Charmes (Vosges)

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Charmes
Carte de localisation de Charmes
Pays France France
Région Lorraine
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Canton Charmes
Code Insee 88090
Code postal 88130
Maire
Mandat en cours
Gilbert Claudel
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Moyenne Moselle
Latitude
Longitude
48° 22′ 21″ Nord
         6° 17′ 36″ Est
/ 48.3725, 6.29333333333
Altitude 258 m (mini) – 385 m (maxi)
Superficie 23,49 km²
Population sans
doubles comptes
4 665 hab.
(1999)
Densité 198,60 hab./km²

Charmes est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine.

Ses habitants sont appelés les Carpiniens.

Panorama depuis le lieudit du Haut du Mont
Panorama depuis le lieudit du Haut du Mont
Petit parc convivial devant la mairie
Petit parc convivial devant la mairie
Lavoirs situés près du port
Lavoirs situés près du port

Sommaire

[modifier] Géographie

Charmes se trouve entre Nancy et Épinal, au pied d’une colline des Côtes de Moselle nommée le Haut du Mont et près d’une vaste forêt, la forêt de Ternes.
Traversée par le Canal de l'Est et la Moselle, son environnement naturel est préservé.
Sur les bords du canal de l'Est se trouvent un port de plaisance et un vaste ensemble destiné aux camping-cars. Charmes est une cité dont le développement touristique bénéficie de ses infrastructures, de sa situation à mi-chemin entre Nancy et Épinal et de la proximité de la voie rapide ( Lorraine vers Suisse et Italie ) et du Massif vosgien. Son altitude moyenne par rapport au niveau de la mer est de 284 mètres.

[modifier] Histoire

L'origine de Charmes remonte à l'époque gallo-romaine : avec une « castra stativa » ou une « villa ».
Au XIe siècle, afin de se défendre contre les Hongrois qui ravagent le pays, les comtes de Toul construisent un château-fort, puis une enceinte fortifiée qui englobait toute l'actuelle rue de la République, jusqu'au pont des Chèvres, du canal des Moulins à la porte Bazin.
En 1269, la ville obtient sa charte du sire de Charmes Ferry VI, seigneur de « Fontenoi en Voge » et de Charmes-sur-Moselle, comte de Toul. Les comtes de Toul étaient nommés par les évêques de ce diocèse pour administrer leurs possessions qui s'étendaient sur l'emplacement des actuels départements des Vosges et de Meurthe-et-Moselle principalement.
En 1301 a lieu la réunion au duché de Lorraine, à l'occasion du mariage de Jean de Châtelet et dame Gilles de Passavant, grâce à l'achat de la seigneurie par le duc Ferry III à Ferry VI de Charmes.

La peste, la famine et les hordes de brigands occasionnent des ravages épouvantables durant tout le XIVe siècle
Le 7 octobre 1475, la ville est prise par le duc de Bourgogne Charles le Téméraire, qui la pille, l'incendie entièrement, massacre ses défenseurs et la grande partie de ses habitants . L'opposition entre le duc de Lorraine et le duc de Bourgogne devient très forte : ils convoitent tous deux la souveraineté totale sur la région. René II de Lorraine décide d'attaquer Châtel-sur-Moselle, fief des Neufchâtel, alliée des Bourguignons. Les troupes lorraines se retirent des abords de la place-forte pour se réfugier à Charmes. Une fois les Lorrains partis, Charles le Téméraire assiège Charmes, prend la ville et la détruit entièrement.
La ville renaît à la fin du XVe siècle. En 1486, René II lui accorde une foire annuelle pour l'aider et, en 1493, une nouvelle église Saint-Nicolas est construite (l'édifice actuel).
Au XVIe siècle, la peste ressurgit mais n’occulte pas le développement économique. La ville s'étend et construit une deuxième enceinte jusqu'à la porte de la Chapelle et la porte de Moselle, à l'angle du grand pont et de la rue du Patis.

Au XVIIe siècle a lieu la guerre de Trente Ans. En 1633, Richelieu et Charles IV de Lorraine signent le traité de Charmes qui, entre autres conditions, livrait Nancy aux Français. Charles IV, duc bagarreur, ne respecte pas les clauses et reprend Charmes. En représailles, celle-ci est reprise et entièrement brûlée par le colonel Gassion.
En 1635, le château, les remparts et les ponts sont démantelés. S'ensuivent à nouveau pillages, famines, épidémies jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
Au XVIIIe siècle s'ouvre finalement une longue période de paix et de prospérité. Et en 1766, suite au décès de Stanislas Leszczyński, Charmes est rattachée à la France avec tout le duché de Lorraine.

En 1870, Charmes est occupée par les Prussiens, avec incendies, assassinats d’habitants, exactions de toutes sortes, jusqu'à la libération en 1873. Le XIXe siècle et le début du XXe sont une période de fort développement grâce à l'arrivée du chemin de fer, au creusement du canal et à l'industrialisation.
Quarante ans après, au début de la Grande Guerre de 1914-1918, la bataille de la Trouée de Charmes sauve la ville et contribue à la victoire de la Marne (200 enfants de Charmes sont morts pour la France au cours de cette guerre).

À la fin de la guerre 1939-1945, le 5 septembre 1944, la ville est incendiée volontairement par l'ennemi en retraite ; 150 habitants sont déportés en Allemagne, dans les camps de la mort. 100 d'entre eux ne reviendront pas (parmi lesquels le maire Henri Breton, âgé de 76 ans).
Le 12 septembre 1944, c'est enfin la libération de Charmes par l'armée américaine. Des témoignages émouvants de solidarité sont apportés de tous côtés, en particulier de Madagascar et par l'Association américaine « Arcanum et 75e Division Fondation ».
La reconstruction de la cité martyre, commencée en 1947, est achevée en cinq ans grâce au dévouement de son maire René Didierjean, et par l'effort unanime d'une ville qui, détruite trois fois par les guerres, n'a pas voulu mourir. Charmes a été la première ville de France reconstruite et inaugurée par le Président de la République Vincent Auriol en 1952.

Par ailleurs, la ville de Charmes a bénéficié d'un riche passé économique qui en a fait sa renommée ; grâce à l'eau abondante, deux industries ont été très florissantes dès 1500 : les drapiers et les tanneurs.
L'arrivée de la voie ferrée et du canal de l'Est permirent l'implantation de deux autres industries qui vont faire la renommée de Charmes : sa filature et surtout sa brasserie. Vers 1900, il y avait trois briqueteries et tuileries. L'industrie du bois était également représentée et trois scieries dont celle rue René Didierjean (route de Mirecourt) qui devient la plus importante caisserie de l'Est et celle du Battant, avec son haut-fer qui existe toujours, mais ne produit plus. Toutes ces industries ont aujourd'hui disparu.

Le nom des habitants de cette ville, les « Carpiniens », est dérivé de « Carpini », nom sous lequel Charmes se lit dans le « parvillé » du diocèse de Toul en référence à sa forêt plantée de charmes.

[modifier] Héraldique

Le blason carpinien
Le blason carpinien

La ville porte d'azur à la levrette d'argent, tenant en ses pattes une croix de Lorraine d'or.

Le sceau de Charmes du XVIIe siècle représentait un chien passant sans indication d'émaux. Le blason actuel apparaît dès le siècle suivant, il est accompagné de la devise qui témoigne de la fidélité de ses habitants envers les ducs de Lorraine. Le blason communal représenté sur la facade de l'hôtel de ville est légèrement différent. L'artiste qui le réalisa plaça la Croix de Lorraine dans un écusson de gueules et contourna la tête de la levrette. La ville de Charmes est titulaire de la Croix de Guerre 39-45 depuis le 11 Novembre 1948.

Devise : « La fidélité charme les cœurs »

[modifier] Patrimoine

La Maison des Loups
La Maison des Loups
Monument de Lorraine
Monument de Lorraine

[modifier] Monuments

  • Église Saint-Nicolas, fin XVe siècle (1493). Un vitrail dit des trois morts et des trois vifs, représentation montrant trois jeunes gentilshommes interpellés dans un cimetière par trois morts, qui leur rappellent la brièveté de la vie et l'importance du salut de leur âme.
  • Chapelle Notre-Dame-de-Grâce, fondée vers 1490, avec ses statues des XIVe et XVIe siècles.
  • Près de cette chapelle, bas-relief de Jean Lambert-Rucki montrant le Miracle de Saint Arnould, patron des brasseurs à l'angle de mur des anciennes brasseries.
  • Maison des Loups avec ses façades Renaissance
  • Monument de Lorraine en mémoire de la célèbre bataille de la trouée de Charmes (1914-1918) au Haut du Mont.
  • Le Monument aux morts est l'œuvre du sculpteur Joseph Rivière (1912-1961).
  • Stèle des Déportés, route d'Essegney.
Les remparts
Les remparts
  • Ancienne scierie centenaire de la fin du XIXe siècle fonctionnant au rythme de l'eau.
  • Vestiges des remparts de la ville de Charmes (XVe siècle).

[modifier] Curiosités

La maison de Maurice Barrès
La maison de Maurice Barrès
Stèle Maurice Barrès
Stèle Maurice Barrès
  • Stéle à Maurice Barrès sur la place principale "De la campagne en toute saison, s'éléve le chant des morts. Un vent léger le porte et le disperse comme une senteur. Que son appel vous oriente".

[modifier] Gastronomie

La Levrette de Charmes 
C'est une spécialité de confiserie chocolatière aujourd'hui disparue. Il s'agissait d'une nougatine enrobée de chocolat amer et fourrée d'une ganache au parfum de framboise. La levrette de Charmes tirait son nom de l'emblème de la ville, un lévrier, et avait été créée dans les années 80 par un groupement de pâtissiers de Charmes. La fabrication de cette spécialité a été progressivement arrêtée par les pâtissiers-chocolatiers de la ville dans les années 90.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
Depuis 2001 Gilbert Claudel
1992-2001 Marcel Martin
1989-1992 Jean Felten
1965-1989 Marcel Gourmand
1959-1965 Gaston Arnould
1954-1959 Georgette Didierjean
1947-1954 René Didierjean
Toutes les données ne sont pas encore connues.


[modifier] Démographie

Évolution démographique (Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
5177 5221 5702 5225 4721 4665 4561
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Carpiniens célèbres

  • Jean Ruyr, né en 1560, auteur des Saintes Antiquités de la Vosge
  • Maurice Barrès (1862-1923) essayiste, romancier, homme politique.

[modifier] Jumelage

Drapeau : Belgique Bertrix (Belgique) depuis 1967

[modifier] Bibliographie

  • Abbé Buisson, Notice biographique sur l'abbé Galland, curé de Charmes. Députés aux États généraux. 1738-1793, Saint-Dié, 1892.
  • Étienne Hanus, La grande brasserie de Charmes, Éditions Serpenoise, 1999.

[modifier] Liens internes

[modifier] Notes et références

  1. Charmes sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes


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