Économie de la Corse

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Corse
Indicateurs économiques
Monnaie euro = 100 cents
Année fiscale Janvier-Décembre
Organisations internationales EU, OCDE, OMC, etc.
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) € 6.359.000 (2006)[1]
Produit intérieur brut en PPA n.a.
Rang pour le PIB en PPA 22ème région française
Croissance du PIB 4,7% (2002)[2]
PIB par habitant en PPA € 22.660 (2006)
PIB par secteur agriculture : 2,1%
industrie : 15,7%
services : 82,2%
Inflation (IPC) n.a.
Pop. sous le seuil de pauvreté 18,8 (2004)
Indice de développement humain (IDH) n.a.
Population active 104.525 (2004)
Population active par secteur agriculture : 2,1%
industrie : 16,1%
services : 81,8%
Taux de chômage 8,0% (janvier 2008)
Principales industries tourisme, viticulture, pêche
Commerce extérieur
Exportations
Biens exportés
Principaux clients
Importations
Biens importés
Principaux fournisseurs
Finances publiques
Dette publique
Dette extérieure
Recettes publiques € 1 053 600 000 (2006)[3]
Dépenses publiques
Aide au développement
Sources : 

INSEE
Sauf mention contraire, tous les chiffres sont exprimés en dollars des États-Unis

L'économie de la Corse a été longtemps dominée par l'agriculture et l'élevage mais maintenant, elle se compose surtout de commerces et d'industrie touristique (hôtels, loisirs). La Corse est l'une des régions françaises les plus pauvres. Après la crise des années 1990, la Corse se porte clairement mieux et est en progression sur tous les plans mais sa situation reste néanmoins fragile. En 2003, son PIB par habitant était toujours inférieur de 11,5% à la moyenne des régions françaises[2]. La Corse a une économie très typée: peu d'industrie, une agriculture faible et poids important du tourisme, de l'administration et de la construction.

Sommaire

[modifier] Note préliminaire

La situation politique de la Corse fait de la statistique économique une arme de choix dans les conflits qui agitent l'île. Un office indépendant de recherche économique n'existant pas, il n'y a d'autre solution que d'utiliser les données mis à la disposition du public en les considérant de bonne foi. Il faut cependant souligner le fait que malgré les efforts des économistes certains chiffres clefs concernant la Corse restent inexplicablement inaccessibles; c'est en particulier le cas de l'état de l'épargne des particuliers et – encore plus handicapant – des statistiques sur les prix et l'inflation. Il convient donc de ne rester critique par rapport aux informations contenues dans cet article. Ce manque de transparence est malheureux et a poussé des chercheurs à détourner des slogans politiques pour réclamer "la liberté pour la statistique".

[modifier] Le tourisme

Les touristes étrangers en Corse (2005)
Les touristes étrangers en Corse (2005) [4]
  • Le tourisme, une des premières activités de l'île, a été multiplié par quatre en vingt ans. La population double au mois d'août et 60 % des touristes viennent visiter l'île en période estivale.

Les touristes visitant la Corse sont en grande majorité Français. En 2007, 2,062 millions de touristes français se sont rendu en Corse, soit 72,5% du nombre total de touristes [4].

Le tourisme employait en 2005, 14.700 travailleurs en Corse (18% des postes salariés du secteur privé). La restauration est le second employeur lié au tourisme après l'hôtellerie et plus de la moitié (58%) des emplois du secteur sont générés par l'afflux de vacanciers.

Les emplois touristiques en Corses selon le secteur (2005)
Les emplois touristiques en Corses selon le secteur (2005)

Certaines régions corses dépendent du tourisme plus que d'autres[5][6]. En particulier, dans le Vicolais (Vico, Cargèse, Piana) où les 1000 emplois liés au tourisme représentent plus de 70% de l'emploi salarié du secteur privé[7].

L'activité touristique en Corse, principalement tournée vers les activités balnéaires (80% des hôtels et restaurants se trouvent le long du littoral), est dite "hyper saisonnière". Les hôtels réalisent 93% de leurs nuitées entre avril et octobre et le flux de passagers est multiplié par huit aux ports et aux aéroports entre janvier et août[8].

Principales activités touristiques:

  • Les loisirs (bateau..., visites).

[modifier] L'agriculture

Répartition de la surface agricole utilisée (2003)
Source: INSEE[9]
Corse-du-Sud Haute-Corse Corse

Cultures fruitières

1117

7047

8164

Vignes

927

6483

7410

Patûres

88 000

194 500

282 500

Céréales

20

1655

1675

Pomme de terre-Légumes

125

395

520

Fourrages annuels

340

650

990

Prairies artificielles

880

6000

6880

Jachères

130

520

650

Autres

172

629

801

Surface agricole utilisée

91 651

218 359

310 010

La part de l'agriculture dans l'économie se situe bien en deçà de la plupart des régions françaises. L'agriculture ne représentait en 2003 que 2,3% du PIB corse, contre 3,5% pour les régions de France métropolitaine moins l'Ile de France. La part de l'agriculture dans le PIB est en diminution rapide: -12,5% en 2003 [2]. Seuls 36% de la surface de l'île sont exploités pour l'agriculture, contre 54% en moyenne nationale.


La culture intensive viticole et fruitière se concentre dans la plaine d'Aléria (Est) alors que le reste de l'île a une agriculture de montagne extensive dont les principales productions sont l'élevage, l'olivier et le châtaigner. Récemment, les surfaces boisées ont eu tendance à s'étendre.

[modifier] Les exploitations

Répartition du temps de travail agricole (2000)
Répartition du temps de travail agricole (2000)
Structure des âges des chefs d'exploitation (2000)
Structure des âges des chefs d'exploitation (2000)
Exploitations agricoles selon la superficie (2000)
Exploitations agricoles selon la superficie (2000)
Production de vin en Corse (2003)
Production de vin en Corse (2003)
La pêche en Corse (2003)
La pêche en Corse (2003)

La population agricole est en diminution. En 2000, l'âge moyen des chefs d'exploitation était de 50 ans. L'INSEE propose trois raison pour expliquer le peu d'engouement des jeunes Corses pour l'agriculture:

  • Les problèmes fonciers liés à l'indivision.
  • L'endettement excessif de certaines exploitation.
  • Les difficultés de certaines filières traditionnelles (notamment dans l'Est pour les productions légumières, viticoles et arboricoles).

Certains agriculteurs corses font face à cette situation en se diversifiant. Les petits exploitants (surtout les éleveurs d'ovins) se lancent dans la pluri-activité. Ils sont 24% en Corse-du-Sud et 17% en Haute-Corse. En revanche, l'agro-tourisme ne concerne que 4% des exploitations.

Depuis 1988 près du tiers des exploitation de l'île ont disparu, le nombre total des exploitations est passé de 1017 à 664 en 2000. Comme la surface cultivée reste globalement inchangée, il en découle une consolidation et une concentration des exploitation. Ainsi, le nombre de celles de moins de 10 hectares a diminué de 48% entre 1988 et 2000 alors que le nombre de celle de plus de 50 hectares a augmenté de 61%. En effet, une rationalisation des activités agricoles centrée sur l'amélioration de la qualité a élevé le seuil de rentabilité des unités de production. Autre évolution notable: le métayage et l'exploitation directe par le propriétaire de la terre sont en recul notable au profit de la location (fermage).

Quelques chiffres (2003)
Source: INSEE[9]
Corse

Lait de chèvre (hl)

40 400

Lait de brebis (hl)

95 400

Œufs (milliers)

28 707

Miel (kg)

150 000

[modifier] L'élevage

L'élevage est l'activité principale de l'agriculture corse (60% des exploitations y sont consacrées). En 2003, le cheptel bovin était de 74000 têtes. Les 41000 vaches allaitantes de l'île produisaient en 2003 1100 tonnes de veau l'an. On estime le nombre d'ovins à 152.585 et celui des caprins à 46.940. L'élevage extensif des porcins est un typique de l'agriculture corse. Près de 90% des agriculteurs produisent leur propre charcuterie. Les problèmes de la filière porcine sont important (rentabilité de l'exploitation extensive, normes sanitaires) mais les 35.500 bêtes ne comblent pas la forte demande de charcuteries corses. L'élevage corse s'est engagé dans une quête de la reconnaissance de la qualité de ses produits (brocciu et miel reconnu AOC en 1998 et charcuterie en 2006)[10]. Néanmoins, la production de lait de brebis et de chèvre est en déclin relatif depuis 20 ans.

[modifier] Cultures végétales

La Corse s'est spécialisée dans la production d'agrumes et principalement de clémentines. La quasi totalité des clémentines françaises sont produites sur l'île (99%). Le centre Corse de l'Inra est très impliqué dans le développement et la recherche de qualité des agrumes corses. En revanche la production de kiwi est en déclin rapide du fait du manque d'investissements. La production de châtaignes (en Castagniccia, dans le Tavaro et la vallée de la Gravona) et d'olives (dans le sud, la Balagne et le Nebbio) sont en forte progression. L'huile corse a obtenu une AOC en 2004.

[modifier] La viticulture

La production en masse de vins de table a connu un âge d'or avec l'installation sur la côte est des rapatriés d'Algérie qui amenèrent avec eux les pratiques agricoles modernes et la mécanisation. Mais l'effondrement de ce marché dans la décennie suivante entraina une crise majeure du secteur. Au cours des années 1990, les surfaces cultivées se sont stabilisées autour de 7000 hectares grâce à une stratégie d'amélioration de la qualité. Environ 17% des vins corses AOC sont vendus en France continentale et 10% sont exportés hors de France, pour les vins de pays ces proportions atteignent respectivement 35% et 30%. La viticulture est, en valeur, la première activité agricole corse (29% du total). Liste des vins corses AOC (2003): Patrimonio, Corse Calvi, Corse côteaux du Cap Corse, Corse, Muscat du Cap Corse, Ajaccio, Corse Porto-Vecchio, Corse Figari, Corse Sartène. A ceux-ci il faut ajouter ceux ayant reçu la dénomination Vin de pays: Vins de Pays de l'Ile de Beauté et Vin de Pays Portes de la Méditerranée[9].

[modifier] Pêche

La pêche en Corse est avant tout une activité artisanale pratiquée par des bateaux de faible tonnage en majorité le long de la côte ouest. Les quelques chalutiers se concentrent à l'Est et exploitent le plateau continental de la mer Tyrrhénienne. Il n'y a pas de criée centralisant les échanges, l'INSEE estime cependant la production autour de 1000 à 1500 tonnes par an. La majorité des prises est consommée sur place. La pêche corse fait face à trois problèmes majeurs:

  • La mauvaise conjecture (prix du poisson au plus bas, inflation du prix des facteurs de production et en particulier du pétrole).
  • Les tensions institutionnelles telles que les normes de qualité et environnementales de l'Union Européenne et l'attribution des quotas de pêche par l'État en fonction de la puissance du navire (ce qui défavorise les pêcheurs artisanaux).
  • Le manque de structures de commercialisation qui ouvre les portes du marché corse aux importations.

[modifier] Lutte pour la survie

Comme beaucoup d'agriculteurs français et européens, les exploitants corses font face à de nombreuses difficultés. Le revenu moyen des agriculteurs de Haute-Corse en 2004 était de 15.860 euros, en déclin de 10% par rapport à 2002[11]. En sus, les agriculteurs corses souffrent d'une mauvaise image dans l'opinion publique et au-près des administrations (voir les affaires des "bergers incendiaires" et "vaches fictives" [12]). Cet a priori négatif a eu pour conséquence jusqu'en 2006 une fréquence bien plus élevée des contrôles inopinés de la Direction Départementale de l'Agriculture en Corse (22%) que sur le reste du territoire (4%)[13]. Les principaux syndicats défendant les intérêts des agriculteurs corses sont la FNSEA, la CDJA et Via Campagnola.

[modifier] Industrie

La Corse est la région la moins industrialisée de France. Dans le même temps, elle est aussi celle où la construction a le poids le plus important dans le PIB[2].

L'élan d'industrialisation de l'île commencé au milieu du XIXe siècle a été brisé par la saignée de la Première Guerre Mondiale. L'entre-deux guerres a amorcé le processus qui a donné naissance à l'économie corse contemporaine faite d'emplois publics et d'émigration.

Les richesses naturelles de l'île ont longtemps été exploitées. En particulier, les scieries, les charbonneries et les mines (antimoine, plomb, fer).

[modifier] Une économie en crise

[modifier] Une île pauvre et chère

La Corse est la région française où le plus d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté. En 2007, 18,8% de la population étaient considérés comme pauvres. La pauvreté touche particulièrement les jeunes (22%).[14]

Malgré sa pauvreté relativement aux autres régions françaises, la Corse est l'une de celles où le coût de la vie est le plus élevé. Les prix des produits alimentaires étaient en 2006 supérieur de 9,7% par rapport au Sud Est de la France (jusqu'à 20% pour les légumes). Les raisons le plus souvent avancées pour cet écart sont:

L'économiste du blog Corse économie rejette les deux premières hypothèses en relevant que des îles telles que Malte et Chypre, malgré des caractéristiques économiques et démographiques proches de celles de la Corse, ne souffrent pas d'un coût de la vie aussi élevé[15].

Aiacciu serait, en 2007, la ville française la plus chère. En moyenne, les prix affichés par les supermarchés y sont 15% plus élevés que la moyenne nationale[16].

[modifier] La saisonnalité de l'emploi

La saisonnalité de l'emploi liée au tourisme est aussi un problème majeur. Près de 20% des emplois dans les services sont saisonniaux. Un emploi lié au tourisme ne représente en moyenne que 40% du volume horaire annuel d'un temps plein.[7] Ainsi, des 14800 postes crées dans le secteur du tourisme en 2005, 10500 étaient saisonniers, cela ne représente que l'équivalent de 6800 emplois à temps plein. La saisonnalité de l'emploi est d'ailleurs en hausse: 15,5% en 2007 contre 13% en 2001. Les emplois saisonniers ne concernent les chômeurs corses que marginalement attendu qu'un tiers de ces emplois reviennent à des travailleurs continentaux venant travailler en Corse pour quelques mois et qu'un autre tiers est rempli par des étudiants ("job d'été")[14].

[modifier] Vers une embellie?

[modifier] Une amélioration visible

La population active en Corse (2005)
La population active en Corse (2005)

La diminution du taux de chômage et dans une moindre mesure la progression des rémunérations du capital (+1,8% de 2001 à 2005) ont contribué à l'augmentation du revenu disponible brut (RDB). Dans le même temps, la part des prestations sociales dans le RDB est passée de 40% en 1995 à 31% en 2005. Cette embellie est avant tout due à la bonne santé du secteur touristique et au boom de l'immobilier[17].

Le taux de chômage, après avoir dépassé les 16% à la fin de 1997, est retombé à 8% en janvier 2008, proche de la moyenne nationale[18] alors qu'il était plus élevé de 5% en 1997[19]. Des chiffres clefs restent cependant mauvais et signalent que l'économie de l'île est toujours fragile : en 2007, 39% des chômeurs corses étaient des chômeurs de longue durée et le chômage touchait environ 40% des jeunes de l'île (moins de 25 ans). Le taux d'emploi des 15-64 ans, lui aussi est assez faible: 59% alors que l'Union Européenne a fixé 70% comme objectif pour 2010. Les femmes (52%) et les personnes de plus de 65 ans (34%) sont particulièrement concernées[14].

[modifier] Inégalité et faiblesse persistantes

Le salaire moyen est de 16100 euros, soit 10% de moins que la moyenne nationale. La Corse rattrape son retard dans ce domaine puisqu'en 2000, le RDB de l'île était de 12% inférieur à celui de la France. Le revenu médian est lui aussi en progression puisque la différence avec la France est passé à 12% contre 17,5% en 2000. Alors que ce revenu médian est le second plus faible du pays, l'inégalité entre le ménage est la plus forte de France (ex-æquo avec l'Ile de France). Les 10% des ménages les plus riches ont en moyenne un revenu 7,2 fois plus élevé[20] que celui des 10% les plus pauvres qui doivent se contenter de 4100 euros par an en moyenne. Néanmoins, là aussi, la tendance est à l'amélioration puisqu'en 2000, le rapport inter-décile était de 8,5[14].


Ce fort niveau d'inégalité s'explique par: la saisonnalité des activités économiques, le faible taux d'emploi et le poids sur le marché du travail (50% de l'emploi salarié privé) des activités peu rémunératrices (services à la personne, tourisme, bâtiment). Le service public (40% des emplois, 44% des rémunérations) permet de compenser la faiblesse des revenus salariaux du privé[14].

La Corse se porte mieux qu'il y a dix ou quinze ans, mais est cependant toujours une économie fragile. Trois problèmes apparaissent particulièrement pressants:

  • La balance commerciale corse avec le reste du monde est très largement négative (-20%).
  • L'île est très dépendante de l'aide des aides publiques (elle "coûte" un milliard par an au contribuable).[21]
  • La spécialisation toujours plus poussée dans le tourisme, la rend particulièrement fragile en cas de retournement de conjoncture.

[modifier] Bilan et perspective

Si l'on considère le PIB par emploi et non par habitant, la Corse remonte de six places au classement des régions et n'a plus que 4,5 points de retard par rapport à la moyenne nationale au lieu de 11,5 pour le PIB/hab[2]. Mais les chances de faire augmenter la valeur des productions corses sont sérieusement limitées.

[modifier] Education

Le premier de ces goulets d'étranglement est le manque d'investissement dans la recherche et développement. La Corse ne consacre que 0,24% de son PIB aux R&D, soit neuf fois moins que la France et même deux fois et demie moins que la Sardaigne voisine.

De même, les efforts en termes de formation sont trop limités pour permettre le passage dans "l'économie de la connaissance". Seuls 12,4% de la population insulaire âgée de 25 à 64 ans est titulaire d'un diplôme universitaire. C'est deux fois moins que la moyenne nationale. Dans ce domaine, la Corse dispose d'une certaine avance sur sa voisine sarde, mais la différence est appelée à s'estomper rapidement. En effet, en 2004, plus de 47% des Sardes âgés de 20 à 24 ans étaient étudiants contre seulement 30% des jeunes Corses. De même, l'accès à la formation continue est très limitée [22].

Cette situation s'explique en partie par l'émigration vers la France des lycéens et bacheliers corses – émigration souvent pérennisée par l'obtention d'un emploi sur le continent. Dans ces conditions, il y a peu de chances pour que la Corse attire des entreprises à forte valeur ajoutée, modernise son économie et compense le poids du tourisme par le développement de nouvelles activités.

[modifier] Investissement

L'INSEE ne met malheureusement à la disposition du public ni les donnés relatives à l'épargne en Corse, ni celles se rapportant à l'investissement privé dans l'île. Dans ces conditions aucune conclusion ferme ne peut être avancée. Joseph Colombani, syndicaliste, cependant, voit l'épargne corse autour de 10 milliards d'euros [23]. Le journaliste Constant Sbraggia repris par le site du député UMP Camille de Rocca Serra avance une estimation plus basse: 8 milliards[24]. Joseph Colombani remarque cependant que le taux d'emprunt sur cette épargne est bas (il l'estime à 1 milliard d'euro). Si cette estimation est correcte et si l'investissement extérieur ne vient pas pas compenser ce manque en totalité (de l'ordre de 49 milliards selon Colombani, mais c'est une estimation haute), alors la Corse se trouve dans un état de sous-investissement chronique.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références


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