Équipe d'Argentine de football
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L'équipe d'Argentine de football est constituée par une sélection des meilleurs footballeurs argentins sous l'égide de l'Asociación del Fútbol Argentino. Elle était classée au premier rang de la FIFA en juin 2007.
La sélection argentine est surnommée l'albiceleste (blanc et bleu ciel) d'après les couleurs de son maillot et du drapeau national.
L'Argentine est l'unique sélection au monde à avoir remporté toutes les compétitions internationales organisées par la FIFA: Coupe du Monde, Jeux Olympiques, Coupe des Conféderations, Coupe régionale (Copa America dans le cas de l'Argentine) et Coupe du Monde Espoirs.
Sommaire
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[modifier] Histoire
[modifier] Années 1920-1930 : la rivalité avec l'Uruguay
L'Argentine remporte son premier titre international en 1921 avec la Copa América. Elle est aujourd'hui l'équipe la plus souvent victorieuse dans cette épreuve avec l'Uruguay (14 victoires).
La Celeste sera d'ailleurs le principal rival de l'Argentine jusqu'aux années trente, non seulement en Copa America mais également dans le cadre des Jeux Olympiques : aux Jeux de 1928 à Amsterdam, l'Argentine obtient la médaille d'argent, derrière l'Uruguay, médaille d'or.
Elle sera à nouveau battue (4-2) par son rival lors de la finale de la première coupe du monde disputée à Montevideo en 1930.
Les joueurs vedettes des Albicelestes sont à l'époque Guillermo Stábile (meilleur buteur de l'édition 1930), Luis Monti, Mario Evaristo ou Francisco Varallo.
Quatre ans plus tard en 1934, l'Argentine se présente en Italie sans Stábile (exilé en Europe) ni Monti (qui porte désormais les couleurs de l' équipe italienne) et échoue dès son premier tour face à la Suède.
[modifier] Années 1940-1950 : le repli en Amérique du Sud
Suite à l'échec de 1934, l'Argentine décida de ne pas participer aux trois Mondiaux qui suivirent (1938, 1950 et 1954). Cette décision la priva d'une reconnaissance mondiale qui lui tendait les bras. En effet l'Argentine de ces années-là était une équipe redoutable avec en son sein plusieurs joueurs de la légendaire équipe de River Plate surnommé La Máquina (9 titres de champion entre 1941 et 1957). Parmi eux, José Manuel Moreno, Adolfo Pedernera et Ángel Labruna.
L'Argentine se replia sur le continent sud-américain en limitant ses apparitions internationales à la Copa America, épreuve qu'elle remportera pas moins de six fois entre 1941 et 1957.
[modifier] De 1958 aux années 1970 : des résultats mitigés
Les Argentins firent leur retour à la coupe du monde en 1958 en Suède. Ils ne parvinrent pas à dépasser le premier tour tout comme quatre ans plus tard au Chili, malgré la présence dans leurs rangs du buteur José Francisco Sanfilippo.
Lors de la Coupe du monde 1966, avec des joueurs comme Luis Artime, Ermindo Onega ou Antonio Rattín, l'Argentine franchit cette fois le premier tour (notamment après un beau succès face à l' Espagne).
En quart de finale elle fut éliminée par le pays hôte, l'Angleterre, à Wembley sur le score de 1-0. Ce match au cours duquel le capitaine argentin Rattín fut expulsé dès la 35e minute resta célèbre pour son jeu dur.
Parallèlement à ces performances mitigées en coupe du monde, l'Argentine perdit également son leadership continental (une seule Copa America en 1959 gagnée à domicile).
[modifier] Années 1970-1980 : l'âge d'or et la rivalité Menotti-Bilardo
Tout comme les années 1960, les années 1970 furent particulièrement favorables aux clubs argentins (4 victoires d'Independiente, 2 de Boca Juniors et une d'Estudiantes en Copa Libertadores). Mais à la différence de la décennie précédente la sélection nationale ne fut pas en reste et se hissa au niveau de performance de ses clubs.
[modifier] Un tour de chauffe en 1974
Après avoir raté le Mondial 1970 au Mexique (survolé par son rival brésilien), l'Argentine se présenta à la Coupe du monde 1974 avec de jeunes joueurs comme Mario Kempes ou René Houseman encadrés par des joueurs plus chevronnés comme Hector Yazalde et Roberto Perfumo.
Éliminée en quart de finale après une claque subie face aux Pays-Bas de Johan Cruyff (0-4), l'Argentine avait alors 4 ans devant elle pour préparer sa coupe du monde, qu'elle allait organiser pour la première fois.
[modifier] L'ère Menotti : la consécration à domicile
La mission de remporter le titre suprême est confiée par les généraux au pouvoir à un jeune entraîneur de 39 ans, César Luis Menotti. Celui-ci hésite un temps à s'appuyer sur un tout jeune joueur de 18 ans du nom de Diego Maradona. Il renonce finalement à sélectionner le prodige et fait confiance à des joueurs comme Daniel Passarella, Oswaldo Ardiles, Daniel Bertoni ou Mario Kempes, qui fait un malheur dans la Liga espagnole avec le FC Valence.
L' Argentine ne termine que deuxième de son groupe du premier tour (derrière l'Italie qui la bat 1-0 à Buenos Aires et devant la France et la Hongrie) mais lors du second tour elle bat nettement la Pologne (2-0), partage les points avec le Brésil (0-0) avant de passe six buts au Pérou. Ce score fleuve permet aux Argentins de devancer leurs rivaux brésiliens à la différence de but et de se qualifier pour la finale.
Auteur de 4 buts en 3 matches du second tour (alors qu'il était resté muet lors des 3 premiers matches), Mario Kempes est également l'homme de la finale : son doublé contre les Pays-Bas offre à son pays sa première coupe du monde dans un stade Monumental de Buenos Aires où volent des milliers de papellitos (score final : 3-1 après prolongations).
César Luis Menotti est toujours à la tête de la sélection qui débarque en Espagne avec pour mission de conserver son titre lors de la Coupe du monde 1982. Malgré Diego Maradona, cette fois incontournable, les Argentins quittent la compétition au deuxième tour après deux défaites contre l' Italie (2-1) et le Brésil (3-1). Pour Maradona, expulsé contre le Brésil, ce premier Mondial est à oublier.
[modifier] Le couple gagnant Bilardo-Maradona
Quatre années plus tard, Maradona qui fait désormais le bonheur du club italien de Naples, débarque au Mexique au sein d'une équipe argentine qui ne fait pas forcément figure de favori. Le nouveau sélectionneur est Carlos Bilardo. Il a une philosophie réaliste du football opposée à celle de Menotti, adepte du beau jeu. Le pays est coupé en deux, les partisans de Menotti d'un côté, ceux de Bilardo de l'autre.
Pour ce dernier, l'efficacité passe avant tout mais il eut l'intelligence d'adjoindre à un joueur d'exception comme Diego Maradona les dix joueurs qu'il fallait pour permettre aux Albiceleste de remporter leur deuxième coupe du monde. Parmi eux, on trouve notamment l'attaquant Jorge Valdano, le milieu Jorge Burruchaga ou le défenseur Oscar Ruggeri.
Après 4 premiers matches sans histoire, l' Argentine passe avec succès le test anglais en quart de finale en gagnant 2-1 grâce à deux buts de Maradona tout à l'image du personnage : un de la main à l'insu de l'arbitre (cf. l'article Main de Dieu) et un autre après un slalom extraordinaire au cœur de la défense adverse, un but qui sera élu le plus beau but de toute l'histoire de la coupe du monde. Après avoir écarté facilement la Belgique en demi-finale (2-0, doublé de Maradona), l' Argentine remporte la finale face à la RFA au Stade Azteca de Mexico (3-2).
Si ce succès porte avant tout la marque de Diego Maradona il permet aussi à Carlos Bilardo de rejoindre César Luis Menotti dans le cœur des supporteurs argentins.
En Italie lors de la Coupe du monde 1990, l' Argentine a l'occasion de remporter une troisième coupe du monde en 12 ans (exploit réalisé uniquement par le Brésil entre 1958 et 1970). En dépit d'un départ raté (une défaite lors du match d'ouverture face au Cameroun), l'équipe de Bilardo monte en régime tout au long de la compétition en battant un Brésil poussif en huitièmes, la Yougoslavie en quarts (aux tirs au but) et surtout le pays hôte, l'Italie encore aux tirs au but au stade San Paolo de Naples, dans un match chargé de symbole pour Maradona.
En finale à Rome, la RFA de Lothar Matthäus empêche l'Argentine de remporter une troisième coupe, en s'imposant 1-0 sur un pénalty discutable. Les Argentins finissent le match avec deux expulsés et lors de la remise des prix, Maradona est conspué par le public romain qui avait déjà sifflé l'hymne argentin.
[modifier] L'après Maradona
À partir du Mondial 1994 aux États-Unis, l'équipe d'Argentine doit apprendre à se passer de Diego Maradona. Certes celui-ci a disputé - et gagné - les deux premiers matches mais il est ensuite exclu par la FIFA pour dopage. L' Argentine ne s'en remettra pas: elle perd contre la Roumanie (3-2) en huitièmes de finale.
Quelques années auparavant une nouvelle génération de footballeurs emmenée par Gabriel Batistuta, Fernando Redondo ou Diego Simeone a commencé à s'imposer. Avec eux, l' Argentine renoue avec la victoire en Copa America en 1991 (32 ans après son dernier succès) et en 1993.
Par la suite, cette génération renforcée par des joueurs comme Marcelo Gallardo, Ariel Ortega, Javier Zanetti ou Roberto Ayala, ne parvient pas à remporter de titre, ni en coupe du monde (l' Argentine du sélectionneur Daniel Passarella est éliminée en quart de finale du Mondial 1998 par les Pays-Bas) ni en Copa America.
Après des éliminatoires brillants, l'Argentine fait pourtant figure de grand favori en 2002. Mais une fois débarquée au Japon, elle va échouer inexplicablement dès le premier tour, perdant notamment contre l'Angleterre 1-0).
En 2006, entraînée par José Pekerman, l'Argentine de Hernan Crespo et Juan Roman Riquelme effectue un parcours plus conforme à son rang lors du Mondial en Allemagne. Après un départ tonitruant symbolisé par une victoire 6-0 contre la Serbie-Monténégro, elle s'arrête en quart de finale face à l'Allemagne, battue après la séance des tirs au but. Cette Coupe du Monde sera également marquée par l'éclosion d'un jeune prodige ressemblant étrangement à Maradona, Lionel Messi.
En dehors de la coupe du monde, l'Argentine s'est néanmoins distinguée ces dernières années lors des jeux Olympiques (ouverts depuis 1984 aux joueurs professionnels, à condition qu'une grande majorité d'entre eux aient moins de 23 ans). Après la médaille d'argent obtenue aux Jeux d'Atlanta en 1996, les Argentins remportent la médaille d'or aux Jeux d'Athènes en 2004.
[modifier] Palmarès
[modifier] Parcours en Coupe du monde
[modifier] Parcours en Copa America
[modifier] Directeurs techniques
Année | Directeur technique | Joués | Gagnés | Nuls | Perdus | Buts pour | Buts contre | Différence |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1924/25 | Angel Vázquez | 11 | 5 | 6 | 0 | 18 | 8 | +10 |
1927/28 | José Lago Millán | 13 | 8 | 3 | 2 | 44 | 15 | +29 |
1929 | Francisco Olazar | 2 | 0 | 1 | 1 | 1 | 2 | -1 |
1929-30 | Olazar-Tramutola | 9 | 7 | 1 | 1 | 28 | 11 | +17 |
1934 | Felipe Pascucci | 1 | 0 | 0 | 1 | 2 | 3 | -1 |
1935/37 | Manuel Seoane | 10 | 7 | 1 | 2 | 20 | 8 | +12 |
1938/39 | Ángel Fernández Roca | 4 | 3 | 0 | 1 | 11 | 6 | +5 |
1939/58/60 | Guillermo Stábile | 127 | 85 | 21 | 21 | 323 | 145 | +191 |
1940 | C. Calocero | 2 | 2 | 0 | 0 | 7 | 1 | +6 |
1959 | Spinetto-D. Torre-Barreiro | 6 | 5 | 1 | 0 | 19 | 5 | +14 |
1959 | J. M. Moreno | 5 | 2 | 1 | 2 | 11 | 13 | -2 |
1960/61 | Victorio Spinetto | 10 | 5 | 3 | 2 | 23 | 12 | +11 |
1961/63 | José D'Amico | 4 | 2 | 0 | 2 | 12 | 6 | +6 |
1962/66 | Juan Carlos Lorenzo | 11 | 4 | 4 | 3 | 9 | 10 | -1 |
1962 | Néstor Rossi | 1 | 1 | 0 | 0 | 3 | 1 | +2 |
1962/67 | Jim López | 7 | 5 | 1 | 1 | 14 | 4 | +10 |
1963 | Horacio Amable Torres | 8 | 4 | 1 | 3 | 20 | 17 | +3 |
1964/65/68 | José María Minella | 23 | 11 | 8 | 4 | 44 | 21 | +23 |
1965 | Osvaldo Zubeldía | 1 | 0 | 1 | 0 | 1 | 1 | 0 |
1967 | C. Faraone | 2 | 0 | 0 | 2 | 1 | 3 | -2 |
1967/68 | Renato Cesarini | 5 | 1 | 1 | 3 | 5 | 8 | -3 |
1969 | Humberto Dionisio Maschio | 4 | 1 | 3 | 0 | 4 | 3 | +1 |
1969 | Adolfo Pedernera | 4 | 1 | 1 | 2 | 4 | 6 | -2 |
1970/72 | Juan José Pizzuti | 23 | 10 | 8 | 5 | 35 | 28 | +7 |
1972/73 | Enrique Omar Sívori | 13 | 8 | 2 | 3 | 26 | 16 | +10 |
1973 | M. Ignomiriello | 3 | 1 | 2 | 0 | 3 | 2 | +1 |
1974 | Vladislao Cap | 10 | 3 | 3 | 4 | 15 | 19 | -4 |
1974/82 | César Luis Menotti | 85 | 46 | 21 | 18 | 161 | 83 | +78 |
1975 | M. A. Juárez | 3 | 2 | 1 | 0 | 9 | 1 | +8 |
1979 | Federico Sacchi | 1 | 0 | 1 | 0 | 2 | 2 | 0 |
1983/90 | Carlos Bilardo | 81 | 28 | 30 | 23 | 91 | 74 | +17 |
1991/94 | Alfio Basile | 48 | 25 | 17 | 6 | 75 | 44 | +31 |
1993 | Reinaldo Merlo | 1 | 0 | 0 | 1 | 1 | 2 | -1 |
1994/98 | Daniel Passarella | 57 | 34 | 13 | 10 | 104 | 42 | +62 |
1999 | Claudio Vivas | 2 | 2 | 0 | 0 | 4 | 1 | +3 |
1999/2004 | Marcelo Bielsa | 83 | 54 | 18 | 11 | 160 | 69 | +91 |
2004/2006 | José Pekerman | 21 | 13 | 4 | 4 | 38 | 26 | +12 |
2006/? | Alfio Basile | 3 | 1 | 0 | 2 | 2 | 5 | -3 |
[modifier] Principaux joueurs d'hier et d'aujourd'hui
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Gardiens de but
Défenseurs
Milieux
Attaquants
[modifier] Effectif actuel
Les joueurs portant des numéros sont sélectionnés pour la Copa América 2007
[modifier] Records
au 20 novembre 2007
Joueurs les plus capés | |||
---|---|---|---|
Sélections | Joueur | Période | Buts |
117 | Javier Zanetti | 1994-.... | 5 |
115 | Roberto Ayala | 1994-2007 | 7 |
106 | Diego Simeone | 1988-2002 | 11 |
97 | Oscar Ruggeri | 1983-1994 | 7 |
91 | Diego Maradona | 1977-1994 | 34 |
86 | Ariel Ortega | 1993-2003 | 17 |
78 | Gabriel Batistuta | 1991-2002 | 56 |
75 | Juan Pablo Sorín | 1995-2006 | 11 |
Meilleurs buteurs | |||
---|---|---|---|
Buts | Joueur | Période | Matches |
56 | Gabriel Batistuta | 1991-2002 | 78 |
35 | Hernan Crespo | 1995-.... | 64 |
34 | Diego Maradona | 1977-1994 | 91 |
24 | Luis Artime | 1961-1967 | 25 |
22 | Leopoldo Luque | 1975-1981 | 45 |
22 | Daniel Passarella | 1976-1986 | 70 |
21 | Herminio Masantonio | 1935-1942 | 19 |
21 | José Sanfilippo | 1956-1962 | 29 |
source : http://www.rsssf.com/miscellaneous/arg-recintlp.html
[modifier] Principaux sélectionneurs
- Guillermo Stábile (127 matches, vainqueur de la Copa America en 1941, 1945, 1946, 1947, 1955, 1957)
- César Luis Menotti (85 matches, vainqueur de la coupe du monde 1978)
- Carlos Bilardo (81 matches, vainqueur de la coupe du monde 1986)
- Alfio Basile (51 matches, vainqueur de la Copa America 1991 et 1993)
- Daniel Passarella (57 matches)
- Marcelo Bielsa (83 matches, vainqueur des jeux Olympiques 2004)