24 heures du Mans 1955
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24 heures du Mans 1955 | |
Précédent: 1954 | Suivant: 1956 |
La 23e édition des 24 Heures du Mans s'est déroulée les 11 et 12 juin 1955 sur le Circuit de la Sarthe. Cette course faisait partie de la 4e manche du Championnat du monde des voitures de sport 1955 (WSC - World Sportscar Championship). Remportée par la Jaguar de l'équipage Mike Hawthorn-Ivor Bueb, la course a été marquée par un accident qui couta le vie au pilote français Pierre Levegh ainsi qu'à près de 90 spectateurs dans les tribunes. Il s'agit du plus grave accident de l'histoire du sport automobile.
Sommaire |
[modifier] Principaux engagés
Mercedes
La principale attraction des 24 heures du Mans 1955 est le retour des Flêches d'Argent, le surnom donné aux bolides de la marques Mercedes. Victorieuses en 1952, les Mercedes étaient absentes en 1953 et 1954. Leur retour au Mans, un an après leur retour victorieux en Formule 1 est donc particulièrement attendu. La firme de Stuttgart a conçu une toute nouvelle voiture, la Mercedes-Benz 300 SLR. Son nom est trompeur, car il donne l'impression qu'il s'agit d'une évolution de la Mercedes-Benz 300 SL victorieuse en 1952. En réalité, il s'agit d'un prototype basé sur la Mercedes W196 dominatrice en Formule 1. La SLR en reprend notamment le moteur 8 cylindres en ligne, avec un cylindrée toutefois portée de 2500 cm3 à 3000 cm3. Trois SLR sont engagées:
- La n°19, pilotée par l'Argentin Juan Manuel Fangio et le Britannique Stirling Moss. Il s'agit de l'équipage "star" de l'épreuve. Fangio est alors unanimement considéré comme le meilleur pilote du monde. Il a déjà été sacré deux fois champion du monde, et file vers une troisième titre. Quant à Stirling Moss, s'il n'a pas encore gagné en Grand Prix, il est considéré comme l'un des pilotes les plus prometteurs de sa génération et comme Fangio, représente également les couleurs de Mercedes en Formule 1. Il a déjà imposé la 300 SLR en course quelques semaines plus tôt, à l'occasion des Mille Miglia, battant par la même occasion le record de l'épreuve.
- La n°20, pilotée par l'Américain John Fitch et le Français Pierre Levegh. Composé de deux pilotes de moindre envergure que Moss et Fangio, cet équipage n'en est pas moins l'un des favoris du public, qui se souvient de l'exploit réalisé en 1952 par Levegh. Sans équipier, le Français avait tenu tête pendant près de 23 heures aux Mercedes, avant d'être victime d'une casse moteur de sa Talbot. Au moment de finaliser ses équipages pour l'édition 1955 du Mans, le directeur sportif de Mercedes, Alfred Neubauer, n'a pas oublié l'exploit et offre au vétéran français (50 ans) son bâton de maréchal.
- La n°21, pilotée par l'Allemand Karl Kling, homme de base de Mercedes, et le Français André Simon.
Jaguar
Victorieuses en 1953 avec la Type C, battues de peu en 1954 avec la nouvelle Type D, les Jaguar sont une valeur sure des 24 heures du Mans. L'écurie officielle engage trois voitures, uniquement confiées à des pilotes britanniques:
- La n°6 pour Mike Hawthorn et Ivor Bueb. Ce sont deux nouveaux venus chez Jaguar. Mais si Bueb est relativement méconnu, Mike Hawthorn s'est déjà fait un nom en Formule 1 puisqu'il a piloté avec succès en 1953 et 1954 au sein de la Scuderia Ferrari. Il a signé son arrivée chez Jaguar en remportant en début d'année les 12 heures de Sebring.
- La n°7 pour Tony Rolt et Duncan Hamilton. Sans être considéré comme des pilotes extrêmement rapides, ce sont deux véritables spécialistes des 24 heures du Mans, comme l'ont prouvé leur succès lors de l'édition 1953 et leur deuxième place en 1954.
- La n°8 pour Don Beauman et Norman Dewis.
Ferrari
La Scuderia est la tenante du titre. Elle engage trois Ferrari 121LM
- La n°3 pour l'Italien Umberto Magioli et l'Américain Phil Hill
- La n°4 pour les Italiens Eugenio Castellotti et Paolo Marzotto
- La n°5 pour le Français Maurice Trintignant et l'Américain Harry Schell.
[modifier] Déroulement de la course
Le départ est donné le samedi à 16h00. Suivant la tradition, les voitures sont garées en épi le long du muret des stands, et les pilotes, à l'ordre du starter, doivent traverser la piste en courant et sauter dans leurs machines pour s'élancer. Le début de course est marqué par la domination du jeune sprinter italien Eugenio Castellotti sur la Ferrari n°5. A l'inverse, Juan Manuel Fangio, qui a raté son départ, se retrouve englué au milieu du peloton. Rapidement, la situation se décante et la domination de Ferrari apparaît comme n'étant qu'un feu de paille, les soucis techniques commençant à s'abattre sur les prototypes italiens. Cela laisse en tête la Jaguar de Mike Hawthorn. Vers 18h00, Hawthorn est rejoint par la Fangio, auteur d'une spectaculaire remontée. Entre les deux hommes, s'engage un duel de prestige à coup de records du tour, qui tient plus d'un Grand Prix de Formule 1 que d'une épreuve d'endurance, surtout si l'on songe qu'il reste encore 22 heures de course.
Le rythme imprimé par la Jaguar et la Mercedes n°19 est tel que vers 18h25, ils rejoignent la Mercedes n°20 du Français Pierre Levegh qui est donc sur le point de concéder un tour de retard. Mike Hawthorn sait qu'il devra s'arrêter aux stands à la fin du tour pour observer un ravitaillement, mais cela ne l'empêche pas de poursuivre sur un rythme élevé. Il dépasse Levegh, puis, peu avant d'aborder la ligne droite des stands, déborde la petite Austin-Healey de Lance Macklin, une voiture d'une catégorie inférieure et qui roule sensiblement moins vite. Fangio, qui accuse environ 200 mètres de retard sur Hawthorn, est quant à lui encore quelques longueurs derrière son équipier Levegh. A peine a-t-il débordé Macklin que Hawthorn ralentit et oblique sa trajectoire vers la droite pour prendre l'allée des stands, séparée de la piste par une simple bande blanche. Visiblement surpris par la manoeuvre d'Hawthorn, Macklin fait un écart vers la gauche, qui à son tour surprend Pierre Levegh, lequel était juste derrière lui. D'après le témoignage de Fangio, Levegh a alors juste le temps de lever le bras pour le prévenir du danger (curieusement, la série de photos prises juste avant le drame ne confirme pas le geste de Levegh), mais il ne peut éviter de heurter par l'arrière l'Austin qui fait office de tremplin. La Mercedes de Levegh décolle et s'écrase sur le talus qui sépare la piste des tribunes. En retombant, la Mercedes explose littéralement, tuant sur le coup son infortuné pilote, et expédiant des débris dans les tribunes. Le train avant, le capot et le moteur sont autant de projectiles qui viennent tracer un sillon mortel dans les gradins, tuant instantanément plus de 80 personnes (vidéo de l'accident). Déséquilibré par le choc, Macklin part lui en toupie au beau milieu de la piste et écrase un gendarme devant les stands. Quant à Fangio, il parvient miraculeusement à se frayer un chemin au milieu du chaos, n'abimant que légèrement sa carrosserie.
Malgré l'ampleur du drame, les organisateurs décident de ne pas stopper sa course. À la tradition consistant à ne pas arrêter un événement sportif s'ajoutent des considérations plus pragmatiques: si l'épreuve avait été arrêtée, les dizaines de milliers de spectateurs auraient quitté le circuit, bloquant les routes et donc l'acheminement des secours. La course se poursuit donc, ainsi que le duel entre la Mercedes de Moss/Fangio et la Jaguar de Hawthorn/Bueb. Moss et Fangio ont pris l'ascendant sur leurs adversaires et sont en tête de l'épreuve lorsque la direction de Mercedes à Stuttgart intime l'ordre à Alfred Neubauer vers 1h00 du matin de retirer les deux Flêches d'Argent encore en course. Sans opposition, la Jaguar de Mike Hawthorn et Ivor Bueb peut alors se laisser glisser vers la victoire.
[modifier] Les causes du drame
Aujourd'hui, plusieurs zones d'ombre subsistent quant aux circonstances de l'accident. Contrairement à une idée répandue, la Mercedes de Levegh ne s'est pas écrasée dans les tribunes, ce sont seulement certains éléments de la voiture (comme le capot, le moteur et le train avant) qui ont été catapultés dans le public et ont semé la mort. Malgré la violence de l'impact de la Mercedes sur le talus, la manière dont elle s'est désintégrée pose question. De même, d'après plusieurs témoins, toutes les personnes décédées ne souffraient pas de blessures apparentes mais donnaient plutôt l'impression d'avoir été soufflé par une explosion. Par ailleurs la façon dont Mercedes a retiré ses deux équipages rescapées au beau milieu de la nuit a suscité des interrogations. Simple abandon d'une compétition qui n'avait plus de sens ou volonté de soustraire les voitures à des investigations techniques trop poussées? Les spéculations sur le type de carburant utilisé par Mercedes et qui auraient transformé les voitures allemandes en véritables bombes roulantes allèrent bon train, mais l'enquête officielle mettra Mercedes hors de cause.
L'autre acteur du drame à être montré du doigt fut Mike Hawthorn. Pour certains, en rentrant trop brusquement dans l'allée des stands, le pilote Jaguar aurait commis une faute qui a déclenché le drame. Les autorités sportives allemandes furent les plus sévères à son égard, en l'interdisant de compétition sur le territoire national pendant près d'un an. Malgré une presse (notamment en Allemagne et en France) très hostile à son égard, Hawthorn ne fut pas inquiété par les autorités sportives et judiciaires, qui conclurent à un simple "fait de course". Témoin privilégié puisqu'il était devant les stands au moment de l'accident et qu'il s'apprêtait à relayer son coéquipier Peter Collins, le pilote-journaliste Paul Frère a toujours dit qu'il ne lui avait pas semblé que la manœuvre d'Hawthorn avait été précipitée ou fautive.
De nos jours, le débat sur la responsabilité de Mercedes ou de Hawthorn semble en grande partie dépassé. À la vision des images de l'édition 1955 des 24 heures du Mans, c'est surtout la configuration du circuit et notamment la présence du public à seulement quelques mètres de la piste dont il n'était séparé que par un talus en terre, qui saute aux yeux et qui apparait comme la cause principale du drame.
[modifier] Les conséquences du drame
L'ampleur du drame provoqua dans l'opinion public un vif mais bref sentiment de rejet pour le sport automobile, que ce soit en France ou dans d'autres pays européens. Plusieurs gouvernements allèrent même jusqu'à interdire les compétitions automobiles sur leur sol. En Suisse, cette interdiction est toujours en vigueur mais dans la plupart des pays concernés, elle ne dura que quelques mois, comme en France ou en Allemagne, et les compétitions purent reprendre dès 1956, mais avec des normes de sécurité beaucoup plus sévères s'agissant de la protection du public. Le débat sur la sécurité des pilotes ne sera quant à lui véritablement soulevé qu'à la fin des années 1960.
[modifier] Pilotes qualifiés par nationalités
46 Britanniques | 35 Français | 11 Italiens | 9 Américains | 6 Allemands |
4 Belges | 3 Argentins | 3 Suisses | 2 Irlandais | 1 Brésilien |
[modifier] Classement final de la course
Voici le classement officiel au terme des 24 heures de course.
- Les vainqueurs de chaque catégorie sont signalés par un fond jauni.
Pos. | Catégorie | N° | Écurie | Pilotes | Châssis | Moteur | Tours |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | S 5.0 |
6 | Jaguar Cars Ltd. | Mike Hawthorn Ivor Bueb |
Jaguar type D | Jaguar 3.4L I6 | 307 |
2 | S 3.0 |
23 | Aston Martin Ltd. | Peter Collins Paul Frère |
Aston Martin DB3S | Aston Martin 2.9L I6 | 302 |
3 | S 5.0 |
10 | Ecurie Francorchamps | Johnny Claes Jacques Swaters |
Jaguar type D | Jaguar 3.4L I6 | 296 |
4 | S 1.5 |
37 | Porsche KG | Helmut Polensky Richard von Frankenberg |
Porsche 550/4 RS 1500 Spyder | Porsche 1.5L Flat-4 | 284 |
5 | S 1.5 |
66 | Equipe Nationale Belga Gustave Olivier |
Wolfgang Seidel Olivier Gendebien |
Porsche 550/4 RS 1500 Spyder | Porsche 1.5L Flat-4 | 276 |
6 | S 1.5 |
62 | Porsche KG | Helm Glöckler Joroslav Juhan |
Porsche 550/4 RS 1500 Spyder | Porsche 1.5L Flat-4 | 273 |
7 | S 2.0 |
34 | Bristol Aeroplane Company | Peter S. Wilson Jim Mayers |
Bristol 450C Open | Bristol 2.0L I6 | 271 |
8 | S 2.0 |
33 | Bristol Aeroplane Company | Mike Keen Tommy Line |
Bristol 450C Open | Bristol 2.0L I6 | 270 |
9 | S 2.0 |
32 | Bristol Aeroplane Company | Tommy Wisdom Jack Fairman |
Bristol 450C Open | Bristol 2.0L I6 | 268 |
10 | S 2.0 |
35 | Automobiles Frazer Nash Ltd. | Marcel Becquart Richard Stoop |
Frazer Nash Sebring | Bristol 2.0L I6 | 260 |
11 | S 1.5 |
40 | Edgar Fronteras | Giulio Cabianca Giuseppe Scorbati |
O.S.C.A. MT-4 1500 | O.S.C.A. 1.5L I4 | 256 |
12 | S 1.5 |
41 | MG Cars Ltd. | Ken Miles Johnny Lockett |
MG EX182 | MG 1.5L I4 | 249 |
13 | S 1.1 |
49 | Porsche KG | Auguste Veuillet Zora Arkus-Duntov |
Porsche 550/4 Spyder | Porsche 1.1L I4 | 245 |
14 | S 2.0 |
28 | Standard Triumph Ltd. | Robert Dickson Ninian Sanderson |
Triumph TR2 | Triumph 2.0L I4 | 242 |
15 | S 2.0 |
29 | Standard Triumph Ltd. | Ken Richardson Bert Hadley |
Triumph TR2 | Triumph 2.0L I4 | 242 |
16 | S 750 |
63 | Ecurie Jeudy-Bonnet | Louis Cornet Robert Mougin |
DB HBR | Panhard 0.7L Flat-2 | 236 |
17 | S 1.5 |
64 | MG Cars Ltd. | Ted Lund Hans Waeffler |
MG EX182 | MG 1.5L I4 | 234 |
18 | S 1.5 |
65 | Gustave Olivier | Gustave Olivier Josef Jeser |
Porsche 550/4 Spyder | Porsche 1.5L Flat-4 | 234 |
19 | S 2.0 |
68 | Standard Triumph Ltd. | Leslie Brooke Mortimer Morris-Goodall |
Triumph TR2 | Triumph 2.0L I4 | 214 |
20 | S 750 |
59 | Ecurie Jeudy-Bonnet | Georges Trouis Louis Héry |
DB HBR | Panhard 0.7L Flat-2 | 209 |
21 | S 1.1 |
47 | Cooper Car Company | Edgar Wadsworth John Brown |
Cooper T39 | Coventry Climax 1.1L I4 | 207 |
22 ABD. |
S 3.0 |
16 | Officine Alfieri Maserati | Luigi Musso Luigi Valenzano |
Maserati 300S | Maserati 3.0L I6 | 239 |
23 ABD. |
S 3.0 |
22 | Briggs Cunningham | Briggs Cunningham Sherwood Johnston |
Cunningham C6-R | Offenhauser 2.9L I4 | 196 |
24 ABD. |
S 5.0 |
7 | Jaguar Cars Ltd. | Tony Rolt Duncan Hamilton |
Jaguar type D | Jaguar 3.4L I6 | 186 |
25 ABD. |
S 750 |
52 | Société Monopole | Jean Hémard Pierre Flahaut |
Monopole X88 | Panhard 0.7L Flat-2 | 145 |
26 ABD. |
S 2.0 |
30 | Automobiles Gordini | Jacques Pollet Hernando da Silva Ramos |
Gordini T15S | Gordini 2.0L I8 | 145 |
27 ABD. |
S 750 |
60 | Automobili Stanguellini | René Philippe Faure Pierre Duval |
Stanguellini 750 Bialbero | Fiat 0.7L I4 | 136 |
28 ABD. |
S 3.0 |
19 | Daimler-Benz A.G. | Juan Manuel Fangio Stirling Moss |
Mercedes-Benz 300 SLR | Mercedes-Benz 3.0L I8 | 134 |
29 ABD. |
S 3.0 |
21 | Daimler-Benz A.G. | Karl Kling André Simon |
Mercedes-Benz 300 SLR | Mercedes-Benz 3.0L I8 | 130 |
30 ABD. |
S 1.1 |
51 | Automobiles Panhard et Levassor | René Cotton André Beaulieux |
Panhard VM5 | Panhard 0.9L Flat-2 | 108 |
31 ABD. |
S 5.0 |
5 | Scuderia Ferrari | Maurice Trintignant Harry Schell |
Ferrari 121LM | Ferrari 4.4L I6 | 107 |
32 ABD. |
S 5.0 |
8 | Jaguar Cars Ltd. | Don Beauman Norman Dewis |
Jaguar type D | Jaguar 3.4L I6 | 106 |
33 ABD. |
S 3.0 |
24 | Aston Martin Ltd. | Roy Salvadori Peter Walker |
Aston Martin DB3S | Aston Martin 2.9L I6 | 105 |
34 ABD. |
S 3.0 |
12 | "Heldé" | Pierre-Louis Dreyfus Jean Lucas |
Ferrari 750 Monza | Ferrari 3.0L I4 | 104 |
35 ABD. |
S 750 |
58 | Ecurie Jeudy-Bonnet | Paul Armagnac Gérard Laureau |
DB HBR | Panhard 0.7L Flat-2 | 101 |
36 ABD. |
S 1.1 |
48 | Lotus Engineering | Colin Chapman Ron Flockhart |
Lotus 9 | Coventry Climax 1.1L I4 | 99 |
37 ABD. |
S 1.1 |
50 | Automobiles Panhard et Levassor | Pierre Chancel Robert Chancel |
Panhard VM5 | Panhard 0.9L Flat-2 | 94 |
38 ABD. |
S 2.0 |
31 | Officine Alfieri Maserati | Carlo Tomasi Francesco Giardini |
Maserati 200S | Maserati 2.0L I4 | 96 |
39 ABD. |
S 5.0 |
1 | Aston Martin Lagonda Ltd. | Reg Parnell Dennis Poore |
Lagonda DP166 | Lagonda 4.5L V12 | 93 |
40 ABD. |
S 3.0 |
25 | Aston Martin Ltd. | Tony Brooks John Riseley-Pritchard |
Aston Martin DB3S | Aston Martin 2.9L I6 | 83 |
41 ABD. |
S 3.0 |
27 | Jean-Paul Colas | Jean-Paul Colas Jacques Dewez |
Salmson 2300S Spyder | Salmson 2.3L I4 | 82 |
42 ABD. |
S 5.0 |
3 | Scuderia Ferrari | Umberto Maglioli Phil Hill |
Ferrari 121LM | Ferrari 4.4L I6 | 76 |
43 ABD. |
S 1.5 |
38 | Walter Ringgenberg | Walter Ringgenberg Hans-Jörg Gilomen |
Porsche 550/4 Spyder | Porsche 1.5L Flat-4 | 65 |
44 ABD. |
S 1.5 |
43 | Connaught Engineering | Kenneth McAlpine Eric Thompson |
Connaught AL/SR | Lea-Francis 1.5L I4 | 60 |
45 ABD. |
S 2.0 |
69 | Alexandre Constantin | Jacques Savoye Jacques Poch |
Constantin C Barquette | Peugeot 2.0L I4 | 52 |
46 ABD. |
S 5.0 |
4 | Scuderia Ferrari | Eugenio Castellotti Count Paolo Marzotto |
Ferrari 121LM | Ferrari 4.4L I6 | 52 |
47 ABD. |
S 1.1 |
46 | Kieft Cars Ltd. | Alan Rippon Bill Merrick |
Kieft | Coventry Climax 1.1L I4 | 47 |
48 ABD. |
S 5.0 |
9 | Briggs Cunningham | William Spear Phil Walters |
Jaguar type D | Jaguar 3.4L I6 | 43 |
49 ABD. |
S 750 |
57 | Ecurie Jeudy-Bonnet | René Bonnet Claude Storez |
DB HBR | Panhard 0.7L Flat-2 | 44 |
50 ABD. |
S 5.0 |
11 | Cooper Car Company | Peter Whitehead Graham Whitehead |
Cooper T38 | Jaguar 3.4L I6 | 38 |
51 ABD. |
S 3.0 |
20 | Daimler-Benz A.G. | Pierre Levegh John Fitch |
Mercedes-Benz 300 SLR | Mercedes-Benz 3.0L I8 | 34 |
52 ABD. |
S 2.0 |
36 | Automobiles Frazer Nash Ltd. | Cecil Vard Dick Odlum |
Frazer Nash Sebring | Bristol 2.0L I6 | 33 |
53 ABD. |
S 750 |
53 | Société Monopole | Francis Navarro Jean de Montrémy |
Monopole Sport X88 | Panhard 0.7L Flat-2 | 30 |
54 ABD. |
S 3.0 |
26 | Lance Macklin | Lance Macklin Les Leston |
Austin-Healey 100S | BMC 2.7L I4 | 28 |
55 ABD. |
S 1.5 |
42 | MG Cars Ltd. | Dick Jacobs Joe Flynn |
MG EX182 | MG 1.5L I4 | 27 |
56 ABD. |
S 750 |
56 | Automobiles VP | Yves Giraud-Cabantous Yves Lesur |
VP 166R | Renault 0.7L I4 | 26 |
57 ABD. |
S 3.0 |
15 | Officine Alfieri Maserati | Roberto Mières Cesare Perdisa |
Maserati 300S | Maserati 3.0L I6 | 24 |
58 ABD. |
S 3.0 |
14 | Mike Sparken | Mike Sparken Masten Gregory |
Ferrari 750 Monza | Ferrari 3.0L I4 | 23 |
59 ABD. |
S 750 |
61 | Nardi Automobili | Dr. Mario Damonte Roger Crovetto |
Nardi 750LM | Crosley 0.7L I4 | 5 |
60 ABD. |
S 1.5 |
39 | Kieft Cars Ltd. | Berwyn Baxter John Deeley |
Kieft | Coventry Climax 1.5L I4 | 4 |
Légende:
- ABD.=Abandon
[modifier] Record du tour
- Tour le plus rapide : Mike Hawthorn sur #6 Jaguar type D - Jaguar Cars Ltd. en 4min 06s 6.
[modifier] Prix de la Performance
- #37 Porsche 550/4 RS 1500 Spyder - Porsche KG
[modifier] Autre trophée
- 21e Coupe Biennal: #37 Porsche 550/4 RS 1500 Spyder - Porsche KG
[modifier] À Noter
- Distance parcourue : 4 135,380 km
- Vitesse moyenne : 172,308 km/h
- Écart avec le 2e : 62,360 km
[modifier] Bibliographie
- Les 24 heures du Mans 1923-1992 de Christian Moity, Jean-Marc Teissèdre et Alain Bienvenu - Éditions J.P. Barthélémy - ISBN 2-90941-30-63
- Le Mans - 11 Juin 1955 - La tragédie de Christopher Hilton - Éditions Solar
- 11 Juin 1955 de Michel Bonté - Bâbord Amures Editions
[modifier] Liens externes
- Site officiel des 24 heures du Mans.
- Photos et revue de presse consacrées à l'accident.
- Site consacré à l'accident.
- (en) Pages détaillées sur l'accident, axée sur l'implication d'Hawthorn.
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