Diplomatie française

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La Politique étrangère de la France, ou Diplomatie française, est l'attitude politique qu'adopte la France vis-à-vis des autres pays en vue de favoriser ses intérêts géostratégiques, politiques, économiques et d'œuvrer à l'expansion de la démocratie et du progrès à l'étranger.

Sommaire

[modifier] Histoire de la diplomatie française

L'histoire de la France est depuis très longtemps marquée par son influence sur le plan international.

[modifier] Au Moyen-Âge

Les Carolingiens accédèrent au pouvoir après avoir soutenu le pape contre les Lombards en Italie. Charlemagne multiplie les contacts avec l'Empire byzantin, qui lui propose de réunifier l'Empire romain, et entretient de bonnes relations avec le calife abasside de Bagdad, Harun ar-Rachid.

Au Moyen Âge, plusieurs féodaux sont détenteurs de patrimoines en dehors du royaumes : Normands puis Angevins en Angleterre, Champenois en Navarre, Angevins en Italie, et avec les croisades de nombreux domaines de Terre Sainte sont créés par des nobles français - impliquant de fait la France dans les relations internationales.

L'autorité internationale qu'exerça Saint Louis l'amena à arbitrer plusieurs conflits entre les souverains européens.

Tout au long du Moyen Âge, la politique extérieure était gérée par les souverains en personne à l’aide de conseillers diplomatiques tels Philippe de Commines pour Louis XI. L’envoi d’ambassades temporaires laissa progressivement place à des délégations permanentes.

Le poste de secrétaire d'État du roi apparaît au XVe siècle : ces haut fonctionnaires ont pour mission de fournir des informations sur la province et les pays étrangers

[modifier] Â l'époque moderne

Le rôle de la France se prolonge avec les guerres d'Italie au cours du XVIe siècle et la France ne tarde pas à être la seule puissance européenne faisant contrepoint avec les Habsbourg. Le catholique François Ier négociera notamment avec les princes protestants d'Allemagne et l'empire ottoman.

En 1589, Louis de Revol devient le premier secrétaire d'État chargé de l'étranger, c'est-à-dire l'ancêtre des ministres des Affaires étrangères. Il fait son rapport au roi chaque matin, aidé par un commis et six clercs.

À l'issue des grandes découvertes, les Français ne tardent pas à suivre les Espagnols et les Portugais dans la conquête du Nouveau Monde puis de l'Afrique.

Sous Louis XIV et ses successeurs, le prestige de la France abouti à faire du français une langue internationale. Parmi les conseillers du roi figure le secrétaire d’État aux Affaires étrangères.

En 1626, le secrétariat d’État s'organise en deux puis en trois bureaux spécialisés chacun dans une zone géographique. Le secrétariat devient une véritable administration à partir du XVIIIe siècle, regroupant un bureau des archives, une caisse de financement, des interprètes et un jurisconsulte.

Après la Révolution française et l'Empire, la France conserve suffisamment d'importance pour disposer d'un représentant au congrès de Vienne.

[modifier] Du XIXe au XXe siècle

Le Second Empire est particulièrement actif sur le plan international, militairement en Crimée, en Italie ou au Mexique, économiquement avec le canal de Suez. Cependant, au Mexique, la France se retire devant une menace d'intervention des États-Unis qui viennent d'initier la doctrine de Monroe. C'est à cette époque que Guizot, ministre des Affaires étrangères, fait construire l'hôtel du Quai d'Orsay qui abritera le ministre et l'administration en charge des relations extérieures.

La Troisième République est marquée par une politique coloniale importante. Après la crise de Fachoda, les relations du pays avec le Royaume-Uni évoluent vers l'Entente cordiale. L'alliance russe est aussi mis en avant contre l'Allemagne. Cette multiplication des alliances contraires (Triple Entente contre Triplice) amènent la France dans la Première Guerre mondiale.

Après l'armistice de 1918, la France s'implique dans la Société des Nations et reçoit plusieurs protectorats sur d'anciennes colonies allemandes et territoires ottomans.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, si la France perd une partie de son influence internationale par son assujetion au IIIe Reich, la France libre, menée par De Gaulle, et s'appuyant sur les colonies, préserve une représentativité. Pour faire face aux exigences soviétiques, Churchill souhaite conserver un allié français.

Après guerre, la France reçoit une zone d'occupation en Allemagne et intégre l'OTAN. Participant à l'ONU, la France se voit accorder un siège permanent au Conseil de sécurité à l'égal de la Russie, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Chine. Le soutien britannique lui permet bientôt d'obtenir une bombe atomique, octroyant à la France une « force de dissuasion ».

Lors de la guerre froide, la France fait partie du bloc occidental opposé au bloc de l'Est, par son adhésion à l'Otan. Cependant De Gaulle ne tarde pas à retirer la France du commandement intégré de l'Otan pour conserver une politique internationale indépendante.

Dans le même temps, la France connaît la décolonisation. Par la colonisation elle a établi des relations particulières avec ses anciennes colonies - marquée notamment par la francophonie - mais a également endossé des obligations et responsabilités.

[modifier] Le rôle du ministère des Affaires étrangères

Sous la Ve République, le ministère des Affaires étrangères est chargé des relations avec les États étrangers. Il a la responsabilité d'informer le président de la République française de l’évolution de la conjoncture internationale et de la situation politique, économique et culturelle des autres pays en s'appuyant sur les rapports des ambassades et des consulats de France à l’étranger.

Si le président de la République a fait, depuis De Gaulle, de la diplomatie un « domaine réservé », le ministre des Affaires étrangères reste en théorie l'initiateur de la politique extérieure de la France et propose les orientations de la politique internationale du pays.

Son administration joue un rôle de représentant de la France auprès des gouvernements étrangers et des organisations internationales. Chaque ambassadeur de France représente le président de la République auprès des autorités de son pays de résidence. Sa fonction lui donne autorité pour négocier et signer des accords au nom de la France.

Enfin, le ministère des Affaires étrangères doit protéger les intérêts français à l’étranger et porter assistance aux ressortissants français hors du territoire, essentiellement par l'intermédiaire de ses consulats.

[modifier] La diplomatie française en chiffres

Deuxième réseau diplomatique au monde, le réseau diplomatique français compte actuellement 158 ambassades et 97 postes consulaires répartis sur les cinq continents. La France est également représentée de façon permanente au sein de 17 missions multilatérales (ONU, OSCE, FAO…).

En 2007, le budget du ministère, s’élevait à 4,5 milliards d’euros. Le ministère des Affaires étrangères et européennes participe à hauteur de 50% à l’ensemble du budget de l’action extérieure de la France tous ministères confondus.

Le ministère des Affaires étrangères et européennes emploie près de 16463 effectifs répartis en cinq catégories : les agents titulaires recrutés sur concours, les agents contractuels en CDD ou CDI, les militaires et le personnel recruté sur place qui constitue la majorité de ces agents. Plus de 50% des effectifs sont missionnés sur le programme axé sur l’action de la France en Europe et dans le monde.

Il y a plus d’un siècle, la France a initié la création d’un vaste réseau d’établissements culturels à travers le monde. Composé des instituts et centres culturels français ainsi que des établissements gérés par l'Alliance française, celui-ci compte aujourd’hui 144 instituts et centres culturels implantés dans 92 pays , 222 Alliances françaises subventionnées par le ministère et 174 Services de Coopération et d’Action Culturelle et assimilés. L’apprentissage de la langue française y tient une place importante. Le réseau scolaire compte, lui, environ 253 établissements scolaires français à l’étranger de la maternelle à la terminale avec près de 160 000 élèves dont 46% de Français.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Bibliographie

  • Collectif, Dictionnaire des ministres des Affaires étrangères, 1589-2004, éd. Fayard, 2005, ISBN 2213625034.
  • Collectif, Histoire de la diplomatie française, éd. Perrin, 2005, ISBN 2262021821.

[modifier] Liens externes

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