Douala

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Douala (homonymie).
Douala
Pays
drapeau du Cameroun
     Cameroun
Province Littoral
Département Wouri
Latitude
Longitude
4° 03′ Nord
         9° 42′ Est
/ 4.05, 9.7
Altitude 13 m
Superficie 210 km²
Population (est. 2001) 1 494 700 hab.
Densité 7 150 hab./km²
Image:Transparent3x3.gif

Carte de localisation
de Douala

Google Earth    Mapquest
Rond Point Deïdo, Statue de la nouvelle Liberté dite Ndjoundjou (monstre). Voir aussi ce film; le tour du rond point deido
Rond Point Deïdo, Statue de la nouvelle Liberté dite Ndjoundjou (monstre).
Voir aussi ce film; le tour du rond point deido

Douala, ville portuaire, est la capitale économique du Cameroun et principal centre d'affaires du pays. C'est le chef-lieu de la province du Littoral et du département du Wouri.

Sommaire

[modifier] Géographie

Située en bordure de l'océan Atlantique, à l'embouchure du fleuve Wouri, c'est le plus grand port du pays et l'un des plus importants d'Afrique Centrale.
La cité s'étend sur les deux rives du fleuve et il n'existe qu'un seul pont pour passer d'une rive à l'autre.

[modifier] Climat

Douala - Températures et précipitations moyennes

Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jun Jul Aou Sep Oct Nov Dec Année
[mm] 37 65 175 231 264 426 671 786 601 408 150 33 3847
[°C] 26.8 27.6 27.2 27.0 26.8 25.7 24.8 24.6 25.1 25.5 26.4 26.8 26.2

Chaud et humide, le climat de Douala se caractérise par une température à peu près constante, autour de 26°, et des précipitations très abondantes, particulièrement pendant la saison des pluies, de juin à octobre.
L'hygrométrie est de 80% en saison sèche et de 99% en saison des pluies.
Ce climat est propice au développement des moustiques et donc au paludisme.

[modifier] Histoire

Douala fut fondé par les Allemands sur le site de quatre petits villages, Bell, Akwa, Deido et Hickory (aujourd'hui Bonabéri) vers la fin du 19e siècle. En 1881, les autorités allemandes commencèrent la construction du port de Douala.

De 1885 à 1901, Douala est choisie pour abriter la résidence des gouverneurs et le siège du gouvernorat. En 1901, la capitale est transférée à Buéa jusqu'en 1908, date à laquelle elle revient à Douala pour repartir à Yaoundé en 1910.

En 1905, la pagode est construite à Bonanjo par le Roi August Manga Ndoumbe.

Un différent d'interprétation du traité de 1884 entre le roi Douala Manga Bell (fils de August Manga Ndoumbe, décédé vers 1910) et les autorités allemandes relatifs à des affaires foncières ayant menées à des expropriation conduit le roi à fomenter des émeutes en 1910. Par la suite, les autorités traditionnelles tenteront de soulever le reste du Cameroun contre les autorités allemandes. Le 8 août 1914, au terme d'un long procès, le roi Douala Manga Bell, principal instigateur du complot anti-allemand, et son secrétaire Ngosso Din, sont condamnés à mort et pendus.

Lorsque éclate la première guerre mondiale, les troupes alliées envahissent le Cameroun alors allemand. Le 27 septembre 1914, un détachement français appuyée par des navires britanniques et français prend Douala. Des troupes françaises et britanniques occuperont la ville jusqu'en février 1916, date à laquelle les troupes britanniques se retireront. Durant la première guerre mondiale, les Français et les Britanniques implanteront leur base arrière dans le village de Suellaba, près de Douala.

En 1920, la ligne chemin de fer qui relie Nkongsamba à Yaoundé arrive à Douala. La même années est également construit une halle commerciale au bord de la Besseke, afin de centraliser le commerce et de mieux prélever les taxes.

Lors de la seconde guerre mondiale, les autorités camerounaises restent fidèles à l'État français. Au cours de la nuit du 25 au 26 Août 1940, débarquent le capitaine Leclerc et ses 22 hommes dans les marais de Douala qui rallient le détachement du capitaine Louis Dio (armée française régulière du Cameroun) à la cause de la France Libre. Celui-ci revenait de Fort-Lamy (N'Djamena) avec un détachement de tirailleurs sénégalais.

En 1954, le pond sur le Wouri fut construit pour relier les deux rives du fleuve.


Évolution de la population de Douala (en milliers)

Année 1916 1920 1924 1927 1931 1933 1935 1937 1939 1941
Population 29,4 26,4 44,5 54,6 37 52,6 56,5 79,4 69,8 76,7



Année 1944 1947 1949 1954 1956 1976 1987 1991 1999
Population 73,8 115,5 77,6 192,4 224,3 637 810 884 1448,3


[modifier] Population

Avec 1,495 million d'habitants, Douala est la plus grande ville du Cameroun. La ville tire son nom de l'ethnie qui l'a fondée, les Doualas. Néanmoins, Douala est aujourd'hui une mosaïque des différentes ethnies qui composent le Cameroun, la ville devant sa croissance récente à l'exode rural qui a poussé des centaines de milliers de camerounais à quitter leurs campagnes pour s'installer dans les villes.

[modifier] Religion

Mélange d'ethnies du Cameroun et d'ailleurs, Douala est aussi multi-confessionnelle.
La tolérance des habitants (spécifique à la ville) permet aux différentes religions de cohabiter harmonieusement et évite ainsi la création de quartiers confessionnels.
Les religions principales sont chrétiennes : culte catholique et protestants. Il existe également une forte minorité musulmane.
Ces dernières années sont marquées par une forte progression des sectes chrétiennes, souvent dirigées par des individus ayant adopté le métier de pasteur pour gagner leur vie.

Douala est le siège de l'archidiocèse de Douala, où se trouve la cathédrale Saint Pierre-Saint Paul de Douala (Voir aussi : Liste des évêques et archevêques de Douala)

Le pont du Wouri
Le pont du Wouri

[modifier] Régime juridique de la ville

Face au danger de voir la ville de Douala dans le camp de l'opposition, le gouvernement, par la loi n° 87-15 du 15 juillet 1987, va transformer Douala en communauté urbaine (eq. commune urbaine à régime spécial). Ce régime dérogatoire supprime la fonction de maire au profit d'un délégué du gouvernement nommé par la présidence.

La loi constitutionnelle du 18 janvier 1996 modifie le régime de la communauté urbaine, qui reste dirigée par un délégué du gouvernement, mais qui crée également 5 communautés urbaines d'arrondissement (Douala I, II, III, IV et V) dotées de conseils municipaux élus.

[modifier] Économie

[modifier] Le port de Douala

Icône de détail Article détaillé : Port autonome de Douala.

Si la ville de Douala s’est imposée comme capitale économique du pays, c’est grâce à son port qui a permis le développement de près de 80 % de l’activité industrielle du Cameroun. À lui seul, le port draine plus de 95 % du trafic portuaire du pays.
Le port de Douala-Bonaberi est jusqu’à ce jour la principale ouverture maritime du Cameroun et de la CEMAC.
Les principaux produits exportés sont le bois (du Cameroun et de Centrafrique), les fruits (notamment les bananes) et le pétrole.

[modifier] Les représailles du pouvoir

Suites aux opérations villes mortes en 1991, à l'arrivée en tête de John Fru Ndi au scrutin de 1992 à Douala et à la victoire de l'opposition (Social Democratic Front) aux élections municipales de Douala en 1996, le gouvernement central à Yaoundé fermera le robinet des crédits à Douala, et modifiera la loi de finance dès 1996 pour centraliser au niveau de l'état les recettes municipales de Douala. Ainsi, entre 1996 et 2001, la ville de Douala n'a reçu que de petites parties du budget qui lui était dévolu (par exemple, pour l'exercice 1999-2000, la ville ne recevra que 800 millions de Francs CFA sur son budget de 69 milliards).

La suspension du budget municipal rendra impossible l'entretien de la voirie, et celle-ci se dégradera peu à peu.

Les routes de la ville sont donc dans un état déplorable et certains quartiers sont inaccessibles en voiture pendant la saison des pluies. Il en va de même pour l'adduction d'eau et les caniveaux. Une épidémie choléra est d'ailleurs apparue dans la ville en 2004.
Toutefois, cette mauvaise voirie a permis le développement des Bensikins, les taxis-motos de Douala.

Cependant, depuis la victoire du RDPC (parti présidentiel) aux élections municipales et législatives de 2002, de nombreux travaux de réfection de la voirie ont été mis en œuvre. [1]

[modifier] La corruption

La corruption, omniprésente au Cameroun, entrave le développement économique de Douala. Le transport de marchandises est régulièrement pris pour cible, puisque, par exemple, sur l'axe Douala-Bojongo via Buea, on ne compte pas moins de 33 postes de contrôle où il devra payer en moyenne 1000 Francs CFA de « taxe parafiscale[2] ».

Selon Niels Marquartd, ancien ambassadeur des États-Unis au Cameroun, la corruption au Cameroun décourage l'investissement dans le pays[3].

Le GICAM, syndicat patronal du Cameroun se plaint quant à lui du harcèlement fiscal et douanier dont seraient victimes les entreprises[4].

Les exportations sont considérablement ralenties par la bureaucratie de l'administration camerounaise, puisqu'il faut compter en moyenne 10 jours pour expédier un container.

[modifier] Les grandes entreprises

Les plus grandes entreprises du pays ont installé leurs sièges sociaux à Douala plutôt qu'à Yaoundé. Ce positionnement géographique permet aux entreprises d'être au plus près de leurs débouchés (export ou marché local) et de leurs intrants (port et aéroport) et leur permet d'être éloignées des ministères de la capitale.

[modifier] Les quartiers de Douala

Douala compte environ 120 quartiers répartis en 6 arrondissements. Chaque quartier est en soi une ville dans la ville.

Voir article détaillé : Quartier de Douala

[modifier] Personnalités

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

Wikipedia HTML 2008 in other languages

100 000 +

Česká (Czech)  •  English  •  Deutsch (German)  •  日本語 (Japanese)  •  Français (French)  •  Polski (Polish)  •  Suomi (Finnish)  •  Svenska (Swedish)  •  Nederlands (Dutch)  •  Español (Spanish)  •  Italiano (Italian)  •  Norsk (Norwegian Bokmål)  •  Português (Portuguese)  •  Română (Romanian)  •  Русский (Russian)  •  Türkçe (Turkish)  •  Українська (Ukrainian)  •  中文 (Chinese)

10 000 +

العربية (Arabic)  •  Български (Bulgarian)  •  Bosanski (Bosnian)  •  Català (Catalan)  •  Cymraeg (Welsh)  •  Dansk (Danish)  •  Ελληνικά (Greek)  •  Esperanto  •  Eesti (Estonian)  •  Euskara (Basque)  •  Galego (Galician)  •  עברית (Hebrew)  •  हिन्दी (Hindi)  •  Hrvatski (Croatian)  •  Magyar (Hungarian)  •  Ido  •  Bahasa Indonesia (Indonesian)  •  Íslenska (Icelandic)  •  Basa Jawa (Javanese)  •  한국어 (Korean)  •  Latina (Latin)  •  Lëtzebuergesch (Luxembourgish)  •  Lietuvių (Lithuanian)  •  Latviešu (Latvian)  •  Bahasa Melayu (Malay)  •  Plattdüütsch (Low Saxon)  •  Norsk (Norwegian Nynorsk)  •  فارسی (Persian)  •  Sicilianu (Sicilian)  •  Slovenčina (Slovak)  •  Slovenščina (Slovenian)  •  Српски (Serbian)  •  Basa Sunda (Sundanese)  •  தமிழ் (Tamil)  •  ไทย (Thai)  •  Tiếng Việt (Vietnamese)

1 000 +

Afrikaans  •  Asturianu (Asturian)  •  Беларуская (Belarusian)  •  Kaszëbsczi (Kashubian)  •  Frysk (Western Frisian)  •  Gaeilge (Irish)  •  Interlingua  •  Kurdî (Kurdish)  •  Kernewek (Cornish)  •  Māori  •  Bân-lâm-gú (Southern Min)  •  Occitan  •  संस्कृत (Sanskrit)  •  Scots  •  Tatarça (Tatar)  •  اردو (Urdu) Walon (Walloon)  •  יידיש (Yiddish)  •  古文/文言文 (Classical Chinese)

100 +

Nehiyaw (Cree)  •  словѣньскъ (Old Church Slavonic)  •  gutisk (Gothic)  •  ລາວ (Laos)