Arques (fleuve)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Arques.
Arques
Longueur 6 km
Débit moyen 10,2 m3.s-1
mesurés à Dieppe (exutoire)
Surface du bassin 1 050 km2
Régime pluvial océanique
Se jette dans la Manche
Pays France France
Cours d’eau - Hydrologie

L'Arques est un fleuve côtier de Normandie (Seine-Maritime) qui se jette dans la Manche à Dieppe. Le nom du cours d'eau fut donné, à une date indéterminée du Moyen Âge, en référence à un pont à 3 arches l'enjambant; le mot arche devenant par la suite Arques[1].

Sommaire

[modifier] Géographie

Longue seulement de 6 kilomètres, elle est formée de la réunion, près d'Arques-la-Bataille, de trois rivières drainant les confins du pays de Caux et du pays de Bray: l'Eaulne, la Béthune et la Varenne, constituant donc l'exutoire de ce réseau hydrographique dendritique. Le SANDRE considère que l'Arques et la Béthune forme un seul cours d'eau long de 67 kilomètres et gardant le nom d'Arques[2]. Même s'il n'existe pas de station hydrologique susceptible de fournir des chiffres précis, il est toutefois possible d'estimer le débit de l'Arques et la superficie de son bassin versant en additionnant les données de ses affluents à leur exutoire, soit environ[3] 10,2 m³/s pour 1 050 km². Dans la dernière partie de son cours, le petit fleuve longe la zone industrielle de Rouxmesnil-Bouteilles, puis forme le port de Dieppe.

[modifier] Histoire

La géographie de l'Arques[4] est récente car, jusqu'au milieu du XIe siècle, l'Eaulne, la Béthune et la Varenne, en confluant, formaient un estuaire profond encadré de côteaux aux versants raides. Ce vaste bassin naturel, s’étendant jusqu’au territoire actuel de la commune d'Arques-la-Bataille, représentait un mouillage sûr pour les pêcheurs locaux et les marins de passage (Dieppe tire d'ailleurs son nom du mot anglo-saxon deep signifiant profond)[5]. Des marais salants, longtemps exploités, occupaient les terres humides bordant l'estuaire et fournissaient en sel presque toute la Normandie au XIIIe siècle[1]. Les Normands, nouveaux maîtres des lieux, comprirent tout l'intérêt commercial et stratégique de ce site. Tenant compte du comblement partiel de l'estuaire, s'appuyant sur une bande de galets barrant partiellement la vallée (le poulier[6]), ils fondèrent une petite agglomération appelée à devenir un grand port: Dieppe[7].

La vallée de l'Arques vit se dérouler, en septembre 1589, la bataille d'Arques durant laquelle Henri IV défit les troupes de la Ligue commandées par Charles de Mayenne au pied du château éponyme.

[modifier] Bibliographie

  • Albert Hennetier, Aux sources normandes: Promenade au fil des rivières en Seine-Maritime, Ed. Bertout, Luneray, 2006 (ISBN 2867436230)

[modifier] Notes et références

  1. ab Étymologie et histoire de l'Arques sur le site des Informations dieppoises. Consulté le 11 juin 2008.
  2. Fiche de l'Arques (Arques+Béthune) sur le site du SANDRE. Consulté le 11 juin 2008.
  3. Estimation du débit sur le site de l'AREHN. Consulté le 11 juin 2008.
  4. Albert Hennetier, Aux sources normandes: Promenade au fil des rivières en Seine-Maritime, pp. 73-74.
  5. Guide Bleu Normandie, ed. 1988, p. 276.
  6. Nom d'origine picarde et désignant une courte flèche littorale, barrant partiellement l'embouchure d'un fleuve, dont l'extrémité est recourbée en forme de crochet sous l'action des courants marins.
  7. Histoire du port de Dieppe sur le site de l'Estran. Consulté le 11 juin 2008.
Autres langues

Wikipedia HTML 2008 in other languages

100 000 +

Česká (Czech)  •  English  •  Deutsch (German)  •  日本語 (Japanese)  •  Français (French)  •  Polski (Polish)  •  Suomi (Finnish)  •  Svenska (Swedish)  •  Nederlands (Dutch)  •  Español (Spanish)  •  Italiano (Italian)  •  Norsk (Norwegian Bokmål)  •  Português (Portuguese)  •  Română (Romanian)  •  Русский (Russian)  •  Türkçe (Turkish)  •  Українська (Ukrainian)  •  中文 (Chinese)

10 000 +

العربية (Arabic)  •  Български (Bulgarian)  •  Bosanski (Bosnian)  •  Català (Catalan)  •  Cymraeg (Welsh)  •  Dansk (Danish)  •  Ελληνικά (Greek)  •  Esperanto  •  Eesti (Estonian)  •  Euskara (Basque)  •  Galego (Galician)  •  עברית (Hebrew)  •  हिन्दी (Hindi)  •  Hrvatski (Croatian)  •  Magyar (Hungarian)  •  Ido  •  Bahasa Indonesia (Indonesian)  •  Íslenska (Icelandic)  •  Basa Jawa (Javanese)  •  한국어 (Korean)  •  Latina (Latin)  •  Lëtzebuergesch (Luxembourgish)  •  Lietuvių (Lithuanian)  •  Latviešu (Latvian)  •  Bahasa Melayu (Malay)  •  Plattdüütsch (Low Saxon)  •  Norsk (Norwegian Nynorsk)  •  فارسی (Persian)  •  Sicilianu (Sicilian)  •  Slovenčina (Slovak)  •  Slovenščina (Slovenian)  •  Српски (Serbian)  •  Basa Sunda (Sundanese)  •  தமிழ் (Tamil)  •  ไทย (Thai)  •  Tiếng Việt (Vietnamese)

1 000 +

Afrikaans  •  Asturianu (Asturian)  •  Беларуская (Belarusian)  •  Kaszëbsczi (Kashubian)  •  Frysk (Western Frisian)  •  Gaeilge (Irish)  •  Interlingua  •  Kurdî (Kurdish)  •  Kernewek (Cornish)  •  Māori  •  Bân-lâm-gú (Southern Min)  •  Occitan  •  संस्कृत (Sanskrit)  •  Scots  •  Tatarça (Tatar)  •  اردو (Urdu) Walon (Walloon)  •  יידיש (Yiddish)  •  古文/文言文 (Classical Chinese)

100 +

Nehiyaw (Cree)  •  словѣньскъ (Old Church Slavonic)  •  gutisk (Gothic)  •  ລາວ (Laos)