X/2006B1

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X/2006B1 est le nom donné à une comète qui aurait été découverte par un adolescent de la banlieue de Douai (Nord) le 23 janvier 2006 et dont l'annonce a été rapidement reprise par une partie de la presse française. Il s'agit en fait d'un canular.

L'annonce a été faite par la journaliste Nathalie Labreigne dans l'édition du 22 février 2006 du journal La Voix du Nord. La nouvelle a ensuite été reprise par plusieurs radios, dont RFM et Europe 1, ainsi que le lendemain par les journaux télévisés de 13 heures de France 2 et de 20 heures de TF1.

L'article initial indique que la comète aurait été découverte par un adolescent de 14 ans résident à Sin-le-Noble, à l'aide d'un télescope d'environ 15 cm de diamètre [1]. L'objet aurait été observé la première fois dans la constellation d'Orion le 23 janvier 2006 à 22 heures et aurait été identifié par l'adolescent comme une comète du fait de son aspect diffus et de la détection le jour suivant de son déplacement par rapport aux étoiles environnantes, et après vérification qu'aucun objet astronomique connu ne soit répertorié à cette position. Après avoir contacté la NASA, l'adolescent aurait eu confirmation qu'il avait bien découvert une comète et aurait reçu un diplôme officiel l'attestant.

Les conditions d'observations de la banlieue de Douais sont particulièrement mauvaises du fait de l'importante pollution lumineuse des environs. Les astronomes amateurs de la région estiment [2] qu'on ne peut pas y détecter des objets plus faibles que la sixième ou septième magnitude. La détection d'un comète dans une constellation extrêmement observée dans la période hivernale, moment de son passage au méridien en début de nuit et qui aurait par ailleurs échappé à tous les autres observateurs disposant de meilleurs moyens ou conditions d'observation a provoqué une suspicion rapide de la part des astronomes amateurs de la région, qui en ont fait part au journal [3].

De plus, l'article mentionne que l'adolescent aurait transmis sa découverte à la NASA, qui aurait ensuite confirmé la découverte et lui aurait transmis un « diplôme de découvreur de comète ». Outre le fait que de tels diplômes ne sont pas délivrés aux découvreurs d'objets astronomiques, l'organisme qui enregistre et diffuse les découvertes des nouveaux objets astronomiques n'est pas la NASA, mais l'union astronomique internationale (UAI). Quand l'objet en question s'avère faire partie du Système Solaire, c'est le Minor Planet Center (MPC), section de l'UAI qui est en charge de centraliser les informations relatives à l'objet découvert de façon à en déterminer les paramètres de son orbite le plus rapidement possible. C'est également cet organisme qui à la charge de donner une désignation unique à l'objet. La désignation des comètes suit une nomenclature précise. Le terme X/2006B1 annoncé dans la presse s'avère légèrement incorrect et devrait être X/2006 B1. Il s'agirait alors d'une comète à l'orbite indéterminée découverte la seconde quinzaine du mois de janvier 2006, et ce serait la première comète découverte cette quinzaine là. Une comète a effectivement été découverte cette quinzaine là, il s'agit de la comète C/2006 B1, dont la première observation remonte au 27 janvier 2006. Cette comète, dont l'annonce officielle a été faite par le MPC le 30 janvier [4] ne présente aucune similitude avec celle mentionnée dans le journal La Voix du Nord : il s'agit d'un objet extrêmement faible (18e magnitude), dont les coordonnées d'ascension droite et de déclinaison étaient fin janvier d'environ 13 h 9 min et -38°, ce qui la place au voisinage de la constellation du Centaure, qui est situé trop proche du pôle sud céleste pour être observable depuis le nord de la France métropolitaine, quel que soit le moment de l'année. Il ne peut donc s'agir de la comète observée par l'adolescent de Douai. De plus, aucune autre comète découverte la deuxième quinzaine de janvier n'a été officiellement annoncée.

Toute ses invraisemblances ont amené la Société astronomique de France à publier un communiqué mettant en doute l'authenticité de la découverte [5] qui de fait semble être un canular. La nature et l'existence même de l'objet éventuellement observé par l'adolescent sont pour l'heure inconnues. Il semble que l'adolescent, de bonne foi, soit tombé sur un site se faisant passer pour affilié à la NASA et que celui-ci lui ait délivré un faux certificat de découverte qui aurait berné l'adolescent puis dans un second temps les journalistes, thèse défendue par le journal Le Monde [6].

Début mars, après un reportage sur le sujet dans l'émission Arrêt sur images de France 5, La voix du Nord a reconnu son erreur ainsi que France Télévision, faisant valoir que les journalistes concernés n'avaient pas eu le temps d'effectuer les vérifications nécessaires quant à l'authenticité du (faux) certificat délivré à l'adolescent, se fiant à la bonne foi manifeste de celui-ci et de sa famille, sans doute victimes d'une mauvaise plaisanterie de la part d'une personne s'étant fait passer pour membre de la NASA.

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