Chéméré

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Chéméré
Carte de localisation de Chéméré
Pays France France
Région Pays de la Loire Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique Loire-Atlantique
Arrondissement Saint-Nazaire
Canton Bourgneuf-en-Retz
Code Insee 44040
Code postal 44680
Maire
Mandat en cours
Jean-Paul Leray
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Cœur Pays de Retz
Latitude
Longitude
47° 07′ 22″ Nord
         1° 54′ 49″ Ouest
/ 47.1227777778, -1.91361111111
Altitude 2 m (mini) – 60 m (maxi)
Superficie 37,31 km²
Population sans
doubles comptes
1 583 hab.
(1999)
Densité 42 hab./km²

Chéméré est une commune française, située dans le département de la Loire-Atlantique et dans la région Pays de la Loire.

Son nom en gallo / poitevin est "Chéméraé".


La commune fait partie de la Bretagne, dans le pays traditionnel du Pays de Retz et dans le pays historique du Pays Nantais.

Ses habitants sont les Cheméréens et Chéméréennes.

Sommaire

[modifier] Géographie

Situation de la commune de Chéméré dans le département de Loire-Atlantique
Situation de la commune de Chéméré dans le département de Loire-Atlantique
  • La commune est traversée par un petit cours d'eau, La Blanche, qui se jette ensuite dans l'Acheneau, rivière qui relie le lac de Grand-Lieu à la Loire.
  • Les deux bourg de Chéméré et d'Arthon-en-Retz sont acollé à l'ouest de Chéméré. La route Nantes-Pornic passe juste au nord du bourg.

[modifier] Histoire

Dans l'Antiquité, le pays de Chéméré faisait partie du territoire des Ambilâtres, peuple gaulois faisant partie de la confédération pictonne, la "civitatis Pictavorum". La très riche et prospère Rezé suscitait les convoitises des Normands qui déferlèrent sur le pays jusqu'au IXesiècle. La région de Rezé était une vicaria qui dépendait du pays d'Herbauges dans le comté du Poitou. Jusqu'au milieu du IXesiècle le pays de Rais reste directement lié au comté de Poitiers, dont la partie nord est divisée en plusieurs « pagus », Herbauges, Tiffauges et Mauges. Le Pays de Rais, « le Ratiatensis » est une « vicaria », subdivision administrative du bas-Poitou.

En 851, avec le traité d'Angers, le pays de Retz fait partie des marches de Bretagne. C'est à dire que le territoire relève de la Bretagne, mais la population locale peut continuer à vivre dans ses us et coutumes et commercer avec ses voisins comme autrefois.

L'histoire de Chéméré est intimement liée à un ancien site féodal, le Château de Princé. Malheureusement, il n'en reste aujourd'hui que des ruines, peu représentatives, et qui ne se visitent pas.

La paroisse de Chéméré est créée en 1020 par Harscouët 1er, baron de Retz. Lors de l'arrivée massive des Vikings dans l'estuaire de la Loire, Bégon, qui possédait une motte féodale près de Bouguenais, partit s'installer sur le site de Princé. Le château n'était alors qu'une construction en bois, typique des fortifications de l'époque. La forêt de Princé fut plantée à partir du XIème siècle.

Au XIVe siècle, une discorde politique éclata entre le Duc de Bretagne (Jean IV) et la baronne de Rais : à la suite d'un mariage, le Pays de Retz menaçait de redevenir poitevin. Le Duc de Bretagne s'y opposa et fit arrêter la baronne. Sans enfant, celle-ci prit son parent Guy de Laval comme héritier, celui-ci n'étant autre que le père de Gilles de Rais. À cette époque, le château de Princé était un véritable château fortifié comme les autres propriétés de Gilles de Rais, Machecoul et Pornic, entre autres.

Au fil des ans, le château perdit sa vocation militaire pour devenir un lieu de résidence et un pavillon de chasse pour les seigneurs de Rais.

Au XVIe siècle, le château connut une période de style italien, après le mariage de la baronne de Rais et d'Albert de Gondi, issu d'une riche famille italienne. C'est à cette époque que furent créées les Îles Enchantées, ancien parc du château, comprenant plusieurs îles, entourées de larges fossés. C'est alors l'apogée du château de Princé, le site s'étendant jusqu'aux limites du bourg de Chéméré (il subsiste d'ailleurs un pan de mur de cet ancien domaine dans le parc de loisirs récemment construit aux abords du bourg de Chéméré).

À la Révolution, Chéméré connut des heures difficiles. Située dans la Vendée militaire, elle fut victime de représailles républicaines. Ainsi, l'ensemble du bourg, dont l'église, fut brûlé en 1794. En mémoire de ces événements, un monument, le Souvenir Vendéen, fut érigé dans la Forêt de Princé pour rendre hommage aux quelques 2000 vendéens qui pendant la guerre de Vendée, furent abattus et enterrés sommairement dans les allées de la forêt.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Date d'élection Identité Qualité mars 2008 M. Jean-Paul Leray mars 2001 M. Jean-Paul Leray
Les données antérieures ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique (Source : INSEE[1])
1801 1806 1820 1860 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
502 834 956 1240 1254 1353 1366 1351 1312 1257 1293 1272
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
1160 1139 1186 1142 1130 1199 1250 1240 1238 1377 1447 1583
Nombre retenu à partir de 1962 :Population sans doubles comptes

sources:

[modifier] Lieux et monuments

  • Le Menhir de la Pierre Levée (environ 2500 avant Jésus-Christ), qui se dresse à l'entrée Est de la forêt de Princé. Il témoigne d'une occupation millénaire sur le sol de l'actuelle forêt, dont le boisement fut effectué à la fin du XIème siècle.
  • Le Château de Princé, ancienne propriété de Gilles de Rais a longtemps été le site principal de Chéméré. Il ne subsiste aujourd'hui que quelques ruines autour d'un étang privé, et que l'on ne peut visiter.
  • Les Îles Enchantées, ancien jardin du château de Princé, inspiré de l'art italien. Créé au XVIème siècle par Henri de Gondi, il se compose de cinq îlots séparés par des canaux et reliés entre eux par des passerelles en bois. Le jardin était autrefois garni de statues et de petits pavillons, mais il est aujourd'hui envahi par la végétation. Les passerelles restaurées permettent toutefois d'y faire une ballade agréable.
  • La Croix des Vendéens (1962), élevée au cœur de la forêt de Princé par l'association du souvenir vendéen, en mémoire des quelques 2000 vendéens partisans de Charette morts après avoir trouvé refuge dans la forêt, qui fut le théâtre de batailles sanglantes entre Vendéens et Républicains pendant la guerre de Vendée.
  • La Croix du Loup Pendu serait présente depuis des temps immémoriaux. Elle rappelle aux visiteurs que la forêt de Princé, autrefois très étendue, abritait des animaux sauvages et un univers obscur et légendaire provoquant un sentiment de crainte chez les habitants. La légende veut d'ailleurs que la croix tire son nom du fait que le dernier loup de la forêt ai été suspendu à l'une de ses branches après avoir été abattu.
  • La Croix de Malhara est la deuxième croix ancienne de la commune avec celle du Loup Pendu. La trop grande proximité de celle-ci avec la route de Nantes l'ayant trop abîmée, elle a été remplacée par une croix en béton.
  • L'Église Saint Jean-Baptiste, détruite pendant la révolution en 1794, elle fut reconstruite entre 1875 et 1879 et est l'œuvre de l'architecte Henry Gelec. Le clocher, lui, sera construit en 1794. Les cloches y faisant office se nomment Fernande Adeline, Marie-Rose et Jeanne-Marie.
  • Parc de loisirs, traversé par la Blanche, agréable et beau lieu de repos et de promenades.
  • Forêt de Princé.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. INSEE

[modifier] Liens externes


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