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Yvon Delbos est un homme politique français, né le 7 mai 1885 à Thonac (Dordogne) et est décédé le 15 novembre 1956 à Paris. Il fut notamment ministre des Affaires étrangères et ministre de l’Education nationale.
Il fréquente l’École normale supérieure et entre au Parti républicain radical et radical-socialiste. Il devient rédacteur en chef du journal Le Radical. Il est blessé pendant la Première Guerre mondiale. Après sa guérison, il fut affecté à l’aviation.
[modifier] Journaliste radical-socialiste
Fondateur de l’«Ère nouvelle » en 1919, il devint ensuite rédacteur de la « Dépêche de Toulouse ». En 1924, il est élu député de la Dordogne et devient président du groupe parlementaire radical-socialiste. En 1925, il est secrétaire d'État puis, du 17 avril au 28 novembre, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts dans le cabinet Paul Painlevé. De 1932 à 1936, il est vice-président de la Chambre. Il contribue par ses vives critiques à la chute de Pierre Laval en 1935.
[modifier] Chef de la diplomatie du Front populaire
Il retrouve le gouvernement comme ministre de la Justice et vice-président du Conseil dans le cabinet Albert Sarraut du 24 janvier au 4 juin 1936. Dans les gouvernements de Front populaire, il occupe tantôt la fonction de ministre des affaires étrangères tantôt celle de ministre de l’Education nationale. Chef de la diplomatie du 4 juin 1936 au 13 mars 1938 dans les cabinets Léon Blum (1) et Camille Chautemps (3), il adopte une ligne conciliante à l’égard de l’Allemagne nazie et doit faire face aux problèmes posés par la guerre d'Espagne à un gouvernement de gauche. Ses fonctions au Quai d’Orsay s’achèvent avec l’Anschluss de l’Autriche à l’Allemagne. Il redevient ministre de l’éducation dans les gouvernements Édouard Daladier (3) et Paul Reynaud, du 13 septembre 1939 au 21 mars 1940, puis du 5 au 16 juin 1940. Opposé à l'Armistice, il s'embarque le 20 juin 1940 avec d'autres parlementaires sur le Massilia qui gagne Alger. Résistant, il fut arrêté et déporté à Orianenburg de 1943 à 1945.
[modifier] Ministre de la IVe République
A la Libération, il est élu membre des Deux Assemblées nationales constituantes puis député jusqu’en juin 1955.
[modifier] Candidat à la Présidence
Delbos est candidat à la présidence de la République aux trois premiers tours en décembre 1953. Il est élu sénateur RGR en juin 1955 et siège au Conseil de la République jusqu'à sa mort.
[modifier] Européen convaincu
Fervent européen, il fut aussi membre de l’Assemblée de la CECA et vice-président de l’Internationale libérale.
- Bernard Lachaise, Yvon Delbos 1885-1956, éd. Fanlac, 1993
- Benoît Cazenave, Yvon Delbos, in Hier war das Ganze Europa, Fondation des mémoriaux brandebourgeois, Editions Metropol Verlag, Berlin, 2004.