Érard
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Érard est une marque d'instruments de musique, dont des pianos et des harpes, du nom du fondateur Sébastien Érard, puis Pierre Érard, son neveu.
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[modifier] Principaux événements
Le premier piano-forte construit par Sébastien Érard date de 1777. Les années suivantes, il invente le piano proprement dit, en déposant de nombreux brevets d'inventions concernant son mécanisme ; ce système, improprement appelé échappement double en 1821, permet de rejouer une note sans attendre que la touche soit totalement remontée, permettant donc un jeu beaucoup plus rapide (Gros doute. Il semble que l'invention soit de Pierre). Rapidement, tous les pianos à queue en sont équipés. Il invente aussi l'agrafe sur le cadre, pour maintenir les cordes, en 1808. Il invente le pédalier du piano à queue en 1810.
Érard inventera aussi la harpe à 7 pédales à double mouvement en 1810, permettant de jouer dans tous les tons (harpe diatonique) grâce à une mécanique très perfectionnée, permettant de monter ou diminuer à volonté chaque corde d'un demi-ton.
La marque connaît son apogée fin XIXe siècle. Au début du XXe siècle, les pianos Érard connaissent une baisse de succès, entre autres à cause des changements multiples de nom (Blondel & Cie, Guichard & Cie, etc.). En 1960, la firme fusionne avec Gaveau, également renommée.
Quelques Érard célèbres : le no 28, fabriqué en 1800 appartenait à Haydn, le no 133, en 1803, à Beethoven. D'autres compositeurs, comme Liszt, en ont également eu un.
[modifier] La famille
- Sébastien Érard, né à Strasbourg le 5 avril 1752 (Erhard à l'origine).
- Études de technologie
- Débuts comme facteur de clavecins
- Construction du premier piano en 1777 (un piano carré)
- Association avec Jean-Baptiste à cette époque pour fonder une société
- Construction du premier piano en forme de clavecin en 1790
- Émigration à Londres lors de la Révolution
- Nouvelle société à Paris en 1796
- Meurt en 1831
- Jean-Baptiste Érard (1750-1826), frère du précédent
- Pierre Érard (1796 - 1855), neveu de Sébastien, directeur de la manufacture de Londres
- Dépose (aussi ?) un brevet du double échappement en 1823
[modifier] Modèles
- Harpes diatoniques
- Pianos carrés au début
- Pianos droits
- Pianos à cordes parallèles, de plusieurs longueurs, construits jusque dans les années 20
- Pianos à cordes croisées, allant du 00 (crapaud) au concert, en passant par le 0 (zéro), un quart-de-queue.
[modifier] Technologie
Érard a longtemps fabriqué ses propres mécaniques de piano, facilement reconnaissables aux manches de marteaux en fourche, laissant passer l'atrappe, située devant la tête du marteau. Ces mécaniques sont réputées délicates à régler.
Sur la fin (années 40), Érard équipera ses cordes croisées de mécaniques plus classiques (Schwander).
[modifier] Anecdotes
- Les déménageurs surnomment le parallèle « la flûte », du fait de son faible poids, alors que le zéro est surnommé « le carré », car il n'a pas la forme arrondie habituelle des pianos à queue (ce qui n'a rien à voir avec ce qu'on appelle habituellement les pianos carrés, ou pianos tables). Les joues du clavier du zéro représentent le plan du piano.
- Érard s'est, notamment, fait aider par le célèbre et excentrique harpiste et compositeur Bochsa pour ce qui concerne la mise au point de la harpe à double mouvement. Bochsa a montré comment tirer parti de l'évolution de l'instrument.