Bennecourt

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Bennecourt
Carte de localisation de Bennecourt
Pays France France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Mantes-la-Jolie
Canton Bonnières-sur-Seine
Code Insee 78057
Code postal 78270
Maire
Mandat en cours
Didier Dumont
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes des Portes de l’Île-de-France
Latitude
Longitude
49° 02′ 27″ Nord
         1° 33′ 47″ Est
/ 49.0408333333, 1.56305555556
Altitude 10 m (mini) – 120 m (maxi)
Superficie 6,95 km²
Population sans
doubles comptes
1 784 hab.
(1999)
Densité 256,7 hab./km²

Bennecourt est une commune du département des Yvelines, dans la région Île-de-France, en France, située à 15 km environ au nord-ouest de Mantes-la-Jolie.

Les habitants sont appelés les Bennecourtois.

Deux étymologies ont été proposées pour expliquer l'origine du nom de « Bennecourt ». Ce serait Bannecuria, formé de deux mots latins, banum, étendard et curia, assemblée d'homme, ou Barenecurtis, nom du domaine d'un certain Barenus. Cette deuxième hypothèse paraît plus probable[1]

Sommaire

[modifier] Géographie

Position de Bennecourt dans les Yvelines
Position de Bennecourt dans les Yvelines

La commune de Bennecourt se trouve dans le nord-ouest des Yvelines, à 16 kilomètres au nord-ouest de Mantes-la-Jolie, chef-lieu d'arrondissement et à 57 kilomètres au nord-ouest de Versailles , préfecture du département. C'est une commune rurale situé au en bordure de Seine, sur la rive droite du fleuve, dans la concavité d'un méandre. Outre le village principal, elle compte deux hameaux, Gloton et Tripleval.

La commune est limitrophe de Limetz-Villez à l'ouest, de Gommecourt au nord. Elle est séparée par la Seine, au sud et à l'est, de Jeufosse, Bonnières-sur-Seine et Freneuse.

Le territoire communal se trouve dans un méandre de la Seine, dans une zone de transition entre une rive concave, marquée par une falaise abrupte qui prolonge celle de Gommecourt et La Roche-Guyon et s'abaisse progressivement vers le sud, et une rive convexe, alluvionnaire, en pente douce qui se développe vers l'aval et s'élargit dans la commune voisine de Limetz-Villez. En arrière de la falaise, l'altitude diminue progressivement de 100 mètres environ jusqu'à 15 mètres sur la rive vers l'ouest et le sud-ouest.

Il est riverain de la Seine sur environ cinq kilomètres et englobe plusieurs îles : la Grande Île, face à Bonnières-sur-Seine, séparée côté Bennecourt par le bras de Gloton, la Lorionne, îlot situé légèrement en amont de la précédente dans le bras principal, l'île de la Flotte, prolongée par l'île de Merville, plus en aval, ces deux dernières étant en partie administrativement rattachées à Jeufosse.

Ce territoire est essentiellement rural, à 82 %[2]. L'espace rural est principalement consacré à des champs cultivés, les parties boisées, environ 20 % du total, se trouvant surtout dans le nord de la commune. L'espace construit comprend principalement des habitations, les plus anciennes dans les noyaux historiques de Bennecourt, Gloton et Tripleval, s'échelonnant au pied de la falaise le long de la Seine, les plus récentes sont dispersées le long des routes, surtout en bord de Seine en direction de Villez, et dans la pointe amont de la Grande Île. Les espaces consacrés aux activités représentent 3,5 % du total, soit 4,3 ha dans la Grande Île.

Les communications sont assurées par des routes départementales, la D201 qui relie la commune à Bonnière au sud grâce à deux ponts successifs appuyés sur la Grande Île, et Giverny vers le nord, la D100 qui rejoint La Roche-Guyon en suivant la rive nord de la Seine, ainsi que par diverse voies communales.

La commune n'est pas desservie par le chemin de fer. La gare la plus proche est celle de Bonnières, située à deux kilomètres environ du village.

Elle est traversée par un sentier de grande randonnée, diverticule du GR 26 qui relie le GR 26 au sud au GR 2 au nord en passant par la gare de Bonnières.

[modifier] Climat

Le climat à Bennecourt est un climat tempéré de type océanique dégradé caractéristique de celui de l'Île-de-France. Les températures moyennes s'échelonnent entre 2 à 5 °C en hiver (janvier) et 14 à 25 °C en été (juillet)[3]. La pluviométrie moyenne, relativement basse, s'établit à environ 600 mm par an. Les mois les plus pluvieux vont d'octobre à janvier.


[modifier] Héraldique

Armes de Bennecourt

Les armes de Bennecourt se blasonnent ainsi :
d'azur à la grappe de raisin tigée et feuillée d'or, accostée de deux épis de blé du même, au chef cousu de gueules chargé de trois étoiles d'or.

Les épis de blé et la grappe de raisin évoquent les cultures principales de la commune (pour la vigne il s'agit d'une culture disparue) tandis que les trois étoiles en chef symbolisent les trois noyaux urbains de Bennecourt, Gloton et Tripleval[4].

[modifier] Histoire

La commune a été habitée à l'époque gallo-romaine ainsi qu'en témoignent les vestiges d'un sanctuaire fouillés dans les années 1980.

Aux IXe et Xe siècles, Bennecourt, comme toutes les localités riveraines de la Seine, subit les ravages des incursions normandes, qui ne prirent fin qu'avec le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911. Les Vikings établirent à plusieurs reprise une base arrière dans l'île de la Flotte (île partagée entre les communes de Jeufosse et Bennecourt située près de la rive gauche face à Jeufosse), où ils hivernaient et d'où ils s'élançaient notamment vers Paris[5].

Bennecourt fut longtemps rattachée à La Roche-Guyon dont la seigneurie s'étendait dès le XIIIe siècle, sur les deux rives de la Seine de Bonnières à Vétheuil[6]. Les propriétaires de Bennecourt furent notamment les familles de Tilly, du Plessis, et de La Rochefoucauld[1]'.

La commune fut créée en juin 1790 et rattachée initialement au district de Mantes.

Vers la fin du XIXe siècle, plusieurs peintres, dont Monet et Cézanne fréquentèrent Bennecourt, logeant dans une auberge de Gloton.

Le 24 août 1884, la mise en service des deux ponts routiers sur la Seine mit fin à l'isolement de Bennecourt qui ne communiquait avec Bonnières qu'à l'aide de bacs[7]. Ces ponts furent détruits en 1940 et reconstruit après-guerre.

Lors de la Première Guerre mondiale, un industriel belge dans le but de poursuivre son activité en débit de l'avancée de l'armée allemande en Belgique, transféra son activité à Bonnières-sur-Seine où il fonda la première usine sidérurgique, les laminoirs de Saint-Éloi, entraînant l'arrivée d'un millier d'ouvrier Belges dans la région. A cette époque, l'église Saint-Ouen de Bennecourt devint la paroisse des Belges[8] et reçut en 1920 des vitraux offerts par Louis Piret.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[9] et INSEE[10])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 054 1 059 1 016 1 117 1 135 1 118 1 080 1 030 962
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
900 860 846 815 729 771 749 746 688
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
701 667 682 700 643 660 665 667 682
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
809 858 1 123 1 179 1 572 1 784 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

[modifier] Administration

Le conseil municipal est composé du maire et de quatorze conseillers dont quatre sont adjoints au maire, proportionnellement au nombre d'habitants[11].

La commune de Bennecourt appartient au canton de Bonnières-sur-Seine ainsi qu'à la communauté de communes des Portes de l’Île-de-France dont la ville centre est également Bonnières.

Sur le plan électoral, elle fait partie de la neuvième circonscription des Yvelines dont le député est Henri Cuq (UMP).

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 2008 Didier Dumont
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Économie

  • Commune résidentielle.
  • Agriculture
  • Port Saint-Nicolas, port de plaisance sur la Seine.
  • Chantier naval.

[modifier] Culture

[modifier] Patrimoine architectural

  • Église Saint-Ouen : église du XVIe siècle, classée monument historique par arrêté du 18 mai 1932[12]. Dans cette église se trouvent un ensemble de vitraux offerts vers 1920 par un industriel belge, Louis Piret, [13].
  • Vestiges d'un sanctuaire gallo-romain, le Fanum, fouillé entre 1982 et 1988[12].
  • Ancien temple protestant datant en 1964, transformé en résidence secondaire.

[modifier] Ville jumelée

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Émile Zola (1840-1902), écrivain, a habité la commune à la fin du XIXe siècle.
Sur la rive de la Seine à Bennecourt, Claude Monet, 1868, Art Institue of Chicago
Sur la rive de la Seine à Bennecourt,
Claude Monet, 1868, Art Institue of Chicago

Peintres célèbres ayant fréquenté Bennecourt au XIXe siècle :

[modifier] Pour approfondir

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes, sources et références

  1. ab Monique Bardy, La grande histoire des Yvelines, Édijac, p. 22.
  2. Mode d'occupation du sol en 1999, Iaurif
  3. Climat des Yvelines sur le site de Météo France
  4. Le blason sur le site officiel de la commune
  5. Serge Sochon, Alerte, drakkars dur la Seine !, le siège de Paris par les Vikings, éditions Charles Corlet, Condé-sur-Noireau, 1994 (ISBN 2-85480-453-8).
  6. La Roche-Guyon, l'un des plus beaux villages de France, Alain Quenneville, Thierry Delahaye et Christian Broutin, Le Valhermeil, 1996, p. 7.
  7. Le pont de Bonnières, site officiel de Bonnières-sur-Seine
  8. ab 1914-1918, Bonnières-sur-Seine sur le site de Thy-le-Château
  9. http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
  10. INSEE: Population depuis le recensement de 1962
  11. Site municipal - Présentation des élus
  12. ab Le Patrimoine des communes des Yvelines, Éditions Flohic, Coll. Le Patrimoine des communes de France, août 2000 (ISBN 2-84234-070-1) , p. 91.
  13. Bennecourt, église paroissiale Saint-Ouen, Archives des Yvelines


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