Antoine Argoud
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Le colonel Antoine Argoud, né le 26 juin 1914 à Darney (Vosges), mort le 10 juin 2004 à Vittel (Vosges), était un officier français. Il s'était rallié au général de Gaulle en 1940. Et avait combattu dans les armées des Forces françaises libres en Afrique et jusqu'en Allemagne.
Ardent partisan de l'Algérie Française, il fut dirigeant de l'Organisation armée secrète. Enlevé par les barbouzes (services spéciaux français) en février 1963 à Munich (Allemagne), il est condamné à la réclusion à perpétuité et libéré en juillet 1968. Cet épisode qui suscita la colère des milieux nationalistes reçut de nombreuses critiques de la part des partis politiques de droite et d'extrême droite. Cet incident est souvent désigné par l'expression : « l'affaire Argoud ».
[modifier] Biographie
Sorti de l’École polytechnique en 1934, il entre comme officier d'active dans l'Arme blindée. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il profite du débarquement allié, du 8 novembre 1942 en Afrique du nord, pour rallier le Maroc (sous protectorat français) et s’engager dans la 2e division blindée et participer à la Campagne de Tunisie.
Après 1945, Antoine Argoud approfondit sa formation à l'École de guerre de Saumur, et entre à l'État-Major du général de Lattre de Tassigny, dont il devient conseiller technique pendant trois ans.
Après la révolte algérienne du 1er novembre 1954, où des indépendantistes réalisent plusieurs attentats meurtriers, Antoine Argoud forme la Brigade Javelot au sein de la 7e division blindée. Suite à ces évènements, Jacques Chevallier, secrétaire d'État à la guerre du gouvernement Pierre Mendès France, le nomme conseiller militaire aux Affaires algériennes.
En 1956, il prendra en Algérie le commandement du 3e régiment de chasseurs d'Afrique et est chef d'état-major du corps d'armée d'Alger.
Georges Bidault, Jacques Soustelle, Antoine Argoud et Pierre Sergent constituent le comité exécutif du Conseil National de la Résistance (CNR) le 20 mai 1962 à Rome désignant comme président Georges Bidault.
[modifier] Anecdote
Menant une vie clandestine, et apprenant l’enlèvement du colonel Argoud à Munich par des hommes des services spéciaux français, Georges Bidault publie un article virulent et est immédiatement expulsé d’Allemagne vers le Portugal qui à son tour l’expulse vers le Brésil, où il passera plus de quatre ans avec son épouse Suzanne.
[modifier] Bibliographie
- La décadence, l'imposture et la tragédie, Éditions Fayard, 1974, (ISBN 2-213-00148-0)
- Les deux missions de Jeanne d'Arc, Éditions Résiac, 1991, (ISBN 978-2852681675)