Dougga
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Dougga / Thugga 1 Patrimoine mondial de l’UNESCO |
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Panorama sur le site de Dougga |
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Latitude Longitude |
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Pays | Tunisie | |
Type | Culturel | |
Critères | (ii) (iii) | |
794 | ||
Région 2 | États arabes | |
Année d’inscription | 1997 (21e session) | |
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Dougga ou Thugga est un site antique situé dans la délégation de Téboursouk (nord-ouest de la Tunisie).
Par sa beauté et son intérêt historique, ce site est classé sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. La cité se trouve en pleine campagne et est encore aujourd'hui bien protégée de l'urbanisme moderne contrairement à Carthage qui est copieusement pillée et reconstruite au cours du temps.
Ce site est remarquable par sa taille (70 hectares), la bonne conservation de ses monuments et sa diversité historique (punique, numide, romaine et byzantine). Parmi les monuments qui font la renommée de Dougga, on trouve le mausolée libyco-berbère, le Capitole, le théâtre ainsi que les temples de Saturne et de Junon Caelestis.
Sommaire |
[modifier] Mausolée libyco-berbère
Il s'agit de l'un des très rares exemples d'architecture royale numide, un autre exemple se situant à Sabratha dans la Libye actuelle. Ce tombeau de 21 mètres de haut bâti au IIe siècle av. J.-C. est dédié à Atban (fils de Iepmatath et de Palu). Sur la face nord du premier des trois étages, une fenêtre fermée par une dalle ouvre la chambre funéraire. Les autres faces sont décorées de fausses fenêtres.
En 1842, afin de détacher l'inscription royale qui l'orne, le consul britannique à Tunis, sir Thomas Read, endommage très gravement le monument qui ne doit son état actuel qu'à un archéologue français, Louis Poinssot, qui en entreprit une véritable reconstruction à partir des éléments qui jonchaient le sol. L'inscription bilingue libyque et punique se trouve quant à elle au British Museum. Elle a permis de déchiffrer les caractères libyques.
[modifier] Capitole
Il s'agit d'un temple romain du IIe siècle dédié à la triade protectrice de Rome : Jupiter, Junon et Minerve. Au fond du temple se dressait une statue colossale de Jupiter. Aux abords se situent la place des Vents ainsi que les vestiges de la citadelle byzantine qui reprend une partie des ruines à une époque tardive qui voit le recul de la cité.
Capitole (1900) |
Capitole (2006) |
[modifier] Temple de Saturne
Saturne est l'héritier du Ba'al Hammon punique et parèdre de Tanit/Caelestis. Les vestiges du temple (peu importants à côté de ceux du Capitole et du temple de Caelestis) sont particulièrement intéressants de par l'environnement, les ruines se dressant sur un promontoire avec vue sur une riche vallée céréalière.
[modifier] Temple de Junon Caelestis
Ce temple de Junon Caelestis, dédié à l'héritière de la Tanit punique, vaut pour l'excellence de la conservation de son enceinte sacrée (temenos) délimitée par un mur dont une partie importante subsiste aujourd'hui.
La forme de l'enceinte de ce temple du IIIe siècle évoquerait un croissant de lune, symbole de la divinité.
Temple de Junon Caelestis (1900) |
[modifier] Théâtre
Ce théâtre romain, construit en 168 ou 169 est l'un des mieux conservés d'Afrique romaine. Il pouvait accueillir 3500 spectateurs alors que Dougga comptait 5000 habitants.
Sa dédicace, gravée sur le fronton de la scène et sur le portique qui dominait la ville, rappelle que
« P. Marcius Quadratus, fils de Quintus de la tribu Arnensis, flamine du divin Auguste, pontife de la Colonia Julia Karthago, appelé dans les cinq décuries par l'Empereur Auguste, Antonin le Pieux, a construit de ses deniers pour sa patrie, en reconnaissance de la dignité de Flamine Perpétuel, un théâtre, élevé depuis les fondations, avec des basiliques, des xystes, une scène avec des rideaux et une ornementation complète ; et à l’occasion de la dédicace, il a offert des représentations scéniques, des distributions de vivre, un festin, et des jeux gymniques. »
Le théâtre est encore animé de pièces classiques notamment lors du festival de Dougga.
Théâtre de Dougga (1900) |
Théâtre vu d'avion (1950) |
[modifier] Arcs de triomphe
Le site de Dougga possède deux arcs de triomphe dans un état de conservation inégal.
L'arc de Septime Sévère, très endommagé, se situe à proximité du mausolée libyco-berbère. Quant à l'arc de Sévère Alexandre, il est relativement bien conservé — en dépit de la perte de ses parties supérieures — et se situe à égale distance du capitole et du temple de Caelestis.
[modifier] Thermes
Deux espaces thermaux ont été dégagés et un autre est en cours de fouilles :
- Les thermes des cyclopes ont été dégagés et l'on y a trouvé la mosaïque des cyclopes forgeants située au Musée national du Bardo. Y sont également visibles des latrines en très bon état de conservation.
- Les thermes Antoniniens, longtemps appelés Liciniens, possèdent encore plusieurs étages.
- Dans l'environnement immédiat d'Aïn Doura se trouve un espace en voie de dégagement qui pourrait révéler les thermes les plus grands de la ville.
[modifier] Bibliographie
- Il était une fois, Dougga...Tukka...ou...Thugga la Romaine, éd. Alyssa, Tunis, 1993
[modifier] Liens externes
- (fr) Étude de l'architecture religieuse de Dougga (projet franco-tunisien)
- (fr) Mausolée et son inscription bilingue sur un site personnel
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