813

Années :
810 811 812 813 814 815 816

Décennies :
780 790 800 810 820 830 840
Siècles :
VIII^e siècle IX^e siècle X^e siècle
Millénaires :
I^er millénaire av. J.-C. I^er millénaire II^e millénaire

Autres calendriers :
Romain • Chinois • Grégorien • Hébreu • Hindou • Musulman • Persan • Républicain

Cette page concerne l'année 813 du calendrier julien.

Sommaire

Règne de Amoghavarsha Ier Nripatunga roi Rastrakuta de Malkhed (fin en 878). Amoghavarsha, aidé par son oncle Karka, roi du Gujerat et son ministre Patalamalla, réprime les révoltes des Pandya et des Châlukya de l’est.

Al-Amin, le sixième calife abbasside et fils d'Harun al-Rachid est tué par les hommes de Tahîr durant sa tentative de fuite de Bagdad assiégée par son frère al-Mamun.
Début du règne d'al-Mamun, calife de Bagdad (fin en 833).
La ville ronde de Bagdad est détruite lors de la guerre civile entre Al-Amin et al-Mamun.
Les troupes venus du Khorasan remplacent les troupes syriennes pour la défense du Califat.

Révolte du Faubourg à Cordoue contre l’émir omeyyade réprimée dans le sang. Une partie de la population émigre vers Fès (quartier des Andalous) et Candie en Crète.

Une flotte de cent navires est perdue par les Sarrasins d’Espagne lors d’une tempête.

Ashot Bagratouni d’Ibérie, cousin et homonyme d’Ashot de Bagaran, reçoit à son tour des Arabes le titre de prince d’Arménie.

Les Bulgares mettent le siège devant Constantinople après la prise de Serdica (Sofia).
22 juin : Défaite de l'empereur byzantin Michel I^er, devant le khan bulgare Krum à Versinikia.
12 juillet : Michel I^er est renversé et envoyé au couvent par une révolte militaire et iconoclaste suite à ce désastre.
Léon V dit l'Arménien (> 820), stratège du thème d’Anatolie, lui succède et repousse l’assaut Bulgare contre Constantinople. Il fonde la dynastie d’Amorion.
Michel le Bègue et Thomas le Slave prennent les commandements militaires.

Mai : Réunion de cinq conciles régionaux (concile de Tours sur la prédication en langue vernaculaire, de Mayence sur les écoles, de Châlons supprimant les pénitentiels, de Reims et d’Arles).
- Le concile de Chalon (actuelle Chalon-sur-Saône) condamne l’idée que le pèlerinage en Terre Sainte lave des pêchés.
- Le concile de Mayence ordonne la création d’écoles rurales pour la formation des prêtres. De nombreuses bibles sont édités (Bible d’Alcuin, Bible critique de Théodulf). L'interdiction de se marier pour cause de consanguinité est élargie aux cousins issus de germains.
- Délibérations du concile de Tours : les évêques conseillent que les homélies soient, dans les territoires correspondant à la France et l'Allemagne, traduits en langues vulgaires, à savoir rustica romana lingua pour la France (« langue romane de la campagne », forme de protofrançais nommée roman). C'est une des plus anciennes preuves qu'à cette époque le latin n'était plus parlé ni compris par le peuple en France.
- Concile d'Arles : organisé à Saint-Trophime, il est présidé par Jean II archevêque de la cité, et ami personnel de Charlemagne.
Septembre : Assemblée générale à Aix-la-Chapelle. Charlemagne fait acclamer par les grands le titre impérial pour son fils Louis et pose lui-même la couronne sur sa tête. Bernard, jeune fils de Pépin, est couronné roi d’Italie.

La ville de Nice est ravagée par les Maures. Ils ravagent la Corse, la Sardaigne et Civitavecchia.
Les Francs battent les Arabes à Barcelone.
Ebbon, frère de lait de Louis le Pieux, est nommé archevêque de Reims.
Première mention des archives du palais à propos des actes des conciles réformateurs.
Charlemagne précise qu’en cas de litige —surtout sur le plan judicaire— les comtes doivent obéir à l’évêque et que celui-ci doit vérifier que les jugements soient rendus correctement et que les comtes n’acceptent ni cadeaux, ni faux témoignages.

Découverte en Galice du tombeau supposé de Saint Jacques le Majeur, dans un champ étrangement éclairé, chaque soir, comme par une étoile - c'est le Campus Stellae, champ de l'étoile - qui donnera Compostelle (découverte d’un sarcophage contenant des reliques). Confirmée par Théodomir, l'évêque d'Iria Flavia, et par le pape Léon III, elle marque le début du pèlerinage à Compostelle. Il s’agit probablement du tombeau de Saint Jacques de Mérida, transporté là lors de la fuite devant les musulmans.