Ailly-sur-Somme
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Ailly-sur-Somme | |
Pays | France |
---|---|
Région | Picardie |
Département | Somme |
Arrondissement | Amiens |
Canton | Picquigny |
Code Insee | 80011 |
Code postal | 80470 |
Maire Mandat en cours |
Francis FOUQUET 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes à l'Ouest d'Amiens |
Latitude Longitude |
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Altitude | 12 m (mini) – 117 m (maxi) |
Superficie | 15,06 km² |
Population sans doubles comptes |
3 322 hab. (1999) |
Densité | 220 hab./km² |
Ailly-sur-Somme est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Bourg se trouvant à l'Ouest de la ville d'Amiens, Ailly-sur-Somme voisine le village de Saint-Sauveur, plus au Nord, sur l'autre rive du fleuve.
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | Francis FOUQUET | |||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1851 | ? | 1954 | ? | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
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711 | 2195 | 2368 | 4157 | 3972 | 3505 | 3322 | |||
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Histoire
- après 1850 : Implantation le long de la Somme des usines de tissage de jute, CARMICHAEL.
- 11 juillet 1906 : accident ferroviaire.
[modifier] Accident de 1906 mentionné par Jacques BÉAL
L'orage de ce jour-là eut un effet salutaire. 300 ouvriers d'une usine de Saint-Sauveur attendaient dans leur atelier, à l'heure de la sortie, une accalmie. Ce contretemps leur évita de se trouver massés comme ils en avaient l'habitude, le long du passage à niveau à l'heure où passait, comme chaque jour, à 90 à l'heure, le Calais-Bâle.
Le chef de gare entendit un coup de tonnerre suivi d'un énorme fracas. La marquise de la gare vola en éclats. Au milieu d'un mélange d'eau, de verre pilé, de boue, le préposé au chemin de fer aperçut une locomotive gisant sur son bas-flanc contre un mur de la gare à demi-écroulé. Le 1273 avait tamponné l'arrière d'un train chargé de briques. La pluie n'empêcha pas la curiosité. Les secours s'organisèrent. Des voitures éventrées, disloquées, sortait, hagard, hébété, une quarantaine de voyageurs tout surpris d'être encore en vie. Il n'y eut pas de victime, seulement trois blessés légers. Seules les briques rouges réduites en poudre, mêlées à l'eau, donnaient à cet accident une couleur tragique.
[modifier] Accident de 1906 relaté par la presse de l'époque
Tamponnement à Ailly-sur-Somme Cinq blessés. - Dégâts énormes. "Le train rapide Calais-Bâle a coupé en deux un train de marchandises, en manœuvres, en gare d'Ailly-sur-Somme ; il y a de nombreux blessés." Telle était la laconique autant que grave nouvelle qui nous parvenait hier soir. Confirmée à la gare du Nord, cette dépêche ne pouvait nous être plus expliquée, et aussitôt nous envoyions un de nos collaborateurs sur les lieux de l'accident, qui aurait pu dégénérer en catastrophe, sans des circonstances heureuses, comme (on) le verra plus loin. A notre arrivée à Ailly-sur-Somme, le spectacle est effrayant. La gare est en partie démolie, la marquise a disparu, les sémaphores sont renversés, les remises de pompes et les dépendances de la gare n'existent plus. Locomotives, fourgons, wagons sont en travers des voies, totalement obstruées et elles-mêmes arrachées. Tout cela éclairé par des lampes puissantes qui projettent sur tous ces débris des lueurs tragiques. Un va et vient continuel d'hommes d'équipe, d'employés, agitant leurs lanternes ou leurs signaux ne contribue pas peu à rendre le spectacle fantastique, pendant que les voyageurs qu'on transborde, errent éperdus à travers les débris des trains tamponnés. Une foule énorme de curieux se presse le long des barrières du chemin de fer, celles qui ont été épargnées, et tout ce monde est maintenu à grand peine par les gardes, les gendarmes et les pompiers d'Ailly-sur-Somme. Comme bien on pense, dans le désarroi qui a suivi le tamponnement, les renseignements sont difficiles à recueillir, les commentaires cependant vont leur train, et il nous faudrait des colonnes pour les rapporter ici. Prenons donc la version qui nous en a été donnée par un des premiers témoins de l'accident. Il était 6 heures du soir, l'orage qui venait d'éclater battait son plein, et peu de monde était dehors, pour cette raison justement. Tout à coup un bruit formidable se fit entendre et la gare d'Ailly-sur-Somme disparut sous un épais nuage de fumée. En même temps des cris se faisaient entendre, des appels "Au secours !" partaient de la gare. Les voisins, MM. Gabriel ESTAGNOL, BATTEUX, le chef de gare M. MATHAN, etc. accoururent et se rendirent compte de ce qui s'était produit. Le Calais-Bâle avait tamponné un train de marchandises en manœuvres, demeuré on ne sait encore pourquoi sur la voie et les deux convois s'étaient télescopés. La locomotive du rapide était culbutée sur la voie montante, pendant que la machine du train de marchandises tombait de l'autre côté. Wagons et fourgons se disloquaient et l'un d'eux entrait dans les dépendances de la gare, pendant qu'un wanon-couloir, formant bélier, démolissait une maison inhabitée, située à la sortie du passage à niveau d'Ailly à Saint-Sauveur. La marquise de la gare arrachée ainsi que les sémaphores venaient barrer le passage à niveau qui, de ce fait, se trouve absolument bouché. Aussitôt la population d'Ailly-sur-Somme, dont le dévouement est au-dessus de tout éloge se portèrent à la gare, M. BATTEUX, commandant des pompiers, fit battre "la générale" rappelant ses hommes, les gardes champêtres BATTEUX d'Ailly, ORIAL de Saint-Sauveur, PARIS d'Argoeuves, etc., organisèrent le service d'ordre ; les gendarmes de Picquigny descendirent au galop et on s'occupa des blessés. Le chauffeur du rapide était assez grièvement blessé, il avait l'épaule fracturée, des voyageurs, la plupart des Anglais, étaient contusionnés. On les transporta dans les maisons voisines, où ils reçurent les premiers soins de M. le docteur CHEVALIER d'Argoeuves, aidé de M. GUÉRIN, pharmacien à Ailly. Pendant ce temps, un train de secours partait d'Amiens, amenant du matériel, une équipe d'ouvriers, des docteurs, des ingénieurs et des inspecteurs. Tous se multiplièrent et parvinrent à ramener le calme. Il ne pouvait plus être question de circulation de trains et un service de transbordement dut être opéré en deçà et au-delà de la gare d'Ailly-sur-Somme. Là encore les pompiers d'Ailly-sur-Somme furent superbes, ils aidaient les voyageurs à traverser les voies encombrées de débris et les guidaient jusqu'à leur train, soutenant les femmes et portant les enfants. Les communications téléphoniques ou télégraphiques étaient interrompues par suite du bris des poteaux, c'est ce qui explique le peu de renseignements arrivés à Amiens, dans la soirée. Quelles sont les causes de cet accident et où sont les responsabilités ? Nous savons qu'une enquête a été ouverte sur le champ, mais on comprendra notre réserve sur ce point, encore mal éclairci. Quoi qu'il en soit, il semble extraordinaire qu'un train ait pu rester sur une voie, comme celle de Paris-Calais, au moment du passage d'un rapide. Quand nous quittons Ailly-sur-Somme, à 10 h. 1/2 du soir, les ouvriers de la Compagnie se dépensent en efforts surhumains pour déblayer les voies. C'est un travail qui durera plusieurs jours étant donné l'état pitoyable des lieux du tamponnement. De toutes les communes voisines, les curieux sont venus en grand nombre et ils suivent avec intérêt ces travaux peu communs. Les dernières nouvelles reçues sur les blessés sont bonnes. Aucun n'est en danger actuellement. Inutile d'ajouter que la nouvelle de ce tamponnement a jeté à Amiens une émotion très vive. Nous avons rencontré, à Ailly-sur-Somme, nombre de nos concitoyens qui accouraient aux renseignements, ayant des parents ou des amis partis dans le Calais-Bâle. Signalons encore ce détail : Tous les soirs, les 200 ou 300 ouvriers de St-Sauveur attendent, devant le passage à niveau, le passage de l'express. Or, ce soir, le mauvais temps leur avait fait retarder leur départ. Grâce à ce contre-temps, l'accident n'a pas été horrible. On ne peut songer sans frémir à l'hécatombe qui se serait produite si les monstres de fer étaient venus tomber sur les barrières garnies d'ouvriers. |
[modifier] Lieux et monuments
[modifier] Personnalité liée à la commune
- James Carmichaël, industriel né en Écosse, qui installe une filature de jute.
[modifier] Sports
- En football, le club de l'US Ailly-Sur-Somme fondé en 1899 évolue en Division d'Honneur de Picardie, la plus haute division régionale. Les matchs ont lieu au Stade Nicolas Coupé, aussi appelé "Stade du Bas" ou "Stade Municipal". Un stade qui comporte une belle tribune de places assises aux couleurs du club (bleu et noir), ainsi qu'un terrain synthétique pour les entraînements et un terrain de Beach-Soccer.
- Le Handball est le 2ème sport phare de la commune. Les handballeurs s'entraînent et jouent leur match au nouveau Gymnase, le Gymnase Serge Domart situé à côté du Stade Aimé Merchez.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- "Répertoire des Noms de Famille de la Somme en 1849" - René BOYENVAL, René DEBRIE, René VAILLANT
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- 232 pages, Editions ÉKLITRA (Amiens, 1972)
[modifier] Notes et références
[modifier] Liens externes
- Ailly-sur-Somme sur le site de l'Institut géographique national
- Archives Départementales de la Somme (Photothèque-Cartothèque, Ailly-sur-Somme, Le déraillement du train Paris-Bâle, le 11 juillet 1906), Cote : 8 FI 5432