Chazay-d'Azergues

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Chazay d'Azergues
Pays	France
Région	Rhône-Alpes
Département	Rhône
Arrondissement	Villefranche-sur-Saône
Canton	Anse
Code Insee	69052
Code postal	69380
Maire Mandat en cours	Alain Martinet 2008-2014
Intercommunalité	Communauté de communes Beaujolais-Saône-Pierres-Dorées
Coordonnées géographiques	45° 52′ 01″ Nord 4° 43′ 01″ Est / 45.867, 4.717
Altitudes	moyenne : 210 m minimale : 179 m maximale : 311 m
Superficie	594 ha = 5,94 km²
Population sans doubles comptes	3 936 hab. (2004)
Densité	663 hab./km²
Site	www.chazaydazergues.com

Chazay-d'Azergues est une commune française, située dans le département du Rhône et la région Rhône-Alpes. Chazay (casetus ou casetum, petit châtelet) comme beaucoup de nos villes tire son nom de son ancien château. Suivant toutes probabilités, Chazay fut, à l'époque gallo-romaine un lieu d'une certaine importance placé sur la voie qui partait d'Anse pour remonter la vallée de l'Azergues par la rive gauche de cette rivière.

Nul emplacement ne pouvait être mieux choisi pour garder l'entrée de cette vallée et la dépression qui sépare les monts du Beaujolais des monts du Lyonnais.

Ce n'est qu’à partir de l'époque féodale que le rôle de Chazay se précise par des documents certains (Cartulaire des Abbés d Ainay).

Vers le Xème siècle l'Abbaye d'Ainay y établit, dans un but religieux, un petit couvent sans importance qui, par la suite, deviendra le château fort dont nous voyons les vestiges actuels et le centre de la forteresse féodale que fut Chazay.

Comme dans toute la France à cette époque, il s'était produit une véritable transformation sociale, qui pendant de longs siècles plaça notre pays sous la puissance des moines d'Ainay. Jusqu'en 1789, Chazay va partager les destinées de cette puissante abbaye et en suivre la grandeur et la décadence ; son histoire se confondant avec la sienne.

[modifier] Géographie

Chazay est située à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Lyon, à côté de Lozanne, Morancé et Civrieux-d'Azergues.

[modifier] Histoire

[modifier] Chazay Féodal

Chazay, comme beaucoup de villes, tire son nom de son ancien château. A l'époque gallo-romaine, Chazay était l'emplacement idéal pour garder l'entrée de la vallée d'Azergues.

L'existence des médailles et des débris de poteries romaines, nous porte à croire que cette position fut occupée dès cette époque.

Vers le Xème siècle, l'abbaye d'Ainay y établit un couvent qui deviendra plus tard le château fort. En 1173, à la suite d'un traité important, Chazay passe sous la suzeraineté des archevêques de Lyon.

Les Abbés d'Ainay en firent une forteresse, défendue par des fossés, des tours et d'épaisses murailles pour pouvoir soutenir les assauts. Mais cette protection imposait en retour à leurs habitants, redevances, corvées...

Au XIIème et au XIIIème siècle, Chazay était défendue par trois enceintes. Le Bourg se trouvait placé entre les deux plus grandes; il contenait les artisans et les manants qui subissaient le premier assaut en cas de guerre.

Le castrum quant à lui se trouvait placé entre la première et la deuxième enceinte et contenait les nobles, l'église et le cimetière.

Enfin le castellum était enveloppé par la dernière enceinte qui comprenait l'habitation des moines, le palais épiscopal et le logement du capitaine châtelain.

En raison des moyens d'attaque de cette époque, Chazay était une forteresse redoutable.

Pendant la guerre de Cent ans, Chazay avait pris son aspect redoutable et devint une véritable place de guerre.

En 1473, Chazay grâce à sa forteresse évite l'attaque des Anglais au détriment de Anse. C'est à cette époque que remonte l'origine de la légende de Chazay, l'histoire de notre légendaire héros le Baboin.

[modifier] Les Fortifications

La place forte comprenait trois enceintes :

le Castellum,
le Castrum,
le gros bourg et le petit bourg.

Les deuxième et troisième enceintes étaient entourées de fossés de 3,93 mètres de largeur et de 3,30 mètres de profondeur. Le haut des murailles pouvait atteindre 9,90 mètres.

Tous les habitants se trouvant dans ce refuge étaient tenus d'entretenir les murs et les fossés.

Au Nord de Chazay, vers la Maladière, une maison était réservée aux pestiférés. Non loin de là se trouvait la Chapelle dont il ne reste pas de trace. Au Sud, se situait le moulin qui fut vendu à l'abbaye d'Ainay.

[modifier] La Légende du Baboin

En septembre 1364, le peuple déguisé remplissait Chazay pour assister à une fête à la suite des vendanges. Les places publiques étaient remplies de marchands qui offraient diverses attractions. Sur la place principale un théâtre jouait des scènes comiques et un jeune saltimbanque du nom de Sautefort, agile et vigoureux faisait des tours d'acrobate.

Soudain on entendit des cris, un feu se déclarait dans la maison du vicomte de Châtillon. Les cris venaient d'une tourelle où deux femmes imploraient le secours.

Tout le monde reculait, impuissant, sauf le Baboin (Sautefort) qui s'élança à leur secours grâce à une échelle. Celui-ci saisit la plus âgée des femmes et redescendit. Malgré ses brûlures le Baboin remonta une seconde fois pour sauver la jeune femme. Le Baboin aussitôt redescendu fut emmené à l'hôpital où des soins lui furent donnés.

La jeune femme revint voir son sauveur et lui proposa un service dans sa demeure, ce qu'il accepta. Le Baboin fut récompensé par le vicomte de Châtillon et devint écuyer. Pendant la guerre de Cent ans, le Baboin et le seigneur de Châtillon partirent se battre. Le seigneur revint conquis par la bravoure de Baboin et aussitôt rentré à Chazay lui donna la main de sa fille.

Après une longue et heureuse vie, Baboin mourut et les habitants lui élevèrent une statue qui nous rappelle aujourd'hui son souvenir.