Commissariat à l'énergie atomique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les établissements de recherche scientifique
en France
Universités
Grandes écoles
Grands établissements
EPST (CNRS, Inserm, etc.)
EPIC (CEA, CNES, etc.)
EPA (CINES, CNED, École polytechnique, etc.)
Logo du CEA
Logo du CEA

Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) est un organisme de recherche public français (dans les domaines de l'énergie, de la défense, des technologies de l'information et de la santé) implanté sur 9 sites en France. Les principaux centres d'études sont à Saclay (Île-de-France), à Cadarache (Provence) et à Grenoble.

Le CEA, dont le statut est celui d'un établissement public à caractère scientifique, technique et industriel, a pour mission de développer les applications de l'énergie nucléaire dans les domaines scientifique, industriel, et de la défense nationale. Il emploie environ 15 000 salariés. Son budget annuel est de 3,3 milliards d'euros.

C'est un établissement public industriel et commercial[1] (EPIC). Son statut est fixé par l'Ordonnance 2004-545 du 11 juin 2004, abrogeant et remplaçant l'Ordonnance constitutive du 18 octobre 1945.

Sommaire

[modifier] Organisation

Il est organisé en cinq grandes directions (par ordre décroissant d’effectifs):

  • direction de l'énergie nucléaire ;
  • direction des applications militaires ;
  • direction de la recherche technologique ;
  • direction des sciences de la matière ;
  • direction des sciences du vivant.

Le CEA est l'actionnaire majoritaire d'Areva, société chapeautant Areva NC (ex-Cogema) et Areva NP (ex-Framatome).

Le CEA est également actionnaire de CEA Valorisation S.A. société spécialisée dans l'investissement en capital de pré-amorçage et dans la commercialisation de licences.

[modifier] Historique

Le CEA est créé le 18 octobre 1945 par Charles de Gaulle avec à sa tête Frédéric Joliot-Curie (haut-commissaire à l’énergie atomique) et Raoul Dautry (administrateur général). Cet organisme est destiné à poursuivre des « recherches scientifiques et techniques en vue de l’utilisation de l’énergie nucléaire dans les domaines de la science, de l’industrie et de la défense nationale » (article premier du décret du 18 octobre 1945).

La pile Zoé, une pile atomique à eau lourde construite par l’équipe de Joliot-Curie au fort de Châtillon (Fontenay-aux-Roses), diverge en 1948.

Joliot-Curie, qui est membre du parti communiste français, lance l’appel de Stockholm contre la bombe atomique. En avril 1950, il est révoqué de son poste de haut-commissaire par Georges Bidault. Francis Perrin le remplace.

Après le départ de Joliot-Curie, le CEA, jusque là dominé par les scientifiques et la recherche fondamentale, se lance dans les applications militaires et civiles de l’énergie atomique. Même si le gouvernement n’a pas encore pris la décision de construire une bombe atomique, tout est mis en œuvre pour se doter des moyens de la construire.

En 1952, le centre d’études nucléaires de Saclay est ouvert sur un terrain de 271 hectares en plein plateau de Saclay.

À Marcoule, sont successivement construits les réacteurs G1 (1956), G2 (1959) et G3 (1960) de type Uranium Naturel-Graphite-Gaz (UNGG). Une usine pour extraire le plutonium du combustible usagé est également construite. Grâce à ces installations, la France peut réaliser son premier essai nucléaire dans le Sahara en 1960, seulement deux ans après que la décision officielle a été prise.

À Pierrelatte, une usine d’enrichissement de l'uranium à usage militaire est construite.

À Chinon, le CEA et EDF collaborent à la construction des réacteurs EDF 1 (1962, 68 MW), EDF 2 (1965, 200 MW) et EDF 3 (1967, 500 MW) de type UNGG.

La guerre des filières oppose le CEA et EDF : le premier est partisan de la filière française Uranium Naturel Graphite Gaz tandis que le second défend la filière des réacteurs à eau pressurisée (Pressurised Water Reactor) d’origine américaine. En décembre 1969, le gouvernement tranche en faveur d’EDF et décide la construction d’une centrale à eau pressurisée à Fessenheim.

En 1973, la première centrale prototype réacteur nucléaire à neutrons rapides et à caloporteur sodium Phénix est mise en service à Marcoule.

En 1976, le gouvernement français passe commande de Superphénix.

En 1985, la centrale nucléaire de Brennilis, prototype modéré par l'eau lourde, est arrêtée définitivement.

En 1997, le gouvernement français annonce que Superphénix sera abandonné.

En 2001, la filiale CEA Industries fusionne avec Framatome et la Cogema pour former un nouveau groupe dénommé Areva.

[modifier] Hauts-commissaires

[modifier] Administrateurs généraux

[modifier] Bibliographie

  • Bertrand Goldschmidt, Le Complexe atomique : Histoire politique de l’énergie nucléaire, Fayard, 1980
  • Gabrielle Hecht, Le rayonnement de la France : Énergie nucléaire et identité nationale après la Seconde Guerre mondiale, La Découverte, 2004
  • Marie-José Lovérini, L’Atome de la recherche à l’industrie : le Commissariat à l’Énergie Atomique, Gallimard, 1996
  • Jean-François Picard, Alain Beltran et Martine Bungener, Histoire de l’EDF : comment se sont prises les décisions de 1946 à nos jours, Dunod, 1985

[modifier] Les centres de recherche du CEA

[modifier] Applications civiles

[modifier] Applications militaires

  • Cesta, Le Barp (Gironde) ; le centre d'études scientifiques et techniques d'Aquitaine est dédié à la militarisation des armes ainsi qu'aux lasers de puissance.
  • Le Ripault (Indre-et-Loire) ; études sur matériaux non-nucléaires (explosifs chimiques).
  • Valduc (Côte-d'Or) ; étude de neutronique et de criticité.
  • DAM Île-de-France, Bruyères-le-Châtel (Essonne) ; programme simulation, études amont, surveillance de l'environnement (notamment sismique). Jusqu'en 1995 le centre était chargé d'études scientifiques en vue de la préparation d'engins expérimentaux ;
  • Site de Moronvilliers, sur la commune de Pontfaverger-Moronvilliers (Marne) ; Ce site est rattaché au centre DAM Île-de-France. Radiographie d'explosions nucléaires modélisées, par la machine Airix dont il n'existe qu'un seul autre exemplaire dans le monde : le DARHT situé à Los Alamos, États-Unis.
  • Vaujours : le fort de Vaujours a abrité un centre de la DAM jusqu'en 1997.

[modifier] Exemples d'activités

[modifier] Participation aux pôles de compétitivité

Le CEA est impliqué dans :

  • 5 des 6 pôles de compétitivité mondiaux (il ne participe pas au pôle transactions électroniques sécurisées).
  • un pôle à vocation mondiale,
  • 8 pôles à vocation nationale et régionale.

Voir : Les 14 pôles de compétitivité dans lesquels le CEA est impliqué

Par ailleurs, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) est signataire du Pacte PME.

[modifier] Ingénierie informatique

Le CEA archive les projets réalisés sous forme numérique. Cette capitalisation des connaissances (on parle plutôt maintenant de gestion des connaissances) a pour objectif une réutilisation de l'expérience acquise, sur les différentes filières de réacteurs nucléaires (réacteurs à neutrons rapides,...).

Le CEA a une activité importante d'ingénierie informatique pour la gestion des ressources numériques. Il s'agit d'une activité traditionnelle (CISI) destinée à fournir la puissance de calcul nécessaire aux études et recherches. La DAM dispose aujourd'hui du centre de calcul le plus puissant d'Europe.

Le CEA participe à l'association ARISTOTE sur les technologies de l'information et de la communication, avec le CNES, le CNRS, EDF R&D, l'Ecole polytechnique, l'IFP, l'IFREMER, l'INRETS, l'INRIA, l'INSEAD, l'INSERM, Météo-France, l'ONERA.

Le CEA participe avec le CNES et la Bibliothèque nationale de France à des réflexions sur la pérennisation et la communication de l'information numérique (voir OAIS).

Le CEA développe aussi un Wiki. Voir : Wiki de l'association ARISTOTE, Didier Courtaud

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. en réalité le CEA est un établissement de recherche à caractère scientifique, technique et industriel, constituant à lui seul une catégorie distincte d'établissement public de l'État et relevant de la classification EPIC

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes


Wikipedia HTML 2008 in other languages

100 000 +

Česká (Czech)  •  English  •  Deutsch (German)  •  日本語 (Japanese)  •  Français (French)  •  Polski (Polish)  •  Suomi (Finnish)  •  Svenska (Swedish)  •  Nederlands (Dutch)  •  Español (Spanish)  •  Italiano (Italian)  •  Norsk (Norwegian Bokmål)  •  Português (Portuguese)  •  Română (Romanian)  •  Русский (Russian)  •  Türkçe (Turkish)  •  Українська (Ukrainian)  •  中文 (Chinese)

10 000 +

العربية (Arabic)  •  Български (Bulgarian)  •  Bosanski (Bosnian)  •  Català (Catalan)  •  Cymraeg (Welsh)  •  Dansk (Danish)  •  Ελληνικά (Greek)  •  Esperanto  •  Eesti (Estonian)  •  Euskara (Basque)  •  Galego (Galician)  •  עברית (Hebrew)  •  हिन्दी (Hindi)  •  Hrvatski (Croatian)  •  Magyar (Hungarian)  •  Ido  •  Bahasa Indonesia (Indonesian)  •  Íslenska (Icelandic)  •  Basa Jawa (Javanese)  •  한국어 (Korean)  •  Latina (Latin)  •  Lëtzebuergesch (Luxembourgish)  •  Lietuvių (Lithuanian)  •  Latviešu (Latvian)  •  Bahasa Melayu (Malay)  •  Plattdüütsch (Low Saxon)  •  Norsk (Norwegian Nynorsk)  •  فارسی (Persian)  •  Sicilianu (Sicilian)  •  Slovenčina (Slovak)  •  Slovenščina (Slovenian)  •  Српски (Serbian)  •  Basa Sunda (Sundanese)  •  தமிழ் (Tamil)  •  ไทย (Thai)  •  Tiếng Việt (Vietnamese)

1 000 +

Afrikaans  •  Asturianu (Asturian)  •  Беларуская (Belarusian)  •  Kaszëbsczi (Kashubian)  •  Frysk (Western Frisian)  •  Gaeilge (Irish)  •  Interlingua  •  Kurdî (Kurdish)  •  Kernewek (Cornish)  •  Māori  •  Bân-lâm-gú (Southern Min)  •  Occitan  •  संस्कृत (Sanskrit)  •  Scots  •  Tatarça (Tatar)  •  اردو (Urdu) Walon (Walloon)  •  יידיש (Yiddish)  •  古文/文言文 (Classical Chinese)

100 +

Nehiyaw (Cree)  •  словѣньскъ (Old Church Slavonic)  •  gutisk (Gothic)  •  ລາວ (Laos)