Cheburashka

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cheburashka (en russe: Чебурашка ru-Cheburashka.ogg écouter) est un personnage de la littérature enfantine russe tiré d'une histoire de l'écrivain Eduard Uspensky. Il est aussi connu pour être le héros d'une série de films d'animation de la fin des années 1960 au début des années 1980, produite par Soyuzmultfilm Studio. Dans cette série, sa voix est celle de Klara Rumyanova.

D'après l'histoire, Cheburashka est un petit animal de la taille approximative d'un enfant de cinq ans, aux grandes oreilles rondes pelucheuses, inconnu de la science ainsi que cela est montré dans le premier épisode de la série (on l'y voit refusé à l'entrée du zoo car relevant d'une espèce inconnue), et vivant dans la forêt tropicale. Il fut trouvé dans une caisse d'oranges, endormi après avoir mangé son content.

Cheburashka n'est pas son nom à proprement parler ; le vendeur d'oranges qui l'a trouvé en premier a ainsi baptisé son espèce. Lorsqu'il le prit dans la caisse et l'assit sur la table, les pattes du petit animal étaient encore engourdies suite à son long séjour dans la caisse, et il tomba (tchiebourakhnoulsya, чебурахнулся en russe, un mot russe du langage courant signifiant « dégringola » en français) de la table sur la chaise, où il ne put s'assoir pour la même raison, avant de finalement choir sur le sol. Les mots comportant cette racine sont vieillis en russe ; Uspensky leur donna une seconde vie.

Sommaire

[modifier] La série animée

Cette série est composée de quatre épisodes :

  1. Guiena le Crocodile et ses amis (Крокодил Гена и его друзья) - 1969
  2. Cheburashka (Чебурашка) - 1971
  3. La vielle Dame Chapeauclaque (Шапокляк) - 1974
  4. Cheburashka va à l'école (Чебурашка идёт в школу) - 1983

Voir (quelques citations de Крокодил Гена и его друзья' sur Wikiquote russophone.

[modifier] Les personnages

Cheburashka possède quelques amis, le plus notable étant Guiena le Crocodile, qui porte un manteau et un chapeau, fume une pipe, marche sur ses pattes de derrière et occupe un emploi de crocodile au zoo. Il joue de l'accordéon, et ses chansons préférées sont Les Anniversaires n'arrivent qu'une fois l'an et Le Wagon bleu. Ces deux chansons font maintenant partie de la culture populaire russe, et la première est souvent jouée dans les anniversaires.

Cheburashka et Guiena ont parfois affaire à une vieille dame nommée Chapeauclaque (Шапокляк en russe). Chapeauclaque est une vieille dame charmante en apparence, portant un chapeau et une robe sombre. Partant du principe que « Personne ne devient célèbre avec de bonnes actions », qui constitue d'ailleurs le thème de sa chanson, elle passe son temps à jouer des tours aux gens, aidée de son rat apprivoisé Lariska, qu'elle emporte dans son réticule.

[modifier] Réutilisation de Cheburashka

Le personnage a été choisi comme mascotte de l'équipe olympique russe aux Jeux olympiques d'été de 2004 en Grèce, et des poupées à son effigie ont circulé dans l'équipe russe aux Jeux olympiques d'hiver de 2006 à Turin. Il s'agit aussi d'un des rares personnages de film d'animation russes à faire l'objet de nombreuses plaisanteries et devinettes.

Le mot Cheburashka est aussi utilisé dans un sens figuré pour nommer des objets ressemblant peu ou prou au personnage (comme l'Antonov An-72 qui, vu de face, montre deux réacteurs de part et d'autre de la cabine lui donnant l'air d'arborer deux grandes oreilles), ou bien pour des objets mignons tout comme lui (par exemple, il s'agit du surnom donné à une petite bouteille de limonade).

Image:Antonow An-72 jno MACS 97.jpg
L'An-72 est surnommé Cheburashka en raison de son apparence vu de face.

Cheburashka est maintenant décliné dans une série de dessins animés russes, et plusieurs produits sous licence sont vendus, comme des livres d'histoire pour enfants ou des jouets en peluche.

Le personnage devint aussi connu dans d'autres pays de l'ancienne URSS, ainsi que du Bloc de l'Est. Sa célébrité s'étend aussi au Japon, où il a été le héros d'une série de films d'animation projetés dans quinze cinémas dans le pays, attirant environ 700 000 spectateurs entre l'été 2001 et le printemps 2002.

[modifier] "Drutten och krokodilen Gena", Suède

Dans les années 1970 des émissions télévisées et radiophoniques, des disques et des magazines ont été produits en Suède, reprenant les personnages de Cheburashka et Guiena. Ces deux personnages sont basés sur des peluches achetées lors d'un voyage en Union soviétique, et ressemblent à Cheburashka et Guiena. Cependant, les histoires n'ont pas de rapport avec les histoires russes.

[modifier] Pièces de collection

Des peluches de Cheburashka et d'autres objets de collection de son univers, produits en Russie et au Japon, sont recherchés par le monde. Le patineur artistique américain Johnny Weir est ainsi connu pour être un avide collectionneur d'objets sur ce thème.

[modifier] La Chanson de Cheburashka, Israël

La chanson existe aussi pour les enfants israéliens. Elle est chantée en hébreu sur la chaîne Hop Channel.

[modifier] Le film

Ivan Maximov a déclaré en 2004 lors d'une interview[1], que Pilot Studio avait mis en chantier un film sur Cheburashka, dont le scénario avait été écrit, mais que le tournage avait été interrompu pour manque de fonds. Au Japon, sa popularité est telle que le 4 avril 2006, la chaîne de télévision TV Tokyo Broadband Entertainment a publié un communiqué de presse [2] déclarant qu'en partenariat avec Frontier Works, Inc. elle avait acquis les droits pour réaliser un remake des films d'animation d'origine sous la forme d'un film. Il est possible que cette nouvelle fasse référence au projet de Pilot Studio. Quoi qu'il en soit, le film annoncé, tout comme les films d'animation, utiliserait des marionnettes, mais en y ajoutant des techniques modernes comme l'animation en volume (stop motion) ou des images de synthèse, et serait réalisé en anglais et en russe.

[modifier] Controverse sur le droit d'auteur[3]

Les droits d'auteur sur Cheburashka et son image ont fait l'objet de nombreux débats. En 1994, Eduard Uspensky a déposé le nom du personnage ainsi que son image, et entreprit de vendre les droits à de nombreux pays. Leonid Shvartsman, le réalisateur des films d'animation, a essayé de prouver qu'il était le créateur de l'apparence visuelle du personnage, et que les droits d'auteur sur cette apparence devaient être séparés de ceux du personnage de littérature. Le 13 mars 2007, Shvartsman et son avocate n'ont pas obtenu une demande de 4,7 millions de roubles à BRK Cosmetics et Eduard Uspensky. Shvartsman affirmait qu'Uspensky avait vendu l'image de Cheburashka à la société BRK Cosmetics pour qu'elle l'utilise sur des tubes de pâte dentifrice. La défense prétendit que l'artiste qui avait dessiné le personnage pour les tubes dentifrice n'avait jamais vu le personnage des films d'animation, et, en dépit du fait que son dessin était une copie exacte du personnage des films, qu'il s'était inspiré uniquement des livres d'Uspensky. L'avocat Vladimir Entin soupçonna que le jury avait été soudoyé pour rendre un tel verdict, mais convint qu'il n'en avait aucune preuve[4].

[modifier] Sources et références

  1. (ru) Огонек: ИВАН МАКСИМОВ: по дешевке «СИМПСОНОВ» не сделаешь
  2. Business Wire ; designer.com
  3. (ru) Чебурашку разбирают в суде
  4. (ru) [1]

[modifier] Liens externes

Wikipedia HTML 2008 in other languages

100 000 +

Česká (Czech)  •  English  •  Deutsch (German)  •  日本語 (Japanese)  •  Français (French)  •  Polski (Polish)  •  Suomi (Finnish)  •  Svenska (Swedish)  •  Nederlands (Dutch)  •  Español (Spanish)  •  Italiano (Italian)  •  Norsk (Norwegian Bokmål)  •  Português (Portuguese)  •  Română (Romanian)  •  Русский (Russian)  •  Türkçe (Turkish)  •  Українська (Ukrainian)  •  中文 (Chinese)

10 000 +

العربية (Arabic)  •  Български (Bulgarian)  •  Bosanski (Bosnian)  •  Català (Catalan)  •  Cymraeg (Welsh)  •  Dansk (Danish)  •  Ελληνικά (Greek)  •  Esperanto  •  Eesti (Estonian)  •  Euskara (Basque)  •  Galego (Galician)  •  עברית (Hebrew)  •  हिन्दी (Hindi)  •  Hrvatski (Croatian)  •  Magyar (Hungarian)  •  Ido  •  Bahasa Indonesia (Indonesian)  •  Íslenska (Icelandic)  •  Basa Jawa (Javanese)  •  한국어 (Korean)  •  Latina (Latin)  •  Lëtzebuergesch (Luxembourgish)  •  Lietuvių (Lithuanian)  •  Latviešu (Latvian)  •  Bahasa Melayu (Malay)  •  Plattdüütsch (Low Saxon)  •  Norsk (Norwegian Nynorsk)  •  فارسی (Persian)  •  Sicilianu (Sicilian)  •  Slovenčina (Slovak)  •  Slovenščina (Slovenian)  •  Српски (Serbian)  •  Basa Sunda (Sundanese)  •  தமிழ் (Tamil)  •  ไทย (Thai)  •  Tiếng Việt (Vietnamese)

1 000 +

Afrikaans  •  Asturianu (Asturian)  •  Беларуская (Belarusian)  •  Kaszëbsczi (Kashubian)  •  Frysk (Western Frisian)  •  Gaeilge (Irish)  •  Interlingua  •  Kurdî (Kurdish)  •  Kernewek (Cornish)  •  Māori  •  Bân-lâm-gú (Southern Min)  •  Occitan  •  संस्कृत (Sanskrit)  •  Scots  •  Tatarça (Tatar)  •  اردو (Urdu) Walon (Walloon)  •  יידיש (Yiddish)  •  古文/文言文 (Classical Chinese)

100 +

Nehiyaw (Cree)  •  словѣньскъ (Old Church Slavonic)  •  gutisk (Gothic)  •  ລາວ (Laos)