Comté d'Édesse

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Carte du comté d'Édesse
Carte du comté d'Édesse

Le Comté d'Édesse fut l’État latin d'Orient le plus avancé dans le monde islamique. Il s’étendait de part et d’autre du cours supérieur de l’Euphrate et sur les régions de Marach, Mélitène, du Commagène du Chabakhtan et de l’Osrohène. Il n'est représenté que partiellement sur la carte ci-contre (en haut à droite). Sa capitale était Édesse.

Ses principaux fiefs étaient :

  • la seigneurie de Bira
  • la seigneurie de Marach
  • la seigneurie de Mélitène ou Malatya,qui ne fut tenue que par Gabriel de Malatya
  • la seigneurie de Turbessel


Carte des États latins d'Orient

[modifier] Histoire

Le comté d’Édesse n’est pas réellement une création de la première croisade. En 1050, la ville était encore byzantine, puis un arménien du nom de Philatérios Brakhamios s’en empara en 1077. Il était alors à la tête d’une principauté qui s’étendait d’Antioche à Édesse. Sa puissance et sa situation géographique gênaient les Turcs Seldjoukides, qui lui prirent rapidement la majeure partie de ses terres, ne lui laissant que les alentours de Marash. Édesse fut prise en 1086.

En 1095, un ancien lieutenant de Philatérios, Thoros élimina la garnison turque de la citadelle et se rendit maître de la ville. Il résista aux attaques seldjoukides, mais dut demander de l’aide aux Croisés qui venaient de mettre le siège devant Antioche (1098). Baudouin de Boulogne, le frère de Godefroy de Bouillon répondit à l’appel. Il s’imposa petit à petit, menaça de partir rejoindre les Croisés et obligea Thoros à l’adopter comme successeur. Thoros trouva peu après (9 mars 1098) la mort au cours d’une émeute, peut-être avec la complicité de Baudouin qui devint alors comte d’Édesse.

Baudouin parvint cependant à rallier la population arménienne, tout d’abord en épousant une Arménienne, exemple que suivront ses deux successeurs, et en repoussant efficacement les Turcs, ce qui lui permit d’agrandir ses domaines jusqu’aux rives de l’Euphrate. Il songeait à s’étendre vers le Diyarbakır, puis Mossoul, lorsque lui vint la nouvelle de la mort de son frère Godefroy. Il partit recueillir la succession de Jérusalem, confiant le comté d’Édesse à son cousin Baudouin du Bourg.

Baudouin II continua la politique de son prédécesseur. Il noua des alliances avec les seigneurs arméniens de Marash et de Malatya (ou Mélitène), et étendit sa suzeraineté jusqu’à ces contrées. Il cherchait à prendre Harran, première étape vers Mossoul, lorsqu’il fut fait prisonnier (1104). Richard de Salerne devint régent et défendit vaillamment Édesse contre les Turcs, mais perdit la partie nord du comté. Baudouin II fut libéré en 1108, mais, face aux incursions turques, il dut se résigner à abandonner les campagnes de la rive orientale de l’Euphrate.

Le comté d’Édesse est alors constitué de quelques villes imprenables sur la rive orientale de l’Euphrate entourées de campagnes dépeuplées et parcourues par les Turcs, et de la rive occidentale autour de Turbessel en pleine prospérité. Baudouin d’empara de Turbessel au détriment de son seigneur Josselin de Courtenay (1113).

En 1118, Baudouin II devient roi de Jérusalem et confie le comté d’abord à un de ses cousins Galéran du Puiset, puis à Josselin de Courtenay avec qui il s’était réconcilié.

Il fut fait prisonnier par les Turcs en 1123. Sous le déguisement de marchands, cinquante Arméniens parvirent à la citadelle où était retenu Josselin, engagèrent le combat et permit la fuite du comte, même si la plupart d’entre eux furent tués. Josselin réussi à agrandir le comté et atteint même les rives du Tigre au nord de Mossoul. Il mourut en 1131.

Son fils Josselin II de Courtenay, n’avait pas l’envergure du père et détruisit l’œuvre de ses prédécesseurs. À l’occasion pillard, se mêlant des querelles théologiques syriaques, il résida à Turbessel plutôt qu’à Édesse. L’atabeg Zengi vint mettre le siège devant Édesse en 1144 et, en l’absence du comte et d’une garnison suffisante, n’eut aucun mal à s’emparer de la ville. Profitant de la mort de Zengi, la population arménienne d’Édesse se révolta (27 octobre 1146) et Josselin II revint à Edesse, mais le successeur de Zengi, Nur ad-Din vint reprendre la ville. Josselin II du s’enfuir, la population arménienne d’Édesse fut massacrée, et la population syriaque fut expulsée, malgré sa francophobie. Turbessel tomba en 1149, mettant une fin définitive au comté d’Édesse.

[modifier] Comtes d’Édesse

Icône de détail Article détaillé : liste des comtes d'Édesse.

[modifier] Bibliographie


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