Arlberg-Kandahar
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L'Arlberg-Kandahar (AK) est une épreuve mythique de l'histoire du ski alpin.
Elle est à l'origine de la reconnaissance du ski alpin par la Fédération Internationale de Ski.
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[modifier] Origine du nom
Le nom Arlberg-Kandahar a deux origines :
- Arlberg en référence au nom d'un col autrichien près de Sankt Anton, où l'école de ski autrichienne inventa une technique de ski.
- Kandahar du nom d'un général anglais Sir Roberts of Kandahar qui occupa Kandahar (Afghanistan) et devint vice-président du Public School Alpine Sports Club.
Arnold Lunn organise le 7 janvier 1911 le Challenge Roberts of Kandahar à Montana, connu comme la première descente de l'histoire du ski alpin, et fait disputer le 6 janvier 1922 le premier slalom ("course en S" en norvégien) à Mürren.
Le 30 janvier 1924, il fonde le Kandahar Ski Club pour assurer la promotion du combiné descente et slalom. La même année, les premiers Jeux Olympiques d'hiver sont disputés à Chamonix et la Fédération Internationale de Ski est créée. Influencée par les scandinaves et défendant les disciplines nordiques, elle s'oppose à la reconnaissance des épreuves de descente et de slalom.
Arnold Lunn s'associe alors avec le Ski Club de l'Arlberg et Hannes Schneider, l'inventeur de la technique de l'Arlberg, pour créer l'épreuve de l'Arlberg-Kandahar (du nom des deux Ski Club), un combiné descente-slalom. Le premier AK est disputé en mars 1928 à Sankt Anton. Face au succès de cette épreuve, la FIS intégre en février 1930 lors du congrès d'Oslo dans ses règlements les épreuves de la descente et du slalom.
[modifier] Histoire de la compétition
La première édition a été disputée les 31 mars et 1er avril 1928 à Sankt Anton. Puis, l'épreuve s'est déroulée à partir de 1931 alternativement entre la station autrichienne et la station suisse de Mürren.
Annulée en 1938 à cause de l'Anschluss (l'épreuve devait se disputer à Sankt Anton) puis interrompue pendant la Seconde Guerre mondiale, l'AK reprit en 1947 à Mürren. De nouvelles stations furent ensuite incorporées dans l'organisation : Chamonix en 1948, Sestrières en 1951 et Garmisch-Partenkirchen en 1954.
Cette compétition se déroulait en dehors de l'égide de la Fédération Internationale de Ski mais était un rendez-vous annuel très prisé des meilleurs skieurs de l'époque. Après les Jeux Olympiques et les championnats du monde, c'était la troisième épreuve la plus prestigieuse. Les plus grands noms du ski alpin figurent à son palmarès.
Avec la création en 1967 de la coupe du monde de ski, qui l'incorpora dans son programme, l'épreuve perdit de son esprit originel et de son éclat. De 1981 à 1993, il n'y eut plus que Garmisch et Sankt Anton pour accueillier l'AK. Chamonix reprit l'organisation en 1994.
[modifier] Le K de diamant
Un skieur ayant totalisé 5 podiums (descente, slalom ou combiné) sur 5 années différentes ou 3 podiums et une victoire en combiné sur 4 années différentes est récomposé par un K de diamant.
Cette insigne a été remportée par Walter Prager, Otto Furrer, Audrey Sale-Barker, James Couttet, Marysette Agnel, Andreas Molterer, Karl Schranz à deux reprises, Traudl Hecher, François Bonlieu, Christl Haas, Jean-Claude Killy, Guy Périllat, Gerhard Nenning, Gustavo Thöni, Annemarie Moser-Pröll et Ingemar Stenmark.
[modifier] Palmarès
- Walter Prager remporte le K de diamant : combiné 1930, podium 1931, podium 1932 et podium 1933
- Otto Furrer remporte le K de diamant : podium 1930, combiné 1931, podium et combiné 1932 et podium 1934
- Audrey Sale-Barker, deuxième de la descente, remporte le K de diamant : podium 1928, combiné 1929, podium et combiné 1931 et podium 1935
- James Couttet remporte le K de diamant : podium 1939, combiné 1947, podium et combiné 1948 et podium 1950
- Marysette Agnel, deuxième de la descente, remporte le K de diamant : combiné 1950, podium 1952, podium 1954 et podium 1954
- Andreas Molterer remporte le K de diamant : podium 1952, combiné 1953, podium et combiné 1954 et podium 1956
- Karl Schranz remporte le K de diamant : combiné 1957, podium et combiné 1958, podium et combiné 1959 et podium 1962
- Traudl Hecher remporte le K de diamant : podium 1960, podium 1961, combiné 1962 et podium 1963
- François Bonlieu remporte le K de diamant : podium 1958, podium 1959, podium 1960 et combiné 1963
- Christl Haas, troisième du slalom, remporte le K de diamant : podium 1960, podium 1961, podium 1962, podium 1963 et podium 1965
- Jean-Claude Killy remporte le K de diamant : podium 1963, podium 1964, podium 1965 et combiné 1966
- Guy Périllat, troisième de la descente, remporte le K de diamant : combiné 1961, podium 1963, podium 1964 et podium 1967
- Gerhard Nenning, deuxième du slalom, remporte le K de diamant : podium 1964, combiné 1965, podium 1966 et podium 1967
- Karl Schranz remporte un deuxième K de diamant : podium 1965, podium 1966, combiné 1969 et podium 1970
- Gustavo Thöni remporte le K de diamant : podium 1971, combiné 1973, podium 1964 et podium 1975
- Annemarie Moser-Pröll remporte le K de diamant : podium 1971, podium 1972, combiné 1973 et podium 1975
- Ingemar Stenmark remporte le K de diamant : podium 1975, podium 1976, podium 1977, podium 1978 et podium 1980
[modifier] L'Arlberg-Kandahar à Chamonix
L'epreuve s'est disputée dans la station française de Chamonix en 1948, 1952, 1957, 1963, 1968, 1973 (épreuves Femmes uniquement), 1975 (ainsi qu'à Saint-Gervais et Megève), 1978 (ainsi qu'à Saint-Gervais et Megève), 1980, 1994, 1997, 2000 et 2004 où les Guy Périllat, François Bonlieu, Annie Famose, Nancy Greene, Karl Schranz, Hermann Maier, Kjetil André Aamodt, Alberto Tomba, Ingemar Stenmark ou Bode Miller ont inscrit leurs noms à son palmarès.