Wendell Willkie
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Wendell Lewis Willkie (1892–1944) était un avocat et un homme politique américain, membre du Parti démocrate puis du Parti républicain et candidat républicain à la présidence en 1940.
Wendell Willkie est né le 18 février 1892 à Elwood en Indiana.
Après avoir combattu durant la Première Guerre mondiale, il s'installe à Akron en Ohio où il milite pour le Parti démocrate.
En 1929, Willkie, avocat, devient le conseiller juridique de "Commonwealth & Southern Corporation", la plus grande compagnie d'électricité du pays, dont il devient le président en 1933.
En 1932, il milite d'abord pour Newton Baker lors des primaires démocrates puis se rallie à la candidature de Franklin Delano Roosevelt.
Arrivé à la présidence, Roosevelt mis en place son programme de New Deal, notamment en facilitant la mise en place d'une société publique, la Tennessee Valley Authority (TVA), compétente pour apporter de l'électricité moins chère aux résidents de la vallée du Tennessee. Cette autorité entrait en compétition avec les compagnies existantes d'électricité, notamment celle de Willkie qui devint un vif critique du New Deal. Il ne parvint pas à imposer de restrictions législatives aux pouvoirs et compétences de la Tennessee Valley Authority et se heurta frontalement à Roosevelt.
En 1939, Willkie rejoint le parti républicain sur la base d'un programme d'opposition au New Deal. Il critiqua également l'insuffisance du programme militaire de Roosevelt lequel allait répliquer en créant le service militaire et en accroissant les dépenses miltaires.
Willkie fut désigné candidat du parti républicain à l'élection présidentielle de 1940 bien qu'il ne se fût jamais présenté à une élection. Le candidat à la vice-présidnece était Charles McNary.
Au soir du vote, Willkie obtenait 22 millions de voix représentant 44,78 % des suffrages et 82 grands électeurs (pour 10 États) contre 27 millions de voix représentant 54,74 % des suffrages et 449 grands électeurs à Roosevelt.
Après les élections, Willkie appela à un soutien national à Roosevelt pour réveiller l'Amérique de son isolationisme.
Le 23 juillet 1941, il demanda une aide illimitée au Royaume-Uni dans son combat contre l'Allemagne nazie puis se rendit en Grande-Bretagne et au Moyen-Orient comme représentant personnel de Roosevelt.
En 1942, il se rend en URSS et en Chine.
En 1943, Willkie rédige "One World, a plea for international peacekeeping after the war" pour lutter contre les appels à l'isolationisme. Au côté d'Eleanor Roosevelt, il est l'un des fondateurs de la Maison de la liberté (Freedom House) pour lutter contre les menaces à la paix et à la démocratie.
En 1944, il tente d'être de nouveau candidat républicain à l'élection présidentielle mais ses positions libérales et progressistes détonnent dans ce parti de plus en plus conservateur. Il n'apporta pas son soutien au candidat désigné, Thomas Dewey. Au contraire, Willkie commença à travailler avec le nouveau Parti Libéral de New York afin de constituer et lancer un nouveau parti national.
Sa mort prématurée, d'une crise cardiaque, le 8 octobre 1944, à l'âge de 52 ans, met fin au projet.
Le 12 octobre 1944, Eleanor Roosevelt lui rendit hommage en déclarant que c'était un « homme de courage dont les convictions affirmées notamment sur les relations raciales avaient beaucoup apporté au monde ».
Willkie est enterré au cimetière de East Hill à Rushville (Indiana).
Wendell Willkie n'est pas oublié car son nom était encore cité lors de la convention républicaine de 2004 par l'orateur clé, Zell Miller.
Précédé par | Wendell Willkie | Suivi par | |
---|---|---|---|
Alf Landon |
|
Thomas Dewey |