Canari (Haute-Corse)

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Canari
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Pays	France
Région	Corse
Département	Haute-Corse
Arrondissement	Bastia
Canton	Sagro-di-Santa-Giulia
Code INSEE	2B058
Code postal	20217
Maire Mandat en cours	Maurice Bertoni 2001-2008
Intercommunalité	Communauté de communes du Cap Corse
Latitude Longitude	42° 50′ 47″ Nord 9° 19′ 51″ Est / 42.8463888889, 9.33083333333
Altitudes	moyenne : 360 m minimale : 0 m maximale : 1268 m
Superficie	1667 ha = 16,67 km²
Population sans doubles comptes	323 hab. (1999)
Densité	19 hab./km²

Canari est une commune française, située dans le département de la Haute-Corse (Cap Corse) et la région Corse. Tous les deux ans s'y tient un Concours international de chant lyrique (président du jury : Gabriel Bacquier).

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

L’occupation du site remonte à l’Antiquité, puisqu’on retrouve mentionné le nom de Kanelate (à l’origine du nom Canari) sur les cartes de Ptolémée au II° siècle. Sous les premiers siècles chrétiens, la piève de Canari dépend de l'évêché de Saint-Florent.

Plusieurs vestiges de l’époque Pisane ont été mis au jour datant d’avant le X° siècle, on peut encore admirer l’église Santa Maria Assunta du XII° siècle, qui est en parfait état de conservation bien qu’ayant subi des modifications architecturales ultérieures.

Au XI° siècle, le Cap Corse est dominé par deux familles génoises : les Avogari-Gentile et les Peverelli. Deux familles descendantes du Génois Ido envoyé en Corse en 952 par Oberto, marquis de Toscane, pour percevoir les taxes. Les Avogari chassèrent les Peverelli et affrontèrent l’amiral Ansaldo Da Mare qui prit le pouvoir du nord du Cap jusqu'à Barrettali vers 1200.

En 1335, Jean Avogari laisse le fief de Canari à son fils André alors que les fiefs de Nonza et de Brando vont à ses autres fils.

Fin du XV° siècle, Vincentellu de Gentile (Avogari) annexe les vallées de Sisco et Pietra Corbara à Canari. Il a deux fils : Napoleone (fils bâtard) et Vincenzu qui se partagent la seigneurie. Napoleone, mécontent du partage, poignarde son demi-frère Vincenzu au cours d’une partie d’échecs au château de Canari le 15 août 1491. La population se révolte et Napoleone fuit vers Gênes où il est arrêté, condamné à mort et décapité par les Génois à Canari même. Le fief revient alors à la fille de Vincentellu de Gentile, Gesalmina, veuve du Cinarcais Rinucciu di Leca, seigneur de Vicu, mort en déportation en 1490. Gesalmina se remarie en 1491 au Génois Gerolamo Gentile, qui devient ainsi seigneur de Canari.

En 1506, construction de l’Église et du Couvent Saint-François à Canari. L’implantation des Franciscains avait débuté à Nonza avec la construction d’un premier couvent.

Le fief de Canari revient ensuite à Parigi Gentile, frère de Gerolamo, lequel le vend en 1536 à un Italien (Génois ou Romain ?) du nom de Pierbattista Cenci (?-1579), qui, à cette occasion, corsise son nom en Santelli Cenci.

Lors de la guerre de Sampieru, Pierbattista Santelli Cenci prend le parti de Sampieru, tandis que son propre fils Antonio Santelli Cenci prend le parti des Génois et se fait tuer à la bataille de Caccia.

1554 : le village de Linaghje (voir Photo) et le château de Canari sont rasés par l’amiral génois Andrea Doria en représailles à l’appui apporté par certains seigneurs aux Français et à Sampieru. Une partie de la famille Mattei qui habite ce hameau se réfugie dans la commune voisine de Barrettali.

1558 : les Français reprennent le Cap Corse et envoient Bertrand des Masses ravager Canari pour se venger, cette fois, de ceux qui avaient pris parti pour les Génois.

1580 : Horatio (Oraziu) Santelli Cenci (?-1595), second fils d’Antonio, est reconnu par Gênes comme héritier du fief.

1588 : les pirates barbaresques d’Alger commandés par Hassan Bey détruisent Ugliastru et sa marine (Albu), un village très proche.

A la mort d’Horatio, le pouvoir hésite un temps entre un oncle, le « Meliaduce », et Pier Battista Santelli II, fils d’Horatio et de Vittoria Gentile de Brando.

C’est Pier Battista II qui conserve finalement le fief et le transmet à son fils Laurent Enzo Santelli qui sera colonel de l’armée du Pape.

La seule fille du colonel Santelli, Victoria, est contrainte de vendre le fief en 1710 à un noble génois du nom de Lucco Ottavio Fieschi, qui le conserve jusqu’en 1768, date de la vente de la Corse à la France par Gênes.