.
La chute des Almohades marque un tournant dans les relations avec les puissances chrétiennes du nord, qui s'organisent pour la Reconquista alors que le mythe de l'invincibilité musulmane prend fin. Au Maghreb, des dynasties locales s'imposent, comme les Mérinides de Fès dans le Maghreb occidental, les Abdelwadides de Tlemcen du Maghreb central, et les Hafsides de Tunis et de Béjaïa en Ifriqiya. Ces dynasties qui rayonnent sur l'Afrique du Nord d'abord entre le XIIIe siècle et le XIVe siècle, subissent de plus en plus, vers la fin du XVe siècle, la pression de l'essor des puissances espagnole et portugaise, ce qui, conjugué aux luttes intestines pour l'accès au trône, conduit alors à des reculs successifs de leur pouvoir et à l'émiettement de leur empire.
[modifier] Période ottomane
Le démantèlement des grandes dynasties islamiques entraîne la formation d'une multitude de petites principautés, de fédérations de tribus ou de ports autonomes, repères de corsaires. L'activité prédatrice de ceux-ci en Méditerranée provoque dans un premier temps la réactions des pays de la péninsule Ibérique : les Portugais partent en expédition en Afrique du Nord occidentale, suivis des Espagnols qui occupent des ports méditerranéens (Mers el Kebir, Oran, Béjaïa…). C'est l'époque de véritables « cités-États pirates » sur le littoral (Côte des Barbaresques) et la piraterie qu'elle engendre inquiète et dérange de plus en plus les puissances européennes. Finalement, en 1516, l'Espagne décide d'assiéger le port réputé d'Alger. Les Algérois font alors appel aux corsaires turcs. Les frères Barberousse, forts de plusieurs succès dans l'ouest algérien, parviennent en 1518 après plusieurs échecs à chasser les Espagnols d'Alger avec en partie l'appui des tribus kabyles.
Grâce à ce succès, Khayr ad-Din Barberousse put obtenir du sultan Soliman le Magnifique le soutien officiel de l'empire Ottoman, recevant le titre de beylerbey (gouverneur de province) ainsi qu'un contingent de janissaires. Khayr ad-Din organisa la région en véritable État organisé, la régence d'Alger. La régence fut successivement gouvernée - pour le compte de l'Empire ottoman - par des beylerbeys de 1518 à 1587, des pachas de 1587 à 1659, des aghas de 1659 à 1671 et des deys de 1671 à 1830. La région de Constantine (du fait de la résistance kabyle), conquise en 1525, prit une relative autonomie administrative par rapport à Alger et fut administrée par des beys jusqu'à la conquête française le 13 octobre 1837.
[modifier] Conquête française
La conquête de l’Algérie fut longue et particulièrement violente puisqu’elle s’est traduite par l'extermination de près du tiers de la population algérienne.[11]. L’armée française l’a conquise village après village, mais il faut préciser que ce qui caractérise la colonisation de l’Algérie et tient lieu de particularité est qu’il s’agit d’une colonie de peuplement.
Tout d'abord, ce qu'il faut savoir c'est que les relations franco-algérienne etaient bonnes, puisque l'on peut lire en juin 1793 " tandis que l'Europe se coalise contre la France libre, une puissance africaine(Alger) plus loyale et fidèle; reconnait la république et lui jure amitié." Comment appréhender la dégradations des rapports franco-algériens?
En 1794, la France révolutionnaire est attaquée par les puissances européennes coalisées, et éprouve des difficultés à nourrir sa population et ses soldats. Le dey d’Alger Hussein offre alors à la Convention toutes facilités pour faire ses achats de blé, consentant aussi par la suite sous le directoire un prêt d’argent sans intérêts. La guerre terminée, les régimes qui se succèdent n’honorent pas la dette, et quand la France redevient royaliste la dette est revue à la baisse et payée , mais à Paris, à la Caisse des Dépôts et Consignations. Cependant, un nombre important de créanciers vrais ou supposés, des commerçants livournais qui avaient servi d’intermédiaires se manifestent alors. Ainsi, sous couvert de satisfaire leurs réclamations, on avait « rendu légale sa spoliation »[12]. Le dey est donc en froid avec le consul de France car il comprend qu’il ne récupérera pas son argent, et que les livraisons de blé ne lui seront jamais payées.
En 1827, le dey d’Alger découvre que la France avait fortifié à l’extrémité est de la Régence à La Calle un entrepôt dont elle avait la concession pour faire du commerce, et qu’elle s'était engagée à ne pas fortifier[12]. N’obtenant pas d’explications de la part du gouvernement français, le 30 avril 1827 le dey en demanda verbalement au consul de France. Le consul ignorant ouvertement sa demande, celui-ci s’emporta alors, injuria, et finalement donna au « représentant de la France » un coup de son éventail. Si l’on s’en réfère à Robert Louzon, militant anticolonialiste engagé, c’est donc bien l’affaire des fortifications de La Calle et non simplement la dette restée impayée qui était à l’origine de la colère du dey d’Alger[13],[14]. Le gouvernement de la Restauration et Charles X, soucieux de redorer l’image de la France à l’étranger et de renforcer l’autorité royale en France, trouvèrent alors dans cet incident – un outrage à la France par le biais de son « représentant », le consul – un prétexte pour intervenir militairement[15].
Entre le 11 et le 18 mai 1830, quelque 37 000 hommes répartis dans 675 bâtiments affrétés par l’entreprise Seillière, c’est-à-dire toute la marine française de l’époque, embarquèrent pour conquérir la bande côtière de l’ancienne régence, par la suite unifiée sous le nom d’Algérie. Le débarquement eut lieu le 14 juin 1830 à Sidi-Ferruch et, le 5 juillet, les troupes françaises du général Louis Auguste Victor de Ghaisne de Bourmont firent leur entrée dans la forteresse d’Alger, le dey capitula le jour même.
Mais la France se heurte à l’ouest à l’émir Abd el-Kader et à l’est aux tribus berbères dont celles de Kabylie menées par Lalla Fatma N’Soumer. La France entame des négociations avec l’émir Abd el-Kader en 1834 et en 1837, date à laquelle est signé le traité de Tafna. Mais en 1839, Abd el-Kader déclare la guerre à la France , considérant l’expédition aux "Portes de fer" (dans la chaîne des Bibans en Kabylie) par l’armée française comme une violation de traité. En mai 1843, la smala et le fameux trésor d’Abd el-Kader sont aux mains des Français.
En 1847, Abd el-Kader déposa les armes et se rendit. L’armée française d’Afrique contrôle alors tout le nord-ouest de l’Algérie. À l’issue de la bataille de Zaatcha, dans les Aurès, en 1848, le Constantinois est conquis. Entre 1849 et 1852, la domination s’étend à la Petite Kabylie. En juillet 1857, les tribus de Grande Kabylie se rendent, et la capture de Lalla Fatma N’Soumer met un terme à la résistance; mais les Kabyles se soulèveront encore jusqu’au début des années 1870. La conquête du nord de l’Algérie est alors achevée. Dans le sud, la prise de Laghouat et de Touggourt, la capitulation des Beni-M’zab du Mzab (1852) et celle du Souf reculent les limites de l’Algérie jusqu’au grand désert.
Ce n’est qu’après un ultime soulèvement, en 1871, des tribus de Kabylie, lors de la révolte dite « des Mokranis », que la mission de « pacification » s’achève. Elle a fait près d’un million de morts, civils pour la plupart , la perte démographique se concentrant en particulier sur les six dernières années de la conquête comme le fait remarquer le démographe R. Ricoux[16].
[modifier] Époque coloniale
Napoléon III accorde la nationalité française aux indigènes par le senatus-consulte impérial du 14 juillet 1865 ce qui provoque la colère des colons français. Ceux-ci se réjouissent de la défaite de Napoléon III lors du conflit de 1870. Le 24 octobre 1870, un décret (décret Crémieux) est promulgué attribuant la citoyenneté française aux 37 000 juifs d'Algérie, tout en leur retirant d'office leur statut civil religieux particulier, et les soumet au service militaire généralisé comme tous les autres citoyens français.Les "indigènes musulmans" sont astreints pour leur part à un service militaire de deux ans c'est à dire d'une durée plus longue et pour un solde moindre (Source: Yves Lacoste Vive la nation!)
Les « lobbies » colonialistes n'eurent de cesse de demander l' abrogation du décret Crémieux, jusqu'à ce qu'ils l'obtiennent enfin de Pétain en 1940. C'est eux qui se déclarèrent indignés de "l'inégalité ainsi créée entre juifs et Arabes". Et la meilleure preuve du caractère décolonisateur du Décret Crémieux, c'est qu'il allait être invoqué, après la guerre de 14-18, par les patriotes musulmans algériens, comme l'Emir Khaled et surtout Ferhat Abbas, pour obtenir l'égalité politique.
Ajoutons qu'à la même époque les leaders des citoyens français juifs, comme le Professeur Henri Aboulker et le Professeur Raymond Bénichou, grands blessés de 14-18, ainsi que le Docteur Loufrani allaient revendiquer l'égalité de vote pour les indigènes musulmans, et créer, à cet effet, l'association des Croyants Monothéistes, avec le Cheikh El Okbi, éminent Ouléma, et divers autres Algériens de ces trois religions.
. Autre conséquence de la défaite de 1870 : l'arrivée massive d'Alsaciens et de Lorrains dont les terres sont confisquées par les Prussiens.
La discrimination culmine avec la publication le 28 juin 1881 du code de l'indigénat qui distinguait les citoyens français (de souche métropolitaine) et les sujets français (les indigènes), les sujets français étant privés de la majorité de leurs droits politiques et soumis à un statut de vaincu qui les mettait à la merci du colonisateur. Le code de l'indigénat s'appliquait à l'empire colonial français bien au delà des Arabes, par exemple à l'Indochine. (Source: Coloniser Exterminer Olivier Le cour Grandmaison Fayard 2005).
La France a fait venir des colons pour exploiter les terres afin de lancer la machine économique de l’empire français et d’envoyer outre méditerranée des éléments sociaux potentiellement dangereux pour l’ordre social[17][18]. Les indigènes de culture musulmane ou issus de cette culture étaient sous le régime de l’indigénat et pouvaient en théorie accéder à la citoyenneté française en renonçant à leurs traditions. Patrick Weil, directeur de recherches au CNRS, note toutefois que le musulman algérien, originaire d’un département français, était juridiquement inférieur à un étranger dans la mesure où il était soumis à une procédure beaucoup plus complexe pour obtenir le statut de citoyen français[19].
Souvent répartis dans des zones pauvres, nombreux sont ceux qui sont devenus ouvriers agricoles dans de grandes exploitations créées par les colons dans des zones gagnées sur les marécages autour de la région de Bône ou dans l’algérois et en Oranie. En marge de la société, ils avaient rarement accès à l’enseignement. Leur culture et leurs langues étaient opprimées, les écoles indigènes ont été supprimées au profit d’écoles françaises en nombre très insuffisant. En 1929, 6 % seulement des enfants « indigènes » allaient à l’école primaire.
Les colons et certains immigrés français purent dominer la société algérienne et imposer leur langue qui devint quasi exclusive dans l’administration, l’enseignement et l’affichage. Selon le géographe Yves Lacoste, « en Algérie ont été soigneusement oubliés non seulement les principes de laïcité de la IIIe République, mais surtout les lois sur l’instruction primaire obligatoire qui, dans l’intérêt même de la colonisation, auraient été des plus utiles pour essayer de franciser la population « indigène ». L’application de ces lois se heurta non pas au refus des musulmans, mais à celui des « pieds-noirs », les citoyens français d’Algérie (venus pour une grande part d’Espagne et d’Italie) qui, jusqu’aux années 1950 et en fait jusqu’à la guerre d’Algérie, s’opposèrent par tous les moyens à l’ouverture d’écoles pour les « Arabes ». Le but d’une telle obstruction, proclamé sans vergogne dans la presse, était que les musulmans n’apprennent pas le français, qu’ils ne puissent pas lire de livres qui leur donneraient des idées subversives, et aussi qu’ils ne puissent pas prétendre à des fonctions que les Français entendaient se réserver[18]. L'administration coloniale a supprimé toutes les écoles indigènes pour les remplacer par des écoles françaises en nombre ridiculement insuffisant.
En 1930, le gouvernement colonial célébra avec faste le Centenaire de l’« Algérie française ». Bien qu’ils disposassent d’écoles, et de services publics efficaces, la majorité des pieds-noirs vivaient en dessous du seuil de pauvreté comparé à la métropole [réf. nécessaire] mais leur niveau de vie n’était en aucun cas comparable à celui des Algériens d’origine ou de culture musulmane. Ces derniers étaient pratiquement dépourvus de toutes garanties sociales ou juridiques et constituaient une population presque sans droits. [20],[21]
[modifier] Les massacres du 8 mai 1945
Le 8 mai 1945 ont lieu des manifestations d’Algériens dans plusieurs villes de l’Est du pays (Sétif, et le Constantinois), qui devaient permettre de rappeler leurs revendications nationalistes, de manière concomitante avec la liesse de la victoire. À Sétif, après des heurts entre policiers et nationalistes, la manifestation tourne à l’émeute et la colère des manifestants se retourne contre les « Français » : 27 Européens sont assassinés (103 trouveront la mort dans les jours suivants). La répression de l’armée française est d’une extrême brutalité (voir l'article détaillé : Massacres de Sétif et Guelma), de nombreux villages furent bombardés à l'aide de l'aviation et de la Marine de guerre. Officiellement, elle fait 1 500 morts parmi les autochtones, chiffre largement sous-estimé et probablement plus proche des 20 000 à 30 000 selon l’historien Benjamin Stora. L'historiographie officielle algérienne ainsi que des sources américaines de l'époque parlent de 45 000 morts. De par la radicalisation qu'ils ont engendrée dans les milieux nationalistes algériens, certains historiens considèrent ces massacres comme le véritable début de la guerre d'Algérie[22].
[modifier] Révolution algérienne
En 1954, l’Algérie compte huit millions d´autochtones et un million de « Français d'Algérie » (Pieds-Noirs et juifs séfarades naturalisés). À partir de 1954, le combat armé pour l’indépendance de l’Algérie, se traduit par des exactions répétées contre les populations civiles d’origine musulmane et européenne. Il s'ensuit une guérilla, des maquis et des affrontements avec l’armée française, qui comprend également des unités de supplétifs "musulmans" appelés « Harkis». Le FLN organise son combat sur deux fronts. Sur le plan interne il met en place une résistance à travers sa branche armée l’ALN, tandis que sur le front diplomatique, il chapeaute ses activités sous la bannière du GPRA, qui orchestre une campagne tous azimuts en vue de plaider la cause algérienne; il réussit en 1958 à introduire pour la première fois dans l’agenda des Nations unies la question algérienne, ce qui représenta un franc succès pour la diplomatie algérienne. Ce conflit fut inscrit dans le cadre du processus de décolonisation qui se déroule après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour la France, cela concerne entre autres l’Indochine française, Madagascar, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Afrique Équatoriale Française et l’Afrique Occidentale Française. Le cas de l’Algérie se différencie des autres en ce sens qu’elle appartenait officiellement au territoire français, avec un million de citoyens "dits du Premier Collège" (les « Pieds-Noirs), dont certains, les Juifs séfarades y étaient installés depuis l'antiquité, c'est à dire longtemps avant la conquête arabe.
Le bilan de la guerre d’Algérie[23] fait état de 25 000 tués chez les soldats français et 2 000 morts de la légion étrangère, un millier de disparus, et 1 300 soldats morts des suites de leurs blessures. Environ 450 000 Algériens sont morts durant le conflit (les historiens algériens avancent le chiffre de 1,5 million de morts), mais c’est sans compter les 8 000 villages incendiés, un million d’hectares de forêts incendiés avec le napalm, 2,1 millions de musulmans déplacés dans des camps de regroupement et les dizaines de milliers de harkis massacrés, au lendemain de la proclamation de l'indépendance. C'est sans compter non plus la torture pendant la guerre d'Algérie qui a laissé de profonds traumatismes, l'armée française l'ayant pratiquée dans des proportions qui concerneraient des centaines de milliers d'Algériens. (Source: Pierre Vidal-Naquet, Les crimes de l'armée française en Algérie)
Le 5 juillet 1962, jour anniversaire du débarquement français en Algérie, eut lieu à Oran le massacre de plus de 440 Européens et harkis (voir l'article détaillé : Massacre d'Oran). Fin 1962, la décolonisation est consommée, il ne reste plus en Algérie que 100 000 Européens sur près d'un million d'avant l'indépendance.
[modifier] Algérie indépendante
L’Algérie est donc devenue indépendante à l’issue d’une guerre longue et coûteuse contre la présence coloniale. Une présence qui dura 132 ans, et qui prit fin officiellement le 5 juillet 1962. Cette indépendance a été acquise politiquement à la faveur du référendum d’autodétermination prévu par les accords d’Évian, et par le biais duquel les Algériens se prononcèrent massivement pour l’indépendance de l’Algérie[24]. Les revendications culturelles ont donné naissance à un slogan politique : Tahya el Djazaïr, « vive l’Algérie ».
Après plusieurs années de gestion autocratique des affaires de l’État, l’Algérie se lance à partir de l’année 1988, dans une expérience inédite de démocratisation suite notamment aux émeutes d'octobre de la même année. Cette ouverture s’accompagne en 1991 de l’entrée des islamistes dans le champ politique, ce qui provoqua l’intervention de l’armée, qui interrompit le processus électoral de l’année 1992 marqué par un très fort taux d’abstention mais lors duquel les islamistes arrivaient largement en tête du premier tour sans pour autant avoir la majorité absolue. Cette évolution entraîna l’Algérie dans une vague de violence et de terrorisme qui aura duré une décennie. En 1999, Liamine Zeroual décide de mettre fin à son mandat présidentiel qui devait s'achever en 2000, des élections présidentielles anticipées seront alors organisées au mois d'avril 1999, huit candidats se présenteront au premier tour parmi lesquels figure Abdelaziz Bouteflika, qui fut déjà par le passé l'ancien ministre des Affaires étrangères de Houari Boumediène. Avant la fin du déroulement des élections, les sept autres candidats décident d'un commun accord de se retirer suite à des cas de fraudes qu'ils déclarent avoir observés. Abdelaziz Bouteflika décide de maintenir sa candidature et remporte à l'issue du scrutin les élections présidentielles avec un taux de 74 %, il s'engage dès lors à appliquer son programme qui s'articule autour de trois axes principaux, le retour de la paix à travers l'application de la concorde nationale, la réactivation de l'économie et le retour de l'Algérie sur la scène internationale. Son premier mandat s'achève en 2004, de nouvelles élections sont organisées au mois d'avril, le principal concurrent du président sortant, était son ancien Premier ministre Ali Benflis, une campagne électorale très engagée est enregistrée entre ces deux candidats, et le suspense entretenu par les médias tant nationaux qu'internationaux, était perceptible jusqu'au dernier jour des élections, Abdelaziz Bouteflika est finalement réélu avec un taux de 85 %. Son programme pour le deuxième mandat prévoit un plan quinquennal pour la relance de l'économie, au profit duquel il consacre une enveloppe financière de 150 milliards de dollars, parmi les chantiers ouverts à la faveur de ce plan, il y a l'engagement de construire un million de logements avant la fin du mandat en cours, ainsi que l'effacement de la dette extérieure qui constituait un réel fardeau pour l'économie algérienne, et enfin la réduction du taux de chômage.
[modifier] Géographie
Indicateur | Valeur |
---|---|
Superficie | 2 381 741 km² |
Extrémités d’altitude | −40 m < +3 003 m |
Littoral | 1 213 km |
Longueur des frontières terrestres | 6 343 km |
Liste des frontières terrestres | 1 559 km avec le Maroc 1 376 km avec le Mali 982 km avec la Libye 965 km avec la Tunisie 956 km avec le Niger 463 km avec la Mauritanie 42 km avec le Sahara Occidental |
Source : CIA World Factbook[25]. |
L’Algérie est de par sa superficie, le plus grand pays du pourtour méditerranéen et le second au niveau africain, après le Soudan. Dans sa partie sud, il comprend une part notable du Sahara.
Au nord, l'Atlas tellien forme avec l’Atlas saharien, plus au sud, deux ensembles de relief parallèles se rapprochant en allant vers l’est, et entre lesquels s'intercalent de vastes plaines et hauts plateaux. Les deux Atlas tendent à se confondre dans l'est de l'Algérie (Aurès) et en Tunisie.
La bande du Tell, large de 80 km à 190 km, s'étend sur près de 1200 km de côte méditerranéenne. Elle est formée de chaînes de montagnes (l'Ouarsenis, le Chenoua, le Djurdjura, les Babors et les Bibans, …) longeant le littoral et souvent séparées par des vallées, riches par leur flore et leur faune, abritant des cours d'eau comme la vallée du Chelif ou la vallée de la Soummam. Le mont Lalla-Khadîdja, en Kabylie où les montagnes sont recouvertes de neige en hiver, en est le point culminant et s'élève à 2 308 mètres d'altitude. Les plaines du Tell abritent avec les vallées adjacentes la grande majorité des terres fertiles du pays.
Entre les massifs de Tell et l'Atlas saharien, un grand ensemble de plaines et de hauts plateaux semi-arides sont creusés par de nombreuses étendues d'eau salée, les chotts, asséchées en fonction des saisons. Le point le plus bas d'Algérie, atteint au Chott Melrhir, descend à –40 m. L'ensemble court depuis les frontières marocaines à l'Ouest jusque dans la vallée du Hodna dont les monts relient parfois les Atlas tellien et saharien.
L’Atlas saharien, relie le Haut Atlas marocain jusqu'à la frontière tunisienne en passant, d'Ouest en Est, par les massifs du Ksour, Djebel Amour, des Ouled-Naïl, des Zibans et les monts Hodna, qui rejoint la bande du Tell, et continue dans les Aurès culminant à plus de 2 300 m. Il est limité au sud par plusieurs oasis constituant ce qui est souvent appelé La porte du désert.
La partie saharienne qui couvre plus de 80% de la superficie de l’Algérie soit environ 2 millions de km², est constitué principalement de regs, d'ergs, d'oasis et de massif montagneux.
Au nord du Sahara algérien, les grand ergs, Occidental à l'ouest, et Oriental à l'est, séparés par des plateaux rocheux telle que la région du Mzab et bordés au sud par le plateau de Tademaït, constituent d'immenses mers de sable ponctuées d'oasis donnant parfois vie à d'importantes palmerais. Au sud-ouest, s’étendent les ergs Iguidi et Chech, immensité de dunes sableuses linéaires largement espacées les unes des autres.
Plus au sud, au cœur du Sahara, le massif du Hoggar, dont le point culminant est le plus haut sommet de l'Algérie avec 3 003 mètres au mont Tahat[26], est constitué de roches volcaniques formant des pics, des « aiguilles volcaniques » et de hauts plateaux désertiques. À l'est du Hoggar, le Tassili n'Ajjer, haut plateau aride perché à plus de 1 000 mètres d'altitude, dressent des formations rocheuses fortement érodées émergeant des dunes de sables, donnant parfois au relief un aspect de paysage lunaire.
[modifier] Climat
Un climat méditerranéen couvre le Nord, tandis qu’un climat désertique règne sur le Sud. Durant l’été, les mois les plus chauds sont juillet et août.
- Au nord, sur les villes côtières, les températures hivernales varient entre 8°C et 15°C. Elles grimpent à 25°C au mois de mai pour atteindre une moyenne de 28°C à 30°C en juillet et août (28°C à Skikda, 29,5°C à Alger). Toujours au Nord, dans les montagnes de Kabylie, la température avoisine les 3°C voire −7°C en hiver. La neige y est fréquente en hiver.
- Au centre, dans les Aurès ainsi que dans les hauts plateaux de la région de Djelfa, la température tourne aux environs de 5°C voire −2°C en hiver. La neige y est présente en hiver. La température estivale varie de 30°C à 38°C (Constantine 36°C).
- Quant au sud, dans le Sahara, la température est de 15 à 28°C en hiver, pour atteindre 40 à 45°C, voire plus en été.
[modifier] Faune et flore
L’Algérie dispose d’énormes potentialités tant animales que végétales, elles sont représentées par 313 espèces végétales comprenant 314 espèces assez rares, 30 espèces rares, 330 très rares et 600 endémiqes, dont 64 sont typiquement sahariennes. Parmi elles, 226 espèces qui sont menacées d’extinction et que la loi protège. Dans la région nord, la diversité de la faune mammalienne se manifeste surtout par la disposition zonale qui est liée à celle des reliefs du climat et de la végétation. Pour ce qui est des régions sud de l'Algérie qui abritent le grand sahara . La faune déserticole y est très diversifiée en fonction des types de biotope. Erg, reg et hamada. L’Algérie possède 107 espèces de mammifères dont 47 sont protégés et 30 menacés de disparition, 336 oiseaux dont 107 sont protégés. Le Sud algérien, abrite une faune composée pour l'essentiel de fennecs, gazelles, gerboises, chats des sables, guépards, porcs-épics et lézards. Sur les hauteurs, dans les escarpements du Hoggar, on peut retrouver le mouflon à manchette. Au Nord du pays, les campagnes sont peuplées de hyènes rayées, de renards, de belettes, de chats sauvages, de lièvres, de chacals et de sangliers. Le singe macaque préfère quant à lui les zones forestières. En hiver, l'Algérie devient la terre d'accueil de certains oiseaux migrateurs européens, dont les cigognes. Enfin, les animaux que l'on croise le plus souvent en Algérie sont le dromadaire, localement appelé chameau (ou méhari), le mouton, la chèvre et le cheval.
[modifier] Villes principales
Le taux d'urbanisation de l'Algérie avoisine les 60 %[27], et continue d'augmenter (avec une croissance plus soutenue dans le sud algérien) en dépit des efforts du gouvernement pour freiner la migration vers les villes. L'Algérie compte plus d'une trentaine d'agglomérations urbaines de plus de 100 000 habitants, presque toutes concentrées dans le nord du pays. La plus grande ville est Alger, mégapole de plus de quatre millions d'habitants[28], soit plus du dixième de la population globale, ce qui en fait la première agglomération du Maghreb.
Il y a également parmi les principales villes algériennes, en termes de population, d'influence culturelle ou d'importance économique :
- Oran sur la côte Ouest, deuxième ville du pays ;
- Constantine, important pôle culturel, industriel et universitaire;
- Annaba à l'Est, centre économique et commercial, abritant le plus grand complexe sidérurgique d'Afrique ;
- Béjaïa, important port pétrolier et commercial méditerranéen ;
- Sétif, grand centre culturel et pôle universitaire.
[modifier] Politique
[modifier] Politique intérieure
Sur le plan politique, l’Algérie a adopté un régime républicain depuis l’avènement de son indépendance en 1962. La Constitution actuelle confère au chef de l’État un rôle central dans la gestion des affaires du pays, c’est ainsi qu’en vertu de ses articles, le président de la République est le chef de l’exécutif, chef suprême des forces armées et ministre de la Défense. Le chef de l’État détient également le pouvoir de nommer son premier ministre et les membres du gouvernement sur proposition de ce dernier. L’élection du président de la République se fait au suffrage universel direct, tous les cinq ans. L'actuel président en exercice est Abdelaziz Bouteflika. Élu pour un premier mandat de 1999 à 2004, il est réélu la même année pour un second mandat qui s'achèvera en 2009.
Par ailleurs, le pouvoir législatif est de type bicaméral depuis la réforme constitutionnelle de 1996, il est à noter cependant que les pouvoirs qui lui sont attribués sont fortement diminués par la prééminence du pouvoir exécutif. La répartition des différents élus au niveau des deux chambres du Parlement révèle la composition suivante:
- le Conseil de la Nation (Chambre haute) : composé de 144 membres dont le tiers est désigné par le président de la République ;
- l’Assemblée populaire nationale (Chambre basse) : Composée de 389 membres élus au suffrage universel direct pour une mandature de cinq ans.
La Constitution algérienne a été adoptée le 10 septembre 1963. Elle a par la suite été révisée à trois reprises. D'abord en 1976, cette première révision constitutionnelle fut initiée sous l'impulsion de Houari Boumediène, elle visait en premier lieu le parachèvement des institutions de l'État algérien en le dotant d'une Assemblée législative, et en créant également le poste de Président de la République, soumis au suffrage universel direct et ce, en remplacement de la fonction de Président du Conseil de la Révolution. La deuxième révision de la Constitution fut menée le 28 février 1989, date à laquelle le multipartisme et la liberté d’expression furent instaurés, c’est donc dans le sillage de cette réforme que le régime du parti unique fut dissous et que beaucoup de partis politiques furent créés par la même occasion. La troisième et dernière révision constitutionnelle fut menée en 1996 avec comme principal objectif l'instauration d'un Parlement bicaméral. Ces institutions furent élues le 5 juin 1997, et constituent le premier Parlement pluraliste de l’Algérie indépendante.
Actuellement l'Algérie compte plus de 40 partis politiques en activité. Cependant, ces mêmes partis ne peuvent en vertu de l'article 42 de la Constitution « être fondés sur une base religieuse, linguistique, raciale, de sexe, corporatiste ou régionale », ils doivent aussi recevoir l'agrément du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales pour être en mesure de se présenter aux différentes échéances électorales. Les plus importants d'entre eux demeurent ceux de l’alliance présidentielle qui est composée de trois partis majoritaires à l’Assemblée et au Sénat, il s’agit du Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND) et le Mouvement de la société pour la paix (MSP). Les principaux partis d'opposition sont le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Mouvement pour la réforme nationale (MRN), le Parti des Travailleurs (PT) et le Front des forces socialistes (FFS).
[modifier] Politique extérieure
Sur le plan extérieur, l’Algérie inscrit son positionnement par rapport aux différentes questions internationales sur la base de la doctrine qu’elle a puisée du combat libérateur qui a permis à son peuple de recouvrer sa pleine souveraineté. C’est aussi au nom de cette morale que ce pays soutint durant les années soixante et soixante-dix un nombre important de mouvements révolutionnaires de par le monde, ce qui lui valut d’être considéré comme « le phare du tiers monde ». Par extension et grâce à ses richesses sur le plan énergétique ainsi qu’à sa position particulièrement privilégiée dans le flanc sud de la Méditerranée, l’Algérie jouit d’une influence certaine au niveau des ensembles régionaux auxquels elle appartient (Union africaine, Ligue arabe, dialogue euro-méditerranéen, etc.). Aussi, l'Algérie a su montrer son importante puissance d'influence parfois supérieure à son « potentiel propre » (économique, militaire, population)[29]. Elle a en effet contribué avec succès au règlement d’un certain nombre de crises comme la libération des otages américains en 1981, et plus récemment en 2000 avec la signature de l’accord de paix entre l’Érythrée et l’Éthiopie.
Les organisations internationales auxquelles participe l’Algérie sont recensées dans le tableau ci-dessous :
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AIEA · APPA · BAD · BADEA · BAFD · BIRD · BIsD · CCD · CIO · CMT · CNUCED · CICR · FADES · FAO · FMA · FMI · FIDA · G-15 · G-19 · G-24 · G-77 · HCR · IFRCS · ISO · Inmarsat · Intelsat · Interpol · LA · MNA · MONUC · OACI · OCI · OEA (observateur) · OIAC · OIM (observateur) · OHI · OIT · OMC (candidat) · OMI · OMM · OMPI · OMS · OMT · OPAEP · OUA · ONU · ONUDI · OPEP · OSCE (partenaire) · UA · UIT · UMA · UPU · UNESCO |
[modifier] Puissance militaire
L’Armée algérienne est appelée Armée nationale populaire (ANP). Elle est composée des commandements des forces terrestres, navales, aériennes et de la Défense aérienne du territoire (DAT). Le sommet de la hiérarchie militaire aboutit au chef de l'État, constitutionnellement chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense nationale. La composition de l'armée algérienne révèle un effectif d'environ 300 000 hommes (tous corps confondus), additionnés aux 150 000 réservistes. Elle est également assistée par le corps de la Gendarmerie nationale composé de 60 000 membres, ainsi que d'un corps d'élite de 5 000 gardes républicains, dépendant du ministère de la Défense.
En 2006, le budget algérien de la défense occupait 3,3 % du PIB, soit environ 3,8 milliards USD. Son principal fournisseur d'armes depuis l'indépendance a été l’Union soviétique. Cependant, depuis la chute de cette dernière à l'issue de la guerre froide, l’Algérie a procédé à une diversification de ses approvisionnements en armes, en se tournant notamment vers des pays comme les États-Unis d’Amérique, la Chine et l’Afrique du Sud. Mais il reste que le matériel russe occupe toujours une place prépondérante au sein du parc militaire algérien, cette position a été davantage renforcée par la signature en 2006 d’un contrat très important de livraisons militaires[30].
Par ailleurs, l’armée algérienne construit certains types d’armements, cela va des patrouilleurs et corvettes pour la Marine de guerre, jusqu’aux véhicules blindés de transport de troupes pour l’armée de Terre. Elle s’est en outre lancée depuis l'année 2000 dans un processus de professionnalisation, qui vise à terme à adapter l’organisation de cette institution aux standards internationaux (notamment ceux de l’OTAN), le corollaire de cette transformation étant l’intégration de l’Algérie au sein du dispositif de l’OTAN en Méditerranée.
[modifier] Découpage administratif
L'Algérie est divisée sur le plan administratif en 48 wilayas. La wilaya constitue une circonscription administrative, sorte de préfecture, dotée d'une assemblée élue, l' APW (« Assemblée populaire de wilaya ») et placée sous l'autorité d'un wali (préfet)[31] nommé par le président de la République. Elles sont divisées en daïras, lesquelles sont divisées à leur tour, en communes (1541). Chaque commune possède sa propre instance délibérante, l'APC (« Assemblée populaire communale ») qui élit elle-même son président, faisant office de maire. Chaque wilaya et daïras porte le nom de son chef-lieu et a un budget indépendant récolté au niveau local. Le dernier découpage administratif algérien date de 1985. Les wilayas, classées par leur indicatif, sont :
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[modifier] Économie
[modifier] Présentation
À partir de 1962, le gouvernement algérien a opté pour une économie planifiée fortement centralisée, les premiers objectifs consistaient à donner à l’Algérie une indépendance sur le plan économique par la récupération notamment des richesses nationales. Une série de nationalisations est menée à ce titre, touchant notamment des entreprises étrangères. Par la suite un effort considérable d’industrialisation est déployé. Mais cette politique est aussitôt contredite par la nouvelle donne qu'introduit le choc pétrolier de 1986, l’État ne pouvant plus supporter durant cette période l’investissement financier qu’il consentait au profit des entreprises nationales, et n’était pas non plus en mesure de répondre favorablement à la nouvelle vague des demandes d'emploi qui ont largement crû avec l’augmentation démographique, que le pays a connue depuis l’indépendance. L’Algérie recourt à partir de 1988 au FMI afin de réaliser un ajustement structurel, un vaste programme de réformes est engagé afin d’assurer une transition de l’économie socialiste vers une économie de marché.
Aujourd’hui l’Algérie présente une situation économique extrêmement favorable tant sur le plan interne qu’au niveau externe, suite notamment à l’augmentation très soutenue des prix du pétrole, la croissance économique du pays a suivi une progression constante et stable, passant de 2,1% en 2001 à 5,3% en 2005, avec un pic de 6,8% en 2003, les projections pluriannuelles associées à la loi de finances 2005 tablent sur un taux moyen de croissance de 5,3% par an pour la période 2005-2009. Malgré la présence de surliquidités liée à l’abondance des ressources pétrolières, l’inflation est maîtrisée grâce au strict contrôle qu’exerce la Banque d’Algérie, le taux d’inflation à la fin 2005 était de 1,5% contre 3,6% pour 2004. Sur le plan externe, l'Algérie est la deuxième puissance économique du continent africain avec un PIB de 137,8 milliards USD, derrière l'Afrique du Sud avec 255 milliards USD, le montant du PIB par tête d'habitant est estimé en 2007 à 3 968 USD. D’après la Banque mondiale, le classement de 2006 par produit intérieur brut (PIB) des principales puissances économiques du continent africain révèle l'ordre suivant :
État | PIB |
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Afrique du Sud | 255,0 milliards de dollars US |
Algérie | 137,8 milliards de dollars US |
Nigeria | 114,7 milliards de dollars US |
Égypte | 107,5 milliards de dollars US |
Source: Dernier classement de la Banque mondiale des pays par PIB (2006), au 1er juillet 2007. |
[modifier] Production et investissement
L’Algérie est un important producteur et exportateur de gaz naturel (5e producteur et 4e exportateur[32]) et de pétrole (13e producteur et 9e exportateur[33]), et dispose aussi de réserves importantes de fer au Sud-Ouest, ainsi que d’or, d’uranium et de zinc à l’extrême Sud. Le pétrole et le gaz naturel, exploités par la société nationale Sonatrach, sont les principales sources de revenus. L’Algérie a su diversifier son économie en réformant son système agraire et en modernisant son industrie lourde, mais les hydrocarbures constituent encore la quasi-totalité des exportations. En outre, même si parmi les productions agricoles de l'Algérie, le pays est dans le monde le 1er producteur de fève verte, 5e de figue, 6e de datte, 9e d'abricot ou encore 10e d'amande[34], il est le 5e pays qui exporte le moins sa production agricole[35]. La dette extérieure de l’Algérie s’élevait en décembre 2007 à 880 millions USD contre 4,7 milliards USD en 2006 – le pays est en train de rembourser par anticipation de vastes parts de ses dettes, utilisant ainsi l’afflux de devises inattendues liées à la hausse du prix du pétrole (voir : Pic pétrolier).
Avec la libéralisation progressive de son économie[36], l’Algérie commence à séduire de plus en plus d’investisseurs étrangers, notamment après la promulgation de la loi n° 02-01 du 5 février 2002 qui pose les principes de base de la libéralisation des marchés de l’électricité et de la distribution du gaz par canalisations et la création de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG).
L’Algérie vient en tête de la région MEDA en termes de « flux d’investissements », souligne une étude sur l’investissement direct étranger en 2004 dans la région MEDA, du réseau euro-méditerranéen des agences de promotion des investissements (Anima)[37]. Le document précise que la reprise « très nette » observée en 2004 est largement due au secteur de l’énergie. Les IDE commencent cependant à s’élargir à d’autres domaines que les hydrocarbures tels que les télécommunications, le tourisme, l’industrie, etc. Autant de projets qui font qu’aujourd’hui, note le document d’Anima, l’Algérie devient une destination pour les IDE, malgré un climat d’investissement qui reste à améliorer. Le montant des investissements annoncé par le Mediterranean Investiment Project Observatory (MIPO) pour l’Algérie est de 5,857 milliards d’euros pour 59 projets contre 2,519 milliards d’euros en 2003 pour 31 projets.
La croissance économique a été obtenue en premier lieu par le secteur du bâtiment et des travaux publics (+7,1 %), suivi de celui des hydrocarbures (+5,8 %) et des services (+5,6 %), alors que l’agriculture n’a progressé que de 1,9 %.
Indicateur | valeur |
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PIB | 135.8 milliards USD (2007)[38] |
PIB/habitant nominal | 4000 USD (2007)[39] |
PIB/habitant PPA | 8050 USD (2007, est.) |
Croissance hors hydrocarbure | 6,5 % (2007) |
Inflation | 3,5 % (2007) |
Chômage | 13,8% (2007)[40] |
Réserves de change | 110 milliards USD (fin 2007)[41] |
Dette extérieure | 700 millions USD (juin 2007)[42] |
Solde budgétaire | +3,9 % du PIB (2003) |
Exportations | 63,3 milliards USD (2007) )[43] |
Importations | 26,13 milliards USD (2007) |
Production pétrolière | 1,450 million de barils par jour (2004) |
Réserves pétrolières | 43 milliards bep (2006) |
Réserves de gaz | 4 500 milliards de mètres cubes |
Investissements directs étrangers : | 1,7 milliard USD (2006) |
Source : Présidence de la République Algérienne[44]. |
[modifier] Commerce extérieur
La balance commerciale de l’Algérie demeure fortement tributaire des revenus que génère la vente du pétrole et du gaz qui constituent à eux seuls plus de 97% du volume global des exportations. Ainsi, à la faveur de l’envolée des prix des matières premières depuis le début du XXIe siècle, l’Algérie et à l’instar des autres pays producteurs de pétrole et de gaz, a dû enregistrer un renflouement exceptionnel de ses recettes en devises, permettant ainsi une très nette amélioration des indicateurs macro-économiques. En 2007, le volume des exportations s’élève à 63,3 milliards de dollars contre 26,13 milliards pour les importations, permettant ainsi de totaliser un excédent commercial record de 37,17 milliards $. Le principal partenaire commercial de l’Algérie est l’Union européenne, avec qui elle réalise plus de la moitié de son commerce extérieur; Au niveau des clients, les États-Unis viennent en tête avec un volume d'échanges de 19 milliards $, suivis par l'Italie et l'Espagne.
[modifier] Finances
À partir de 1966, toutes les banques ont été nationalisées. Les fonctions monétaires et bancaires du gouvernement algérien sont centralisées dans le cadre de la Banque d’Algérie, qui procède à partir de 1986, à la libéralisation du secteur bancaire ainsi qu’à la constitution de banques privées. Soutenu dans cette entreprise par le FMI et la Banque mondiale, l’État algérien a entrepris des efforts d’assainissement de ses finances et a vu sa dette extérieure diminuer à partir de la fin des années 1990. L’Algérie a achevé à ce titre le remboursement anticipé de la totalité de sa dette rééchelonnée. En effet, des accords ont été signés sur le remboursement par anticipation de dettes notamment avec la Pologne, l’Arabie saoudite, la Turquie, l’Inde, la Slovénie et le Portugal, selon la presse locale. Avec ses créanciers publics du Club de Paris, l’Algérie a clos à la mi-novembre tout le processus de remboursement anticipé pour un montant global de 7,75 milliards de dollars. Elle avait également remboursé par anticipation sa dette rééchelonnée avec le Club de Londres en septembre dernier pour un montant de 800 millions de dollars.L’encours de la dette extérieure est passé de plus de 33 milliards de dollars en 1996 à moins de 4,5 milliards de dollars en 2007. Le service de la dette en pourcentage des exportations de biens et de services est en outre passé de 73,9 % en 1991 contre seulement 500 millions de dollars sur un volume global de 63,3 milliards de dollars. Les réserves en devises sont passées quant à elles de moins de 5 milliards de dollars en 1999 à plus de 110,18 milliards de dollars en 2007.[45]
[modifier] Télécommunication
Le réseau des télécommunications en Algérie est encore peu développé, et l'inégalité des services en fonction des régions est très importante. En dehors des zones urbanisées du nord de l'Algérie, le réseau est encore largement sous-développé, et les téléphones fixes, ordinateurs y sont très limités. Depuis 2000 avec la privatisation du marché des télécommunications, le secteur est cependant en nette amélioration[46]. Dans le cadre de cette libéralisation des marchés, une Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), assurant la régulation du secteur, a été créée. Le gouvernement a engagé en outre de nombreuses mesures dans le but de développer et d'améliorer les technologies et le réseau des télécommunications.
Ainsi le secteur de la téléphonie mobile est passé pour la période 2001-2006 de 100 000 à plus de 20 millions d'abonnées, et connaît de 2005 à 2006 un taux de pénétration de 67,8%[47]. L'évolution du marché de téléphone fixe est toutefois relativement stagnante et l'accès à Internet est encore peu répandu malgré l'important déploiement de nouvelles technologies (dont le réseau de fibre optique de 23 457 km). Selon la Banque mondiale, en 2005, l'Algérie avait en moyenne 494 lignes téléphoniques pour 1 000 personnes et environ 58 pour les utilisateurs Internet.
Indicateur | Valeur |
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Téléphonie mobile | 28 millions d’abonnés (février 2008) |
Lignes de téléphone | 5 millions (2007) |
Connexions Internet | 6,80 millions d’utilisateurs (2006) |
Source : Autorité de régulation (ARPT) (Algérie)[46]. |
[modifier] Transport
Même si quelques régions algériennes demeurent encore isolées en raison de l'absence d'infrastructure routière, le réseau routier algérien demeure le plus dense du continent africain, sa longueur est estimée à 108 302 km de routes (dont 76 028 km goudronnées) et plus de 3 756 ouvrages d'art. Ce réseau devrait être complété par un important tronçon de 1 216 km qui est en voie de réalisation, et qui devrait à terme relier la ville d'Annaba de l'extrême Est jusqu'à la ville de Tlemcen à l'extrême Ouest [48]. Le réseau ferroviaire est quant à lui estimé à 4 200 km, il connaît depuis peu une électrification au niveau de certains tronçons, ce qui doit conduire incessamment à l'installation de trains à grande vitesse qui devraient relier les villes les plus importantes du pays [49]. L'ouverture attendue en 2008 du métro d'Alger, d'une longueur de 14 km et desservant 16 stations, fera d'Alger la première ville du Maghreb à être équipée d'un métro. Pour l'activité portuaire, elle est principalement dominée par les exportations d'hydrocarbures. Le premier port d'Algérie est de loin celui d'Arzew, par lequel transite la plus grande part des exportations de pétrole brut d'Algérie, et avec un trafic annuel de 40 millions de tonnes de cargaisons.
L'Algérie compte 35 aéroports, dont 13 internationaux. Le plus important est l'Aéroport d'Alger avec une capacité, depuis 2006, de 6 millions de passagers par an. Air Algérie, la compagnie aérienne nationale, domine quant à elle le marché du transport aérien qui compte depuis son ouverture à la concurrence 8 autres compagnies privées.
Indicateur | Valeur |
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Routes | 108 302 km (dont 76 028 km goudronnées) (2004) |
Nombre d’aéroports | 35 (dont 13 internationaux) (2005) |
Voies ferrées | 4 200 km (dont 283 km électrifiées) (2005) |
Nombre de ports | 40 ports, 11 mixtes, 2 destinés aux hydrocarbures |
Source : Présidence de la République algérienne[50] et CIA World Factbook. |
[modifier] Démographie
L'Algérie comptait 34,8 millions d'habitants en avril 2008 avec un taux de croissance annuel de 1,21% contre 7,4%[51] durant les années 1970. Cette baisse sensible de la natalité s'explique en partie par le recul de l'âge du mariage et à l'amélioration du niveau d'instruction des filles. Cependant, avec 50 millions d'habitants en 2050, les prévisions démographiques placent l'Algérie parmi les 40 pays les plus peuplés du monde[52]. Environ 90% des Algériens vivent sur un peu plus de 10% du territoire, concentrés le long des côtes méditerranéennes. La densité de la population moyenne du pays est de 14 habitants/km². Cependant, ce chiffre reflète mal une répartition inégale, elle dépasse en effet les 100 habitants/km² pour les régions du nord, principales régions peuplées de l'Algérie. Près de la moitié des Algériens a moins de 19 ans. Le pays connaît aussi un taux important d’émigration. La France abrite la plus importante communauté algérienne à l'étranger, estimée à 900 000 personnes, dont près de 450 000 binationaux[53]. Le taux de migration est cependant négatif (-0,33‰), car le taux d'émigration est en partie compensé par l'immigration de populations venues des pays du sud. L'Algérie abrite notamment dans la région de Tindouf près de 165 000 réfugiés sahraouis[54] ayant fui le Sahara Occidental suite à l'invasion marocaine de 1975.
Les Algériens sont principalement de souches berbère (amazigh), et les différentes vagues de peuplement composées de Phéniciens, de Romains, de Vandales, de Byzantins et enfin d'Arabes qui se sont succédé jusqu'au premier millénaire de notre ère ont peu modifié la composition ethnique de la population.
Les musulmans orientaux ont converti l’ensemble du Maghreb à l’islam au VIIe siècle et y ont établi leur religion et la langue arabe, langue liturgique. L’apport démographique arabe n’a été significatif en Algérie qu’à partir du XIe siècle, notamment par l’arrivée de tribus d’Hilaliens, estimées cependant à quelques dizaines de milliers[55] et environ 250 000 sur l’ensemble de l’Ifriqiya[56]. Aussi d'après ces estimations, la principale souche très majoritaire des Algériens est berbère[57], [58]. Les « invasions hilaliennes » furent donc un facteur principalement important dans l’arabisation linguistique de la Berbérie[59]. Selon l'historien Charles-Robert Ageron[60], en 1886, l'Algérie comptait environ 1,2 million de berbérophones (Kabyles et autres) contre environ 1,1 million d'« Arabes ». L'arabisation plus massive de l'Algérie est donc relativement récente et s'est surtout accélérée, paradoxalement, durant la colonisation française entre 1850 et 1950. Parmi les régions restées berbérophones, notamment en raison de leur enclavement géographique (montagnes, oasis) ou religieux[61], les Kabyles et les Chaouis sont les plus nombreux.
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[modifier] Culture
Riche des différents apports qui la composent, la culture algérienne aura été façonnée par les diverses influences inhérentes à l'espace géographique auquel l’Algérie appartient, et qui fait d'elle un véritable carrefour de rencontres entre les cultures berbère, arabo-islamique, méditerranéenne, africaine et occidentale. Cependant, bien qu'elle revendique l'ensemble de ces influences, la culture algérienne se démarque par une forte spécificité, qui trouve son ancrage dans le cheminement particulier qui caractérise l'histoire de l'Algérie par rapport à sa sous-région. Dans le rayonnement qu'elle a pu avoir sur le monde, sans doute il est possible de citer de grands noms tels que saint Augustin, Juba II, l'Émir Abdelkader, Ibn Badis ou encore Kateb Yacine et Mohammed Dib.
[modifier] Fêtes
Date | Nom | Indication |
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1er janvier | Jour de l'an | Premier jour de l'année du calendrier grégorien |
1er mai | Fête du Travail | Jour férié à l’occasion duquel plusieurs manifestations syndicales sont organisées, notamment par l’UGTA. |
5 juillet | Fête de l’Indépendance et de la Jeunesse | Proclamée le jeudi 5 juillet 1962 |
1er novembre | Anniversaire de la Révolution algérienne | Déclenchement de la Révolution le lundi 1er novembre 1954 |
Date | Nom | Indication |
---|---|---|
20 janvier | Awal muharram | Premier jour de l’année musulmane (Hégire) |
29 janvier | Achoura | Fête |
31 mars | al-Mawlid an-nabaoui | Jour de la naissance du prophète Mahomet(cette fête est considérée comme d'essence non-religieuse par la majorité des théologiens) |
13 octobre | Aïd el-Fitr (ou Aïd es-Seghir) | Fin du ramadan, mois de jeûne et de prières pour les musulmans (2 jours) |
20 décembre | Aïd El Adha (ou Aïd el-Kebir) | « la fête du sacrifice », commémoration de la soumission d’Abraham à Dieu, marque la fin du pèlerinage à La Mecque (2 jours) |
En Algérie, contrairement à la plupart des pays de tradition islamique qui ont adopté soit le Week-end universel (samedi/dimanche) ou le week-end aménagé (vendredi/samedi), a été adopté en 1976 les jours de jeudi et vendredi. Les jours fériés algériens sont inscrits dans la loi n°63/278 du 26 juillet 1963, modifiée et complétée des ordonnances n°66/153 et n°68/149[68]. Cependant, d'autres fêtes non-officielles, islamiques, berbères ou nationalistes, sont également célébrées. Les quatre principales fêtes berbères sont : Yennayer (Nouvel an du calendrier berbère, 12-13 janvier), Tafsut Imazighen (« Printemps berbère », 20 avril), Amenzu n tfsut (27 juillet), et Amenzu n tyerza (29 octobre). Parmi les fêtes nationalistes sont commémorées les massacres de Sétif du 8 mai 1945 ou encore la date anniversaire du Congrès de la Soummam, tenu en 1956 et qui organisa la lutte des Algériens pour leur indépendance.
[modifier] Religions
L’islam sunnite est la religion d'État[69], et la religion de 99 % des Algériens. Le nombre de chrétiens en Algérie est d'environ 365 000, dont 85% de protestants évangéliques et 4 000 catholiques, selon les statistiques de l'église catholique d'Algérie. Ils sont répartis dans quatre diocèses : le diocèse d'Oran, de Laghouat, l'Archidiocèse d'Alger et le diocèse de Constantine (-Hippone) (voir l'article : Christianisme au Maghreb). Il existe aussi une communauté juive en Algérie qui compte environ 500 personnes qui sont à Oran, Tlemcen ou encore Blida (voir l'article : Histoire des Juifs en Algérie).
La Constitution algérienne garantit à tous les citoyens une liberté du culte, et l'État en assure la protection. Les imams, prêtres et rabbins dépendent du ministère des Cultes et sont rémunérés par l’État algérien. Le gouvernement contribue au financement des mosquées, des imams et de l'étude de l'islam dans les établissements scolaires. L’enseignement de la charia (les lois de la religion islamique) est devenu depuis septembre 2005 obligatoire dans toutes les filières du secondaire. En outre, le gouvernement a intensifié le contrôle de l'enseignement religieux scolaire, des prêches dans les établissements religieux et l'interdiction de la distribution d'ouvrages religieux faisant la promotion de la violence.
La liberté de culte, pleinement applicable au culte musulman, s'accompagne de certaines restrictions pour les autres cultes, comme la prohibition du prosélytisme ou encore l'obligation d'une autorisation de prêcher par l'autorité religieuse agréée par les autorités algériennes[70]. Ces restrictions apportées par la loi de 2006 ont conduit à de nombreux procès et condamnations, et le terme de « persécution » a été évoqué par certains commentateurs[71].
[modifier] Langue
L’arabe classique est la langue officielle du pays, et depuis avril 2002 le berbère est reconnu langue nationale[72].
Dans la vie courante, les Algériens arabophones parlent en général un arabe dialectal, le darija, proche de l’arabe classique de part son vocabulaire, il lui est aussi assez proche syntaxiquement et grammaticalement. Le darija a conservé certains mots et structures syntaxiques berbères[73] et a emprunté certains termes au français. Le berbère se décline en plusieurs variantes régionales : chaoui dans les Aurès, chenoui dans la région du Chenoua, kabyle en Kabylie, mozabit dans le Mzab, ainsi que le touareg au Sahara et le chleuh à la frontière marocaine.
Les recensements sur base linguistique, ethnique ou religieuse étant interdits en Algérie, il est difficile de connaître le nombre exact d’arabophones et de berbérophones. Cependant, d’après certaines estimations, le chiffre varie de 50 à 65 % pour les Algériens arabophones, et de 35 à 50 % pour les berbérophones[74],[73]. Le français est également extrêmement répandu : avec près de 22 millions de locuteurs francophones, l'Algérie est le deuxième plus grand pays francophone au monde[75] après la France.
La colonisation française a eu une certaine influence linguistique. En effet, certains mots employés par les Algériens sont d’origine française, alors que ces mêmes mots ont leur équivalent berbère ou arabe, en usage avant la colonisation de l’Algérie par la France. Aussi depuis l’indépendance de l’Algérie, le gouvernement algérien a entamé une politique d’arabisation systématique du pays, consistant à imposer à la population, et dans tous les domaines, l'arabe classique au mépris du darija et du berbère[76].
La langue algérienne se lit de droite à gauche
[modifier] Système éducatif
Depuis les années 1970, s'inscrivant dans un système centralisé qui avait pour objectif de réduire sensiblement le taux d'analphabétisme, le gouvernement algérien a instauré un décret par lequel l'enseignement à l’école est devenu obligatoire pour tous les enfants âgés entre 6 et 15 ans, qui ont la possibilité de suivre leur apprentissage scolaire à travers les 20 262 établissements construits depuis l'indépendance, à présent le taux d'alphabétisation avoisine les 78,7% [77]. L’arabe est utilisé comme langue d’enseignement durant les neuf premières années d’école. Et ce depuis 1972. A partir de la 3e année, le français est instruit et c’est aussi la langue d’enseignement pour les cours de sciences. Les élèves peuvent par ailleurs apprendre à partir du moyen, l’anglais, l’italien, l’espagnol et l'allemand.
En dehors des établissements privés, l’apprentissage à l’école et à l’université de l’État se fait gratuitement. Après les neuf années de l'école primaire, les élèves peuvent aller au lycée (secondaire) ou dans une institution d’enseignement professionnel. Le lycée propose deux programmes : général ou technique. À la fin de la troisième année du secondaire, les élèves passent l’examen du baccalauréat, qui permet une fois qu’il est réussi de poursuivre les études supérieures au sein des universités et instituts.
L’Algérie dispose par ailleurs de 26 universités et de 67 établissements d'enseignement supérieur, qui doivent accueillir en 2008 1 million d'étudiants algériens et 80 mille étudiants étrangers. L’université d’Alger, fondée en 1879 est la plus ancienne, elle offre un enseignement dans plusieurs disciplines (droit, médecine, sciences et lettres). 25 de ces universités et la quasi-totalité des établissements spécialisés de l’enseignement supérieur ont été fondés après l’indépendance du pays.
Même si un certain nombre d'entre-elles proposent un enseignement en langue arabe à l'instar des filières du droit et de l'économie, La plupart des autres filières comme les sciences et la médecine continuent à être dispensées en langue française. Parmi les universités les plus importantes il y a l’Université d’Alger, l’Université de Constantine, l’Université d’Oran et l’Université des sciences et technologies d’Oran.
[modifier] Littérature
L’Algérie recèle, au sein de son paysage littéraire, de grands noms ayant non seulement marqué la littérature algérienne mais également le patrimoine littéraire universel dans trois langues : l’arabe, le berbère et le français.
Dans un premier temps, la littérature algérienne est marquée par des ouvrages dont la préoccupation était l'affirmation de l'entité nationale algérienne par la description d'une réalité socioculturelle qui allait à l'encontre des clichés habituels de l'exotisme, c'est à ce titre qu'on assiste à la publication de romans tels que la trilogie de Mohammed Dib, avec ses trois volets que sont la Grande Maison, l'Incendie et le métier à tisser, ou encore le roman Nedjma de Kateb Yacine qui est souvent considéré comme une œuvre monumentale et majeure. D'autres écrivains connus contribueront à l'émergence de la littérature algérienne parmi lesquels il y a Mouloud Feraoun, Moufdi Zakaria, Mouloud Mammeri, Frantz Fanon, Jean Amrouche et Assia Djebar. Au lendemain de l'indépendance plusieurs nouveaux auteurs émergent sur la scène littéraire algérienne, ils s'imposeront notamment sur plusieurs registres comme la poésie, les essais ainsi que les nouvelles, ils tenteront par le biais de leurs œuvres de dénoncer un certain nombre de tabous sociaux et religieux, parmi eux il y a Rachid Boudjedra, Rachid Mimouni, Tahar Djaout, Leila Sebbar, Abdelhamid Benhadouga, Yamina Mecharka et Tahar Ouettar.
Actuellement, une partie des auteurs algériens a tendance à se définir dans une littérature d’expression bouleversante, en raison notamment du terrorisme qui a sévi durant les années 1990, l'autre partie se définit dans un autre style de littérature qui met en scène une conception individualiste de l'aventure humaine. Parmi les œuvres récentes les plus remarquées il y a l’Ecrivain, les hirondelles de Kaboul et l’attentat de Yasmina Khadra, Le serment des Barbares de Boualem Sansal, mémoire de la chair de l'écrivain d'expression arabe Ahlam Mostaghanemi et enfin le dernier roman d'Assia Djebar Nulle part dans la maison de mon père.
[modifier] Théâtre
Les origines du théâtre algérien remontent au début du XXe siècle, à cette époque sans rayonnement important en raison notamment de la censure qu’exerçait la tutelle coloniale, qui craignait notamment que les pièces ne dérivent vers des sujets d’ordre subversif, par conséquent les éternelles questions domestiques constituaient les thèmes principaux, mais qui étaient cependant loin de refléter la réalité socioculturelle des Algériens. À partir des années quarante, de grands noms du théâtre émergent tels que Mahiedine Bachtarzi, Rachid Ksentini, Bach Djarah, Mme Keltoum, ces figures allaient constituer le premier noyau de dramaturges algériens qui allaient accompagner de façon soutenue, le mouvement d’affranchissement qui s’est saisi du peuple algérien, puisque durant la Révolution algérienne, des troupes théâtrales faisaient des tournées à travers plusieurs pays du monde, dans le but de faire connaître le combat que menaient les Algériens contre la domination coloniale. Après l’indépendance, le théâtre va suivre la même trajectoire que le cinéma. Cependant, l’avantage du théâtre a été d’être plus critique à l’égard de certaines transformations sociales, politiques et culturelles que connaissait la société algérienne ; animées par des dramaturges de talent à l’image de Kateb Yacine, ces pièces avaient pour thèmes dominants les principales préoccupations des Algériens face au changement de statuts et de mœurs. Par la suite, une nouvelle vague de jeunes comédiens et de dramaturges font leur apparition sur la scène théâtrale, cette épopée fut menée par des figures telles que Abdelkader Alloula, Azeddine Madjoubi, Benguettaf et Slimane Benaïssa. Leurs créations ont été nombreuses et souvent de bonne qualité, parmi les pièces connues il y a Bab El-Foutouh brillamment interprétée par Madjoubi et Lejouad, écrite et interprétée par Alloula,. De nos jours, l’activité théâtrale est marquée par des programmes de création locale et d’adaptation de pièces de grande renommée, l’Algérie dispose à ce titre d’un théâtre national, de sept théâtres régionaux et de nombreuses troupes dites de « théâtre amateur ».
[modifier] Cinéma
La naissance du cinéma algérien remonte essentiellement à l’indépendance de l’Algérie en 1962, se voulant en rupture avec le cinéma colonial qui présentait souvent « l’indigène » comme un être muet et évoluant dans des décors exotiques, c’est tout naturellement que le cinéma algérien de l’après indépendance devait s’inscrire dans un registre où l’affirmation de l’existence de l’État nation, constituait le sujet principal des différentes productions cinématographiques de l’époque, de là on assiste à la réalisation de films tels que Le vent des Aurès (1965) de Lakhdar Hamina, Patrouilles à l’Est (1972) d’Amar Laskri, Zone interdite d'Ahmed Lallem, (1972), L'Opium et le bâton, d'Ahmed Rachedi, ou encore La bataille d'Alger (1966) qui est une production algéro-italienne qui fut à trois reprises nominée aux oscars à Hollywood, mais le film qui allait créer la plus grande consécration du cinéma algérien est sans doute celui du réalisateur Lakhdar Hamina dans Chronique des années de braise, qui obtient la palme d’or au festival de Cannes au courant de l’année 1975, l'Algérie demeure d'ailleurs à ce jour, la seule nation d'Afrique et du monde arabe à avoir obtenu une telle distinction. Par la suite d’autres thèmes seront explorés à l’occasion de films tels que Omar Guetlato du réalisateur Merzak Allouache, cette production qui a rencontré un succès appréciable, se veut comme une chronique des difficultés que peut rencontrer la jeunesse citadine. Sur le registre de la comédie, plusieurs acteurs émergent à l’image du très populaire Rouiched qui s’illustre dans plusieurs films comme Hassan terro ou Hassan Taxi, ou encore l’acteur Hadj Abderrahmane plus connu sous le pseudonyme de l'inspecteur Tahar qui s'impose grandement en 1973 dans une comédie délirante Les Vacances de l'inspecteur Tahar du réalisateur Moussa Haddad. À partir du milieu des années 1980, le cinéma algérien s’apprête à traverser une longue période de léthargie où les grandes productions se font rares, cette situation s’explique grandement par le désengagement progressif de l’État, qui trouve beaucoup de mal à subventionner les réalisations cinématographiques. Quelques productions enregistrent cependant un certain succès comme Salut cousin (1996) du producteur Marzak Allouache ou plus récemment avec Rachida de la réalisatrice Yamina Bachir-Chouikh. Actuellement le cinéma algérien se trouve dans une phase de restructuration, à ce titre plusieurs films ont été tournés durant les années 2000, parmi lesquels il y a Viva Laldjérie du réalisateur Nadir Moknèche, En hammam de rêve du réalisateur Mohamed Chichi, Ayrouwen du réalisateur Brahim Tsaki ou encore Indigènes du réalisateur Rachid Bouchareb.
[modifier] Peinture
L’Algérie aura toujours été une source d’inspiration intarissable pour les différents peintres qui ont tenté d’immortaliser la prodigieuse diversité des sites qu’elle offre et la profusion des facettes que transmet sa population, ce qui offre par exemple aux Orientalistes entre le XIXe et le XXe siècles, une saisissante inspiration pour une très riche création artistique à l’image d’Eugène Delacroix avec son fameux tableau Femmes d'Alger dans leur appartement ou encore d’autres peintres de renommée mondiale à l’image de Pablo Picasso avec son tableau femmes d’Alger. De leur côté les peintres algériens à l’image de Mohamed Racim ou encore Baya ont tenté de faire revivre le prestigieux passé antérieur à la colonisation française, en même temps qu’ils ont contribué à la sauvegarde des valeurs authentiques de l’Algérie. Dans cette lignée, Mohamed Temam et Mohamed Ranem ont également restitué à travers cet art, des scènes de l’histoire du pays, les us et coutumes d’autrefois et la vie du terroir. De nouveaux courants artistiques emmenés notamment par M'hamed Issiakhem et Bachir Yellès sont apparus également sur le paysage de la peinture algérienne, délaissant la peinture figurative classique pour aller à la recherche de nouvelles voies picturales, avec le souci d’adapter la peinture algérienne aux nouvelles réalités du pays à travers son combat et ses aspirations.
[modifier] Artisanat
L’artisanat algérien, à l’instar des artisanats des autres pays, est d’une incontestable richesse et d’une étonnante variété tant dans les formes, que dans les techniques et les décors. Cette richesse est rehaussée par la modestie des matériaux dont sont constituées les œuvres artisanales. Nécessaires à la vie quotidienne, elles sont conçues dans un but utilitaire et souvent comportent des motifs dont la signification, suivant les croyances locales, leur confère des vertus protectrices. La diversité des conditions climatiques, des ressources naturelles et les différentes civilisations de l’Algérie expliquent la présence d’une vaste gamme de spécialités artisanales.
- Les tapis: points noués de Tébessa, Guelma, Annaba, Skikda, des Nemencha et du Hodna, du Guergour, de Laghouat, Biskra, El-Oued, du Mzab, Cherchell, de Sour El-Ghozlane, Mascara, Tlemcen, Djebel Amour. Tellis des Aurès, tissés en poil de chèvre et laine, décorés de simples bandes transversales ou somptueusement parés de motifs losangiques en points multicolores, Dragga ou tapis tissés faits autour des Babors, servant de séparation à l'intérieur des Khaimas, étonnantes compositions issues de la conjonction des décors traditionnels berbères et des apports d'Orient.
- Vanneries: du Touat Ouest Saharien, du Hoggar, de Kabylie, délicates dans leurs gammes de verts et jaunes. blanche de Dellys, colorée d'Oued Rhiou. La Vannerie fine de raphia dont la décoration est souvent empruntée aux motifs relevés sur les poteries.
- La poterie: modelées, dont la décoration surgie du fond des âges, la technique, la forme, le décor sont identiques à ceux extraits des dolmens, reliques vivantes des premières civilisations, poteries dont les plus modestes sont susceptibles d'être exposées dans les vitrines de collectionneurs.
- Les bijoux: Kabylie, Aurès, Sud algérois, Ghardaïa, Tamanrasset, des techniques multiples sont à la disposition des artisans. En grande Kabylie, notamment, par dizaines et jusque dans les moindres villages, les bijoutiers produisent les bijoux faits de plans d'argent, cloisonnés de fils ou filigranes, sertis de corail ou émaillés dans les nuances bleu foncé, vert et jaune, dont les principaux sont les bracelets de bras ou de chevilles, les boîtes d'allumettes, bagues, colliers, broches, fibules, croix du Sud, etc...
- La Broderie: à fil compté sur tissu, où les Arabesques se déroulent dans un mouvement sans fin, des volutes entrelacées de fleurs en constituent la décoration. Les Dentelles: délicates, finement travaillées, à l'aiguille, qu'on rencontre principalement à Alger, Miliana, Cherchell, Skikda et ailleurs.
- La dinanderie: d'Alger, de Constantine, de Tlemcen, de Ghardaïa, avec, en particulier, ces plateaux artistement ouvragés, aux ciselures délicates, ou rehaussés de filigrane d'argent incrusté. La ferronnerie, la Céramique et l'Ébénisterie occupant une place non négligeable dans cette diversité d'objets tous exécutés à la main.
[modifier] Musique
La musique algérienne est un parfait reflet de la grande diversité culturelle qui caractérise ce vaste pays, les répertoires musicaux se distinguent par une profusion de styles tels que :
- La musique chaâbi qui est un genre musical typiquement algérois qu'on a dérivé de la musique andalouse durant les années 1920, ce style se caractérise par des rythmes spécifiques et des Kacidate en arabe dialectal qui sont de longs poèmes tirés du terroir algérien. Le maître incontesté de cette musique demeure El Hadj M'Hamed El Anka.
- La musique classique algérienne dite andalouse est un style musical qui a été rapporté en Algérie par les réfugiés andalous ayant fui l'inquisition des rois chrétiens vers le XIe siècle, elle se développera considérablement dans les villes côtières du nord de l'Algérie. Cette musique se caractérise par une grande recherche technique et s'articule principalement sur 12 longues Noubate "suite", ses principaux instruments sont la mandoline, le violon, le Luth, la guitare, la Cithare, la flûte de roseau et le piano. Parmi les interprètes les plus remarqués il y a Bahdja Rahal, Nasserdine Chaouli, Nouri El Koufi ainsi que des troupes musicales comme El Mossilia, El Fakhardjia, Es Sendoussia et El-Andalous.
- La musique folklorique se distingue principalement par trois styles :
- La musique bédouine qui est caractérisée par les chants poétiques qu'interprètent les pasteurs nomades dans la région des hauts-plateaux, elle repose sur de longues kacida (Poèmes) à rime unique et au son monocorde de la flûte. En général cette musique s'articule sur des thèmes amoureux, religieux et épiques. Parmi les grands interprètes il y a Khelifi Ahmed, Abdelhamid Ababsa et Rahab Tahar.
- La musique kabyle qui repose sur un riche répertoire qui est fait de poésie et de très vieux contes transmis à travers des générations, grâce notamment à une tradition orale très ancestrale. Parmi les sujets que ces chansons abordent il y a l'exil, l'amour et la politique entre-autres. Les grands interprètes sont : Cheikh El Hasnaoui, Slimane Azem, Kamel Hamadi, Cherif Kheddam, Aït Menguellet, Idir, Matoub Lounès, Massa Bouchafa.
- La musique chaouie est un style de la région des Aurès et Batna principalement. Très proche de la musique bédouine, elle se distingue cependant par son rythme plus soutenu ainsi qu'une plus grande présence d'instruments musicaux. Le pionnier incontesté de ce style est Aissa El Djermouni.
- La musique moderne se décline sous plusieurs facettes :
- La musique raï qui est un style typiquement de l'ouest algérien avec ses deux fiefs que sont Oran et Sidi Bel Abbes, Son évolution moderne fut amorçée durant les années 1970 lorsqu'il s'enrichit d'une instrumentation moderne à l'image de la guitare électrique, du synthétiseur et de la batterie, ce style fut aussi infleuncé par des musiques occidentales telles que le rock, le reggae et la funk. Mais ce qui allait lui donner un essor particulier, c'était l'arrivée sur la scène musicale d'interprètes de talent tels que Hadj Brahim dit Cheb Khaled, Raïna Raï, Cheb Mami ou encore Cheba Zahouania.
- La musique rap, Style relativement récent en Algérie, il connaît un essor appréciable avec l'émergence de groupes tels que MBS, Double canon, Intik ou encore Hamma Boys, les thèmes de cette musique s'ariculent généralement autour des fléaux sociaux et de l'amour.
[modifier] Gastronomie
La gastronomie algérienne est riche et diversifiée. Elle est intimement liée aux productions de la terre et de la mer. Le pays déjà considéré depuis, la plus haute antiquité « grenier de Rome », offre une composante de plats et de mets variés selon les régions et selon les saisons. Cette gastronomie qui fait appel à de nombreux produits, reste tout de même celle des céréales depuis toujours produits avec abondance dans le pays. Il n’existe pas un plat où ces derniers ne soient pas présents. La cuisine algérienne varie d’une région à une autre et selon les légumes de saison. Elle peut être préparée en utilisant la viande, le poisson, ou encore moins riche elle peut être végétarienne, parmi les plats les plus connus il y a le couscous, la chorba, la cherchoukha, la hrira,le berkoukes, le mthewem, la chtitha, le mderbel, la dolma, le bourek... pour ce qui est de la pâtisserie il y a baghrir, khfaf, tcharek, dziriette, knidelette, kalb ellouz, zlabia, aarayech, etc.
[modifier] Codes
L'Algérie a pour codes :
- 7T, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
- DZD, selon le codes des monnaies(ISO 4217),
- AG, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- AG, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- ALG, dans la liste des codes pays du CIO,
- DA, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
- DZ, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- .dz, selon la liste des Internet TLD (Top level domain),* DZA, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
- DZA, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- Algérie, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques
[modifier] Annexes
[modifier] Notes et références
- ↑ Présentation de l’Algérie -Ministère des Affaires étrangères
- ↑ 34,8 millions d'Algériens au 16 avril 2008
- ↑ (fr) - « Préambule de la Constitution du 28 novembre 1996 ».
- ↑ « Le pays occupé par les Français dans le nord de l'Afrique sera, à l'avenir, désigné sous le nom d'Algérie » décrète-t-il le 14 octobre 1839.
- ↑ Dans son ouvrage La Berbérie, l'islam et la France, t2 p.53 (Ed. de l'Union française, Paris 1952).
- ↑ a b c « Origines d'Alger » par Louis Leschi, conférence faite le 16 juin 1941 publié dans Feuillets d'El-Djezair, juillet 1941 [(fr) lire en ligne].
- ↑ Beni, pluriel de Ben qui signifie « fils », et suivi du nom de la tribus, est la forme pour désigner les gens d'une même tribu. Les Mezranna était un ensemble de tribus berbères qui habitaient la région d'Alger.
- ↑ a b « Aux origines des cultures du peuple », par Tassadit Yacine, revue Awal, n°9.
- ↑ L’immigration arabe en Afrique du Nord fut peu importante, sauf dans deux régions extérieures à l’Algérie, celle de Kairouan et celle de Tanger. Si bien qu’au total le peuplement de l’Algérie n’a reçu qu’une contribution démographique arabe limitée, et qu’une grande partie des populations arabophones est berbère.
- ↑ La cire, utilisé pour la fabrication de chandelle, provenait en grande partie de l'actuelle ville de Béjaïa (Bugaya), ville qui a ainsi donné le mot français Bougie. (Voir « Bougie », sur TLFi (Trésor de la Langue Française sur Internet).
- ↑ .Coloniser Exterminer Olivier Le Cour Grandmaison Fayard, 2005
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- ↑ (fr) - http://rebellyon.info/, La légende du coup de l’éventail.
- ↑ Cent ans de capitalisme en Algérie 1830-1930, Robert Louzon, Acratie, 1998 (ISBN 2-909899-14-4).
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- ↑ (fr) - http://gallica.bnf.fr/, La démographie figurée de l’Algérie, op.cit., p.260 et 261.
- ↑ Coloniser, Exterminer : Sur la guerre et l'État colonial, Olivier Le Cour Grandmaison, éd. Fayard, 2005 (ISBN 2213623163).
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- ↑ (fr) - http://www.iue.it/, Le statut des musulmans en Algérie coloniale - une nationalité française dénaturée.
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- ↑ Coloniser, Exterminer : Sur la guerre et l'Etat colonial, Olivier Le Cour Grandmaison, éd. Fayard, 2005 (ISBN 2213623163))
- ↑ « La guerre d’Algérie a commencé à Sétif », Mohammed Harbi, Le Monde diplomatique, mai 2005.
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- ↑ (fr) - « Privatisation » sur le site officiel du ministère des Participations et de la Promotion des investissements (MPPI) (Algérie).
- ↑ (fr) - « Comment investir en Algérie? », ANIMA, réseau euro-méditerranéen des agences de promotion des investissements.
- ↑ Hausse du produit intérieur brut
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- ↑ référence [http://http://www.algerie-dz.com/article12322.html
- ↑ Payée en totalité par anticipation (Baisse du montant de la dette extérieure à 700 millions de dollars, Algerie-dz.com, 16 avril 2007).
- ↑ L'excédent de l'Algérie atteint 32 milliards en 2007
- ↑ (fr) - http://www.elmouradia.dz/, site de la présidence de la République algérienne.</
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- ↑ Projet de l'autoroute est-ouest
- ↑ Trains à grande vitesse en Algérie
- ↑ (fr) - http://www.elmouradia.dz/, site de la présidence de la République algérienne.
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- ↑ D'après Gabriel Camps (Les Berbères, mémoire et identité, p102, Ed.France, 1995), « En renforçant par leur présence la part de population nomade, les Arabes arrivés au XIe siècle ont été d'un poids insignifiant sur le plan démographique, mais déterminant sur le plan culturel et socio-économique »
- ↑ Ch. Robert Ageron, L'Algérie algérienne de Napoléon III à De Gaule, p. 37, Ed. Sindbad, 1980.
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- ↑ (fr) - Article 2 de la constitution algérienne.
- ↑ L'Ordonnance n°06.03 du 28 février 2006 fixant les conditions et règles d'exercice des cultes autres que musulman approuvée par la loi n°06.09 du 16 avril 2006, prévoit la condamnation à une peine de 2 à 5 ans de prison et d’une amende de 500.000 à 1.000.000 DA de quiconque utilise des « moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion » ou « qui visent à ébranler la foi d’un musulman ».
- ↑ Alain Duhamel sur RTL, Figaro international, Zenit...
- ↑ (fr) - « Loi n° 02-03 portant révision constitutionnelle », adopté le 10 avril 2002, attribuant notamment à tamazight le statut de langue nationale.
- ↑ a b (fr) - http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/, Jacques Leclerc, L’aménagement linguistique dans le monde. CIRAL (Centre international de recherche en aménagement linguistique).
- ↑ (en) - http://www.ethnologue.com/, Ethnologue: Languages of the World, Fifteenth edition - Gordon, Raymond G., Jr. (ed.), Dallas, 2005 (ISBN 1-55671-159-X).
- ↑ Situation de la francophonie dans le monde
- ↑ (fr) - « Données historiques et conséquences linguistiques » : « La politique algérienne s'est nécessairement faite contre le peuple algérien qui s'est vu imposer une langue morte, ce qui a favorisé l'intégrisme musulman. L'arabisation algérienne ne fut motivée que par des préoccupations purement politiques : la conservation du pouvoir par la langue. ».
- ↑ Taux d'analphabètes
[modifier] Bibliographie
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- REGARDS SUR LES JUIFS D’ALGÉRIE,Robert Attal,1996,
- L’Algérie des origines : De la préhistoire à l’avènement de l’islam, Gilbert Meynier, La découverte, 2007, (ISBN 978-2707150882).
- Emile Félix Gauthier,Genseric, roi des Vandales, Payot, Paris,, 1950,
- Emile Félix Gauthier,Les siècles obscurs du Mahgreb, Payot, Paris,, 1927,
- Histoire de l’Afrique du Nord, Charles-André Julien, Payot et Rivages 1994 (ISBN 2228887897).
- Histoire de l’Algérie coloniale : 1830-1954, Benjamin Stora, Découverte, réédition 2004 (ISBN 2707144665).
- Histoire de l’Algérie contemporaine, Charles-Robert Ageron, Presses universitaires de France - PUF, 1990 (ISBN 2130421598).
- Sites et monuments antiques de l’Algérie, Jean-Marie Blas de Roblès, Edisud, 2003 (ISBN 2744903833).
- La Kabylie et les coutumes kabyles, A. Hanoteau et A. Letourneux, Bouchène, réedition de 1983, (ISBN 2912946433).
- Protection, conservation and valorization of Algeria’s Cultural Patrimony, Fabio Maniscalco (ed.), collection monographique « Mediterraneum », n° 3, Massa Publisher 2003.
- Algérie: l’arabisation lieu de conflits multiples, Khamla Taleb Ibrahimi, Revue Maghreb-Machrek n°150, octobre-décembre 1995.
- Historical Dictionary Of Algeria, Phillip Chiviges Naylor, Scarecrow Press, Inc., 2006 (ISBN 081085340X).
- Sociologie de l’Algérie, Pierre Bourdieu, PUF 1958, réédition de 2001 (ISBN 2-13-052175-4).
- Les Kabyles : éléments pour la compréhension de l’identité berbère en Algérie, Tassadit Yacine-Ttitouh, Groupement pour les droits des minorités (GDM), 1992 (ISBN 2-906589-13-6).
- Berbères aujourd’hui, Salem Chaker, L’Harmattan, 1999 (ISBN 2738473512).
- Demain l’Algérie, Gerard Ignasse, Syros 1995 (ISBN 2841462013).
- Société et pouvoir en Algérie, écrit par le chercheur américain William Quandt, spécialiste de l’Algérie et du tiers monde, 1999, édité par Casbah.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- (ar)(fr) El Mouradia Site officiel de la présidence algérienne (en français et arabe)
- (fr) Office national des statistiques de l’Algérie
- (fr) Algérie, Données historiques et conséquences linguistiques
- Catégorie Algérie de l’annuaire dmoz.