Basques
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Basques | |
Basques célèbres |
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Population totale | - 1 890 000 se considèrent Basques parmi 2 975 000 - 5 à 15 millions de descendants basques |
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Populations significatives en | Pays basque historique Espagne Communauté autonome du Pays-Basque et Navarre France Labourd, Basse-Navarre et Soule Reste du monde Diaspora basque États-Unis, Allemagne, Mexique, Uruguay, Australie, Chili et surtout en Argentine |
Langue | Dans les 7 provinces (2005) 52,1 % : Unilingue espagnol 38 % : Euskara* et Espagnol 5,2 % : Unilingue français 4 % : Euskara* et Français 0,7 % : Unilingue Euskara * Bilingues actifs et passifs |
Religion | Majoritairement Catholique |
Groupes ethniques relatifs | aucun |
Les Basques constituent une population d'origine non indo-européenne, implantée principalement au Sud-Ouest de la France et au nord de l'Espagne dans le Pays basque. Une forte émigration historique a engendré une diaspora basque, principalement établie sur le continent américain. Les Basques (ou Euskariens en français), sont des Euskaldunak quand ils parlent le basque ou sont des Euskotarrak quand ils se définissent comme ethniquement basques, s'exprimant en erdara avec ou sans le basque. De nombreuses caractéristiques distinguent le peuple basque de ses voisins que sont les Français et les Espagnols.
[modifier] Origines des Basques
Les Basques sont l'objet d'études innombrables de la part de chercheurs en anthropologie, en biologie ou linguistes depuis plus d’un siècle. Un grand nombre d’hypothèses des plus sérieuses au plus farfelues ont donné des résultats qui confirment désormais l’enracinement des Basques dans cette partie de l’Europe depuis la préhistoire et tendent à classifier le peuple au rang d’ancêtre.
[modifier] Répartition géographique
[modifier] Europe
La plupart des Basques vivent dans les sept provinces historiques du Pays basque (20 747 km²) et se répartissent entre la France et l'Espagne, à proximité du golfe de Gascogne au bord de l'océan Atlantique, sur les deux versants des montagnes pyrénéennes, de Mauléon-Licharre à Bilbao.
Le territoire qu'ils occupent est très varié. Ils vivent dans des montagnes (Baïgorry), des vallées (Guernica), dans des massifs cristallins et primaires (Bidarray), sur la côte Atlantique (Getaria et Guéthary), des hauts plateaux de calcaire (Pampelune) mais principalement dans de grands centres urbains (Donostia).
Plus d'une centaine de milliers de Basques vivent dans le reste de l'Europe, principalement en Espagne et en France, et dans une moindre mesure en Allemagne et en Grande-Bretagne.
[modifier] Climat
Le climat à joué un rôle historique car sa diversité et sa douceur sont à l'origine de la survie de peuplades proto-basques. Due à une grande variation du relief et à une proximité de l'Océan Atlantique, les Basques vivent sur quatre zones climatiques différentes malgré la petite taille du territoire :
Un climat subdésertique au sud de la communauté Forale de Navarre. Un climat subalpin au sud de la Soule. Un climat méditerranéen en l'Álava et une partie de la Navarre et un climat océanique, qui est de loin le climat principal car on le retrouve dans toute la Biscaye, le Guipuscoa, le Labourd, la Basse-Navarre et au nord de la Soule.
[modifier] Diaspora
Le sujet de la diaspora basque est rarement un sujet de conversation alors que l'émigration fut une vraie saignée au Pays basque. Par exemple, durant tout le XIXe siècle, sur une population de 120 000 habitants en Iparralde, 90 000 émigrèrent sans que la population diminue. Aujourd'hui on estime à 15 millions de personnes ayant une ascendance directe avec les Basques après 5 siècles d’émigration vers l'Amérique. Simón Bolívar et Che Guevara en sont deux exemples célèbres. La majorité d'entre eux s'est assimilée aux sociétés qui les ont accueillis et ont coupé leurs liens avec le Pays basque. Cependant, il reste de nombreux patronymes d’origine basque qui justifient le grand nombre de descendants. Parmi cette diaspora, quelques milliers de gens veulent retrouver leurs racines basques et ainsi se définissent d’origine ethnique basque tout en restant nationalement attachés au pays dans lequel ils sont nés. Les personnes qui représentent actuellement la diaspora vivent principalement en Argentine (15 000 dont 3,9 millions de descendants (10%)) et au nord-ouest des États-Unis (58 000). Il y en a aussi en Allemagne (31 000), au Mexique (21 000), en Uruguay (11 000), en Australie (10 000) et au Chili (9 000 dont 1,5 millions de descendants).
Grâce aux centaines d’Euskal etxeak (les maisons basques), qui sont des associations réunissant les Basques et qui proposent des activités socio-culturelles, un lien est créé entre la diaspora et le gouvernement de la Communauté autonome du Pays-Basque, ainsi qu'avec les municipalités du reste du Pays basque favorisant par la suite des échanges. Nombreuses sont les chorales et les danseurs traditionnels qui parcourent l’Amérique pour faire découvrir leur culture régionale par l’intermédiaire des Euskal etxeak. La diaspora reste nombreuse mais âgée et dispersée, l'émigration s'étant pratiquement arrêtée dans les années 1960.
[modifier] Inscriptions identitaires
On parle souvent d’appartenance ethnoculturelle au Pays basque mais il n’existe pas de corrélation entre cultures et races, entre traits transmis par hérédité ou culturellement. D’où le caractère problématique du qualificatif ethnoculturel. S’il est difficile, presque impossible de savoir si une personne est de race Basque ou pas, tout comme être de race Française ou Espagnole, il est par contre donné aux gens de décider d’appartenir à une communauté culturelle. C'est aux personnes à se définir Basques ou pas. La réalité est complexe car s’il y a des bascophones et de lignée basque qui se considèrent Espagnols ou Français, il y a des Andalous qui vivent au Pays basque et se sentent Basque. Un frère peut se prétendre français et sa sœur basque. Le développement identitaire, les rapports sociaux ainsi que des repères historiques et actuels peuvent décider de l’orientation personnelle et l'acceptation d'un concept communautaire transnational ou national.
[modifier] Patronymes basques
En France, 800 000 personnes ont un patronyme basque (1,3 % de la population totale) et 4 400 000 en Espagne (13 % de la population totale). En France, la plus forte concentration de noms de famille basques se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques. De plus le gouvernement basque (CAB) a recensé plus de 10 100 patronymes basques ou noms de famille en les croisant avec le recensement électoral national, en Euskadi et dans d'autres communautés autonomes. Donc la vaste majorité des personnes ayant un patronyme basque aujourd’hui sont des personnes unilingues espagnoles ou françaises et qui vivent hors du Pays basque. Cependant, la forte majorité des 1 120 000 personnes vivant en Hegoalde et ayant un nom basque peuvent exprimer avec plus de facilité leur basquitude et sont le plus souvent bascophones.
Les études de José Aranda Aznar ont trouvé des chiffres surprenants puisque 55 % des Navarrais avaient un nom basque alors que le pourcentage est plus bas en Biscaye (40 %) et en Álava (37 %). Cela prouve qu’il n’y a pas de corrélation entre le fait de se considérer basque et le patronyme basque car c'est en Navarre que le taux d’appartenance à se considérer basque est le plus faible des sept provinces.
[modifier] Étymologies
L'étymologie du mot basque vient de Basco en gascon et de Vasco en espagnol. Ceux-ci dérivent de Vasco en latin, ou Vascones au pluriel pour nommer les Vascons (les Vascons ont également donné leur nom aux gascons – adaptation gallo-romaine d'une prononciation germanique Waskon).
L'approche latine du /w/ soutient que la consonne labio-vélaire s'est typiquement transformée en une consonne occlusive bilabiale voisée c’est-à-dire le /b/ exprimé en gascon et en espagnol, probablement sous l'influence du basque et de l'aquitain (une langue liée au vieux basque et parlée dans la Gascogne antique). Ceci explique le calembour romain aux dépens des Aquitains (ancêtres des Gascons) : "Beati Hispani quibus vivere bibere est", qui se traduit par "Que les Ibères romains soient bénis, de considérer l'Aquitain apparenté à l'Ibérien, pour qui la vie (vivere) c'est boire (bibere)".
Une autre théorie fréquente au sujet de l'origine de Vasco en latin, est qu'elle dérive de la signification latine de boscus, buscus (bosque, forêt en espagnol) ou "lieu boisé" (bosquet). Ainsi les Vascones signifierait "ceux qui vivent dans une terre boisée". Cependant, cette étymologie est fausse car il est prouvé que boscus/buscus en latin est seulement apparu au Moyen Âge, et elle est probablement la déformation en latin classique d'arbustus (signification "plantée avec l'arbre", de arbor, de l'arbre), probablement sous l'influence de busk ou bosk en langue germanique, dont l'origine est elle-même inconnue. Une autre étymologie discutée est que le mot basque est l’altération de baste (1351), empruntée probablement au provençal basto, « couture à longs points » et « plis faits à une robe pour la relever ».
Une autre théorie veut que Vasco signifie toujours "de la terre boisée", mais cette fois-ci à partir du mot basque moderne basoko. Baso- signifiant la forêt, et -ko, qui est ajouté à la fin des mots, qui signifie de. Par exemple Basoko piztiak se traduit par les animaux de la forêt. Même si basoko est un mot basque moderne, il y a de grandes chances que cela aurait pu être différent il y a 2 000 ans. Cette étymologie, populaire parmi certains basques, est maintenant totalement critiquée par des linguistes.
Pour compliquer le mystère, plusieurs pièces de monnaie des Ier et IIe siècle avant J-C ont été trouvées dans le nord de l'Espagne, avec l’inscription suivante écrite utilisant un alphabet ibérien : Barscunes. Les lieux dans lesquels elles auraient été monnayées ne sont pas identifiés avec certitude mais les historiens avancent l’hypothèse de la région de Pampelune ou de Roquefort, car ceux sont des secteurs où se situaient les Vascons durant cette période. Aujourd'hui, on pense que Vasco en latin vient de la racine basque et aquitaine employée par les Basques pour se nommer eux-mêmes. Cette racine est eusk-. Il y avait également des peuples d'Aquitains que les Romains ont appelés les Ausci, et qui semblent également venir de la même racine. Cette hypothèse est jusqu'à présent la plus sérieuse.
En basque moderne, les Basques s'appellent euskaldunak, euskaldun adjectif, formé de l'euskal- (c.-à-d. "basque (langue)") et -dun (c.-à-d. "qui possède"), ainsi l'euskaldun signifie littéralement locuteur basque. Tous les Basques ne sont pas bascophones (euskaldunak), nombreux se disent basques sans pour autant parler la langue de leurs ancêtres, de plus les étrangers qui ont appris le basque deviennent également des euskaldunak. Pour remédier à cet imbroglio, un néologisme a été inventé au XIXe siècle, avec le mot euskotar ou euskotarrak au pluriel, qui signifie qu’une personne est ethniquement basque, qu’elle le parle ou pas. Tous ces mots proviennent du mot basque qu’ils utilisent pour nommer leur langue : Euskara. Des chercheurs ont reconstitué la prononciation et le vocabulaire du basque antique, et Alfonso Irigoyen propose que le mot euskara vienne du verbe "pour indiquer" en basque antique, qui était enautsi prononcé (esan en basque moderne), et du suffixe -(k)ara ("manière (de faire quelque chose)"). Euskara signifierait ainsi littéralement la "manière de dire" ou la "manière de parler". Une preuve de ceci serait trouvée dans le livre espagnol Compendio Historial écrit en 1556-1566 par l'auteur Esteban de Garibay de Vasco, qui a enregistré le mot originel de la langue Basque en tant qu’"Enusquera", mais il est peu sûr. Au XIXe siècle, l'activiste nationaliste basque Sabino Arana a pensé qu'il y avait un euzko originel à partir de la racine eguzkiko ("du soleil") issue d'une religion solaire. Il créa par la suite le néologisme Euzkadi pour parler d’un Pays basque indépendant. Cette théorie sur la racine eguzkiko est totalement critiquée aujourd'hui.
[modifier] Classification
Comme la langue basque, les Basques sont généralement considérés comme un groupe ethnique isolé et unique. Ils sont d'une part culturellement, plus spécifiquement, linguistiquement distincts des populations environnantes, et, d'autre part, génétiquement distincts aussi. Les peuples antiques appartenant à ce groupe ethnolinguistique sont: Au nord des Pyrénées, Les Aquitains et au sud, les Vardules, Caristes, Autrigons et Vascons. Les recherches génétiques faites sur des populations basques se basent sur des corrélations entre des événements historiques, archéologiques et des techniques de description des gènes.
Elle est souvent interprétée avec des intentions politiques. Par exemple, du côté espagnol, les autorités ont minimisé parfois les études existantes sur la génétique basque.
En Europe, il existe une homogénéité des peuples selon l’arbre génétique, mais seuls 4 peuples se distinguent du reste des populations européennes : les Sardes, les Lapons, les Islandais et les Basques. Il y a des explications historiques et linguistiques pour ces peuples qui diffèrent des Basques. De nombreuses études sont actuellement faites au Pays basque afin d’étudier ce phénomène génétique car de grands brassages génétiques se font avec les français et les espagnols depuis 50 ans et rendent la sélection des sujets plus restreinte.
Les domaines de recherche se concentrent sur la recherche génétique, l'hématologie et la myopathie. Outre l’hématologie, des quatre outils qui sont utilisés pour déterminer les différences génétiques, deux sont à l’origine de différenciation des Basques avec leurs voisins. C'est la sélection naturelle qui permet à des caractères génétiques d’augmenter selon le milieu, et la dérive génétique qui permet à des gènes d’augmenter ou de diminuer de fréquence. Les deux autres outils, qui sont les mélanges de population qui augmentent la diversité génétique, et les mutations où les séquences d’ADN qui engendrent des changements de l’hérédité, sont peu utilisés dans cette différenciation.
[modifier] Génétique
Tous les êtres humains sont semblables à 99,99 % au niveau génétique, on parlera donc de variabilité génétique des Basques sur 0,01 %. En 1996, Hazout et Lucotte ont étudié l'ADN du chromosome Y, que possèdent uniquement les mâles, pour conclure que la fréquence de certains segments diffère de leurs voisins. Par exemple, un polymorphisme (gradient de la fréquence de l’allèle 8 kb), présent dans les populations d'Europe occidentale est pratiquement absent dans les populations basques. Cependant, l’haplotype Ht 15, considéré comme un haplotype proto-européen, a sa fréquence la plus élevée en Europe occidentale et 60 % de la population basque le possède.
D'autres études ont démontré que les Basques possèdent le plus haut taux de fréquences génétiques du marqueur M173, qui correspondent à la jonction des peuplades européennes et asiatiques il y a 30 000 ans, et du marqueur M170 originaires du Moyen-Orient. La première trace laissée par ces populations est la “ Dame de Brassempouy ”, du nom du village des Landes (statuette en ivoire d’une femme) qui prouve l’existence humaine il y a environ 25 000 ans dans cette partie de l’Europe. Quand une nouvelle glaciation a envahi l’Europe il y a 18 000 ans, la région de la Cantabrie et pyrénéenne fut propice à la survie des peuplades par la douceur du climat. Elles se redisperseront plus tard dans toute l’Europe quand le climat deviendra plus favorable à une migration, c’est-à-dire il y a 10 000 ans. À cette même période, une vague de néolithisation qui correspond à la venue de l’agriculture du Moyen-Orient se répandit dans toute l'Europe mais elle n'arriva au Pays basque que 5 000 ans plus tard (preuve fournie par la datation de germes de blé). La carence en fer des Européens, excepté des Basques, qui indique la faible consommation de viande des populations sédentarisées, démontre aussi que ces derniers ont continué à vivre de cueillette et de chasse sur 250 générations et pourquoi les sites paléolithiques sont si nombreux. La question est maintenant de savoir pourquoi les Basques ont mis 5 000 ans de plus que leurs voisins avant de se sédentariser.
Autres indices : Les Basques ont le plus grand nombre de marqueurs H et V, transmis par l’ADN mitochondrial, et qui correspond à la repopulation de l’Europe à partir du Pays basque actuel. Les Basques sont donc sans aucun doute les descendants des premières peuplades venues du Moyen-Orient durant la période paléolithique. Leurs caractères génétiques prouvent leur présence avant l’arrivée des peuples indo-européens qui forment 850 millions d'habitants, soit 99,5 % des Européens aujourd’hui, les indo-européens ayant au fil des siècles conquis ou assimilé les populations autochtones.
Si l’on regarde le tableau[1] du généticien L. Cavalli-Sforza sur sa classification génétique des peuples vis à vis des langues, on constate que si le tableau génétique remonte à un départ unique, il en est tout autrement pour les langues. L'origine des langues est multiple alors que l'origine des gènes est unique. Mais, encore une fois les Basques se distinguent sur la carte comparant la langue basque versus la génétique européenne, par de grandes similitudes. Les corrélations trouvées entre la linguistique et la génétique rassemblent des données et forment un schéma idéal pour l'étude des Basques.
En 2002, P. Forster étudia l'ADN, qu'il nomma ADN Vascon, de l'ovocyte de la mère pour conclure qu'il serait apparut il y a 15 000 ans et se serait dispersé pendant le réchauffement climatique et cela confortait l'hypothèse que les Basques étaient faiblement sédentarisés durant son expansion au paléolithique.
[modifier] Hématologie géographique
Aujourd'hui, des relations étroites sont établies entre l'hématologie, la géographie et l'histoire. Des investigations hématologiques sur les types basques de sang ont constaté qu'il y a bien plus de Basques avec le type de sang de O que dans la population européenne générale, et la plus faible fréquence au groupe B (3 %), ce qui démontre le faible mélange avec les peuples venus d’Asie. Ils auraient donc conservé les caractères d'une population européenne primitive mélangé ultérieurement aux immigrants venus d'Asie. Les Basques ont également une chance inférieure d'être du type AB que le reste des Européens. Les Basques ont aussi une proportion élevée de rhésus du type négatif dans le sang. 27 % des Basques ont un sang de type O et à Rh négatif. Le rhésus négatif peut empoisonner un fœtus qui a un rhésus positif. Il est prouvé que durant des centaines d’années, le taux de fausses couches et d’enfants mort-nés était extrêmement élevé chez les Basques, en comparaison avec d'autres populations. Toutefois le taux élevé de sang du groupe O dénote aussi l'isolement ou la dérive génétique ou encore l'effet du fondateur. On trouve un fort taux de sang O en Islande par exemple (environ 75 % comme chez les Basques) ou chez les Amérindiens non-métissés où il est quasiment le seul groupe représenté (98 %).
Concernant le groupe sanguin antigène Duffy, le gène FY*A y est largement plus faible que pour les autres peuples européens. Le facteur V Leiden ainsi que le facteur XI, qui sont deux anomalies génétiques de la coagulation du sang, sont inexistants chez les Basques (jusqu’à 7 % chez les autres peuples européens pour le premier facteur). Le facteur XI, qui favorise les thromboses veineuses, est chez les Basques le plus faible au monde après les populations endogames que sont les Juifs ashkénazes et les Palestiniens.
[modifier] Myopathie
La myopathie est une maladie génétique qui se retrouve en forte concentration dans la région de Deba et sur les deux côtés de la Bidassoa. Cet épiphénomène est extrêmement rare mais on le trouve aussi chez les Amish ou à l’île de la Réunion. La consanguinité favorise la survenue de maladies récessives dans des communautés isolées. La recherche de solutions et les thérapies sur la myopathie se concentrent beaucoup au Pays basque.
Malgré tout, il reste à préciser la relation entre les populations Homo sapiens neandertalensis et sapiens et l'origine du peuple basque. De plus, de nombreux scientifiques, généticiens, anthropologues et linguistes mettent leurs travaux en commun avec le projet HIPVAL (Histoire des populations et variation linguistique dans les Pyrénées de l'Ouest) afin d'amener des réponses à la question basque depuis le néolithique.
[modifier] Langue basque
La langue basque ou Euskara se distingue des autres langues qui l'entourent. C'est une langue isolée et entourée de langues et de peuples Indo-européens.
Il existe de 400 à 500 familles linguistiques dans le monde qui sont de tailles très inégales les unes des autres. Si la famille des langues austronésiennes compte plus de 1 200 langues, le basque représente à lui seul jusqu'à présent un isolat linguistique.
Pour la première fois depuis des siècles, la langue basque s'étend géographiquement, mené par des expansions des centres urbains principaux tel que Pampelune, Bilbao ou Bayonne. L'ouverture du nouveau musée de Guggenheim à Bilbao est largement vue comme un symbole de la renaissance linguistique et culturelle basque.
L'obligation pour tous d'apprendre le basque dans les écoles de la CAB depuis 25 ans est l'origine le la progression des bilingues. Les écoles enseignent en basque 16 heures par semaine au primaire et 25 heures par semaine au secondaire. Plus de 82 % des personnes de moins de 20 ans sont bilingues, dont 20 % de bilingues passifs.
En 2005, sur une population totale des provinces basques qui atteint trois millions d'habitants, seul 20 000 sont unilingues bascophones, 802 000 sont bilingues basques/erdara (espagnol 91,6 % / français 8,4 %), 455 000 sont bilingues passifs basque/erdara (espagnol 93 % / français 7 %) c'est-à-dire comprennent le basque mais ne le parlent pas. 1 720 000, soit la majorité est unilingue erdara (espagnol 91 % / français 9 %).
Euskaltzaindia ou Académie royale de la langue basque est une institution académique officielle qui veille depuis 1968 à fixer officiellement les critères pour l'unification de la langue basque : c’est ainsi qu’est né l'euskara batua, car de nombreux dialectes basques s’expriment toujours dans les diverses régions.
[modifier] Histoire des Basques
[modifier] Nationalisme
Entouré par des locuteurs de langues indo-européennes romanes, les Basques, historiquement, parlaient une langue (et beaucoup le parlent encore) qui était non seulement non romane mais non indo-européenne. Cela les distinguait de leurs voisins, puis en tant qu'élément du renouvellement de l'identité nationale basque, l'idée ibérienne de "limpieza de sangre" ("la propreté du sang") a été adaptée par Sabino Arana, fondateur du Parti national basque. Ce dernier a propagé l'idée que les Basques étaient génétiquement distincts. Beaucoup de jeunes Basques, particulièrement en Espagne, sont fortement, même violemment nationalistes, s’identifiant plus fermement comme ethniquement basques que comme citoyens espagnol ou français.
Le nationalisme prend différentes formes, il va du simple engagement citoyen (Batera, École Ikastola pour certains parents), en passant par l’implication politique (EAJ-PNV de tendance démocrate chrétienne, EA ou Eusko Alkartasuna, Abertzale, Herri Batasuna, Ekaitza), par des liens informels (Liens entre nationalistes basques et bretons) à l’épreuve de force entre les partis (ETA ou Euskadi ta Askatasuna, GAL ou Groupes antiterroristes de libération, Kale borroka).
En effet, la seule question semblerait de savoir si le terme de "groupe ethnique" est trop faible, ou si on ne devrait pas plutôt favoriser le terme de "nation". De nos jours, en tant qu’Européens vivant dans un secteur fortement industrialisé, les différences culturelles des Basques avec le reste de l'Europe sont brouillées. La vie culturelle est différente à bien des égards mais le mode de vie est similaire, malgré tout, l’idée d’appartenir à un peuple ou une nation demeure très forte, de même que l’identification à leur patrie. Même parmi de nombreux Basques qui ont émigré vers d'autres régions de l'Espagne, de France, ou d'autres régions du monde, on remarque une forte appartenance à l’identité basque. Cependant, les distinctions les plus fortes entre les Basques et leurs voisins traditionnels sont génétiques, culturelles et linguistiques.
Eusko Abendaren Ereserkia est l'hymne national au Pays basque espagnol (hymne de l'ethnicité basque). Il ne doit pas être confondu avec l'Eusko Gudariak (Les soldats basques) qui est l'hymne de l'Armée basque (Eusko Gudarostea) ou avec le Gernikako Arbola (L'arbre de Guernica) écrit par José María de Iparragirre.
La fête nationale basque n'est pas une date fixe car elle se fête généralement le dernier dimanche de mars, le jour de Pâques. C'est l'Aberri Eguna ou le Jour de la Patrie basque. Elle fut crée à Pâques 1932, lors d'une grande manifestation à Bilbao, suite au refus espagnol de rétablir les fors.
[modifier] Institutions
[modifier] Historiques
Les fors ou fueros en espagnol, sont des chartes conclues entre les Basques et le roi. Ces contrats déterminaient avec une grande précision toutes les libertés individuelles auxquelles les Basques pouvaient jouir sans que le roi intervienne. Cela concernait le quotidien de chacun, tels que les marchés, les foires, les impôts et les obligations militaires. Quant au roi, lors de son couronnement, il jurait de respecter les différents fors et se devait de le refaire en présence des Basques en faisant le tour des vallées et villages. Les diverses provinces basques ont généralement considéré leurs fors comme équivalents à une constitution, comme des droits acquis ou de reconnaissances. Ces lois ont été maintenues par des assemblées démocratiquement élues (juntes ou juntas), et un grand soin était pris pour s'assurer de l'honnêteté du scrutin. Il n'était pas rare qu'un pêcheur préside des réunions dans lesquelles des nobles espagnols prenaient part.
La démocratie basque ou démocratie participative fut appliquée de facto bien longtemps avant ses voisins limitrophes. Les terres appartenaient à la collectivité et étaient gérées par les ancêtres et non sous la tutelle d'un suzerain. Un syndic s'occupait de gérer les terres incultivables en donnant le droit aux paroisses de les utiliser suivant un mode de gestion juste et équitable pour tous. Quant aux terres cultivables, leur usage était privé (avec un droit de propriété) mais elles étaient gérées par toute la famille, symbolisée par la maison, et pas seulement par le maître de maison. Tous les dimanches, après la messe, les assemblées paroissiales regroupant tous les maîtres de maison, répartissaient entre eux les droits d'usage sur les terres communes et décidaient collectivement des divers droits appartenant à la communauté, des dépenses des communes de la paroisse, des emprunts, des taxes à payer. Cette démocratie participative a prouvé son efficacité durant des siècles. Mais c'est au sein même de l'unité familiale que cette dynamique démocratique prenait forme. L'etxeko-jaun ou maître de maison avait le privilège de participer à l'administration de toute la communauté paroissiale dans un système de démocratie directe. Chaque paroisse déléguait par la suite des représentants à l'assemblée générale (juntas) de la vallée ou de la province qui avait une compétence politique, législative, administrative et financière. Sous la présidence d'un bailli, les rapports du pays avec la royauté, les doléances à présenter au roi étaient discutés.
Les fors en Hegoalde furent supprimés par Madrid à la fin de la troisième guerre carliste en 1876 et en Iparralde par les autorités révolutionnaires en 1789.
[modifier] Structures sociales
- Familiale
Cependant, avant même que les fors soient signés, les Basques géraient leurs affaires internes selon des codes bien précis : - Le droit d'aînesse, qui sera pratiqué jusqu'à l'âge industriel, forçait les pauvres paysans basques, habituellement les plus jeunes, à émigrer vers l'Espagne, la France ou les Amériques. Comme l’aîné héritait de tout, les plus jeunes n’avaient que le choix de s’exiler pour subvenir à leurs besoins (tels que Saint François Xavier et conquistadores comme Lope de Aguirre). Ces règles successorales mettaient sur le même pied d'égalité autant les hommes que les femmes car si l'aîné était une femme, elle héritait de tout. - Le droit familial était indivisible puisque le couple héritier devait vivre à égalité avec le couple des parents, et chaque enfant pouvait rester sur la ferme à condition d'y travailler.
- Système politique
Les Basques vivent sous quatre systèmes institutionnels, ceux de la CAB, la Navarre, l'Espagne et la France. Les principaux partis politiques sont nombreux et différents selon si on est en Iparralde (Abertzaleen Batasuna, Eusko Abertzale Ekintza, PS, UDF, UMP et Zutik), en Navarre (Aralar, Batzarre (Zutik), Nafarroa Bai, Convergence de Démocrates Navarrais, Action Nationaliste Basque, EA, Gauche Unie de Navarre, Parti Carliste ou EKA, PNB, PSOE et l’Union du Peuple Navarrais) ou en CAB (Aralar, Eusko Abertzale Ekintza, EA, IU-EB-Berdeak, EKA, PNB, PSOE, Parti Populaire et Zutik).
- Système culturel
Cinq universités dont deux en Navarre et trois dans la CAB (Université Publique de Navarre, de Navarre, du Pays basque, Deusto et de Mondragón) sont primordiaux quant à la diffusion du savoir basque. L'euskerisation de l’Université du Pays basque pose des problèmes car les étudiants doivent connaître le basque. La langue et la culture basque sont aussi enseignées au Center of Basque Studies qui est une Université situé à Reno.
160 Euskal Etxeak diffusent la culture basque à travers le monde. Le NABO ou North American Basque Organizations réunit trente associations aux États-Unis depuis 1973. Tous les ans, les Basco-américains se réunissent dans une ville où la diaspora est située.
[modifier] Linguistiques
On distingue cinq territoires où le statut linguistique sur une reconnaissance de la langue basque diffère :
- Communauté Forale de Navarre : Suite au statut d’autonomie de 1982 de la Navarre, (Article 9) le castillan fut décrété la langue officielle de la Navarre et le basque aurait aussi caractère de langue officielle dans les zones bascophones de la Navarre. Mais depuis une nouvelle loi, Ley foral 18/86, du 15 décembre 1986, stipule que la Navarre est linguistiquement divisée en 3 zones (272 communes).
- Au nord, 61 communes dans la zone dite Bascophone, qui représente 11 % de la population totale de la Navarre, où le castillan et le basque ont un statut de co-officialité.
- Au centre-nord, 50 communes dans la zone dite Mixte (basco-navarraise) qui représente 54 % de la population totale de la Navarre (dont la ville de Pampelune), où des services bilingues sont prévus à l’intention des bascophones. La langue basque y progresse depuis son introduction dans le système scolaire.
- Au sud, dans la zone hispanophone qui représente 35 % de la population totale de la Navarre où seul le castillan est langue officielle. - Union européenne : pour l'Union européenne, la langue basque est seulement reconnue « langue d’usage » dans les institutions européennes dès lors que, à l'occasion de son adhésion à l'Union, l’Espagne, n’a pas officialisé les langues régionales. Ces langues ne sont pas des langues officielles de travail et le basque a seulement un statut de langue régionale et minoritaire.
- Communauté autonome du Pays-Basque : Dès 1978, la Constitution espagnole autorise les régions historiques d’Espagne à se doter d’assemblées pourvues de larges compétences. Les Basques vont se doter en 1979 d’un statut linguistique avec la formation de la Communauté autonome basque composé seulement de 3 provinces (Guipúzcoa, Biscaye et Alava). La province de Navarre, territoire moins « basquisé », décida de ne pas s’y joindre et de prendre un autre chemin. Le basque a un statut de langue co-officielle avec l’espagnol.
- France : L'article 2 de la Constitution précise que « La langue de la République est le français », il n'existe aucun statut spécifique des langues régionales ou minoritaires. Cela n'empêche pas l'État lui-même, notamment via la Délégation générale à la langue française et aux langues de France et l'enseignement public et les collectivités locales d'entreprendre diverses actions culturelles ou éducatives au profit de la langue basque mais seulement avec des aménagements symboliques ou peu importants, ainsi que des tolérances ou des dérogations envisageables. Seul le français a juridiquement accès à l'usage public. La France est un des pays de l'UE à avoir signé la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires mais elle ne l'a pas ratifiée car la Charte III avait une liste d’obligations et comportait des clauses contraires à la Constitution française. Pour accepter qu'une autre langue tel que le basque soit érigée en principe républicain, cela revient à lui donner forcement des usages formels et juridiques dans un cadre démocratique.[2] C'est en réaction et par l'intermédiaire de la formation Batera, qui regroupe 52 % des 159 maires du Pays basque, qu'est demandé entre autres la co-officialisation du basque avec le français.
- Espagne : L’article 3 de la Constitution stipule que le castillan est la langue espagnole officielle de l'État. Tous les Espagnols ont le devoir de le connaître et le droit de l'utiliser. Les autres langues espagnoles seront également officielles dans les différentes Communautés autonomes en accord avec leurs Statuts.
[modifier] Démographie
[modifier] Statistiques actuelles
Un des instruments de base pour étudier la composition démographique est la pyramide des âges; bien évidemment en l'absence de recensements ethniques en France et en Espagne il s'agira de la pyramide des âges de la population du Pays basque et non de sa composante ethnique basque. Ce graphique ne ressemble pas à une pyramide, mais un losange élargi. Les plus de 65 ans dépassent de loin les moins de 15 ans. Les Basques sont non seulement le peuple le plus vieux d'Europe, mais après l'Italie, a la population la plus vieille de toute l'Europe. Durant les 30 dernières années, la pyramide des âges a subi un grand changement. Si en 1975 les moins de 19 ans représentaient 35,4 % de la population, en 1999 ce chiffre a été réduit de moitié à 18,9 %. Par province, le Labourdin est le plus jeune et Souletin le plus vieux. (37 % des Labourdins sont nés hors du Pays basque). Dans les années 1990, on a constaté pour les 7 provinces, un solde négatif de 13 695 personnes entre les décès et les naissances avec un taux de naissances de 8,1 par 1 000 habitants. Il y a eu une légère remonté durant ces dernières années mais pas assez pour assurer le renouvellement démographique, chaque femme devant avoir 2,1 enfants. C'est une faible immigration récente (depuis 1998) qui empêche la population totale de baisser.
[modifier] Immigration
L'évolution de la population a fortement changé le visage ethnique du Pays basque. Les chantiers navals et les industries métallurgiques avaient besoin de beaucoup de main d’œuvre au milieu du XIXe siècle alors pour y remédier, on fit appel aux travailleurs espagnols. Le Pays basque qui avait tout au long de son histoire vu passer les peuples sur son territoire, et voir les siens partir vers le nouveau monde, vit pour la première fois un grand afflux migratoire sur son territoire.
En 1877, la Biscaye qui comptait 190 000 habitants va augmenter de 48 % à 311 000 en moins de vingt-cinq ans alors que l’Alava augmentera de seulement 3 000 personnes. Cette émigration espagnole vivait des conditions de travail difficiles et s’entassait dans des chabolas, sortes de bidonvilles nouvellement créées. Ils étaient discriminés et appelés péjorativement les Maketos. Cependant, ces travailleurs immigrants furent si nombreux qu’un clivage rural nationaliste conservateur basque confronta celui d’une industrialisation urbaine socialiste espagnole et c'est ainsi que la donne politique, démographique et linguistique du Pays basque changea. Ce flux migratoire va se poursuivre et une partie des ouvriers basques vont rejoindre le socialisme créant un nouveau clivage entre basques. Malgré tous ces changements, les patrons des institutions financières et des grandes industries seront toujours très majoritairement basques.
De 1950 à 1975, la population biscayenne va cette fois-ci doubler passant de 570 000 à 1 140 000 habitants et au Guipúzcoa de 375 000 à 675 000. De 1955 à 1965, l’arrivée d’immigrés est égale à celle durant le siècle antérieur et le taux d’urbanisation devint supérieur à 80 % dans les années 1980.
Le visage ethnique se diversifie et l’hispanisme continue de grandir sous Franco. En 1975, les descendants directs des Basques avant l’industrialisation de 1880 représentent moins de la moitié de la population totale du Pays basque.
Avec l’arrivée au pouvoir du PNV en 1978, une nouvelle loi pragmatique surgit avec l’article 7 du statut d’autonomie qui stipule : que toute personne ayant établi sa résidence administrative dans la région jouira de la qualité de Basque. Cette redéfinition sera à l’origine de l’intégration des populations immigrantes dans la CAB, car aujourd’hui 38 % des fils d’immigrants espagnols se disent basques d’abord contre 92 % pour les descendants basques. Par contre seulement 43 % se considère basque au Labourd et 34 % en Navarre où respectivement on se sent d’abord plus français et navarrais (espagnol ou basque ensuite). La migration au Pays Basque français fut négative, beaucoup de basques vont faire leur vie ailleurs comme à Bordeaux ou Paris tandis que de nombreux retraités français s’installent depuis vingt-cinq ans sur la côte. Quant à la Navarre, elle a plutôt subit une migration des régions rurales vers ces centres urbains. L’Alava et la Navarre ont rattrapé leur retard économique dans les années 60 à 80.
Un tiers des immigrants après quinze ans de vie dans la CAB se considère plus basque qu’espagnol (Statistiques similaires que l’on retrouve chez les immigrants canadiens). 38 % des immigrants sont déjà en faveur d'une quasi ou complète indépendance après cinq ans et 35 % disent apprendre le basque.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette intégration mesurée par l'Ikuspegi, Observatoire basque d'immigration :
- Une société civile basque qui s’éloigne de plus en plus des deux extrêmes que sont les pro-Madrid et les pro-ETA ;
- Un certain nationalisme basque qui ne se cache pas de vouloir intégrer ses immigrants. La preuve est que les immigrants pro-basque ont tendance à être plus radicaux que les basques de souche comme Juan Paredes Manot, membre d’ETA, fusillé en 1975 et qui était au Pays basque que depuis dix ans ;
- Une bonne santé économique en Hegoalde comparé à ses voisins est sûrement un gage de futur et de sécurité pour toute la société civile basque qui vote pour le même parti depuis trente ans et qui se basquise tranquillement tant que la prospérité est au rendez-vous.
Cependant, les problèmes inhérents pour les immigrants au Pays basque sont les mêmes qu’ailleurs. Depuis cinq ans, de nouveaux immigrants venus d'Amérique latine et d'Afrique s'installent principalement en Biscaye et au Guipúzcoa et la crise économique argentine a poussé de nombreux membres de la diaspora basque à revenir au Pays.
[modifier] Culture
[modifier] Symboles
[modifier] Nationalistes
Il existe un grand nombre de symboles.
- Le Lauburu ou la croix basque qui signifie en basque quatre têtes est un symbole mythologique pré-indo-européen, qui indique le mouvement des 4 saisons.
- Le drapeau basque ou Ikurriña qui signifie le drapeau, réalisé en 1911 par Sabino Arana, est considéré comme le drapeau unique national du Pays basque. On le trouve des deux côtés de la frontière.
- Le Zazpiak Bat, qui signifie les 7 (provinces) font un, crée en 1876, constitue les armoiries du Pays basque. Il est formé de 6 parties représentant chaque province, la Navarre et la Basse-Navarre ayant le même blason.
- L'Arrano beltza qui signifie l'aigle noir, est un symbole basco-navarrais, représentant la puissance et la victoire du peuple basque. Considéré comme le roi des oiseaux, il est utilisé par de nombreuses nations comme animal emblématique. Il est actuellement utilisé par le secteur proche de ETA.
- Le Gernikako Arbola est l'arbre antique de chêne qui se tient dans la ville de Gernika devant la Casa de Juntas, il a survécu au bombardements fascistes durant la guerre d'Espagne mais est mort des suites de la canicule de 2003. Les souverains espagnols juraient sous l'arbre et y confirmaient les libertés basques. L'arbre a longtemps été considéré comme le symbole et l'incarnation physique de ces libertés.
[modifier] Artisanaux
Le plus connu des symboles est le béret basque. D'origine béarnaise, mentionné en 1461 dans un texte landais, devenu emblème national sous Henri IV, il servait d'abord aux bergers pour se protéger du froid et du soleil. Tricoté à partir d'un fil unique de 500 m, il acquit son label basque à Biarritz au début des années 1900 quand les touristes s'amusaient à le porter.
Le linge basque servait soit de linge vestimentaire, draps et nappes, soit de marregue ou mante à bœuf (une épaisse toile contre les mouches). Grâce à la culture du lin sur leurs parcelles de terre, des centaines de familles basques confectionnaient depuis le Moyen Âge, des tissus à 7 bandes bleues et rouges. Le motif rayé proviendrait peut-être des milliers de Juifs fuyant l'Espagne et qui se sont réfugiés au Pays basque. Dans les années 1950, le coton anglais a mis à mal toute l'industrie souletaine.
Le makhila, qui signifie bâton en basque (du latin bacilla), conçu dans du bois de néflier , est à la fois une canne de marche et une arme de défense avec un pic en acier caché sous une poignée de cuir tressé surmontée d'un pommeau gravé. Aujourd'hui, c'est un objet décoratif de l'artisanat basque dont la coutume veut qu'il soit placé derrière la porte de la chambre. Il y a d'autres objets en bois typique tels que le kaiku, récipient pour traire les brebis et les jougs de bœufs. Le mobilier basque se distingue par son style et ses ornements particuliers, le züzülü, coffre qui sert de banc, reste le meuble le plus typique.
La chistéra est faite de paille tressée avec des fines lamelles de châtaignier en hegoalde. Elle est conçue pour résister l'impact de la pelote, contrairement à celles en osier, fabriquées à l'étranger.
Les objets de cuir typiquement basques que sont la chahakoa ou la gourde enduite de poix et la pelote de cuir, ainsi que la maroquinerie et le tannage, ont constitué une tradition artisanale très ancienne, les éleveurs de moutons fournissant la matière première.
Ces dernières années, de jeunes artisans en poterie en émail blanc et ocre et dans le travail du métal ont revitalisé le secteur surtout au Guipúzcoa où se situent les anciens ateliers des forgerons.
[modifier] Patrimoniaux
La maison basque ou etxea: Les Basques ont un attachement exceptionnellement étroit à leurs maisons. La grande majorité des maisons au Pays basque ont un nom qui reflète le lieu ou la situation familiale. Plusieurs noms de famille basques parmi les plus communs peuvent être traduits comme ceux-ci : "au-dessus de la colline" ou "par le fleuve", car ils correspondent et sont en phase avec l'endroit où se trouve leur maison héréditaire. Avec le climat rude des montagnes, les basques ont construit de grandes maisons, la façade principale au sud, sud-est avec la grange au rez-de-chaussée. Les animaux chauffaient par leurs chaleurs naturelles le premier étage dans lequel la famille vivait. Comme on peut le voir sur la photo, la grande porte d'entrée est une ancienne porte d'étable aujourd'hui rénovée.
Le fronton est un symbole très connu et indissociable du Pays basque. Chaque municipalité à le sien dans son centre, près de la mairie (Herriko-Etxea ou Udal-Etxeade) ou de l'église. Les premiers frontons ont été construit au début du XVIe siècle et son introduction correspond à la découverte par les européens des jeux de balle Maya.
[modifier] Manifestations populaires
Il existe un grand nombre de fêtes au Pays basque, elles sont traditionnelles, religieuses, folkloriques, paganiste, sociales, participatives et même sportives. Bref de quoi satisfaire toutes les couches de la société. Sans parler des festivals et autres activités de la vie moderne.
[modifier] D'origine basque
- La force basque: Depuis des siècles, les villages s'affrontent avec diverses compétitions telles que le Soka Tira, jeu très populaire, ou le tir à la corde avec des équipes de dix personnes. L' Orga joko où une personne soulève une charrette et la fait pivoter. l' Aizkolariak où l'on coupe des troncs à la hache. Le Lastoabotatze où l'on lance une botte de paille le plus haut possible. le Harri Altxatzea où l'on soulève des pierres de 300 kg. l' Esneketariak où l'on court le plus longtemps possible avec dans chaque main un bidon de lait de 40 kg. Le Zalulariak ou une dizaine de troncs doivent être sciés en temps record par deux bûcherons, le porteur de sac où l'on porte en courant un sac de 80 kg sur les épaules, le leveur de pierres ou Harri jasotzailea et le Lasto Altxari où l'on hisse le plus possible une botte de paille en 2 minutes.
- De Noël à Pâques, c'est le temps des carnavals ruraux ou Ihauteri dont l'Ours est le roi. Il est l'ancêtre des hommes et le personnage central qu'il faut réveiller à coup de bâtons et de cloches à la fin de l'hiver. Ces fêtes sont un moteur de la culture populaire basque où chaque village y va de sa stratégie pour chasser les mauvais esprits. En Soule, les jeunes organisent des mascarades et des spectacles de rue avec des cloches dans le dos (yoaldunak) selon des rites dérivés du paganisme. Les ziripots, hommes en sac, sont les porteurs d'âmes. Ils imitent l'ours qui pète, son ventre ayant gonflé avec les âmes des personnes mortes durant l'hibernation. Il existe une dizaine d'autres personnages. Les Ihauteriak sont très différents des carnavals modernes, car ils se font certains jours, avec quelques secrets et même parfois ils sont interdits aux étrangers du village. D'ailleurs, des anthropologes s'y intéressent en tant que phénomène social européen unique. Les carnavals comme celui de Lantz, Alsasua ou Zalduondo sont les plus réputés.
- Herri Urrats, signifie le pas du peuple en basque, est une manifestation festive annuelle réunissant plus de 70 000 personnes qui se déroule le deuxième dimanche du mois de mai depuis 1984. C'est une fête en faveur de l’euskara et des Ikastola, où les gens ordinaires, ou représentant une entreprise, font le tour du lac de Saint-Pée-sur-Nivelle et donne la somme d'argent qu'ils désirent à chaque kilomètre pour Seaska. Seaska, fédération des écoles en langue basque en Iparralde, est composée de 18 écoles primaires, de 3 collèges et d'un lycée. Des gens viennent de partout au Pays basque et même d'Europe.
- Au solstice d'hiver, c'est l'Egun berriak ou le Noël basque. Olentzero, le charbonnier, descend de la montagne pour offrir des cadeaux aux enfants, les villageois l'accompagnent en chantant dans les rues avant qu'il reparte. C'est une fête qui redevient populaire.
[modifier] Autres festivités
- Tous les villages au Pays basque, organisent au moins une Fête ou Feria patronale annuelle en l'honneur de son saint patron, regroupant diverses activités qui reflètent le village comme la fête du thon à Saint-Jean-de-Luz. D'autres fêtes, plus connues, rassemblent des millions de gens comme les fêtes de Bayonne en l'honneur de saint Léon ou de San Fermín à Pampelune en l'honneur de San Saturnin. Toutes ces fêtes sont les plus grands mouvements migratoires qui permettent aux basques des deux pays de se rencontrer et de fêter ensemble sur les mêmes chansons.
- À la Sainte-Agathe ou l'on va chanter de maison en maison, un chanteur improvise les couplets en basque mais le refrain est repris en cœur par les habitants.
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Article détaillé : Corrida.
- Les corridas sont surtout populaires en Navarre, soit dans le sud de la Sierra Gorbeia et dans les grands centres urbains. En Navarre chaque village à sa plaza de toros ou arène et c'est dans cette province que la corrida formelle et moderne fut inventée au XVIe siècle. La tauromachie se pratiquait à cheval mais les paysans navarrais étaient trop pauvres pour en posséder. En Iparralde, la première corrida eu lieu seulement qu'en 1852.
- Les courses de taureaux ou encierros et de vaches existent depuis fort longtemps au Pays basque. D'ailleurs Bayonne fut l'une des toutes premières villes à lâcher les toros dans ses rues dès 1289. La tradition voulait qu'autrefois les jeunes hommes défient les toros quand les éleveurs les emmenaient vers l'arène. Les encierros de San Fermin sont connus mondialement. Certains se pratiquent la nuit comme à Mendigorria pour le danger et le plaisir qu'ils procurent. Les blessures sont très fréquentes, voir des morts.
- La fête des rois du 6 janvier qui est le jour où les enfants reçoivent des cadeaux en Hegoalde. Les fêtes de la vierge Marie du Monte Carmel ou de la Virgen del Carmen est une procession des marins à mi-août où les gens costumés célèbrent dans les ports.
[modifier] Sports
[modifier] Sports basques
Les sports basques: De nombreux jeux sont originaires et vivent qu'au Pays basque. L'origine de la pelote basque est le jeu de paume, pratiqué en France, il fut délaissé sauf au Pays basque. On classe les jeux selon le terrain. Le trinquet, qui se joue partout dans le monde, est un fronton couvert utilisant 4 murs. On y joue la main nue, la paleta cuir, le xare et la pasaka. Le Jaï-Alaï d'origine espagnole, se joue aussi à Cuba et en Floride, est un fronton couvert avec un mur à gauche et arrière. On y joue la cesta punta. De nombreux joueurs professionnels basques et cubains s'expatrient en Floride ou les paris sur les joueurs sont très populaires tout comme au Pays basque. La place libre est le fronton municipal situé en plein air où se joue la pala, la paleta cuir, le joko garbi, la main nue et la chistéra. Sur le fronton avec un mur à gauche, couvert ou découvert, se dispute la main nue, la pala corta, la paleta cuir, le joko garbi et le frontenis.
Les estropadak, courses de trainières (trainura) ou aviron de mer, sont une longue tradition basque de 130 ans issue des anciennes barques qui servaient à la chasse aux baleines dans le golfe de Biscaye depuis des siècles. La coutume voulait que le premier qui arrivait au port, pouvait vendre le plus cher son poisson. La première course officielle eu lieu à Donostia en 1878. De nos jours, les régates se font avec des trainières pesant 200 kg et faites de fibres de carbone. C'est un sport de compétition de haut niveau. Il y a de 8 à 10 équipages, un seul d'Iparralde, formés de 14 personnes soit 13 rameurs et le patron (barreur) sur la poupe, qui font la course de façon intense pendant 20 à 25 minutes sur une distance de 3 milles nautiques. La course dans la baie de La Concha à Saint-Sébastien réunit tous les ans plus de 100 000 spectateurs. Les paris d'argent sont populaires durant tout le championnat des mois de juillet et août et les play-offs, en septembre.
La zipota est un art martial basque semblable à la savate.
[modifier] Sports populaires
Il y a deux sports très populaires suivant si l'on vit du côté français ou espagnol.
Le rugby à XV est pratiqué en Iparralde avec par exemple les clubs du Biarritz olympique ou celui de l'Aviron bayonnais, respectivement champion de France à cinq et trois reprises, et du Saint-Jean-de-Luz olympique rugby.
Le football est pratiqué en Hegoalde avec par exemple le club de l'Athletic Bilbao. La particularité de ce dernier, ainsi que du club de la Real Sociedad, est que tous les joueurs, peu importe leurs origines, se font imposer une des deux conditions suivantes : - soit être né au Pays basque français, espagnol ou en Navarre comme Bixente Lizarazu - soit avoir été formé dans un club basque. Il y a eu des exceptions, comme le Brésilien Biurrun faisant état d’une solide ascendance basque.
Les loisirs sont nombreux et très populaires grâce à la variété des paysages.
En montagne, les Basques, mais aussi les touristes, pratiquent la randonnée pédestre dans la réserve écologique d'Urdaibai ou sur les chemins de Compostelle, les ballades en vélo de montagne à Lekunberri, les ballades à cheval sur des pottoks ou du parapente dans les environs de Mendionde, du ski de fond dans la vallée d'Iraty, du rafting à Bidarray, de l'escalade sur le pic d'Aralar en Navarre, de la spéléologie dans la forêt des Arbailles, de la pêche en eau douce à Montory.
Autre sport populaire des deux cotés de la frontière, le cyclisme. Tous les ans, le Tour de France montre à des millions de téléspectateurs, la ferveur des Basques qui brandissent des centaines d'Ikurriña le long de chaque étape. Composée aussi exclusivement de coureurs cyclistes basques, l'équipe cycliste Euskaltel-Euskadi sont des cyclistes professionnels considérés comme étant représentatif de l'équipe nationale au Pays basque.
Les loisirs en mer tels que les sports nautiques à Zarautz, le canoë à Ibarranguelua, la pêche à Guétaria, la pêche à la pibale de nuit, la plongée sous-marine au pied du Jaizkibel à Hondarribia sans oublier la baignade à la plage.
Un sport qui a fait connaître le Pays basque dans le monde est le surf. La conjonction d'une forte houle venue du large et d'un fond abrupt, fait jaillir de belles vagues lorsque la lame heurte le fond. Biarritz et Mundaka sont deux villes connues mondialement dans le circuit du championnat de surf professionnel. Ces vingt dernières années, des industries, des associations environnementales et des écoles de surf ont changé la dynamique sportive des jeunes sur la côte basque. Aujourd'hui, le surf attire autant les jeunes que le rugby en Iparralde.
Outre le rugby, autre héritage de la domination anglaise durant trois siècles en Aquitaine, le golf fut un sport fortement développé par l'aristocratie européenne. Le golf du Phare, inauguré en 1888, avec les dix autres terrains de golf qui longent la côte basque sont des preuves de l'engouement pour ce sport. Ilbarritz, avec son spot de surf bien connu, a aussi une grande école d'entraînement faiseuse de champions basques.
[modifier] Chants, musique et danse
La musique moderne est aussi variée qu'ailleurs cependant quelques instruments traditionnels lui donne un son particulier tels que les flûtes Txistu et Txilibito, l'accordéon diatonique (trikitixa), la tambourine (pandero), le hautbois (dultzaina), des percussions (txalaparta), des tambourins (tamboril ou ttun-ttun), le supriñu, le musukitara et la clarinette (alboka).
Les Euskal dantzak existent sous 200 formes différentes. La plus célèbre est le fandango mais chaque province à ses danses. La Biscaye a le Kaxarranka, Dantzari Dantza, Xemeingo Dantza (danza de Jeméin) et l' ezpata dantza ou danse de l'épée. Le Guipúzcoa a l' Arku Dantza (des arcs), Zinta Dantza (du ruban), Kontrapas et la Sorgin Dantza (des sorcières). La Navarre a l' Otsagiko Dantzak (d'Ochogavía), Axuri Beltza, Luzaideko Ihauteria (carnaval de Lazaide), Sagar Dantza (de la pomme), Iribasko Ingurutxoa et Larrain Dantza. Et en Iparralde, il y a le Lapurdiko Ihauteria (carnaval du Labourt), Zuberoako Maskarada (mascarade souletine), les kaskarotak qui sont costumés avec des grelots, banderriak ou les porteurs d'Ikurriña, aurresku, ariñ-ariñ, joaldunak couverts d'une peau de mouton, brokel dantza, ziganteak ou les géants et bien d'autres.
[modifier] Littérature et bertsulari
La littérature orale basque avec ses contes traditionnels, son théâtre populaire, ses ballades et poésies lyriques ainsi que le Bertsolarisme, phénomène d'improvisation de chants poétiques sur la place publique sont les prémices de cet art dont Mattin Treku et Salbador (Aire) fut l'un des illustres improvisateurs. Le premier livre basque fut écrit par un curé, le père Dechepare qui écrivit un recueil de poésies en 1545 et en 1571, J. Leizarraga traduisit le Nouveau Testament en basque. La littérature basque était fondamentalement religieuse jusqu'à la moitié du XXe siècle. Aujourd'hui 1 500 livres sont produits chaque année, du conte pour enfants à l'essai politique. Les grands écrivains sont entre autres Miguel de Unamuno, Pío Baroja, Iribarren Rodríguez et Campión, Bernardo Atxaga, Itxarro Borda, Aurelia Arcocha, Lurdes Oinederra...
[modifier] Art de la Table
Les Basques sont toujours très fiers des produits qu'ils produisent ainsi que de leurs plats. Ils en font si fortement la promotion que même des étals entiers des grandes surfaces en sont remplis. Outre les marchés, les foires aux fromages de Roncal à Burgi ou du jambon à Bayonne sont très prisées.
[modifier] Spécialités gastronomiques
La réputation de la cuisine basque en Espagne reste la référence, et tous les grands chefs espagnols sont pour la plupart du Pays basque. Ce qui fait sa richesse, c'est qu'il existe deux cuisines basques, une cuisine côtière à base de produits marins, une cuisine des montagnes à base de porc de d'agneau et des spécialités du terroir.
- Spécialités maritimes
- Le Ttoro est une soupe à base de lotte et de merlu, le Marmitako qui est un ragoût de thon, le Txanguro qui est un crabe farci, l'Ajoarriero qui est une morue à la biscayenne salée cuite dans l'huile d'olive avec de l'ail et des piments, le koskotxak de merlu cuit avec des légumes et bien d'autres mets faits de sardines, de calamars comme le begi haundi et les chipirons, daurades, pibales, moules, homards , langoustines ...et tout ce que la mer offre.
- Spécialités de l'intérieur
- L'utilisation du porc de pie est abondante. Il donne du chichon (rillon), de la xingar (bacon), du chorizo de pamplona, du jambon de Bayonne, du boudin de Biriatou et autres cochonnailles. Il y a aussi des mets basques comme la pipérade, l'axoa, le poulet basquaise qui se préparent tous avec des piments d'Espelette. Importé des marins basques, le Zikiro est une forme de méchoui où un quart d'agneau est cuit à la mode indienne. On y mange aussi la palombe des filets d'etxalar ou le lapin au cidre.
- Les fromages
- Fait de lait cru de brebis, ils se consomment frais ou secs. Il y a trois appellations telles que le Roncal, l'Ossau-Iraty et l'Urbasa avec l'appellation Idiazabal. Les bergers disent que la variété de l'herbe des champs en montagne donne un goût particulier à chacun des fromages.
- Une touche sucrée
- Introduit par les juifs en 1761, le chocolat est de grande qualité et fabriqué de façon artisanale surtout en Iparralde. Le touron quant à lui est d'origine biscayenne. Les kanougas sont des caramels à la crème chantilly, les mouchous (bisous en basque) sont deux macarons qui forment une bouche, des churros et la mamia est faite à base de lait de brebis. La Navarre a son lot de pâtisserie comme les galettes au chanchigorri, les garrapiñadas et ses délices (fruits entourés de chocolat). Le gâteau basque ou biskotx est le dessert le plus connu, il peut être garni de cerises noires d'Itxassou.
[modifier] Boissons alcoolisées
La boisson artisanale est un bon complément dans les regroupements sociaux et une autre occasion pour les Basques de fêter.
- Les vins basques ou arnoa ont été introduits par les Romains et se divisent en 4 appellations contrôlées. L’Irouleguy est un vin de cinq cépages sur les bord de la Nive, autour d'Ispoure introduit par les moines au XI siècle. Le Txakoli est un vin blanc ou hondarrabi zuri et un vin rouge ou hondarrabi beltza léger et fruité produit sur des terrains de calcaires près de Bakio et Saint Sébastien. Le Navarra est un vin rosé fruité et parfois particulièrement corsé, un vin blanc ou vin rouge produit au sud de la Navarre. Il se divise en 5 sous-appellations : Le Valdizarbe, le Tierra Estella , le Baja Montaña, le Ribeja Alta et Baja. La Rioja, vin fruité produit dans le sud de l’Álava et aussi en Navarre, est le plus connu et le plus réputé pour sa qualité, en rouge, blanc et rosé. Le cépage tempranillo offre une saveur fruitée particulière.
- Nombreux sont les spiritueux basques produits au Pays basque. L'izarra une liqueur faite à base de menthe ou d'amandes, la patxaka est une liqueur anisée de pomme, le patxaran ou anis rouge des Navarrais est à base de prunelles et d'alcool anisé.
- La boisson fermentée de pomme ou sagardoa fabriquée dès l’Antiquité en Biscaye sont aujourd’hui produits principalement au Guipúzcoa avec des pommes acides à 50 %, amères à 30 % et douces. Vers la mi-janvier, les Basques se livrent au rituel du Txotx où un petit et long jet de cidre (sagarno) sort des immenses barriques. Longtemps, le sagardoa fut une boisson artisanale populaire avant d’être délaissée, mais un renouveau et un véritable engouement populaire regroupe aujourd'hui les familles vers les cidreries, surtout durant les dégustations des mois de janvier à mai.
[modifier] Autres
- Le Mus est un jeu de carte populaire qui ressemble au Poker auquel s'adonnent les Basques, soit dans des championnats officiels et locaux, soit entre amis.
[modifier] Religion
Si ce fut l'un des derniers peuples européens à se convertir au christianisme, encore que la récente découverte d'inscriptions basques à caractère chrétien du IIIe/IVe siècle sur le site de Véléia semble remettre en cause ce fait[réf. nécessaire], c'est encore un de ceux qui affichent une forte pratique Catholique. La religion fait partie entière du calendrier des festivités. La Semaine sainte (Asta Nagusia en basque) est processionnée et invite les catholiques basques à la messe en Hegoalde alors que la Fête-Dieu se souligne en Iparralde.
Depuis la période révolutionnaire quand beaucoup d'autonomie a été ôtée aux Basques dans les années 1793-1794, plusieurs prêtres basques se sont impliqués dans des débats politisés et certains furent suspendus par le gouvernement, étant réfractaires à la politique de sécularisation et à l’idée républicaine. Le clergé basque, de par sa situation géopolitique, a toujours eu de nombreux prêtres actifs et activistes qui s'impliquaient politiquement, mais un peu moins aujourd'hui, pour défendre et représenter leurs paroissiens. En Hegoalde, ils sont farouchement nationalistes. Le monastère d'Arantzazu est à l'origine du combat linguistique.
Le clergé basque a eu d'illustres personnages comme Ignace de Loyola François Xavier, fondateurs des Jésuites, le cardinal Etchegaray ou Xabier Arzalluz, ancien Jésuite et ancien président du EAJ-PNV.
- Les églises
- Les églises basques se distinguent par une disposition particulière et unique, le chœur et l'autel sont largement surélevés dans la nef et des galeries l'entourent. La particularité principale est que les hommes, qui se placent dans les galeries en hauteur, sont séparés des femmes qui se placent dans la nef. Si une partie de la messe est en erdara, la grande majorité des chants liturgiques sont toujours en basque, et toute la ferveur de la foi basque s'exprime quand, aux voix des femmes rassemblées dans la nef, se mêlent les voix puissantes des hommes groupés dans les galeries. Dans des églises sans galerie, les hommes vont à droite et les femmes à gauche pour faire face à l'autel.
- Les cimetières
- Les tombes basques : Mème si les basques sont catholiques, nombreux sont ceux qui ont sur leurs tombes, la croix basque ou Lauburu.
Il y a différents types de pierres tombales : La croix ou stèle discoïdale reste populaire dans les milieux ruraux, discoïdales avec des symboles solaires, IHS et Marie, le lauburu et des virgules, des plaques-stèles et des symboles végétaux-arbres.
[modifier] Mythologie
La religion que les Basques pratiquaient avant le christianisme était faite de légendes innombrables et de quelques traditions encore présentes. Cette religion était apparemment centrée sur un génie féminin supérieur nommé Mari, accompagnée de nombreuses divinités de forme animale. Des mythes solaires et lunaires ainsi que la relation au ciel étaient aussi très présents dans tout le Pays basque. Pour introduire le christianisme, il fallu concilier beaucoup de légendes avec l'annonce de la naissance de Kismi (le Christ) et le suicide collectif des Jentils (jentilak) qui possédaient de grandes capacités physiques et intellectuelles. Aujourd'hui la vierge Marie est toujours chantée à la fin de chaque messe et reste vénérée plus qu'ailleurs, sûrement en référence à Mari.
[modifier] Notes et références
[modifier] Bibliographie
- Mikel Duvert : Des origines du Peuple basque, Elkarlanean S.L., 2005, (ISBN 291315669X)
- Peio Etcheverry et Alexandre Hurel : Dictionnaire thématique de culture et civilisation basque, Pimientos, 2004, (ISBN 2912789346)
- Luis Núñez Astrain : El Euskera Arcaico, Txalaparta, Tafalla. 2003, (ISBN 8481363006)
- Pierre Bidart : La singularité basque - Généalogie et usages, Presses Universitaires de France, mai 2001, (ISBN 213051538)
- Jean-Marie Izquierdo : La Question basque, © Édition complexe 2000, (ISBN 2870278551)
- Guy Gaunègre : Pays basque, une nation sous le feu de E.T.A, Édition Golias, Novembre 2000, (ISBN 2911453964)
- Barbara Loyer : Géopolitique du Pays basque, © L'Harmattan 1997
- Louis Charpentier : Le mystère basque, 30 décembre 1999, (ISBN 849338495X)
- Jean Daniel Chaussier : Quel territoire pour le Pays basque? Les cartes de l'identité, Éditions L'Harmattan, 1996, (ISBN 2738441173)
- Michel Morvan: Les origines linguistiques du basque, Presses Universitaires de Bordeaux, 1996, (ISBN 2-86781-182-1)
- Jean-Baptiste Orpustan: Nouvelle toponymie basque, Bordeaux, 2006, (ISBN 2-86781-396-4)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- (eu) Études socio-linguistiques dans les 7 provinces [pdf]
- (fr) Institut culturel basque
- (fr) Première Institution Nationale Basque
- (eu)(es) Histoire du Pays basque
- (eu)(fr) Banque de données du Pays basque
- (fr) Question nationale et mouvements sociaux en Pays basque sud, thèse de F. Jauréguberry
- (fr) Manifestations culturelles et spécificités basques
- (eu)(es) Un regard global sur la réalité d'Euskal Herria [pdf]
- (fr) Centre de recherche sur la langue basque et particularités génétiques
- (fr) Diaspora basque Basques, béarnais et pyrénéens dans le monde