Castres-Gironde
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Castres-Gironde | |
Pays | France |
---|---|
Région | Aquitaine |
Département | Gironde |
Arrondissement | Arrondissement de Bordeaux |
Canton | Canton de Brède |
Code Insee | 33109 |
Code postal | 33640 |
Maire Mandat en cours |
Daniel Constant 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes de Montesquieu |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 3 m (mini) – 32 m (maxi) |
Superficie | 6,97 km² |
Population sans doubles comptes |
1 800 hab. (2005) |
Densité | 258 hab./km² |
Castres-Gironde est une commune française, située dans le département de la Gironde et la région Aquitaine.
Ses habitants sont appelés les Castrais.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Castres-Gironde est une commune de 697 hectares, dont environ 50% boisés, et 30% en vignobles AOC Vignoble des Graves exploités par une dizaine de châteaux. Située à 25 km de Bordeaux (RN 113 - A 62), le relief y est peu accentué. Au cœur du pays des Graves et des Landes de Cernès, la commune située dans le canton de La Brède est limitée au nord et à l'ouest par la Garonne et le Gât-Mort , au sud et à l'est par Saint-Selve et Portets. Son relief monte doucement depuis les bords de la Garonne et du Gât-Mort aux sols humides d'argiles limoneuses et sableuses, jusqu'aux croupes de graviers et de galets, si propres à la culture de la vigne, à l'origine de l'appellation « AOC Graves ».
[modifier] Histoire
Castres-Gironde fut habitée par les hommes préhistoriques comme en témoignent quelques objets datant du paléolithique trouvés sur son territoire (en particulier une hache de pierre taillée mis au jour par M. Tauzin).
Publius Crassus, lieutenant de César conquit la région en 56 avant J.C. La proximité du fleuve et la configuration géographique favorisèrent l'implantation d'un camp romain probablement situé sur l'emplacement de l'actuelle maison de retraite. Des fouilles effectuées sur la commune ont révélé quelques vestiges de cette époque.
Le nom de la commune viendrait du latin Castrum (camp fortifié). Castres a été le nom de la paroisse, puis la commune pendant des siècles. Le 22 septembre 1887 est faite la demande de modifier le nom de la commune pour le différencier des autres Castres existant en France. Suite au décret du 21 août 1888, Gironde est accolé au nom de Castres, mais jusqu'en 1910, beaucoup d'actes officiels mentionnent seulement Castres.
Dans le bois de Savis, les ruines d'une construction très ancienne sont peut-être celles d'une chapelle qui servait de halte aux pèlerins sur le chemin allant de l'Isle-Saint-Georges à Saint-Michel-de-Rieufret, via Castres.
Un important relais de poste sur la route Bordeaux-Toulouse se trouvait autrefois entre la Poste et la boulangerie. Les bâtiments actuels ne datent que du XVIIe siècle, mais ils furent bâtis sur l'emplacement de l'ancien relais qui comprenait, pour les bêtes, écurie, réserve de fourrage, maréchalerie, sellerie, charron, et pour les gens, boulangerie, taverne et hostellerie.
Un port sur le Gât-Mort permettait aux gabarres de charger des poteaux de mine, de la résine des Landes, des barriques et de rejoindre la Garonne. Au début du XXe siècle, ce port était encore en activité, mais le chemin de fer et le transport automobile avaient scellé son destin.
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | 2008 | Daniel Constant | Vice-Président de la C.d.C. Montesquieu | |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 |
---|---|---|---|---|---|---|
784 | 904 | 1074 | 1211 | 1349 | 1512 | 1800 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
[modifier] L'église Saint-Martin
- Extérieur
- Elle fut bâtie en pierres au milieu du XIe siècle sur une butte dominant le Gât-Mort, dont il reste quelques vestiges de remparts extérieurs. De style roman à trois nefs, il n'en reste que l'abside et l'absidiole nord (classées monuments historiques), remarquables par leurs trois étages de divers matériaux, en bas une assise en petit appareil, une partie médiane en pierres de taille, puis au-delà d'une corniche sur corbeaux une partie supérieure en moellons probablement ajoutée lors de l'agrandissement de l'édifice. Chaque contrefort est surmonté d'une colonne encadrée de deux colonnettes.
Les fenêtres sont encadrées de deux colonnettes supportant une archivolte sculptée en dents de loup.
- Le clocher
- Le reste de l'édifice, très dégradé lors des guerres de religion a été reconstruit en 1867 dans un style néo-gothique en vogue à l'époque et doté d'un clocher-tour surmonté d'une flèche et de quatre clochetons ajourés. La cloche en bronze du XVIIe a été classée en 1942. Deux vers sont gravés dans le bronze.
- Intérieur
- De l'époque romaine il reste deux colonnes entourant le chœur, surmontées de chapiteaux historiés : l'un représente des animaux, l'autre deux personnages. L'un tenant un poisson fait penser à Tobie qui recouvra la vue par l'application du fiel d'un poisson.
Plusieurs pièces de mobilier sont intéressantes ; deux confessionnaux, des fonts baptismaux du XVIe siècle, un bénitier du XVIIe, un chemin de croix peint sur métal. Six toiles ornaient autrefois le haut de la nef. On distingue quatre de ces toiles sur la photo du chœur vers 1900.
On peut penser qu'elles furent commandées au peintre Crafft par le duc d'Épernon en 1636. Cinq d'entre elles furent retrouvées dans les caves de l'ancien presbytère. Elles sont actuellement à la Mairie, en attendant d'être restaurées.
Au-dessus de l'autel de la Vierge se trouve une huile sur toile de Nicolas Lépicier (1735-1784) formé dans l'atelier de Van-Loo, peintre du roi. Elle a été récemment restaurée et représente, selon certains, la Sainte-Famille, mais d'autres y voient plutôt saint Jean-Baptiste entouré de sainte Anne et saint Zacharie.
Les vitraux ont été offerts par diverses familles de Castres dont ils portent le nom.