Crédit
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Un crédit est une créance pour un prêt. Le sens étymologique de crédit est la confiance accordée à autrui. Il s'agit du participe passé latin de credere, croire.
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[modifier] En comptabilité générale
En comptabilité générale, Le mot « crédit » est un terme technique qui désigne une des deux colonnes de la comptabilité en partie double. Par convention, cette colonne est toujours celle de droite. Cette colonne sert à enregistrer :
- l'origine des fonds (apports en capital)
- les gains de l'entreprise (les ventes réalisées, les produits financiers)
- les dettes de l'entreprise envers les fournisseurs, l'État ainsi que les emprunts faits à la banque.
La notion complémentaire du crédit est le débit.
[modifier] En comptabilité bancaire
L'extrait de compte fourni par le banquier fonctionne "à l'envers" de la comptabilité usuelle. Pourtant, les termes de crédit et de débit y ont leur sens étymologique. D'une part, si on a confiance en la banque, on lui confiera de l'argent qui se retrouvera dans la colonne crédit de notre extrait de compte : on lui accorde du 'crédit'. D'autre part, si on emprunte de l'argent, on a une dette envers la banque qui se retrouvera naturellement dans la colonne débit : on est alors 'débiteur' envers la banque.
Mais en comptabilité d'entreprise, le compte de caisse fonctionne dans le sens contraire. Ce qu'une entreprise possède est dans la colonne débit de son compte caisse ou de son compte d'immobilisation et ce qu'elle dépense dans la colonne crédit de son compte caisse ou de son compte de fournisseur qu'elle n'a pas encore payé.
Pour la banque, le déposant (nous) est un fournisseur d'argent. Chaque fois que le banquier reçoit de notre part une somme d'argent, il le note à la fois au crédit du compte qu'il tient à notre nom (cette somme s'ajoute à l'argent qu'il nous doit) et au débit du compte caisse qu'il tient dans sa propre comptabilité (les billets qu'on lui a donné s'ajoutant à l'argent dont il dispose).
La colonne crédit de notre extrait à donc deux significations : d'une part le crédit que nous accordons à notre banque puisque nous lui prêtons notre argent (sens étymologique du terme crédit), d'autre part la dette que la banque constate envers nous (sens comptable du crédit dans un compte de fournisseur).
[modifier] En finance
Le crédit englobe les diverses activités de prêt d'argent, que ce soit sous la forme de contrats de prêts bancaires ou de délais de paiement d'un fournisseur à un client.
Le crédit est généralement porteur d'un intérêt que doit payer le débiteur (le bénéficiaire du crédit, appelé aussi emprunteur) au créditeur (celui qui accorde le crédit, appelé aussi prêteur).
[modifier] L'accord de crédit
L'accord de crédit est une activité qui repose sur la confiance que le prêteur accorde à l'emprunteur de qui il attend le remboursement du prêt. De manière générale, plus le prêteur aura confiance dans l'emprunteur, plus il lui prêtera une somme importante avec un faible taux d'intérêt. Inversement, moins l'emprunteur aura de crédit aux yeux du prêteur, plus celui-ci sera frileux, exigera des garanties importantes et prêtera l'argent à un taux d'intérêt élevé.
Des méthodes automatisées d’évaluation des risques-clients (credit scoring en anglais), consistant à attribuer une note chiffrée à la capacité de remboursement d'un emprunteur à partir de diverses informations (revenus, endettement...) sont utilisées pour faciliter l'analyse pour les opérations de crédit les plus simples (crédit à la consommation, carte de crédit...)
[modifier] Crédit et intérêts
Les intérêts représentent la rémunération du risque du prêteur. En France, la notion d'intérêt s'accompagne d'un taux référent, en l'occurrence ici limite, qui est le taux d'« usure ».
Un taux d'usure est attribué à chaque catégorie de prêts, et ce taux correspond, par catégorie, à la moyenne des trois derniers mois des taux pratiqués par l'ensemble des acteurs financiers prêteurs en France, Banques et établissements financiers assimilés.
[modifier] TEG : le taux effectif global
C'est le taux qui est censé représenter le coût réel pour le client usager ; il intègre les coûts associés obligatoires contractuellement, à savoir frais de dossiers, commissions diverses, coût de garanties particulières. Dans la pratique, beaucoup d'éléments sont présentés de manière facultative (exemple des assurances) et ne sont donc pas intégrés dans le TEG. Il faut par ailleurs distinguer encore coûts accessoires liés à des services (maintenance par exemple pour un crédit automobile) aux coûts accessoires d'assurance. La pratique actuelle est de développer des produits et solutions de financement s'apparentant à des locations et ne relevant pas de l'obligation de produire le TEG contractuellement. Il y a en ce domaine un cheminement à faire pour que les professionnels produisent un niveau d'information suffisant et clair. En 1998, la commission européenne a adopté par sa directive n°7 la définition suivante du calcul du TEG, conforme à la mathématique actuarielle : le TEG est tel que la somme algébrique des flux actualisés entrant(+) et sortant(-) est nulle à une date quelconque. Le TEG est le taux annuel, base 365 par convention, équivalent du taux journalier i d'actualisation : (1+TEG) = (1+i)**365. Le flux actualisé FA d'un flux F0 est tel que FA = F0 * (1+i)**N où N est le nombre de jours réels séparant la date de l'échange F0 d'une date de référence. On choisit généralement comme date de référence la date la plus élevée des flux. La République française a adopté cette directive dans la loi 2002-927. Il est tout a fait aisé de calculer le TEG d'un crédit avec l'aide d'un tableur. Un exemple est disponible sur [1]
[modifier] Catégories
Les banques, qui sont les principaux fournisseurs de crédit, tant aux particuliers qu'aux entreprises, distinguent généralement les crédits :
- à court terme (de 1 jour à 2 ans),
- à moyen terme (de 2 à 7 ans),
- et à long terme (au-delà).
Ce découpage n'est pas rigoureux et varie d'une banque à l'autre.
Par ailleurs on distingue généralement :
- le prêt, une somme déterminée à rembourser à une ou plusieurs échéances déterminées,
- le crédit permanent ou le crédit de caisse correspondant au droit d'emprunter à volonté de l'argent à la banque dans des limites de durée et de montant. Pour le bénéficiaire, l'intérêt est d'utiliser l'argent en fonction de son besoin et donc de n'emprunter que le strict nécessaire. C'est le cas notamment de l'ouverture de crédit, du crédit révolving ou de l'autorisation de découvert. L'autorisation que la banque a donnée s'appelle un accréditif.
[modifier] Aspects culturels
Le crédit avec usure est proscrit par l'islam[2].
Théoriquement, toute perception d'intérêts est considéré usuraire par l'Islam, ce qui n'empêche nullement l'existence des banques arabes même si c'est au prix de contorsions de langage sans réel changement sur le fonds des méthodes !
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes et références
[modifier] Liens externes
- Simulateur de plan de remboursement pour calculer un crédit ou une hypothèque