Brécy (Cher)
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Brécy | |
Pays | France |
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Région | Centre |
Département | Cher |
Arrondissement | de Bourges |
Canton | des Aix-d'Angillon |
Code Insee | 18035 |
Code postal | 18220 |
Maire Mandat en cours |
Gilles Bonneau 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes des Terroirs d’Angillon |
Latitude Longitude |
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Altitude | 149 m (mini) – 229 m (maxi) |
Superficie | 39,63 km² |
Population sans doubles comptes |
706 hab. (1999) |
Densité | 17 hab./km² |
Brécy est une commune française, située dans le département du Cher et la région Centre. Elle dépend du canton des Aix d'Angillon. Cette commune se situe dans une plaine peu accidentée et assez continue. Elle est traversée par la route nationale 151, allant de Poitiers à Avallon et par la route départementale 12 allant de la Chapelle d'Angillon à Nevers. Elle est arrosée par la rivière Tripande, affluent de l'Ouatier, qui prend sa source dans les prés du Crot. Les terres peuvent se diviser en 1/10 de terres fortes et 9/10 de terres calcaires. Le sous sol est calcaire. Outre la culture des céréales, on peut noter la culture de pommiers et des élevages importants de volailles -entreprises Gangneron, Sitbon et Lyon. Brécy est couverte par plusieurs bois et forêts notamment la forêt domaniale des Abbayes.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Si l'on consulte le numismatique, on constate que le bourg de Brécy (Breciacum) serait très ancien : découvertes de monnaies mérovingiennes sur lesquelles on lit particulièrement le mot BRECIACO. En 1155, on trouve la mention "vicaria de Berciaco", en 1190 "ecclesia de Berci, de 1187 à 1256 "terra de Berciaco" et en 1256 "vigeria de Berciaco", en 1357 moulins "molendinum de Bercy". Les mentions anciennes de Brécy indiquent donc que ce nom a subi une métathèse : il a existé sous les formes "Berci" ou "Bercy" dont le thème semble être Berciacus tiré du nom de famille gallo-romain BERCIUS.
Vers la fin de son règne Charles VII qui habitait presque constamment le Berry, résida plusieurs fois au Château de Brécy, notamment en 1460 comme l'attestent les ordonnances ou lettres patentes datées de ce lieu. La châtellenie de Brécy comprenait les paroisses de Sainte-Solange et Moulins dans toutes lesquelles le Seigneur avait justices haute, moyenne et basse, droits de châtellenie et sel à contrats. Le château a été rebâti au XVe siècle. Les fiefs de Billeron et de Villecomte en dépendaient.
Les plus anciens seigneurs étaient la maison de Villebeon : Ursion de Villebeon, fils autre Ursion Sr de Mereville, Chambellan de France, et petit-fils de Gautier Sr de Villebeon, Chambellan de France, époux d'Aveline de Nemours, qui s'en qualifiait Seigneur en l'an 1249. Elle entra en la Maison de Linières par le mariage de Guillaume IV du nom, seigneur de Linières, avec Jeanne de Villebeon dame de mereville, d'Aschères, de Rougemeont en Beauce et de Brécy en Berry. Jean III du nom Sr de Linières leur fils posséda les mêmes terres et ses descendants en ont joui longtemps. La châtellenie passe ensuite en la maison de Culan(t) par la succession de Jacqueline de Queille, femme de Jean Stuart, échue à Gabriel d'Apcher sa nièce, femme de Charles Baron de Culant et de Saint Désiré après l'an 1529 et leur postérité la possédait encore dans la 2e moitié du XIXe siècle. Au XXe siècle le château a appartenu à la famille de Villers, aux Barons de Segondat de Montesquieu puis aux Duranel de Valois. Il est actuellement la propriété de la famille Paszkiewicz qui lui redonne tout son lustre.
Brécy a une HISTOIRE RELIGIEUSE assez riche. En effet une tradition dit que le meurtrier de sainte Solange, patronne du Berry aurait été un seigneur de Brécy. Par ailleurs, de 1614 à 1618, ce Château a été un lieu protestant ou se tenait des assemblées de prière, desservies par les Pasteurs de Sancerre Messieurs Poissonet et Alard. A côté de Francheville, le domaine de la Girarderie a été une des propriétés en Berry aux XVe et XVIe siècles de la famille Girard dont le chef Jean Girard, sieur des Bergeries, échevin de Bourges, était mort lorsque sa veuve Guyonne de Cucharmois, protestante, se refugia à Genève, en 1551 ou 1554, avec les plus jeunes de ses douze enfants. Plusieurs descendants de cette famille restés en France ont aussi embrassé la Religion Réformée, notamment Étienne Girard de Chaillou qui, à la Révocation de l'édit de Nantes était pasteur (on disait aussi « ministre ») de Corbigny dans la Nièvre. Il se retira ensuite en Angleterre avec sa femme Anne Chaudrat. Guyonne mourut à Genève en 1567, non sans avoir ([[1560) déshérité ceux de ses enfants qui n'avaient pas embrassé la Religion réformée… Dispersée à Issoudun, dans toute la France, en Savoie, en Suisse, cette famille a eu une grande postérité et donna notamment des pasteurs, jurisconsultes et autres juristes à Genève et à Lausanne.
Vers 1616, Jean Chenu, Bailli de Brécy eut à faire le procès d'une bande de présumés sorciers des paroisses de Brécy et de Sainte Solange. Quatre d'entre eux furent condamnés à mort par le Bailli de Brécy. Ayant fait appel au Parlement de Paris, ils firent le voyage dans une charrette entourée d'archers des prisons du château de Brécy à la Conciergerie de Paris. Un seul Guillaume Legeret fut exécuté, pendu malgré ses 74 ans en place de Grève ; les autres furent bannis du baillage de Brécy et de la Prévoté et Vicomté de Paris « pour le temps et espace de 9 ans » et condamnés « en la somme de 600 livres tournois,...prises solidairement sur leurs biens par égale portion envers ledit sieur de Brécy, ...leur a baillé le chemin pour prison ». Le seigneur haut justicier dans la justice duquel se jugeait le procès était Louis de Culant, alors mineur, pour lequel agissait sa mère Claude de Gamaches, veuve de Jean de Culant, gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi Henri III.
Bien avant Francheville a été une commanderie importante pour les Templiers. Membre de la Commanderie des Bordes, nous en trouvons la preuve dans deux chartes de 1288 qui faisaient partie des archives de la seigneurie d’Avor. Les Templiers étaient au nombre de sept, y compris le Commandeur frère Guy Buriaz, Précepteur de la baillie de Francheville. Un seul -frère Emard de Leront- était qualifié de chevalier parce qu'il possédait ce titre avant son entrée dans l'Ordre. Les autres se nommaient frères Pierre Balart, Robert Lemoyne, Pierre de Lodes, Le Gangneour et frère Simon Cornevin. La Commanderie de Francheville ne fut plus ensuite qu'un domaine considérable avec droits seigneuriaux, chapelle, cens et rentes. Dès le XVe siècle le Logis seigneurial avait disparu.
De plus, depuis le Moyen-Âge, Brécy est une étape pour le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
[modifier] Administration
Les habitants qui pourraient s'appeler les Bréciens ou Berciens aiment le vocable Brécyliens en souvenir des chroniques journalistiques du football où l'Etoile Sportive de Brécy portait haut leurs couleurs...
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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mars 2001 | - | BONNEAU Gilles | - | - |
1995 | mars 2001 | CHERRIER Guy | - | - |
mai 1953 | 1995 | MILLET René | - | - |
octobre 1944 | mai 1953 | DUPLAIX Raymond | - | - |
mai 1929 | octobre 1944 | LAMOTTE Lucien | - | - |
décembre 1919 | mai 1929 | DUPLAIX Michel | - | - |
mai 1912 | décembre 1919 | POISSON Auguste | - | - |
mai 1908 | mai 1912 | BOURET Alexandre | - | - |
mai 1904 | mai 1908 | REMANGEON Charles | - | - |
mai 1900 | mai 1904 | DE MONTESQUIEU Albert | - | - |
février 1894 | mai 1900 | VERNOY Charles | - | - |
mai 1892 | février 1894 | DE GROSSOUVRE Abel | - | - |
mai 1888 | mai 1892 | BOURET François | - | - |
février 1880 | mai 1888 | CHENEAU Henri | - | - |
mai 1879 | février 1880 | DE MONTESQUIEU Albert | - | - |
mars 1874 | mai 1879 | CHENEAU Henri | - | - |
mai 1871 | mars 1874 | CHENEAU Henri | - | - |
janvier 1871 | mai 1871 | BOUGRAT Pierre | - | - |
octobre 1870 | janvier 1871 | ROLLET Jean | - | - |
juillet 1852 | octobre 1870 | DE VILLERS Philippe Augsute | - | - |
février 1850 | juillet 1852 | ROLLET André | - | - |
septembre 1843 | février 1850 | BOUGRAT Pierre | - | - |
1837 | septembre 1843 | BUTET Jacques | - | - |
1830 | janvier 1837 | BOUGRAT | - | - |
1814 | 1830 | DE TULLIER Henri | - | - |
1803 | 1814 | CORDIER Jean | - | - |
1791 | 1803 | RESMOND | - | officier public |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
de Jessy Ruzé - Les Éditions du Terroir - 1999 (ISBN 2913790119)
[modifier] Démographie
1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 | 1861 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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700 | 807 | 853 | 889 | 915 | 968 | 549 | 555 | 488 | 503 | 692 | 706 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
Brécy, comme beaucoup de communes françaises, détient des monuments et constructions d'époques très diverses.
- L’église - sous le vocable de saint Germain l'Auxerrois et avec saint Firmin en patron secondaire- a été remaniée à plusieurs reprises dans le style du XVe siècle : belle charpente en nef inversée, beau retable en haut relief de pierre polychrome du XVe qui provient de l'ancienne chapelle de Saint Firmin située autrefois dans un champ à deux Km du bourg et détruite en 1830 ; bénitier du XIIe siècle ; porte en accolade surmontée d'un blason aux dauphins et fleurs de lys (souvenir de Charles VII ?). Une croix d'autel en bronze doré a été offerte par l’impératrice Eugénie.
- La chapelle de Francheville est du XIIe siècle. Ses murs ont 1m20 d'épaisseur. Elle fait partie du domaine de la Chapelle où elle a longtemps servi d'étable. Une visite prieurale en 1614 nous apprend que la cloche de cette chapelle fut transportée à Baugy « du temps des troubles ». Un bénitier du XIIe siècle en pierre de Celles a été placé dans l’église de Brécy. Dans cette chapelle figure aussi un écusson qui surmonte une porte latérale aux armes de Pierre Dumont, commandeur des Bordes en 1537 : d'or à la croix ancrée de sable, au chef de la Religion. Elle était sous le vocable de saint Jean. La cloche sous le auvent du pignon a échappé aux fondeurs iconoclastes de La Révolution. Elle porte la date de 1751 avec une inscription faisant connaître que ce sont les seigneuries de Sery et des Bordes qui ont fourni le parrain et la marraine, et que le frère Léonard d'Alfred était prieur de cette commanderie à cette date.
- À Guilly, un manoir au beau toit Mansart, des XVIIe et XVIIIe siècles - Famille Ducray- et un autre du XIXe -Famille Marchandise-. Dans le bourg de Brécy, les bâtiments -logis, granges, étables et écuries- de la ferme-manoir d'Aigrefeuille (en partie du XVIe siècle), maison du bailli Jean Chenu - actuellement dans la famille Gourdin- dont un bâtiment est aménagé en Gite rural. Ce fief fut habité de 1685 jusqu'en 1721 par des Rigault, seigneurs d'Aigrefeuille.
- À Francheville, on remarque la Ferme de La Fauconnière et son pigeonnier, des XVIe et XVIIe siècles.
- À Brécy, route de Sainte Solange, la ferme de La Croix- maison de maître et divers bâtiments des XVIIIe et XIXe siècles -Famille Gangneron. Dans le bourg, le presbytère (fin du XVIIe siècle), devenu "espace Aupetit", la grande maison Ferrand jouxtée de belles écuries aux frontons sculptés (XIXe s) et les anciennes maisons Billon, Girard, Faucard ... bâtisses des XIXe et XXe siècles ayant eu vocation au commerce et au négoce. Route de Bourges, près de l'ancien relais de La Poste reconstruit en partie au XXe siècle, le manoir du Chat Botté -famille Lyon –XXe siècle-
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Le roi Charles VII qui séjourna au château de Brécy à plusieurs reprises.
- Jean Chenu, bailli de Brécy, né à Bourges le 29 décembre 1559. Avocat, il avait suivi longtemps les audiences du Parlement de Paris où le maréchal de La Châtre l'avait chargé de suivre ses nombreuses affaires. Il avait publié de très importants ouvrages de droit. Au moment du procès de Jacquette Saddon, il avait 57 ans et était donc en peine possession de son savoir et de son expérience judiciaire. Il est mort le 16 décembre 1627 laissant deux filles, Mesdames Gaudon et de Bengy.
- Frère Alfred Stanke dit le Franciscain de Bourges est venu régulièrement rendre visite au Domaine de Prouziers, chez son ami Edme Boiché ancien résistant et ancien conseiller municipal de Bourges.
- Le général Paul Gangneron, Saint-Cyrien, ancien déporté lors de la Deuxième Guerre mondiale.
- Louis Derthal, pseudonyme de Madame Ferragu, romancière « à l'eau de rose » dont les nombreux ouvrages sont conservés à la bibliothèque de Bourges. Elle habitait une ravissante maison à l'orée du bois de Francheville, juste avant le château d'eau de la commune. Elle s'y était installée avec son mari géomètre. Ils reposent tous les deux au cimetière de Saint-Ambroix.
- René Millet, maire de Brécy dès 1953 et conseiller général, entre autres fondateur de L'Etoile Sportive de Brécy. On lui doit aussi le Foyer Rural.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes et références
[modifier] Liens externes
Étape précédente Gron |
Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle Via Lemovicensis |
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