Clara (Pyrénées-Orientales)
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Clara | |
Pays | France |
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Région | Languedoc-Roussillon |
Département | Pyrénées-Orientales |
Arrondissement | Prades |
Canton | Prades |
Code Insee | 66051 |
Code postal | 66500 |
Maire Mandat en cours |
Robert Laguerre 2001-2008 |
Intercommunalité | aucune |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 380m (mini) – 1 880m (maxi) |
Superficie | 8,70 km² |
Population sans doubles comptes |
161 hab. (1999) |
Densité | 18 hab./km² |
Clara (en catalan: Clarà i Villerac) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Orientales et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Claranencs.
Sommaire |
[modifier] Géographie
[modifier] Histoire
DONNEES ET HYPOTHESES NOUVELLES SUR L’HISTOIRE DE CLARA-VILLERACH
Cet article est le résultat d’une étude personnelle faite à partir de nouvelles hypothèses de significations des toponymes, d'une bonne connaissance des lieux et d’une nouvelle interprétation des données historiques connues.
ORIGINE GALLO-ROMAINE DE CLARA ET DE SON NOM
J’ai découvert qu’un gallo-romain vivant au début du IVe siècle avait « inventé » le nom du village de Clara. Il avait même probablement créé le village de Clara à un emplacement situé entre l’actuel Clos de Pomers et la Chapelle Saint-Estève de Pomers. Je vais préciser tout cela.
Cet homme avait choisi le surnom de STEVUS (prononcé « stévous »), probablement en l’honneur du premier martyr chrétien dont le nom latin était Stéphanus. Dans la région ce nom était prononcé «stévanous», lequel est devenu « stévous » probablement en diminutif. Ce Saint est plus connu en France sous les noms de Saint-Etienne, de Saint-Estèbe ou de Saint-Estève. STEVUS habitait Baillestavy, dont le nom latin « villa STEVI » voulait dire « villa de STEVUS », et possédait probablement un domaine très vaste autour de Baillestavy, incluant en particulier les territoires actuels de Clara, Estoher, Espira de Conflent, Glorianes, Valmanya, La Bastide, Corsavy (= « cohors STEVI = 2e résidence de STEVUS), Montferrer.
Il était l’héritier de l’exploitant du fer dans ce domaine. Et il est probable qu’il a largement contribué au développement des mines et forges des environs du Canigou entre 310 et 358. Mais surtout il a dû financer les premiers lieux de cultes chrétiens, car il était profondément chrétien et riche.
Son fils s’est fait appeler STEVELUS. La trace de son nom est restée dans deux toponymes actuels: le clos d’Estavell au pied du Mont Barbet, et le village d’Estagel dans la vallée de l’Agly. STEVELUS habitait probablement Estoher. En effet le nom d’"Astovere" porté par Estoher au Moyen-Age m’a mis sur la piste du nom latin d'origine probablement « A Stevo hero » signifiant « Chez STEVUS l’héritier».
Entre 310 et 359, STEVUS et STEVELUS ont baptisé en tout 123 villages dont les noms d’origine sont encore devinables dans les noms actuels de plus de 100 communes et de villages du Roussillon et des 3 vallées qui y aboutissent. Ces noms étaient inventés pour constituer un ensemble de phrases pour dire aux générations ultérieures ce qui était important dans les pensées et les usages des premiers chrétiens du IVe siècle. J’ai appelé cet ensemble le « Code de STEVUS ». J’ai les preuves de mes affirmations.
Les noms d’origine de Clara, Sanès (St-Jean de), et Espira ont été donnés par STEVUS vers 310 après J.C.. N.B.Le hameau « St-Jean de Sanès » dont il ne reste que l’église, était à 1 km en amont d’Estoher.
Ces 3 noms ont été donnés en même temps pour évoquer la Trinité : Dieu, le Christ et le l’Esprit-Saint. En effet : - Dieu, assimilé au Ciel, nous éclaire ; or «il éclaire» se disait « clarat » en latin. «Clarat » était donc probablement le nom d’origine de Clara au IVe siècle. - Le Christ est aussi appelé le Seigneur. C’est pourquoi le nom original de Sanès (Seners en catalan) a du être « campus Senioris » = « village du Seigneur ». N.B. C’est STEVELUS qui emploie le mot « campus » pour désigner les villages. A l’époque les villages se définissent plus par leurs « terres récemment défrichées et bornées» (sens d’origine du mot « campus »), que par les baraques d’habitation. - L’Esprit-Saint nous inspire ; or « il inspire » se disait « Aspirat » en latin. « Aspirat» était donc le nom d’origine d’Espira. Cette évocation de la Trinité est indirecte pour rester discrète, car on était encore avant l’Edit de Milan de 313, à une époque où les chrétiens étaient persécutés comme en témoignent certaines autres phrases du code de STEVUS.
Il y a dans les P.O. 3 autres villages évoquant la Trinité . Ce sont Claira, Pia et Espira de l’Agly. Dans le nom Pia on reconnaît l’évocation de la piété envers le Seigneur ; Pia est dans la position centrale comme Sanès . C’est STEVELUS qui a baptisé ces 3 villages pour imiter la première phrase e son père lorsqu’il a repris le flambeau en 359 à la mort de STEVUS.
De plus non seulement Clara évoque Dieu, excusez du peu…, mais c’est le premier nom donné parmi les 123 noms du code de STEVUS. Donc la première mention connue de Clara est « Clarianum » au IXe siècle qui signifie théoriquement « domaine de Clarus ou de Clarius» est le résultat d’une interprétation de nom. Cette interprétation a probablement été faite vers l’an 800, au moment où les moines carolingiens ont « pris en main » les territoires de l’ancienne Septimanie wisigothe (et majoritairement de culte arien) après l’occupation par les Sarrasins au VIIIe siècle.
Il y a plusieurs raisons de penser que le village de Clarat était à l’origine juste en dessous de la chapelle Saint-Estève dans une disposition haute plus semblable à celle encore visible à Eus (village également dénommé "Iesus" par STEVUS): - D’abord les villages nommés par STEVUS dans son domaine semblent tous associés à des mines. Il y a effectivement des traces d’exploitation minière non loin de la chapelle St Estève de Pomers un peu plus haut en altitude. - On a découvert une trace de route probablement romaine venant d'Estoher et un puit romain au Clos de Pomers. Or c’est le lieu tout indiqué pour des jardins d’un village de mineurs qui aurait été sous la chapelle Saint-Estève. - De nombreux villages du domaine de STEVUS ont une chapelle Saint-Estève près du village. - La suite va corroborer aussi mon hypothèse sur l’emplacement du premier Clara.
ORIGINE ET HISTOIRE DE LA CHAPELLE SAINT-ESTEVE DE POMERS
Jusqu’à ma découverte du Code de STEVUS, les historiens voyaient en 858 la première mention de la chapelle « Sanctus Stephanus » de la Roca
Mais les historiens disent aussi que la construction des premiers lieux de culte chrétien s’est faite dès le IVe siècle dans la Narbonnaise. Je pense donc que le premier lieu de culte chrétien à l’emplacement de cette chapelle a pu être fondé là à l’initiative de STEVUS. C’est grâce à l’étude de la répartition des chapelles Saint-Estève au sein des 123 villages de STEVUS que je peux faire cette hypothèse que le Saint de ce lieu a été choisi par STEVUS. De plus c’est peut-être lui qui a aidé à financer les premiers lieux de culte chrétiens de tous ces villages.
Bien entendu je ne reviens pas sur les datations faites par des experts sur des éléments du bâtiment de la chapelle actuelle qui sont considérés comme préromans et romans selon les parties. Mais il serait intéressant d’aller voir les fondations, ou le travail du socle rocheux sous la chapelle.
Entre le IVe siècle et l’arrivée des prêtres catholiques accompagnant les Francs au milieu du VIIIe siècle, la chapelle Saint-Estève d’origine a été consacrée très probablement au culte chrétien arien. En effet STEVUS était chrétien devenu partisan de la thèse d’Arius vers 318, comme l’empereur romain Constantin à partir de 328, et comme les fils de Constantin (surtout Constance II) qui régnèrent entre 337 et 360. Puis les wisigoths arrivés en 414 étaient également ariens; et j’ai des raisons de dire que le culte arien est resté le culte majoritaire de la Septimanie wisigothe, même pendant l’épisode de présence des sarrasins au VIIIe siècle ; et cela malgré le pouvoir catholique passé à la tête du Royaume wisigoth de Tolède en 589.
Il est intéressant de souligner que cette chapelle est très œcuménique par les cultes chrétiens qui y ont été célébrés : - D’abord 430 ans environ de culte chrétien arien, - Puis entre 800 et 1000 ans de culte catholique. - A la Révolution où la chapelle est devenue un bien national. Sous Napoléon elle a été vendue pour renflouer les finances communales et depuis elle a toujours appartenu à un propriétaire privé. - Ces dernières années environ 40 ans de culte orthodoxe, depuis que son propriétaire l’a confiée à un ermite orthodoxe qui l’a sauvée de la ruine en la restaurant en chapelle orthodoxe pleine d’icônes peintes par l'ermite sur les murs. - Et peut-être… 100 à 200 ans de culte cathare en secret au XIIIe et XIVe siècle ; en effet il se peut que les premiers MONSEGUR habitant Villerach aient été des fugitifs du célèbre château cathare de Montségur en Ariège. Et il se peut qu’ils aient « squatté » le château proche de la chapelle dont je vais parler, alors qu’il était abandonné vers 1240 ; par sa position haute et escarpée, ce château pouvait rappeler le château de Montségur (Ariège).
LE « CASTRUM SANCTI STEPHANI »
Le plus ancien document du Moyen Age connu pour les Pyrénées Orientales est un document réalisé en 858 dans un château nommé Castrum Sancti Stephani situé à côté de la chapelle St-Estève évoquée ci-dessus. Ce château appartenait au Comte de Cerdagne Salomon, et il aurait été le siège d’un niveau local (Conflent ou plus?) des pouvoirs militaire et religieux à cette époque. Ce pouvoir a été mis en place par Charlemagne dans la Marche d’Espagne, après que les Maures aient été repoussés du Roussillon et du Conflent en deux temps (759 et 778). Il s’agissait non seulement d’éviter que les Maures occupant l’Espagne ne reviennent, mais aussi probablement de « purifier » la région de l’hérésie arienne.
Le document de 858 est le rapport d’un plaid (procès) à propos de litiges sur les délimitations des terres du Comte Salomon et de celle de l’Abbaye de la Grasse (Aude). L’original de ce document, très riche en mention de toponymes locaux, est visible à la Mairie de Prades.
Aucun document ne nous donne l’origine du Castrum. Mais j’ai une hypothèse. Il y a des restes de murs en grosses pierres derrière un très gros rocher juste au dessus de la chapelle et près de la seule source connue à 300 m autour de la chapelle. Si ce sont les restes du chateau de 858, celui-ci était plutôt une sorte de fortin conçu comme un refuge pour une survie cachée. En effet à cause du rocher il n'était pas visible de la vallée. Quand on était Comte du Conflent avec son chateau à Arria (Ria), il était très commode d'avoir ce point de refuge à un peu plus d'une heure de marche rapide d'Arria par un chemin couvert dans les bois pour se replier en cas d'écrasement par un ennemi. Dans ce qui devait être la grande salle du château, on peut voir aujourd'hui des restes de murs en carré avec un seuuil d'entrée. Il s'agit probablement d'après la maçonnerie de restes d'un refuge individuel postérieur à la dispartion du chateau. Le site de Saint Estève est cité aussi dans un ouvrage de spécialiste sur le réseau de tours à signaux du Conflent. Ces tours sont réputées sarrasines, c'est-à-dire construites justement par les Maures envahisseurs au VIIIe siècle. Est-ce un indice, mais le sommet le plus proche au dessus de la tour à signaux s’appelle Roc des Maures. On ne retrouve pas de trace de tour sur le site, mais devant la chapelle il y a un promontoire aplani très avancé qui devait être le lieu le plus propice au foyer. En fait beaucoup d’historiens pensent maintenant que ce « réseau de transmission » est antérieur, les emplacements au moins auraient pu être déjà utilisés par les romains, et les tours auraient pu être élevées plus tard. Donc l’emplacement de cette tour a du être un emplacement stratégique pour tous les pouvoirs successifs du Haut Moyen Age.
Je pense donc que la situation du Clarat de STEVUS l'a conduit à faire partie du premier réseau de fumées, c'est-à-dire peut-être dès la fin de l’Empire romain au moment des invasions. Et je pense la tour a vite attiré le Castrum dès l’époque wisigothique. N.B.Ce relais à signaux devait permettre une communication entre Ille/Têt et Arria (actuel Ria) où était aux VIIIe et IXe siècles le chateau des Comtes de la famille de Wilfred le Velu "le père du drapeau catalan".
Après la date où ce château caché, « castrum Sancti Stephani », semble avoir été un centre de pouvoir on constate un départ des autorités au XIe siècle. Les autorités religieuses ont déménagé à Saint-Michel de Cuxa, et les militaires à Joch. Ensuite le château semble avoir été abandonné. Il n’est pas commun de voir abandonner un château comtal au XIe siècle, et de plus qu’il reste possession du Comte pendant 3 siècles. Il est cité pour la dernière fois en 1408. Je vais expliquer mon hypothèse sur la solution de ce mystère.
L’HISTOIRE MYSTERIEUSE DE POMERS
J’ai une hypothèse sur la cause de la disparition du castrum et du déplacement de Clara : c’est le résultat de tremblements de terre. Voici en vrac mes arguments :
- D’abord le site de Pomers est sur une faille très importante bien connue des géologues. - Il se trouve que le castrum est mentionné une dernière fois en 1408 juste avant le plus fort tremblement de terre connu dans la région en 1428. - Je vois un indice des morts faits par les tremblements dévastateurs de 1375 et 1428 dans le fait que la première église de Villerach au XVe siècle est dédiée à un Saint-Sauveur, Saint qui n’a d’ailleurs jamais existé. Saint Sauveur était aussi au Moyen Age le Saint de la chapelle du village du Llech, autre lieu où il y avait mines et forge au Moyen Age, mais également près de la grande faille. - Le sommet rocheux juste au dessus de la chapelle Saint-Etienne s’appelait « la Roca » au milieu du IXe siècle, puis il s’est appelé Puig dels Moros (actuel « Roc des Maures ») après l’abandon du « castrum ». Il se peut que le sommet rocheux appelé « La Roca » ait été décapité par un tremblement de terre, et que les habitants de Clara lui aient substitué comme repère le sommet le plus proche. Les rochers qui semblent avoir roulé hier près des restes du château pourrait en être une preuve. - Mais surtout dans l’actuel mot « Pomers », que j’ai vu une fois écrit « Polmers », il est possible qu’il soit étymologiquement la composition des 2 racines suivantes ... la racine qui a donné les mots «pulsation», «poussée», «poussière», ... et la racine qui a donné le mot «mort».
Donc si j’interpole entre le latin et le catalan, le nom d’origine du lieu pourrait ressembler à « pols muertis » = « Poussières de mort », ou mieux « pulsations de mort ». Ainsi le chaos de rochers qui forme un torrent d’éboulis à côté et en dessous de la chapelle serait ces « poussières (de rochers) mortelles», ou serait le résultat de « pulsations (= tremblements) mortelles ». Dans les 2 significations possibles on reconnaît la trace des tremblements de terre. Je précise que le nom de Pomers est bien antérieur à la disparition du Castrum, car il y a déjà une première mention en 879 du nom sous la forme « Pommarium »= « verger » ; cette forme « pommarium » me semble être la latinisation par un moine carolingien du nom qu’il a entendu sur place et qui lui a évoqué ce mot latin.
Le toponyme «Pols muertis », à l’origine du nom « Pomers » pourrait donc dater de l’époque wisigothe. J’en déduis qu’il y aurait eu déjà des tremblements de terre bien avant 879 en ces lieux. A part le tremblement de terre important de 850, je n’ai pas retrouvé d’autres informations permettant de savoir quand a commencé la période d’intense activité sismique en ces lieux.
Voilà pourquoi je pense ces chaos de rochers non loin et en dessous de la chapelle recouvrent en partie les restes du « castrum Sancti Stephani », et vers le col sous la chapelle ceux du premier village de Clara, le même que celui dénommé par STEVUS vers 310. Vu du Clara actuel, on voit un vide où il est possible d’imaginer l’énorme morceau de montagne qui a pu se détacher progressivement en ce lieu au fur et à mesure des tremblements de terre.
ORIGINE CELTE DU NOM DE VILLERACH.
Il a été écrit beaucoup de choses fausses sur l’origine du nom de Villerach. Son origine n’est pas latine, malgré le « Ville- » du début qui fait penser aux mots latins « villa » et « villaris ».
En fait les toponymes Tarerach et Villerach sont celtes. C’est le décodage du nom du village de Tarerach qui m’a mis sur la piste de celui de Villerach.
En effet à Tarerach il y a un point remarquable le Roc del Maure à 1 km au Sud du village. Ce Roc est un « rocher en forme de pointe de tarière, ou de tour » perché au sommet d’une colline. C’est exactement la signification du mot Tarerach en langue celtique. En effet : - « TAR » est attestée comme étant la version celte de la racine indo-européenne « TAR/TER/TOR/TUR/TRE » qui traduit l’idée de « tourner ». On la rencontre dans les mots français « tour » et « tarière » et dans bien d’autres mots européens. - « RACH » est la forme celte de la racine « ROC » ; on retrouve celle-ci dans les mots français « roc », « roche », « rocher ». Une autre trace ancienne de cette racine est le mot grec ancien « rakhia » signifiant « rocher ». Les Celtes et les Grecs avaient les uns et les autres des langues indoeuropéennes.
Pour décoder bien le nom de Villerach, il fallait aussi bien connaître le site du village. En effet à l’entrée du village il y a un lieu-dit « le Castell » (ne pas confondre avec le « castrum » vu plus haut). C’est un promontoire trapu et abrupt. La végétation actuelle de ce promontoire cache probablement un énorme rocher, car on constate que la rivière a été obligée de le contourner il y a des milliers d’années. Les Celtes ont dû trouver que ce promontoire avait la forme d’un billot. Pour eux le billot pour couper le bois était un objet très familier, car le bois était leur principale source d’énergie. Or les linguistes ont trouvé que le mot gaulois, donc celtique, « bile » a donné le mot latin latin « bilea » et les mots français « bille (de bois) » et « billot ». Le doublement du « l » a été fait peut-être pour ne pas avoir une confusion avec la racine de « bilis » = « la bile ».
Il y eut donc au temps des Celtes un nom d’origine « Bilerach » voulant dire « rocher en forme de billot ». Ce nom est devenu « Billerach » plus tard. En ces temps là « Billerach » était un nom de lieu-dit remarquable, car il semble certain qu’au IVe siècle il n’y avait pas de village à cet endroit. Quand le village a été créé aux environs du 11e ou XIIe siècle, le nom était écrit « Villerach », tout en restant prononcé « Billerach ».
N.B. Le nom du Puech Bugarach, visible de toute la pleine du Roussillon au dela de la limite de l'Aude se termine aussi par un "-rach" qui a la même signification. Là le sens est "Hauteur rochereuse qui ressemble à un fort".
CREATION DU VILLAGE DE VILLERACH
Sur le sommet du rocher de Villerach, au lieu-dit actuel « le Castell » (= « le château ») il n’y a pas de place pour un château. Il n’y a pas non plus de trace de ruines. Mon hypothèse est qu’il y a eu là une simple « tour ». N.B. Un habitant de Villerach, m’a dit avoir de son côté vérifié aux Archives Départementales cette hypothèse d’existence d’une tour du Castell. Cette tour a pu avoir une utilité, du 8e et XIe siècle dans le dispositif de protection du château « castrum Sancti Stephani », dont j’ai parlé plus haut. Celui-ci était situé à 1200 m en amont au sommet de la vallée de Villerach.
L’autorité du « castrum Sancti-Stephani » devait fournir les gardes qui se relayaient dans la tour située au lieu-dit « Billerach ». Par ailleurs il devait y avoir un homme chargé de l’intendance du lieu habitant à côté de la tour et cultivant quelques terres à l’emplacement actuel du lotissement et du cimetière. Le premier homme à être nommé BILLERACH (ce patronyme est attesté à Ille en 1375, et existe toujours dans les P.O.) a été probablement l’un des hommes chargés de l’intendance. Ce point était bien visible de la chapelle « Saint-Estève de Pomers ». La communication entre elles, via des fumées, était donc possible. Le village de Villerach n’est pas mentionné dans les textes anciens autour du Xe siècle, alors que tous les villages environnants le sont. Il est admis de ce fait, et du fait que le « b » de Billerach a eu le temps de devenir un « v » à l'époque des Catalans, que le village de Villerach a été créé plutôt après 1200. On sait par un recensement du milieu du XIVe siècle qu’il y a alors à Villerach 5 familles.
Je pense aussi que les gens du premier village de Clarat, celui créé par STEVUS, ont déménagé plus bas à cause de la fréquence et l’intensité croissante des tremblements de terre entre le 9e et le début du 15e siècle. Le déménagement vers le nouveau Clara a dû se faire sur plusieurs siècles jusqu’au 11e siècle. Par contre celui vers Billerach, devenu Villerach, s’est fait plus tard et probablement dans la précipitation après un grand séisme mortel.
La tour du « Castell » était probablement devenue inutile dès après le XIe siècle, quand le Castrum Sancti Stephani a été abandonné. Elle a alors été probablement abandonnée aussi. Ses pierres auront peut-être servi à construire les premiers murs de soutènement de Villerach. En effet comme il n’y avait pas assez de surfaces cultivables à Villerach, le village a été construit et s’est étendu sur un emplacement créé grâce à des murs de soutènement, en angle, et en surplomb de la rivière. N.B. Cela m’a fait croire, un moment, à une autre étymologie réaliste « villa+raco » = « village en recoin ».
CONCLUSION
Ceci est ma contribution provisoire à la découverte de l’histoire des villages de Clara et de Villerach. Mais il reste beaucoup à trouver si le chaos de Pomers recèle les restes du passé que j’ai imaginé. Mais attention y faire des fouilles peut être mortel à cause des blocs descendus de la montagne.
Etude conçue par Michel SAUVANT
P.S. Il est possible de trouver ma présentation du Code de STEVUS dans la rubrique onomastique du site de l'Association Catalane de Généalogie. www.acg66.org
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | Robert Laguerre | |||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|
70 | 109 | 106 | 119 | 153 | 161 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |