États pontificaux

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Stati della Chiesa

(États pontificaux)
752 — 1798
1800 — 1809
1814 — 1870
Monarchie
Armoiries
Carte des États pontificaux en 1870.
Carte des États pontificaux en 1870.

Création 752
République romaine 15 février 1798
Rétablissement Juin 1800
Unification italienne 20 septembre 1870
Accords du Latran 11 février 1929

Capitale Rome
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Entité précédente
Royaume d'Italie
Entité suivante
Royaume d'Italie

Les États pontificaux sont les États qui étaient sous l'autorité temporelle du pape. On parle aussi de patrimoine de Saint Pierre. Les États pontificaux n'existent plus de facto en 1870, et sont formellement abolis par les accords de Latran en 1929.

Sommaire

[modifier] Origine

Leur origine se fonde sur un document appelé donation de Constantin, faux probablement fabriqué par la chancellerie pontificale au VIIIe siècle[1]. Selon ce document, l'empereur Constantin Ier aurait cédé, en 335, au pape Sylvestre Ier, toutes les provinces de l'Occident.

Ce document est promulgué en 754 par Pépin le Bref qui s'est ainsi engagé à céder au pape des terres conquises sur les Lombards, ce dernier révèle cette donation à l'Assemblée de Quierzy-sur-Oise. Elle correspond aux territoires de l'ancien exarchat de Ravenne.

Cette donation est confirmée en 774, à Rome, par Charlemagne, fils de Pépin.

[modifier] Les États pontificaux jusqu'à la Révolution française

Ces États s'accrurent en 1115 par l'héritage de la comtesse Mathilde de Toscane.

Au milieu du XIVe siècle, le Trecento, les États pontificaux sont à leur extension maximale et les Constitutions égidiennes établissent en 1357 sept provinces dans l'ensemble central de l'Italie : Rome, la Campanie et la Marittima au sud, le Patrimoine de Saint Pierre en Toscane, la Sabine, la marche d'Ancône et le duché de Spolète ; auxquels il faut ajouter les enclaves de Bénévent et de Pontecorvo dans le royaume de Naples, Avignon et le Comtat Venaissin.

Pendant les guerres d'Italie, le pape Jules II prend possession des villes que César Borgia avait conquises en Romagne et dans les Marches. Léon X y ajoute les villes d'Émilie : Modène, Parme, Plaisance et Reggio.

En 1598, Clément VIII annexe Ferrare et Comacchio.

En 1631, Urbin est intégré aux États pontificaux et en 1649 Castro et Ronciglione.

[modifier] La Révolution française

En 1796, le Directoire envoie le général Bonaparte accompagné de Gaspard Monge pour la campagne d'Italie. Le 6 février 1798, les troupes françaises envahissent Rome. Le Directoire avait demandé au pape d'abandonner ses pouvoirs temporels, tout en gardant ses pouvoirs spirituels. Le 17 février, pensant qu'il n'est pas possible de séparer les deux pouvoirs, les émissaires du Directoire demandent à Pie VI de quitter Rome dans les deux jours. Celui-ci s'enfuit dans la nuit du 17 au 19 février 1798. La République romaine est proclamée.

Pie VI trouve refuge dans la chartreuse de Florence. Il est fait prisonnier et emmené par les troupes françaises à Bologne, puis à Parme, Turin, Grenoble, et enfin Valence, où épuisé il décède le 29 août 1799.

Grâce aux puissances réunies au congrès de Vienne (1815), Pie VII rétablit les États pontificaux.

[modifier] Fin des états pontificaux

La donation de Pépin (ou traité de Quierzy) au pape Étienne II (754)
La donation de Pépin (ou traité de Quierzy) au pape Étienne II (754)
Icône de détail Article détaillé : Question romaine.

En 1860, le Piémont annexe une partie de ces territoires, laissant Rome au pape.

En 1870, après l'évacuation des troupes françaises, Rome est rattachée au royaume d'Italie.

Le 20 septembre 1900, le pape Léon XIII dissout officiellement les États pontificaux

Le Vatican est créé le 11 février 1929, lors des accords du Latran avec Mussolini.

[modifier] Notes et références

  1. Cf. (la) Lorenzo Valla (trad. Jean-Baptiste Giard), Sur la donation de Constantin, à lui faussement attribuée et mensongère. (De falso credita et ementita Constantini donatione libri duo), éd. des Belles Lettres, coll. « La roue à livres », Lyon, 1547 (réimpr. 1993), 13,5×21 cm broché, XXI + 151 p. (ISBN 2-251-33920-5) [prés. en ligne]

[modifier] Voir aussi


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