57e régiment d'infanterie de ligne
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Le 57e Régiment d'Infanterie de Ligne ou (57e R.I) est un régiment de l'armée française, héritier du régiment du Beauvaisis, et d'une tradition qui dure depuis 1667. il a connu depuis sa date de création une existence quasi ininterrompue au service de la France. Il a glorieusement participé aux actions de la monarchie, de la Révolution, de l'Empire et de la République au cours des derniers conflits mondiaux, en France et au-delà de ses frontières.
57e Régiment d'Infanterie | |
insigne régimentaire |
|
Période | 1667 |
---|---|
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Bordeaux
(caserne Nansouty) |
Ancienne dénomination | Régiment de Jonzac-Sainte-Maure |
Devise | Le Terrible que rien n'arrête |
Inscriptions sur l'emblème | LA FAVORITE 1797 Austerlitz 1805 Moskowa 1812 SEBASTOPOL 1855 L'AISNE 1914-1918 MONT RENAUD 1918 ROUY-LE-PETIT 1918 AFN 1952-1962 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Algérie |
Batailles | Bataille d'Austerlitz Bataille de Sébastopol Bataille du Chemin des Dames |
Décorations | Légion d'honneur Croix de Guerre 1914-1918 Croix de Guerre 1939-1945. |
[modifier] Création et différentes dénominations
- 1667 : Levée du régiment sous le nom de Régiment de Jonzac-Sainte-Maure.
- 1685 : Renommé Régiment du Beauvaisis
- 1791 : Devient le 57e régiment d'infanterie de ligne
- 1796 : 57e demi-brigade d'Infanterie de Ligne, formée à partir des unités suivantes:
- 83e demi-brigade de bataille (1er bat du 42e régiment d'infanterie, 4e bataillon de Volontaires de la Drôme et 2e bataillon de Volontaires de l'Isère)
- 122e demi-brigade de bataille (lui-même formé à partir des unités suivantes :2e bat du 61e régiment d'infanterie, 3e et 4e bataillon de volontaires de la Haute-Marne)
- 3e bataillon de la 209e demi-brigade de bataille
- 3e bataillon de la 2e demi-brigade Provisoire
- 1er et 3e bataillons de la 3e demi-brigade Provisoire
- 10e bataillon de olontaires de l'Isere
- 1er bataillon de volontaires de Loir-et-Cher
- 1803: renommé 57e Regiment d'Infanterie de Ligne
- 1914 : À la mobilisation, il donne naissance au 257e Régiment d'Infanterie
[modifier] Colonels/chef-de-brigade
[modifier] Révolution et Empire
- 1792: Étienne-Mauffre De la Martelliere - Colonel
- 1792: Pierre Chevalier - Colonel (*)
- 1796: François-Xavier Bruno - Chef-de-Brigade (*)
- 1803: Jean-Pierre-Antoine Rey - Colonel (*)
- 1808: Jean-Louis Charrierre - Colonel (*)
- 1812: Pierre Lejeune - Colonel
- 1812: Alexandre Duchesne - Colonel
- 1813: Sernin Laffont - Colonel
Colonels tués ou blessés alors qu'il commandait le 57e RIL: Aucun
Officiers tués et blessés alors qu'ils servaient au 57e RIL (1804-1815)
- Officiers tués: 35
- Officiers décédés des suites de leur blessures: 29
- Officiers blessés: 182
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.
[modifier] Première Guerre Mondiale
[modifier] Deuxième Guerre Mondiale
- 1939 : Colonel Duché, à la mobilisation, puis lieutenant-colonel Sinais (6 novembre 1939).
[modifier] Après-guerre
- 1956 : Colonel Mareuge.
[modifier] Historique des garnisons, combats et batailles du 57e régiment d'infanterie de ligne
[modifier] Révolution et Empire
- 1792 : Capture de Spire
- 1793 : Défense de Mayence
- 1794 : Capture de Fontarabie et Siege de Pampelune
- 1796 : Bataille d'Arcole
- 1797 : Bataille de Rivoli et de La Favorite C'est après le combat de La Favorite (faubourg de Mantoue), que le 57e gagne son surnom "La Terrible 57e Demi-brigade que rien n'arrête".
- 1799 : Zurich et Diessenhofen
- 1800 : Engen, Moeskirch, Biberach, Hochstedt, Nordlingen, Oberhausen, Neubourg, Landshut, et Hohenlinden
- 1805 : Memmingen, Ulm, et Austerlitz le 57e de Ligne fait partie de la Division Vandamme dans le 4e corps de Soult. Il fait partie (avec le 46e de Ligne) de la brigade Férey (surnommée "la brigade de Fer") qui sera au cœur de l'action à Austerlitz (la brigade Férey y est détachée auprès de la division St-Hilaire) mais aura très peu de pertes.)
- 1806 : Iéna (Le 57e ne participera pas en 1806 à la bataille d'Iéna, où il fait partie des troupes en réserve. En revanche, on le retrouve dans la poursuite de Blücher qui s'achèvera par la prise de Lübeck.
Pendant la campagne de Pologne, il participe à la bataille d'Eylau où il sert de pivot du côté gauche du dispositif français. Il restera impassible sous la canonnade.) et Lubeck
- 1807 : Bergfried, Deppen, Hoff, Eylau, Lomitten et Heilsberg
- 1809 : Thann, Abensberg, Eckmuhl, Ratisbonne, Essling, et Wagram. (Le 57e fait partie du corps d'armée du Maréchal Davout, Division St-Hilaire, Brigade Lorencez. Ses 3 bataillons alignent, le 16 avril, 1934 hommes.
Dans le Bulletin de la Grande Armée relatant l'affaire de Thann, on peut lire "...il y a 13 ans, le 57e a été surnommé "le Terrible"; il a bien justifié ce surnom à la bataille de Thann, où il a abordé et successivement défait 6 régiments autrichiens...".[2])
- 1812 : Mohilov, La Moskowa, Malojaroslavetz, Viasma, et Krasnoe (Une de ses heures les plus glorieuses est pendant la bataille de la Moskowa (en général appelée Borodino dans la littérature étrangère). Marbot, qui était du côté de Polotsk à ce moment, a, dans ses Mémoires, un mot élogieux pour le Terrible 57e, qui s'est montré fidèle à sa réputation.)
- 1813 : Dresde, Pirna, Kulm et Rachnitz et Leipzig
- 1814 : Défense de Strasbourg
[modifier] De 1815 à 1848
Le 18 mai 1830, le 57e, alors en garnison à Briançon, envoie ses deux premiers bataillons en Morée. Renforcés de 637 hommes des 34e et 58e RI, les 2 bataillons embarquent, à Toulon, sur la Galathée et 5 navires de commerce. Ils débarquent à Navarin le 15 juillet. Le 1e bataillon et les 2 compagnies d'élite du 2e vont cantonner à Modon. Le reste du 2e bataillon restant à Navarin.
En 1830, l'État-major et le 2e bataillon sont rappelés en France. Ils embarquent le 28 décembre sur la Cornélie et un transport. Le même jour, les 3 premières compagnies du 1er bataillon viennent remplacer les partants à Navarin. À compter du 8 janvier 1831, les 6 compagnies du centre du 1er bataillon sont à Navarin, les 2 compagnies d'élite restant à Modon.
Le 11 février 1833, le 1er bataillon quitte à son tour la Morée pour regagner la France.[3]
[modifier] Deuxième République
[modifier] Second Empire
- 1855 : Siège de Sébastopol.
- 1870 : Armée de Metz, batailles de Borny, Rezonville, St-Privat.
A la bataille de Rézonville, le sous-lieutenant Chabal s'empare du drapeau du 16e IR Hessois. C'est l'un des deux drapeaux ennemis capturés pendant cette guerre.
[modifier] De 1871 à 1914
En garnison à Bordeaux jusqu'en 1913 (1 bataillon à Libourne).
[modifier] Première Guerre mondiale
En 1914 ; Casernement : Rochefort (2 bataillons) et Libourne (1er bataillon et dépôt de guerre) ; 70e Brigade d'infanterie; 35e Division d'Infanterie; 18e Corps d'Armée
A la 35e DI d'août 1914 à nov. 1918
Le 5 août 1914, quand il embarque dans 3 trains, le régiment comprend 60 officiers, 179 sous-officiers et 3039 caporaux et soldats.
[modifier] 1914
Vers Charleroi : Bois Janot (23 août) Montignies-Saint-Christophe (Maubeuge). Belgique: Combats de Lobbes-Thuin (23 août) puis retraite de Belgique; Guise (28-29 août)
Bataille de la Marne (5 au 13 sept.)
Reprise de l'offensive : Corbeny (13 sept. ), Craonne, la Ville-aux-Bois (14-19 sept.), Plateau de Vauclerc (12-14 oct.), Plateau de verneuil (2 Nov.), Tranchée à claie ( 24 déc. )
[modifier] 1915
Secteur de Verneuil-Beaulne (Chemin des Dames)
[modifier] 1916
Bataille de Verdun ( 4 au 17 mai, Vaux, Thiaumont),
La Harazée (juin à septembre, Argonne),
Berny-en-Santerre ( 26 décembre à février 1917, Picardie).
[modifier] 1917
Chemin des Dames (Plateau des Casemates, 5 et 6 mai);
région de Villersexel (mai à juillet),
Ballersdorf (14 juillet au 12 septembre, Alsace),
Champagne (9 octobre au 3 mars, Butte de Souain).
[modifier] 1918
Oise: Bataille de Noyon (22-29 mars), Mont-Renaud (29 mars au 20 avril).
Aisne : Missy-aux-Bois, (31 mai au 3 juin, Saconin, Ferme du Mont-Lavé);
Picardie (28 août au 2 septembre, passage de l'Ingon (Rouy-le-petit),
Hundling-Stellung
[modifier] Entre-deux-guerres
- 18 mars 1920 Le 3e bataillon du 57e Régiment d'infanterie, en garnison à la Citadelle depuis le 14 septembre 1919, quitte Blaye pour Libourne.
[modifier] Seconde Guerre mondiale
En juin 1940, dans la région de Rethel, le régiment combat à Voncq (9 et 10 juin) avant la retraite (jusqu'au 23 juin).
[modifier] De 1945 à nos jours
Reconstitué en 1944 (1 seul bataillon), il sera ensuite dissous (ses éléments venant renforcer le 403e Régiment d'Artillerie Antiaérienne).
Le régiment est reconstitué le 20 avril 1956 et prendra part aux opérations en Algérie.
Dissous en 1962 sur ce territoire, il a pour héritier un 57e bataillon d'infanterie et un centre d'instruction du 57e RI en métropole
Reconstitué le 1er juillet 1964 au titre de régiment-commando des forces de la D.O.T
[modifier] Le 57e RI est aujourd'hui le 57e BI
[modifier] Mission
Le régiment a désormais pour mission d'apporter un soutien logistique entre autres:
- à l'état-major de la région terre sud-ouest
- à la garnison de l'armée de terre de Bordeaux
[modifier] Composition
- 1 compagnie de commandement et de logistique.
- 1 compagnie de soutien.
- 1 compagnie de réserve.
- 1 service de restauration - hôtellerie - loisirs (cercle) de garnison
- 1 centre médical de garnison
[modifier] Faits d'arme faisant particulièrement honneur au régiment
- 1797: bataille de la Favorite
- 1805: Bataille d'Austerlitz
- 1812: bataille de la Moskova
- 1854: siège de Sébastopol
- 1917: bataille de l'Aisne
- 1918: bataille de Mont-Renaud
- Passage en force de l'Ingon combat de Rouy-le-Petit
- La fourragère est aux couleurs de la Croix de Guerre 14-18.
[modifier] Devise
- Le Terrible que rien n'arrête
[modifier] Chant
- La blanche hermine
[modifier] Décorations
- Les noms des batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau[4] .
- LA FAVORITE 1797
- Austerlitz 1805
- Moskowa 1812
- SEBASTOPOL 1855
- L'AISNE 1914-1918
- Mont Renaud 1918
- Rouy-le-Petit 1918
- AFN 1952-1962
- Sa cravate est décorée de la Légion d'honneur ainsi que des Croix de Guerre 1914-1918 et Croix de Guerre 1939-1945
- Il porte la Fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918.
[modifier] Personnes célébres y ayant servi
[modifier] Notes & Références
- ↑ Pour la petite histoire, le surnom qui lui avait été attribué par ses hommes était : "crapouillot" !
- ↑ D'après le discours du Colonel Bussy, le 15 mai 1920, présentant le drapeau aux soldats de la classe 1920.
- ↑ Données issues de l'historique du 57e, chapitre 9, pages 170 & suiv.
- ↑ Service Historique de la Défense, Décision N°12350/SGA/DMPA/SHD/DAT du 14 septembre 2007
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
Le 57e régiment d'infanterie sur le site de la défense
Les drapeaux du Régiment du Beauvaisis
Les drapeaux du 57e de ligne de 1791 à 1793
l'activité des régiments français pendant la 1er
[modifier] Sources et bibliographie
- Capitaine Berthemet, Historique du 57e RI, Georges Bouchon éditeur, Bordeaux, 1901.
- Georges Gaudy, ("souvenirs d'un poilu du 57e RI"), "les trous d'obus de Verdun", "le chemin des dames en feu", "l'agonie du Mont-Renaud", "Drame à Saconin". Édités chez Plon en 1921-1923.
- Amicale des anciens combattants du 57e RI, La campagne 1939-40 du 57e RI, Bordeaux, 1954.
- Yves Barjaud ("Origine de l'insigne de corps")