Willy Brandt

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Willy Brandt
4e chancelier fédéral d'Allemagne
Willy Brandt
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Mandat
21 octobre 1969 - 7 mai 1974
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Président(s) de la République Gustav Heinemann
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Gouvernement(s) Cabinets Brandt I et II
Législature(s) 6e et 7e Bundestag
Coalition(s) Sociale-libérale
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Prédécesseur Kurt Georg Kiesinger
Successeur Helmut Schmidt

Autres fonctions
Président du Bundesrat
Mandat
1er novembre 1957 - 31 octobre 1958
Président(s) Theodor Heuss
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Prédécesseur Kurt Sieveking
Successeur Wilhelm Kaisen

Maire-gouverneur de Berlin (Ouest)
Mandat
3 octobre 1957 - 1er décembre 1966
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Prédécesseur Otto Suhr
Successeur Heinrich Albertz

Ministre fédéral des Affaires étrangères
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1er décembre 1966 - 20 octobre 1969
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Prédécesseur Gerhard Schröder
Successeur Walter Scheel

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Biographie
Nom de naissance Herbert Ernst Karl Frahm
Naissance 18 décembre 1913
Lübeck (Allemagne)
Décès 8 octobre 1992
Unkel (Allemagne)
Nationalité allemande
Parti politique Parti social-démocrate (SPD)
Conjoint {{{conjoint}}}
Enfants {{{enfants}}}
Diplômé de {{{université}}}
Profession Journaliste
Résidence {{{résidence}}}
Religion Protestantisme
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Prix Nobel de la Paix 1971
Chanceliers fédéraux d'Allemagne

Willy Brandt, né Herbert Ernst Karl Frahm le 18 décembre 1913 à Lübeck et mort le 8 octobre 1992 à Unkel, était un homme politique ouest-allemand du Parti social-démocrate (SPD). Il fut chancelier fédéral de 1969 à 1974 à la tête d’une coalition sociale-libérale, devenant le premier social-démocrate à diriger le gouvernement depuis 1930. Son Ostpolitik a ouvert une nouvelle phase des relations avec la République démocratique allemande et lui a valu le prix Nobel de la Paix en 1971.

Il a également été maire-gouverneur de Berlin de 1957 à 1966, président du SPD de 1964 à 1987, et vice-chancelier et ministre fédéral des Affaires étrangères de 1966 à 1969.

Sommaire

[modifier] Jeunesse

Il est né Herbert Ernst Karl Frahm à Lübeck d'un père comptable, John Möller, dont il n'a jamais porté le nom et qui n'a jamais cherché à le connaître, et d'une mère vendeuse, Martha Frahm.

Il devient apprenti chez un courtier maritime et très tôt, dès 1929, il rejoint la Sozialistische Jugend (Jeunesse socialiste), une branche du parti socialiste allemand, le SPD. Il la quitte en 1931 pour rejoindre le Sozialistische Arbeiterpartei (SAP, parti des travailleurs socialistes). Il obtient ensuite son Abitur au Reform-Realgymnasium à Lübeck en 1932.

En 1933, il fuit l'Allemagne nazie en parvenant grâce à ses contacts portuaires à embarquer sur un navire pour la Norvège où il s'installe. Pour ses activités de résistance et ne pas être découvert par les agents nazis, il prend le pseudonyme de Willy Brandt, qu'il fera plus tard reconnaître comme son nom légal. En 1934, il participe à la création du Bureau International des Organisations Révolutionnaires des Jeunes (lié au Bureau international pour l'unité socialiste révolutionnaire), et à l'automne séjourne secrètement en Allemagne se faisant passer sous le nom de Gunnar Gaasland, pour un étudiant norvégien. En 1937, il suit la guerre d'Espagne comme journaliste. En 1938, le régime nazi révoque sa nationalité allemande et il demande alors la nationalité norvégienne, qu'il obtient en 1940. La même année, il est arrêté par les forces allemandes qui occupent la Norvège mais qui ne l'identifient pas comme Allemand car il porte un uniforme norvégien. Il se réfugie alors en Suède, pays neutre, où il reçoit son passeport à l'ambassade norvégienne de Stockholm. Il résidera en Suède jusqu'à la fin de la guerre.

[modifier] Après guerre

Willy Brandt ne revient en Allemagne qu'après la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1946. Il s'installe à Berlin en tant que représentant du gouvernement norvégien. En 1948, il commence sa carrière politique au sein du SPD après avoir recouvré sa nationalité allemande. Il est maire-gouverneur de Berlin de 1957 à 1966, période particulièrement difficile car marquée par une série de crises, comme l'ultimatum de Khrouchtchev en 1958 et surtout la construction du mur de Berlin en 1961.

En 1964, Willy Brandt devient secrétaire général du SPD, poste qu'il conservera jusqu'en 1987.

Willy Brandt avec John F. Kennedy, le 13 mars 1961
Willy Brandt avec John F. Kennedy, le 13 mars 1961

En 1961, il est le candidat du SPD au poste de chancelier. Il perd contre Konrad Adenauer. Il est de nouveau candidat en 1965 et perd contre Ludwig Erhard. Mais en 1966, la grande coalition entre le SPD et la CDU le propulse au rang de ministre des Affaires étrangères et vice-chancelier dans le gouvernement de Kurt Georg Kiesinger. Après les élections de 1969, il est élu chancelier. Il est le quatrième chancelier fédéral de la République fédérale d'Allemagne.

Il participe à la relance de La Haye, qu'il marque par sa volonté de rompre avec la retenue traditionnelle de l'Allemagne dans les affaires européennes en se montrant intransigeant sur la question de l'élargissement de la Communauté face à la France.

Willy Brandt a marqué l'histoire de l'Allemagne par sa politique étrangère très tournée vers la RDA et l'Europe de l'Est, la Ostpolitik, commencée symboliquement par sa tombée à genoux de Varsovie au mémorial du soulèvement du ghetto de Varsovie. Ainsi, il reconnaît officiellement la RDA et entretient de bonnes relations diplomatiques avec la Pologne, l'Union soviétique et d'autres pays du bloc de l'Est.

Cette politique était très largement controversée. En mai 1972, une tentative de censure constructive de la part de la CDU échoue de très peu. Ceci crée une surprise générale ; il sera plus tard révélé qu’au moins un membre de la CDU, Julius Steiner, avait été payé par le ministère pour la Sécurité d’État de la RDA, la Stasi, pour voter pour le maintien de Brandt. Certains Allemands considéraient la Ostpolitik comme illégale et comme une haute trahison.

Willy Brandt vers 1987, à la fin de sa vie
Willy Brandt vers 1987, à la fin de sa vie

Willy Brandt obtint le Prix Nobel de la paix en 1971 pour sa politique de rapprochement avec l'Europe de l'Est et l'Allemagne de l'Est.

Il démissionna de son poste le 7 mai 1974 après que ses services secrets lui révélèrent (en 1973) que Günter Guillaume, l'un de ses assistants personnels, était en fait un espion de la RDA.

Brandt fut membre du Parlement européen de 1979 à 1983.

L'une de ses dernières apparitions publiques fut un voyage à Bagdad pour demander la libération d'otages occidentaux détenus par Saddam Hussein en 1990.

Il meurt le 8 octobre 1992 à Unkel.

Le nom de Willy Brandt a été choisi comme nom de baptême par la promotion 2007-2009 de l'École nationale d'administration.

[modifier] Citation

  • "Vergesst nicht : Wer Unrecht lange geschehen lässt, bahnt dem nächsten den Weg."[1]
    Ne l'oubliez jamais : celui qui laisse commettre une injustice ouvre la voie à la suivante.
  • "I sell you some thing, I speak your language. If I buy, dann müssen sie Deutsch sprechen."[2]
    Je vous vends quelque chose, je parle votre langue. Si j'achète, alors vous devez parler allemand.

[modifier] Notes et références

  1. citation exposée sur la Place Willy Brandt, en face du centre commercial Euralille, à Lille
  2. [http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/amnord/usa_2pol-federale.htm La politique linguistique fédérale américaine]

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Willy Brandt.


Précédé de :
Franz Amrehn
Maire-gouverneur de Berlin (Ouest)
1957-1966
Suivi de :
Heinrich Albertz
Précédé de :
Hans-Christoph Seebohm
Vice-chancelier
1966-1969
Suivi de :
Walter Scheel
Précédé de :
Gerhard Schröder
Ministre fédéral des Affaires étrangères
1966-1969
Suivi de :
Walter Scheel
Précédé de :
Kurt Georg Kiesinger
Chancelier fédéral
1969-1974
Suivi de :
Helmut Schmidt

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