Charles Rigault de Genouilly

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Charles Rigault de Genouilly (né le 12 avril 1807 à Rochefort, (Charente-Inférieure) — mort le 4 mai 1873 à Paris), sa sépulture est à Rochefort après que son corps fut déposé du 10 mai au 30 juillet dans la chapelle des marins de l'église Saint Louis de Rochefort. Il fut élevé à la dignité d'amiral de France, le 27 janvier 1864, grand-croix de la Légion d'honneur, il fut l'un des fondateurs de la Société des Secours aux naufragés à laquelle il légua la plus grosse partie de sa fortune. Choisi comme ministre de la marine en 1867 ministre de la marine sous le Second Empire.

[modifier] Biographie

Charles Rigault de Genouilly par Pierson
Charles Rigault de Genouilly par Pierson

Charles Rigault de Genouilly était le fils d'un ingénieur maritime, Jean-Charles Rigault de Genouilly, et le petit-neveu de l'amiral Claude Mithon de Genouilly. Il entre dans la marine comme aspirant après avoir fait ses études à l'École polytechnique. Il participa aux affaires de Grèce, au forcement de l'entrée du Tage, à la prise d'Ancone où il pénétra le premier dans la citadelle. Il commanda la corvette la Victorieuse lors de la bataille de Tourane contre la marine du royaume du Vietnam en 1847. Passé capitaine de vaisseau à l'âge relativement précoce de quarante-et-un ans, il se distingue en commandant le premier vaisseau mixte, le Charlemagne, lors de ses essais, en 1851.
Lors du bombardement de Sébastopol, en 1855, il commande les batteries de la marine débarquées à terre: son action lui vaut une certaine célébrité auprès du grand public, les étoiles de contre-amiral, et un siège au conseil d'amirauté. En 1857, il est nommé au commandement d'une expédition en Chine, projetée depuis plusieurs années, mais retardée par les événements de Crimée. Son action, concertée avec les Britanniques, va se borner à quelques coups de force périphériques, faute de moyens suffisants. Après le bombardement des forts du Bei He et l'entrée des alliés à Tianjin, un traité de paix est finalement signé, le 27 juin 1858, sans toutefois régler véritablement la question. Pourtant, le 8 août 1858, Rigault de Genouilly est promu vice-amiral, et nommé commandant en chef du corps expéditionnaire dans les mers de Chine. Il décide alors de se porter vers l'Annam. Le 30 août, son escadre mouille devant Tourane ; deux jours plus tard, un ultimatum est adressé à l'empereur Tu-Duc, mais demeure sans réponse. Rigault tente un débarquement, s'empare facilement de Tourane, mais, faute de matériel adapté et d'hommes, il doit renoncer à attaquer la capitale, Huê, et il est même contraint de se retirer. Il décide alors de changer de stratégie et d'attaquer la Basse-Cochinchine, grenier à riz du royaume. Le 17 février, il parvient à prendre Saïgon. Mais la nouvelle des mécomptes des Européens en Chine parvient à la cour de Huê, et renforce la résolution des Annamites. Epuisé par le climat, Rigault abandonne son commandement au contre-amiral Page ; ce dernier est contraint d'évacuer Tourane et concentra nos faibles ressources dans Saïgon qu'il déclara port franc et où il ne laissa sur place qu'une petite garnison de moins de 800 Français sous les ordres du capitaine de vaisseau d'Ariès secondé par le colonel espagnol Gutierrez qui commandait 200 hommes de Manille, avant que l'amiral Page, avec toutes les forces dont il disposait, se mette aux ordres de l'amiral Charner pour prendre part à la guerre de Chine qui recommençait. La ville de Saigon, sans l'amiral Page, pendant près d'un an, va subir les assauts répétés de l'armée annamite, jusqu'à l'arrivée providentielle de l'expédition Charner. Nommé sénateur à son retour en France, décoré de la médaille militaire.

Peu importe la relativité des succès militaires de Rigault de Genouilly. Le personnage, ambitieux et orgueilleux, sait tourner les choses à son avantage : "je dois maintenir et je maintiens que j'ai pris Saïgon, que je ne l'ai point abandonné, qu'il n'a pas été à reprendre, et que c'est moi qui ai donné Saïgon à la France", écrit-il, en 1862, dans une lettre personnelle au ministre de la marine pour se plaindre de certains de ses détracteurs. Rigault de Genouilly a aussi ses défenseurs, parmi lesquels l'amiral Hamelin, les maréchaux Pélissier et Canrobert ; on lit ses bulletins aux Tuileries, on le dit très proche de l'impératrice...

Le 27 janvier 1864, Rigault de Genouilly est élevé à la dignité d'amiral de France. Le 20 janvier 1867, il est nommé ministre de la marine en remplacement de Chasseloup-Laubat. Grâce à la confiance personnelle de Napoléon III, il parvient à surmonter toutes les tourmentes de la fin de l'Empire (Émile Ollivier aurait voulu le remplacer par l'amiral Jurien de la Gravière). Lorsqu'éclate la guerre franco-prussienne, Rigault de Genouilly paralyse son administration par ses hésitations: il veut commander en personne la flotte expéditionnaire en Allemagne. Après les premières défaites françaises en Alsace et en Lorraine (7 août), il cherche à prendre le commandement de la défense de Paris. Mais, le 3 septembre 1870, lorsque la nouvelle de la défaite lui parvient, il abandonne purement et simplement le ministère et s'enfuit à Barcelone. Henri Rieunier (1833-1918) futur amiral ministre de la marine et député fit sous l'autorité hiérarchique directe de l'amiral Charles Rigault de Genouilly les campagnes de Crimée, Chine, Cochinchine et la guerre franco-allemande de 1870.

[modifier] Sources

[modifier] Bibliographie

  • Hervé Bernard, historien et écrivain, auteur de Amiral Henri Rieunier, Ministre de la Marine, La Vie Extraordinaire d'un Grand Marin 1833-1918 en quadrichromie 718 pages, auto-édition, 2007 Biarritz.
  • Hervé Bernard, historien écrivain, rédacteur de La vie d'un grand marin, le vice-amiral Henri Rieunier 1833-1918 article paru dans "Neptunia", revue des amis du musée de la marine n°235/septembre 2004, Palais de Chaillot à Paris.
Précédé par Charles Rigault de Genouilly Suivi par
Prosper de Chasseloup-Laubat
Ministre de la Marine et des Colonies
20 janvier 1867 - 4 septembre 1870
Léon Martin Fourichon


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