Crédit social
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Le crédit social est une idéologie économique et un mouvement social qui est apparu au début des années 1920. À l'origine, le crédit social était une théorie économique développée par l'ingénieur écossais C. H. Douglas. Le nom « crédit social » dérive de son désir de faire que le but du système monétaire (crédit) soit l'amélioration de la société (social).
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[modifier] Théorie
C. H. Douglas affirmait qu'en raison du fait que le total des revenus reçus dans une période de production donnée est moins important que les prix générés dans cette même période, il en résulte une déficience dans le pouvoir d'achat dans cette période. Il démontrait cette déficience alléguée avec son théorème A+B qui dit que si A représente les paiements versés à tous les consommateurs dans l'économie (par les salaires, dividendes et autre) et B représente les paiements faits par les producteurs qui ne sont pas versés aux consommateurs (tels que les coûts de base des édifices et du renouvellement de l'équipement) alors le prix total des biens produits doit égaler A+B au minimum ; mais puisque seuls les paiements A sont reçus par les consommateurs en revenus, alors les revenus disponibles sont moins grands que les prix générés dans cette même période de production.
Pour qu'un tel système soit soutenable, Douglas affirmait qu'une ou plusieurs des situations suivantes devait se produire :
- Les gens s'endettent en achetant à crédit
- Les gouvernements empruntent et augmentent la dette nationale
- Les entreprises empruntent aux banques pour financer leur expansion de façon a créer du nouvel argent
- Les entreprises vendent en-dessous de leurs coûts et font éventuellement faillite
- Un État gagne une guerre commerciale, endettant les étrangers envers nous pour nos surplus d'exportations
- Un État fait une vraie guerre, « exportant » des biens tels que des tanks et des bombes à l'ennemi sans s'attendre à un paiement en retour, en le financant par des emprunts.
Si ces situations ne se produisent pas, « les entreprises doivent licencier leurs travailleurs, le chômage augmente, l'économie stagne, les impôts restent impayés, les gouvernements réduisent les services et nous avons la pauvreté générale, alors que physiquement nous pourrions tous vivre dans l'abondance. »
Douglas croyait que le crédit social pouvait corriger ce problème en s'assurant qu'il y avait toujours suffisamment d'argent (crédits) en circulation pour acheter tous les biens qui pouvaient être produits. Sa solution est définie par trois revendications principales :
- Qu'un « Bureau de crédit national » calcule sur une base statistique le nombre de crédits qui doit circuler dans l'économie ;
- Un mécanisme d'ajustement de prix qui reflète le vrai coût de la production ;
- Qu'un « dividende national » donne un revenu de base garanti à tous sans tenir compte du fait qu'ils aient ou non un emploi.
L'ingénieur affirme que cette dernière demande a du bon sens puisque la technologie a réduit le nombre de travailleurs nécessaires pour produire les biens ainsi que le nombre d'heures qu'ils doivent travailler.
Les idées de Douglas jouïssent d'une grande popularité au cours de la Grande Dépression, mais pas assez toutefois pour réaliser son plan.
[modifier] Controverse sur l'antisémitisme
Certains groupes et individus, notamment le poète Ezra Pound et les dirigeants de la Australian League of Rights, ont souscrit au crédit social en tant que théorie économique, affirmant qu'il démontre la culpabilité des « financiers juifs » qui contrôlent supposément l'économie mondiale. Même si le crédit social jette le blâme pour beaucoup de maux économiques sur les banques privées, il n'y a rien pour suggérer que Douglas était antisémite. L'antisémitisme n'était pas grandement répandu parmi les partisans de la théorie, bien que Solon Earl Low, chef du Parti Crédit social du Canada de 1944 à 1961, fut un antisémite notoire.
[modifier] Liste des groupes relevant du Crédit social
[modifier] Australie
- Australian League of Rights
- Douglas Credit Party
[modifier] Canada
[modifier] Au niveau fédéral
-
- Le Mouvement créditiste canadien a été de loin le plus important des groupements à défendre cette théorie au niveau mondial.
- Parti Crédit social du Canada
- Ralliement créditiste
- Parti abolitionniste du canada/Parti créditiste chrétien
- Parti Action canadienne
- Parti global du Canada
[modifier] Au niveau provincial
[modifier] Organismes
-
- Pèlerins de Saint Michel
- Committee on Monetary and Economic Reform
- Voir aussi : Certificat de prospérité
[modifier] France
Louis Even, citoyen français expatrié au Canada, tenta d'implanter le Crédit Social en France dans les années 1960 après son implantation au Canada.
[modifier] Grande-Bretagne
En Angleterre, le groupe Kibbo Kift, qui s'était détaché du mouvement scout, s'est transformé pour devenir le Green Shirt Movement for Social Credit, un movement paramilitaire, portant des uniformes, qui organisa des marches, des manifestations et d'autres agitations dans les années 1930 pour revendiquer l'introduction d'un système de crédit social.
[modifier] Nouvelle-Zélande
- Le Parti Crédit social (Nouvelle-Zélande) a remporté plusieurs sièges au parlement national, remportant 21 % des voix lors d'une élection.
- Country Party (Nouvelle-Zélande)
- Parti démocratique de Nouvelle-Zélande
- Nouveau Parti démocratique (Nouvelle-Zélande)
- Real Democracy Movement
[modifier] Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Social Credit ».
[modifier] Liens externes
- (en) Social Credit Secretariat
- (en) Social Credit (le livre de C. H. Douglas) — Texte intégral, présenté par Mondo Politico Library
- (fr) L'île des naufragés, conte sur l'économie et le crédit social par Louis Even