Avignon

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43°57′00″N 4°49′01″E / 43.95, 4.81694

Pour les articles homonymes, voir Avignon (homonymie).
Avignon
Carte de localisation de Avignon
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Vaucluse Vaucluse
(préfecture)
Arrondissement Avignon (chef-lieu)
Canton Chef-lieu de 4 cantons
Code Insee 84007
Code postal 84000
Maire
Mandat en cours
Marie-Josée Roig (UMP)
2008-2014
Intercommunalité Communauté d’agglomération du Grand Avignon
Latitude
Longitude
43° 57′ 00″ Nord
         4° 49′ 01″ Est
/ 43.95, 4.817
Altitude 10 m (mini) – 122 m (maxi)
Superficie 64,78 km²
Population sans
doubles comptes
90 800
175 000 agglo hab.
(2005)
Densité 1 327 hab./km²

Avignon[1] est une ville du Sud de la France, plus grande ville et chef-lieu du département de Vaucluse. Avignon s'étend sur la rive gauche du Rhône. Sur les 90 800 habitants que compte la ville, 12 000 demeurent intra-muros.

Ses habitants sont appelés les Avignonnais.

La place du Palais des Papes avec le petit palais au fond de la place; en arrière plan le Rhône et le pont d'Avignon ; au fond le fort Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon.
La place du Palais des Papes avec le petit palais au fond de la place; en arrière plan le Rhône et le pont d'Avignon ; au fond le fort Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon.
Monument aux morts (rocher des Doms)
Monument aux morts (rocher des Doms)

Sommaire

[modifier] Géographie

Plans et vues satellite : 43°56′58″N 4°48′32″E / 43.94944, 4.80889.

[modifier] Localisation

Avignon se situe au confluent du Rhône et de la Durance, et de ce fait, est limitrophe à l'ouest du département du Gard, avec les communes de Villeneuve-les-Avignon et les Angles, et au sud des Bouches-du-Rhône et des communes de Barbentane, Rognonas, Châteaurenard et Noves.

La ville se situe à proximité d’Orange (au nord), de Nîmes ou encore de Montpellier (au sud-ouest), d’Arles (au sud) et de Salon de Provence et Marseille (au sud-est).

A l'est et au nord, les communes de Caumont-sur-Durance, Morières-lès-Avignon, Le Pontet et Sorgues

[modifier] Accès et transports

Hall de la gare TGV d'Avignon.
Hall de la gare TGV d'Avignon.

Avignon est à proximité de deux autoroutes. L'autoroute A7 (E714), selon un axe nord-sud, sur lequel existe deux sorties : "Avignon nord" et "Avignon sud". L'autoroute A9 (E15) qui se débranche à proximité d'Orange de l'A7 pour se diriger, selon un axe nord-est sud-ouest, vers l'Espagne.

Les routes principales sont la route nationale 100 qui part, à l'ouest sur Villeneuve-lès-Avignon, à l'est vers l'Isle-sur-Sorgue et la route nationale 7 qui vient de l'est, puis bifurque au nord en voie rapide et rejoint la route départementale 225.

Avignon est desservi par deux gares. L'une en centre-ville, face aux remparts, qui est la gare historique et qui peut accueillir tout type de train, l'autre à l'extérieur, dans la zone de "Courtine" au sud de la ville, gare TGV datant de 2001.

L'aéroport d'Avignon - Caumont est en bord de commune et propose 10 lignes directes dont 4 vols par jour à destination de Paris. Environs 100 000 passagers par an transitent par cet aéroport.

La ville propose sept parkings payants surveillés et met à disposition gracieuse deux parkings relais surveillés d'une capacité de 1200 places de stationnement ( avec des navettes gratuites direction centre ville ).

Avignon compte également 110 kilomètres de pistes cyclables[2].

Le Rhône représente aussi depuis de nombreux siècles un moyen de transport important pour la ville. Le trafic fluvial à Avignon bénéficie de deux ports marchands, de stations d'accueil pour des bateaux-croisières et de divers aménagements des berges. À noter aussi la mise en place d'une navette fluviale gratuite.

[modifier] Géologie et relief

La région dans laquelle se situe Avignon est très riche en pierre calcaire et a permis de nombreuses constructions. Par exemple, Les remparts actuels, qui mesurent tout de même 4 330 mètres de long, ont été bâtis avec une pierre calcaire tendre très abondante dans la région que l’on appelle « molasse burdigalienne ».

Sur la commune d'Avignon, à l’abri des remparts, le rocher des Doms est une importante élévation calcaire. Les massifs calcaires sont très présents autour de la commune (Massif des Angles, Villeneuve-lès-Avignon, les Alpilles, etc.) et résultent en partie de l’océanisation du bassin liguro-provençal consécutive à la migration du bloc Sardo-corso.

L'autre élévation importante de la commune d'Avignon est la colline de Montfavet, une colline boisée à l'est de la commune.

La vallée du Rhône présente une zone d'alluvions anciennes : un dépôt meuble y couvre une grande partie du sol. Il se compose d'un limon sablonneux plus ou moins coloré de galets provenant principalement de roches siliceuses. Les îles du Rhône, dont l'île de la Barthelasse, sont nées de l'accumulation des dépôts alluvionnaires et du travail des hommes. Le relief y est donc assez faible malgré la création de buttes permettant aux locaux de se protéger en cas de forte montée des eaux (inondations).

Dans les terres qui se situent autour de la ville on peut noter la présence d’argile, limon, sable et calcaire[3].

[modifier] Hydrographie

Le pont d'Avignon sur le Rhône. Au fond, le Mont Ventoux.
Le pont d'Avignon sur le Rhône. Au fond, le Mont Ventoux.

Le Rhône passe en bordure ouest de la commune mais est divisé en deux bras : On parle de « Petit Rhône », ou « bras mort » pour la partie est qui touche Avignon et « Grand Rhône » ou « bras vif » pour la partie ouest, celle qui touche Villeneuve-les-Avignon dans le département du Gard, entre les deux, un chapelet d'îles dont la plus grande est l'Île de la Barthelasse. En parallèle au Rhône, un canal a été créé.

La Durance, qui s'écoule en limite sud de la commune, vient se jeter dans le Rhône et marque aussitôt la limite avec les Bouches du Rhône.

Plusieurs plans d'eau naturels ou artificiels comme le lac de Saint-Chamand à l'est de la ville.

[modifier] Climat

Le climat est de type méditerranéen et se caractérise par des étés plutôt chauds et secs et des hivers doux.

Les températures moyennes oscillent entre 0 et 30° selon la saison, mais l'on a déjà pu enregistrer un record de température à 39,7° durant le mois de juillet et -14,0° (de nuit) enregistré en février[4]).

Le vent (principalement le Mistral) peut souffler au delà des 120 km/h. entre 120 et 160 jours par an, avec une vitesse de 90 km/h par rafale en moyenne mais pouvant monter jusqu'à 120 km/h les jours de forts vents.

Selon Météo-France, le nombre par an de jours de pluies supérieures à 2,5 litres par mètres carrés est de 45 et la quantité d'eau, pluie et neige confondues, est de 660 litres par mètre carré.[4]

Les bords du Rhône et l'Île de la Barthelasse peuvent être sujets aux inondations durant l'automne et le mois de mars.

[modifier] Histoire

Le nom de la ville remonte aux environs du VIe siècle av. J.-C. Aouen(n)ion, mais qui a deux interprétations : ville du vent violent ou encore seigneur du fleuve. D’autres sources font remonter son origine au gaulois mignon (marais) et de l’article celtique défini.[5]

Occupation du site dès le Néolithique (stèle anthropomorphe retrouvée au Rocher des Doms et objets découverts dans le quartier de la Balance).[6]

[modifier] Antiquité

Icône de détail Article détaillé : Avenio.

Fondée par les Phocéens de Marseille vers 539 av. J.-C. Elle devient par la suite et restera longtemps la capitale des Cavares. Strabon, le géographe grec, parle d'elle comme l’une des plus importantes ville de la région.[6]

A l'arrivée des légions romaines vers 120 av. J.-C., les Cavares se soumettent sans combat. Passée sous domination de l'Empire romain, Aouenion devient Avennio et fait maintenant partie de la Gaule Narbonnaise (118 av. J.-C.), puis de la 2e Viennaise. Avennio devient une cité de droit latin en 49 av. J.-C.[7] Pomponius Mela la place parmi les villes les plus florissantes de la province[8].

Des remparts sont construits autour de la ville dès le premier siècle, (les Romains, lancés à la conquête de la Gaule, font d'Avignon une ville fortifiée), la ville couvre alors 46 hectares et a une population de près de 25 000 habitants.[7]

[modifier] Moyen Âge

Gondebaud, roi des Bourguignons, s’en empara au Ve siècle et s’y défendit contre Clovis Ier. Elle résista aux Vandales. Par la suite, elle fut la proie des Goths, et enfin des Francs sous Thierry Ier, roi d’Austrasie, en 612. En 730, les Sarrasins, qui se replient vers le sud après la défaite de Poitiers, s’en emparèrent mais ils en furent chassés par Charles Martel en 737.

Après le partage de l’empire de Charlemagne, Avignon fut comprise dans le royaume d’Arles ou royaume des Deux-Bourgogne et possédée en commun par les comtes de Provence et de Forcalquier, puis par ceux de Toulouse et de Provence. Sous la suzeraineté de ces comtes, elle fut dotée d’une administration autonome (création d’un consulat en 1129, deux ans avant sa voisine Arles) ; mais, lors de la guerre des Albigeois, la ville ayant pris parti pour Raymond VII de Toulouse, comte de Toulouse, elle fut assiégée et prise par le roi de France Louis VIII (1226). En 1249, elle s’érigea en une espèce de république à la mort de Raymond VII, ses héritiers étant partis en croisade.

Mais en 1251, elle fut forcée de se soumettre aux deux frères de Saint Louis, Alphonse de Poitiers et Charles d’Anjou, héritiers par les femmes des marquisat et comté de Provence, qui en furent coseigneurs. Après la mort d’Alphonse (1271), Philippe III de France hérita de sa part d’Avignon, et il la transmit en 1285 à son fils Philippe le Bel. Celui-ci la céda en 1290 à Charles II d’Anjou, qui dès lors resta seul propriétaire de toute la ville.

Le palais des Papes.
Le palais des Papes.
Avignon, inscription au fronton du Palais des Légats (place du Palais).
Avignon, inscription au fronton du Palais des Légats (place du Palais).
Carte d'Avignon
Carte d'Avignon
Plan du palais des Papes en 1914.
Plan du palais des Papes en 1914.

[modifier] La papauté d’Avignon

Voir l’article détaillé : Papauté d’Avignon

Transfigurée par les papes au XIVe siècle, la cité rhodanienne a résisté aux assauts du temps. Églises, palais et couvents composent un décor médiéval spectaculaire et parfaitement conservé.

Avignon est connue comme ancienne cité papale. En 1309, sous le pape Clément V (ex-archevêque de Bordeaux), Avignon devint la résidence des papes, déjà possesseurs du comtat Venaissin ; elle fut vendue le 9 juin 1348 à Clément VI par Jeanne Ire de Naples, reine de Naples et comtesse de Provence. Au total ce sont neuf papes — dont deux schismatiques — qui vont se succéder dans le palais des Papes et enrichir celui-ci au fil des pontificats. À la fois forteresse et palais, la résidence papale est construite entre 1334 et 1363. Elle sera pendant près d'un siècle le siège de la chrétienté d'Occident. Sept papes et deux anti-papes s'y succédèrent. Après le retour définitif des souverains pontifes à Rome, au début du XVe siècle, elle devient la résidence des légats envoyés par le Vatican. La ville resta propriété de l'Église jusqu'en 1791, date à laquelle elle fut, avec le Comtat Venaissin, réunie à la France. Au XIXe siècle, le palais accueille successivement des soldats, des prisonniers, puis les archives départementales. Sa restauration débute en 1906.

La cour bouillonne et attire un grand nombre d'immigrants : marchands, peintres, sculpteurs, musiciens...

En 1355, Innocent VI fait élever de nouveaux remparts, afin d'englober les nouveaux faubourgs et de tenir les grandes compagnies à distance. Ces bandes de pillards épargnent la ville après avoir reçu une très dissuasive compensation financière. Puis les saints pères s'en retournent à Rome, les siècles passent... Et Avignon conserve sa muraille. Une muraille pas bien haute, finalement, que l'on pourrait presque enjamber et qu'un certain missionnaire, le père Labat, raillait ainsi en 1731 : « Si les boulets de canon n'étaient remplis que de vent, [les remparts] pourraient résister quelque temps. » Il a même été question un moment de les démolir. On les avait déjà percés : ils comptaient en effet 7 portes à l'origine, fermées la nuit et réduites à 4 vers le XVIe siècle. On en compte aujourd'hui 29, étroites poternes et brèches incluses. Les murs actuels (4 330 mètres de longueur) datent de 1356. Ils furent édifiés à la demande du pape Innocent VI pour englober les nouveaux quartiers d'une ville en pleine expansion et la protéger des bandes de pillards qui écumaient la région. Au XIXe siècle, l'architecte Viollet-le-Duc redessina l'ensemble. Parfaitement conservée, cette muraille basse à mâchicoulis ensère le cœur administratif et culturel de la ville. Un Avignonnais sur sept y a élu domicile.

Les remparts d'Avignon
Les remparts d'Avignon

Lorsque Grégoire XI ramena le siège de la papauté à Rome, en 1377, la ville d’Avignon fut administrée par un légat. Les papes revinrent l’habiter pendant le Grand Schisme (13791411). Puis, de nouveau, la cité fut administrée par un légat, assisté, de manière permanente à partir de 1542, par un vice-légat.

[modifier] Temps modernes

À la mort de l’archevêque d’Arles Philippe de Lévis (1475), le pape Sixte IV de Rome réduisit le diocèse d’Arles : il détacha le diocèse d’Avignon de la province d’Arles, l’érigea en archevêché et lui attribua comme suffragants les évêchés comtadins de Carpentras, Cavaillon et Vaison-la-Romaine.[9]

En 1562, la ville est assiégée par le baron des Adrets, qui voulait venger le massacre d’Orange[10].

Charles IX passe dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la cour et des grands du royaume : son frère le duc d’Anjou, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine[11]. La cour y séjourne trois semaines.

La ville reçut la visite de saint Vincent de Paul en 1607 et celle de saint François de Sales en 1622.[9]

En 1691, la fonction de légat est supprimée et le vice-légat gouverne désormais seul la cité.

Ultérieurement, Avignon, comme capitale du Comtat Venaissin, est donc restée possession pontificale jusqu’au 12 septembre 1791, date à laquelle l’Assemblée nationale constituante vota l’annexion d’Avignon et la réunion du Comtat Venaissin au royaume de France, suite à un référendum soumis aux habitants dudit Comtat.

Les 16 et 17 octobre 1791, Avignon a été impliquée dans les massacres dits de la Glacière.

À la création du département du Vaucluse le 12 août 1793, la ville en devient le chef-lieu. Cette réunion fut confirmée en 1797 par le traité de Tolentino. Pendant la Révolution et en 1815, Avignon fut le théâtre de déplorables excès : le maréchal Brune y fut assassiné.

Le 11 novembre 1948, Avignon reçoit une citation à l’ordre de la division. Cette distinction comporte l’attribution de la croix de guerre avec étoile d’argent.[12]

Anecdote fiscale : c’est le Rhône qui déterminait la frontière entre les terres pontificales et le royaume de France. Mais le fleuve était considéré comme territoire français. Lorsque les crues inondaient les bas-quartiers d’Avignon, les collecteurs d’impôts royaux venaient donc en barque prélever les impôts dus à la couronne.

[modifier] Héraldique

blason

Les armes d'Avignon se blasonnent ainsi: de gueules, à trois clefs d’or, posées en fasce
En ornements extérieurs (non représentés ici) l’écu est supporté par deux gerfauts.

Sa devise est Unguibus et rostro[13] qui signifie littéralement « à bec et à griffe », équivalent de l’expression française « bec et ongles »

[modifier] « À Avignon » ou « en Avignon » ?

Utilisation lexico-syntaxique, deux explications peuvent être données.[14]

  • Historique : Certains prétendent qu’existerait une convention dans la langue française voulant que l’on désigne une localisation dans la ville en utilisant la préposition « en » au lieu de « à » : Mireille Mathieu est née en Avignon. Ils attribuent communément cet usage au fait qu’Avignon était la capitale d’un territoire qui n’est devenu français qu’en 1791 et qu’on y faisait référence comme un pays étranger. Par exemple, on dit « en Anjou » mais « à Angers ». L’usage aurait continué après le rattachement d’Avignon à la France. En réalité « en Avignon » désignait autrefois le Comtat d’Avignon, c’est-à-dire la province des États pontificaux, « à Avignon » a toujours désigné la ville, tout comme « au Luxembourg » désigne l’État, « au Québec » désigne la province ; « à Luxembourg », « à Québec », désignent les villes.
  • Linguistique : dans le dialecte provençal de la langue occitane, il existe l’expression en Avinhon / en Avignoun (à Avignon, dans Avignon) mais aussi anar a(n) Avinhon / ana à-n-Avignoun (aller à Avignon) (selon le dictionnaire de Frédéric Mistral, Lou Tresor dóu Felibrige). Cette particularité d’usage s’applique également à la ville d’Arles, sans la raison historique évoquée pour Avignon, mais à cause de la langue provençale. Par exemple : Mai, per lo saussissòt... a(n) Arle lo pompon ! / Mai, pèr lou saussissot... à-n-Arle lou poumpoum ! (extrait d’un poème sur le saucisson d’Arles).

Il est à noter qu'en français, cet usage du « en » est jugé pédant par certains, et grammaticalement incorrect.

En effet son usage n'est pas recommandé par l'Académie française car il n'est pas justifié que l’on dise « en Avignon » (ou « en Arles ») alors qu’il ne viendrait à l’idée de personne de dire « en Annemasse », « en Albi », « en Amsterdam » ou « en Atlanta ».

L'usage d'une langue ne se décrétant pas, et malgré les préconisations de l'Académie française, l'expression "en Avignon" continue à être utilisée par une partie de la population et de la presse, compte-tenu des pratiques historique et linguistique précitées.

[modifier] Démographie

Dans un contexte général d'une très forte croissance de la démographie de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, on constate une diminution du nombre d'habitants de la ville d'Avignon depuis les années 1975.

La diminution régulière du nombre d'habitant intras-muros ne se reportant pas sur l'extras-muros.

De multiples causes (services proposés, qualité de la vie, pression fiscale...) peuvent expliquer la perte d'attractivité de la ville d'Avignon, le déplacement de ses habitants ou l'installation de nouveaux, vers les communes périphériques.


Évolution démographique
(Source : Cassini[15] et INSEE[16])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
24 000 21 412 23 789 29 407 29 889 31 786 33 844 35 169 35 890
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
37 077 36 081 36 427 38 196 38 008 37 657 41 007 43 453 45 107
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
46 896 48 312 49 304 48 177 51 685 57 228 59 472 60 053 62 768
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 - -
72 717 86 096 90 786 89 132 86 939 85 929 90 800 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Le recensement de 1826, qui ne serait qu'une réactualisation de celui de 1821, n'a pas été retenu. Le recensement de 1871 a été, pour cause de guerre, repoussé à l'année 1872. Le recensement de 1941, réalisé selon des instructions différentes, ne peut être qualifié de recensement général, et n'a donné lieu à aucune publication officielle.

Pour l'année 2005 : il s'agit d'une estimation de la population par l'INSEE.

[modifier] Evolution des frontières de la communes

Avignon absorbe Montfavet entre 1790 et 1794, puis cède en 1870 Morières-lès-Avignon et en 1925, Le Pontet.

[modifier] Administration

Liste des maires de 1945 à nos jours
Période Identité Parti Qualité
1995 en cours Marie-Josée Roig RPR puis UMP -
1989 1995 Guy Ravier PS -
1983 1989 Jean-Pierre Roux RPR -
1958 1983 Henri Duffaut SFIO puis PS -
1953 1958 Édouard Daladier Parti radical-socialiste -
1950 1953 Noël Hermitte sans étiquette -
1948 1950 Henri Mazo RPF -
1947 1948 Paul Rouvier SFIO -
1945 1947 Georges Pons PCF -


Autre dénomination : « La cité des papes »

Depuis quelques années, la physionomie générale de la ville a considérablement évolué. Selon certaines estimations, 20 à 25 % de la population avignonnaise se sont renouvelés en ces quelques années. Première illustration concrète, le dernier recensement fait état d'un gain de population évalué à plusieurs milliers de personnes, alors que le nombre de résidents n'avait cessé de décliner depuis 1975. Dans le centre historique, ceinturé par les imposants remparts médiévaux laissés en l'état, la hausse démographique s'élève à plus d'un millier de personnes, pour un secteur comptabilisant 12 000 à 13 000 habitants. Économiquement, Avignon s'est toujours fait valoir comme le poumon économique de son département, le Vaucluse. Mais la réalité des chiffres, sans vraiment contredire ce constat économique, vient rappeler une réalité moins reluisante. Avignon est une ville « pauvre », dans tous les sens du terme. Concentrant une part prépondérante des rmistes et du parc de logements sociaux d'un département déjà très mal classé pour ses statistiques sociales, la cité des papes aligne tout logiquement un palmarès bien peu flatteur, celui d'être l'une des communes les plus pauvres de France, en terme de revenus moyens, de chômage, ou encore de minima sociaux. Seuls 42 % des foyers avignonnais sont imposables, pour une moyenne nationale de l'ordre de 50 %. Le logement social représente près de 35 % du total (45 % il y a une dizaine d'années). Avignon concentre plus de 80 % du logement social de son agglomération.

Avignon est chef-lieu du département de Vaucluse, de l’arrondissement d’Avignon et de quatre cantons :

Les cantons d'Avignon
Avignon-Est Avignon-Nord
Avignon-Ouest Avignon-Sud
Autres cantons de Vaucluse

Par ailleurs, Avignon est le siège de la communauté d’agglomération du Grand Avignon.

[modifier] Budget 2007

Le projet du 15/02/2007 pour le budget 2007[17] du conseil municipal d'Avignon est d'un montant global de 218,7 M€.

Avec une section de fonctionnement de 150,4 M€, la municipalité pense dégager 19,7 M€ d'autofinancement.

Les recettes réelles de fonctionnement se décomposent de la manière suivante[17]  :

  • 53,9 M€ de produits fiscaux et taxes,
  • 44,5 M€ Grand Avignon,
  • 43,4 M€ de dotations état et participations (progression modérée) et
  • 8,5 M€ pour le reste.

Depuis 1996, taxe d'habitation (de 22,41 à 19,24) et taxe foncière non bâti (de 62,36 à 55,18) baissent. La taxe foncière bâti quant à elle est au même taux (25,64).

Les dépenses réelles de fonctionnement se décomposent de la manière suivante[17]  :

  • 67,3 M€ pour le personnel et frais assimilés,
  • 29,5 M€ de subventions et contingents,
  • 23,9 M€ en Achats de biens et services,
  • 9,7 M€ de charges financières et
  • 0,2 M€ pour le reste.

[modifier] Jumelages

Avignon est jumelée avec les villes de :

[modifier] Les bâtiments administratifs

En plus de la mairie, Avignon compte 8 mairies annexes.[18]

Avignon est la préfecture du Vaucluse est possède donc sur son territoire de nombreux bâtiments administratifs.

  • Les Archives départementales de Vaucluse qui comme celles de tous les départements français, ont été créées en 1796.
  • Le Centre départemental de documentation pédagogique du Vaucluse

[modifier] Justice

Palais de Justice, 2 bd Limbert (extramuros, en face les remparts), comprenant : Tribunal de Grande Instance, Tribunal de commerce et Greffe du Tribunal de Commerce, le Tribunal d’Instance ainsi que le Conseil des Prud’Hommes.

Chambre des notaires : 23 bis rue Thiers

Chambre de commerce : 46 Cours Jean Jaurès

L'ancienne Maison d’arrêt du 55 bis Rue Banasterie a été fermée et transférée au Pontet.

[modifier] Économie

Avignon est le siège de la chambre de commerce et d'industrie de Vaucluse. Elle gère l’aéroport d'Avignon - Caumont et le port de commerce du Pontet.

Avignon compte 7000 entreprises, 1550 associations, 1764 commerces et 1305 prestataires de services.[2]

  • zone d’activité d’Agroparc,
    • Centre INRA depuis 1953 : recherches scientifiques en ingénierie de la gestion de l'environnement, pour les territoires cultivés et pour la forêt
  • zone d’activité de Fontcouverte
  • zone d’activité de Courtine (sur 300 hectares).
    • TGV

Le secteur tertiaire est de loin le plus dynamique dans le département : sur la base de la production importante de primeurs en Vaucluse, le MIN est devenu le pôle structurant de l'activité commerciale dans le département, prenant le pas sur les marchés locaux (notamment celui de Carpentras). Dans les années 1980-1990, le développement des échanges de marchandises entre le Nord et le Sud de l'Europe ont renforcé la position d'Avignon comme carrefour logistique, et favorisé la création d'entreprises de transport et de stockage dans l'habillement et l'alimentaire.

[modifier] Tourisme

4 millions de visiteurs y séjournent annuellement tant pour la visite de la ville et de la région que pour son festival.[19]

  • Galeries d'Art
  • un aéroport international offrant des destinations vers Paris orly ouest avec la compagnie francaise Air France et des destinations vers l'Angleterre tel que Exeter et Southampton avec une compagnie low-coast du nom de Flybe.


[modifier] Industrie

[modifier] Le Centre international des congrès

Depuis 1976, un centre de congrès occupe deux ailes du palais des Papes. Disposant de 10 salles d’accueil et de travail, il accueille un grand nombre de manifestations. Les grandes salles de prestige du Grand Tinel et de la Grande Audience, situées sur le circuit de visite du monument, sont utilisées en complément des salles de réunion pour l’organisation des cocktails, diners de gala, expositions...

[modifier] Enseignement

Avignon bénéficie de 27 écoles maternelles publiques, 33 écoles primaires publiques, 5 écoles maternelles et primaires privées[20].

Les restaurants scolaires fabriquent environ 4000 repas par jours.

[modifier] Collèges et lycées

Avignon a sur le territoire de sa commune[21] :

9 collèges publics : Jean Brunet, Paul Giéra, Anselme Mathieu, Frédéric Mistral, Gérard Philipe, Joseph Roumanille, Alphonse Tavan, Joseph Vernet et Joseph Viala.

4 collèges privés : Champfleury, Charles Péguy, Saint Jean-Baptiste de La Salle et Saint-Michel.

8 lycées publics : Théodore Aubanel, Frédéric Mistral, Maria Casares (professionnel), René Char (général, technologique et professionnel), Robert Schuman (professionnel), Philippe de Girard (général et technologique), Joseph Roumanille (professionnel) et François Petrarque (agricole).

4 lycées privés : Saint-Joseph, Louis Pasteur, Vincent de Paul (professionnel) et Saint Jean-Baptiste de La Salle (technologique & professionnel). 1 Etablissement hors contrat : Ecole Rudolf Steiner en Région d'Avignon (Sorgues)

[modifier] L’université d’Avignon

Façade classique du principal bâtiment de l'université d'Avignon (ancien hôpital Sainte Marthe).
Façade classique du principal bâtiment de l'université d'Avignon (ancien hôpital Sainte Marthe).

L’université d’Avignon et des Pays de Vaucluse accueille 7 642 étudiants. Elle regroupe 4 UFR, 1 IUT et 1 IUP et propose des formations universitaires allant du diplome universitaire (DU) au doctorat, dans tous les principaux domaines disciplinaires, notamment dans les domaines de la culture et du patrimoine, des agrosciences et de l'informatique.

Fondée[22] en 1303 par le pape Boniface VIII, puis protégé par Charles II, roi de Sicile et comte de Provence, l’université sera supprimée, par le décret du 15 septembre 1793. Elle attendra le 17 juillet 1984 pour retrouver sa vocation universitaire en redevenant une université de plein exercice.

[modifier] Beaux arts

L’École d’Art d’Avignon est une école municipale d'enseignement supérieur où l'accès se fait sur concours.[23]

Matières enseignées :

  • les différents langages plastiques (dessin, peinture, approche de la mise en espace, photographie, vidéo, multimédia).
  • histoire des cultures et des civilisations.
  • histoire de l'art contemporain.
  • approche scientifique de l'art (science et art, physique et chimie).

[modifier] Autres

Il existe sur Avignon 9 CFA ou équivalent d'origines et de compétences variées (industrie agroalimentaire, Chambre de commerce et d'industrie d'Avignon et de Vaucluse, Chambre des métiers de Vaucluse, BTP, industrie, Centre de ressources de techniques avancées, etc.) auxquels se rajoutent 24 écoles et organismes de formation initiale et continue.[21]

Conservatoire[21] : Danse, musique, art dramatique

[modifier] Urbanisme

Historiquement et pour des raisons stratégiques, Avignon s'est développé entre le Rhône, ce qui faisait une première barrière naturelle de protection, et le Rocher des Doms, ce qui permettait de voir plus loin (ou d'être vu pour le Palais des Papes). Le ville a une forme plus ou moins ronde qui s'est élargie à plusieurs reprises. Les premiers remparts apparaissent au 1er siècle et seront modernisés au fur et à mesure des besoins jusqu'à arriver à la taille et à la forme que nous leur connaissons aujourd'hui. Plusieurs rues circulaires de l'intramuros en gardent d'ailleurs les traces.

La percée de la Rue de la république
La percée de la Rue de la république
La rue des Teinturiers intra-muros
La rue des Teinturiers intra-muros

[modifier] Intramuros

"Intramuros" signifie "à l'intérieur des murs", c'est-à-dire qualifie la partie de la ville située à l'intérieur des remparts. Les bâtiments sont donc dans leur majorité anciens mais, malgré tout, plusieurs quartiers (Percée de la Rue de la République sous le Second Empire avec façades hausmanniennes et aménagements de la place de l'horloge et construction de l'actuel hotel de ville de style néoclassique ainsi que du théâtre, quartier de la Balance, ...) ont au fil des années été remaniés et des immeubles (Bureau de Poste, Lycée Frédéric Mistral, ...) rebatis.[24]

Avignon fut l'objet d'un important débat lors de la création des secteurs sauvegardés (au cours des années 60), son maire d'alors proposant une rénovation du quartier de la Balance avec une destruction d'environ les deux tiers du bâti en ne gardant que les édifices classés ou inscrits. Au final, c'est une solution de compromis qui fut adoptée, une partie du quartier étant effectivement rénovée, c'est à dire reconstruite, seule la zone située à proximité de la place du palais bénéficiant d'une véritable restauration.[25]

[modifier] Extra muros

"Extramuros" signifie "à l'extérieur des murs", ce qui dans le cas d'Avignon veut dire à l'extérieur des remparts. Contrairement à l'intra-muros (à l'intérieur des murs donc des remparts) l'architecture est différente :

Dans le centre-ville, à l'intérieur des remparts il y a des petites ruelles, des impasses et peu de nouveaux bâtiments, la plupart des bâtiments ont gardé leurs anciens aspects qui révèlent le passé ainsi que le charme de la Cité des Papes.

Par contre à l'extérieur des remparts les bâtiments n'ont rien à voir avec ceux du centre ville, il y a peu d'anciens bâtiments, de petites ruelles et l'architecture est plutôt moderne ce qui fait penser à n'importe quelle autre ville de France.

  • Quartiers nord : Saint Jean Grange d'Orel, Reine Jeanne, Neuf Peyre
  • Quartiers sud : Saint Chamand, la Rocade Charles de Gaulle, La Croix des oiseaux, Les Sources
  • Quartiers est : Pont-des-deux-eaux, La Croisière
  • Quartiers ouest : Louis Gros, Champfleury, Monclar

[modifier] Espaces verts

Avignon a reçu le premier prix des villes fleuries du concours départemental "Villes et Villages fleuris".[19]

La ville d'Avignon compte 26 parcs et jardins publics, pour un total de quelques deux cents hectares d'espaces verts.

Jardin du rocher des Doms, square Agricol Perdiguier, jardin des Carmes, square Saint-Ruf, square Louis Grosetc.[26]

[modifier] Santé

Avignon a le principal pole de santé du Vaucluse avec entre autre la seule "urgence pédiatrique" dédiée du département. Sur sa commune, l'on compte deux hôpitaux, le Centre Hospitalier d'Avignon Henri Duffaut (chiffres-cles ici), le Centre Hospitalier de Montfavet, ainsi que plusieurs cliniques privées.

[modifier] Centre Hospitalier d'Avignon

Le Centre Hospitalier d'Avignon est un établissement public de santé communal au sens des dispositions de l'ordonnance n° 96-346 du 24 avril 1996 portant réforme hospitalière de l'hospitalisation publique et privée.[27]

  • Crèche : capacité d'accueil de 39 enfants
  • maternité de niveau 2b
  • Hélistation

Le centre hospitalier d'Avignon se voit confier des missions de soins (dont l'aide médicale urgente et actions de santé publique), de formation et d’enseignement.

[modifier] Centre Hospitalier de Montfavet (Montdevergues)

Le centre hospitalier de Montfavet[28] est principalement un centre hospitalier à vocation psychiatrique. Il s'agit d'un établissement public de santé[29] gérant :

  • Des secteurs de psychiatrie Adulte
  • Des secteurs de psychiatrie infento-juvénile
  • Une maison d'accueil spécialisée
  • Un secteur d'aide par le travail

Il est situé à 5 kilomètres d'Avignon en direction de l'est, au lieu dit "Monfavet" sur la colline de Montdevergues.

[modifier] Cultes

Depuis l'arrivée des Papes à Avignon, le lieu est un brassage de communautés, véritable ambassade vers les autres religions. Ce brassage se retrouve encore de nos jours, Avignon étant à un carrefour entre divers axes de transport.

[modifier] Lieux de cultes

La métropole Notre-Dame des Doms, vue de la place du Palais; à droite, la tour de la Campagne du Palais des Papes
La métropole Notre-Dame des Doms, vue de la place du Palais; à droite, la tour de la Campagne du Palais des Papes
  • Culte catholique : Métropole Notre-Dame des Doms, Église Saint-Agricol; Église Saint-Didier; Église Saint-Pierre; Église Saint-Symphorien; Église Saint-Joseph de la Barthelasse; Église Saint-Ruf; Église du Sacré-Cœur; Église Saint-Paul; Église Saint-Joseph travailleur d'Avignon au sud de la ville; Église Saint-Jean; Église Notre-Dame de Lourdes; Église Notre-dame de la Paix[30].
  • Culte protestant : Temple Saint-Martial
  • Culte Orthodoxe-Grec : Église Saints Cosme et Damien
  • Culte Musulman : Mosquée de la Rocade, Mosquée de Monclar ainsi que la présence d'une mosquée turque
  • Culte israélite : La synagogue d'Avignon, après avoir été détruite par un incendie en 1845, a été complètement reconstruite en 1846 par l'architecte Joseph-Auguste Joffroy.
  • Autres : témoins de jéhovah, église de scientologie, église évangélique laotienne

[modifier] Cimetières

La Ville d’Avignon compte quatre cimetières :

  • Le cimetière Saint-Véran, créé en 1820, qui s’étend sur 12 hectares et abrite 12 000 sépultures.[31] Dans le cimetière s’élève un columbarium depuis 1999 destiné à recueillir les urnes funéraires. Au cœur du cimetière s’élève un monument en mémoire des harkis. [32]
  • Le cimetière de Montfavet qui s’étend sur 7 hectares et abrite 4 000 sépultures dont celle de Camille Claudel. Ce cimetière accueille d’autres communautés religieuses (Israélites, Musulmans).[33]
  • Le cimetière de la Barthelasse (1910) qui accueille aujourd’hui 125 caveaux sur près de 2 000 m2.[34]
  • Le cimetière de Saint-Roch (XIIe siècle) est le plus ancien. Il s’étend sur une superficie de 2000 m2 environ. Ce lieu fait partie du domaine de la communauté juive et n’est pas ouvert au public.[34]

[modifier] Environnement

Selon le mensuel " Ca m’intéresse " de janvier 2003, Avignon est la première ville de France concernant la collecte sélective. On est passé de +/- 1000 tonnes à 3190 tonnes (chiffre 2003) en seulement sept ans.[35]

Dix points d'apport volontaire de tri sélectif sont à la disposition des Avignonnais soit 4 intra-muros et 6 extra-muros.[35]

Depuis mai 2003, une brigade "environnement" qui travaille au sein de la police municipale, est chargée de traquer les dépots sauvages d'ordures, les tagueurs, les pollueurs sonores, etc.[36]

[modifier] Centre de traitement des déchets

La communauté d'agglomération du Grand Avignon a dans ses fonctions la collecte et le traitement des déchets des ménages et déchets assimilés. Il existe aussi une équivalence pour les déchets issues des industries et commerces du grand Avignon.

[modifier] Surveillance de la radioactivité de l’air et de l’eau

La ville d’Avignon s'est équipée d'une balise atmosphérique de surveillance de la radioactivité de l’air (à 70 kilomètres au sud de la centrale nucléaire et de l'usine d'enrichissement de l'uranium de Pierrelatte) et d’une balise aquatique de surveillance de la radioactivité pour l’eau du Rhône.[37]

[modifier] Qualité de l'air

L’indice de qualité de l’air ATMO est calculé quotidiennement sur la ville. En moyenne, il est considéré comme "très bon" ou "bon" dans 60% des cas, "moyen" ou "médiocre" dans 38% et seulement 2% "mauvais". Ces résultats sont facilités par le Mistral qui fait office de disperseur.[38]

[modifier] Sport

Comme toutes les villes d'une certaine importance, Avignon possède de nombreux équipements sportifs (Plusieurs stades et piscines municipales, patinoire, bowling, golfs, dojos, etc.). Qu'elles soient publique ou privée, d'accés libre ou réglementé, toutes ces installations permettent la pratique de nombreuses activités sportives.

On peut noter, à titre d'exemple, parmi les plus de 120[39] clubs sportifs d'Avignon : l'Avignon Football 84, le Sporting Olympique Avignonnais XIII (Rugby), le Avignon Volley-Ball, l'Olympique Hockey Club d'Avignon (Hockey sur glace) ou encore l'Union Sportive Avignon Le Pontet XV ,USAP 84(Rugby)

Avignon est aussi le lieu de naissance de personnalités du sport comme le pilote Jean Alesi qui y est né en 1964 ou du footballeur Cédric Carrasso qui évolua dans la section junior de l'Avignon Football 84 avant de rejoindre l'Olympique de Marseille.

De nombreux événements sportifs sont organisés chaque année comme le "Tour des Remparts", le "Triathlon du Pont d’Avignon", les "15 km de la Cité des Papes", des tournois ou rencontres de football, de boules, de boxe, de gymnastique, de rugby, de rock acrobatique, de rollers, etc.[39]

[modifier] Gastronomie

La nourriture locale est une nourriture majoritairement méditerranéenne où les fruits et légumes de production locale ou étrangère au département ont étés baignés par le soleil : Tomates, poivrons, aubergines, cerises, melons, fraises, etc. La tomate est, par exemple, très utilisée, notamment l'été dans les salades. On trouve aussi la truffe, ou plutôt les truffes (la "truffe d'été", la "Tuber melanosporum", etc.) ainsi que des fromages avec entre autres des productions locales de fromage de chèvres (Luberon, Monts de Vaucluse, etc.). [40]

Herbes de Provence, ail et huile d’olive sont aussi très présents dans les plats locaux. On trouve sur les environs d’Avignon de nombreuses productions différentes d’huiles d’olive. Certains vestiges nous permettent d’affirmer que, tout comme la viticulture, l'oléiculture est très ancienne dans le secteur.[40]

[modifier] Le vin

La culture de la vigne a une grande importance dans l'économie locale. Il existe de nombreux vins en AOC dans les environs d'Avignon : côtes du Rhône, côtes du Luberon, côtes du Ventoux, Châteauneuf-du-Pape, Gigondas ou Vacqueyras, etc.[40] Le Palais des Papes a également remis au goût du jour une recette ancienne d'hypocras.

Le Châteauneuf-du-Pape tient d'ailleurs son nom actuel (obtenu en 1893) du fait que le lieu était utilisé pour produire une partie des vins pour la cour des Papes à Avignon.[40]

[modifier] La Papaline, spécialité locale

Papalines
Papalines

Petit chardon formé de deux fines robes de chocolat retenant de la Liqueur d'origan du Comtat, la papaline a été ainsi nommée en souvenir des Papes d'Avignon, mais sa création ne remonte qu'à 1960. [41] [42] La recette de la liqueur d'Origan reste un secret de fabrication. Créée en 1870, elle est obtenue après distillation, macération et infusion de plantes dans des alcools sélectionnés pour leur finesse et auxquels s'ajoute du miel de très haute qualité. Une soixantaine de plantes entrent dans sa composition, toutes cueillies sur les contreforts du Mont Ventoux et dans la campagne environnante.[41]

Soixante-douze heures de secrète alchimie sont nécessaires pour donner forme à la Papaline, cette cousine du chardon-liqueur, fabriquée de façon artisanale et distribuée uniquement en Vaucluse.[41]

[modifier] Personnages célèbres

Naissance à Avignon

Artistes


Sportifs

Philosophes, poètes, écrivains

Divers

Autres personnes en rapport avec Avignon...

Par leur engagement

Par une habitation

Par leur mort

Autre

[modifier] Monuments, musées, et lieux touristiques

Vue vers le nord-est avec le mont Ventoux en arrière-plan.
Vue vers le nord-est avec le mont Ventoux en arrière-plan.
Vue sur le palais.
Vue sur le palais.
Le « pont d'Avignon » célébré par la chanson, le pont Saint-Bénezet.
Le « pont d'Avignon » célébré par la chanson, le pont Saint-Bénezet.
Le musée Calvet dans l'hôtel de Villeneuve-Martignan
Le musée Calvet dans l'hôtel de Villeneuve-Martignan

Avignon n’est pas seulement un centre administratif, c’est une vitrine artistique et culturelle de premier plan. Avignon est aussi une ville au riche patrimoine classée Ville d’art et d’histoire.[43]

C’est avant tout les remparts du XIVe siècle que l’on remarque lorsque l’on s’approche du centre. Ils sont long d’environ 4 kilomètres, sont flanqués de 39 tours et percés de 7 portes principales reparties tout autour de la vieille ville. Les anciennes douves ont été comblée et aménagées en parkings, autrefois le niveau des remparts était bien plus élevé assurant une bien meilleure protection aux habitants d’Avignon.[43]

Une fois dans la vieille ville, ce sont des églises, des hôtels particuliers aux façades du XVIe, XVIIe et XVIIIe siècle, des cloîtres, dont le cloître des capucins, un opéra, plusieurs places dont la place de l’horloge, des musées (musée lapidaire, musée Requiem, musée Calvet, musée Louis-Voulant, musée du Petit Palais, etc.), une bibliothèque classée, une chapellerie classée (la seule de France) : la chapellerie Mouret, un "mur de verdure" accroché à la façade Nord des halles et bien sur le palais des papes d’Avignon, sa cour d’honneur et ses diverses dépendances. Froissart décrivit ce Palais qui servit à l’époque où les Papes étaient venus vivre à Avignon en ces termes : « La plus belle et la plus forte maison du monde ». Le Palais fut construit par le premier d’entre eux sur la seule butte suffisamment proche de ce coté du Rhône, le rocher des Doms. C’est aussi sur ce rocher que fut construit la cathédrale Notre-Dame-des-Doms.[43]

Lorsque l’on ressort de la vieille ville et que l’on fait le tour le long des berges, on ne peut s’empêcher de rechercher le fameux pont d’Avignon, le pont Saint Bénezet. Contrairement à ce que dit la chanson, sa largeur ne permet pas réellement de danser dessus (selon les danses de l’époque) et c’est dessous, où des berges avaient été aménagées, que l’on allait danser. Une version plus ancienne de la chanson disait d’ailleurs « SOUS le pont d’Avignon, l'on y danse l'on y danse … »[43]

Le palais des Papes du XIVe siècle et le pont Saint-Bénezet (il s’agit du fameux pont d’Avignon) du XIIe siècle sont classés au patrimoine de l’humanité par l’Unesco.

[modifier] Palais des Papes

Le palais des Papes, à Avignon en France, est la plus grande des constructions gothiques du Moyen Âge. Il a été construit entre 1335 et 1352 sur une protubérance rocheuse au nord de la ville, surplombant le Rhône, sous les pontificats de Benoît XII et Clément VI.

[modifier] L'Hôtel des Monnaies

Hôtel des Monnaies.
Hôtel des Monnaies.

L'ancien Hôtel des Monnaies est situé en face de l'entrèe principale du palais des Papes. Il fut édifié en 1619 et il a été utilisé pour le conservatoire national de musique jusqu'en 2007.

[modifier] Le pont d’Avignon

Construit au XIIe siècle, le pont Saint-Bénezet reliait Avignon à Villeneuve. Mais les crues et les conflits ont progressivement ruiné l'ouvrage. Des 22 arches initiales, il n'en reste que 4 et la chapelle Saint-Bénezet, dédiée au patron des mariniers du Rhône.

[modifier] Le théâtre

Reconstruit sur des plans des architectes Léon Feuchère qui a beaucoup oeuvré à Nîmes et Théodore Charpentier après l’incendie de 1846, il est situé à coté de la mairie.Il possède une élégante salle à l'italienne .[44]

[modifier] Musées

En plus de son palais des Papes, la ville d'Avignon a plusieurs musées : L'hôtel de Caumont qui abrite la collection Yvon Lambert, le palais du Roure, la maison Jean-Vilar et les musées Angladon, Calvet, de l’Œuvre, du Mont-de-piété, du Petit Palais, lapidaire, Louis-Vouland et Requien.

[modifier] Églises

De par son passé, Avignon a dans son patrimoine architectural de nombreux batiments de caractère religieux... la cathédrale Notre-Dame-des-Doms, des églises comme les églises Saint-Agricol, Saint-Didier (entièrement rebâtie en 1356 et 1359)[45], Saint-Pierre (Façade du début XVIe et portes en bois sculpté de 1551)[46] Saint-Symphorien-les-Carmes, ou encore la moderne Saint-Joseph travailleur (1969) conçue par le grand prix de Rome Guillaume Gillet[44], mais aussi de nombreuses chapelles publiques ou privées comme la chapelle Saint Bénézet sur le pont du même nom, des oratoires, etc.

[modifier] Synagogue

La synagogue est située à la place Jérusalem au lieu de l'ancien ghetto juif. Après une incendie, elle a été reconstruite entièrement en 1846 en style neoclassique. Auparavant, la construction ressemblait aux autres anciennes synagogues provençales.

[modifier] Bibliothèques

La ville d'Avignon a 12 bibliothèques permettant au total la consultation de plus de 500 000 ouvrages[47].

L'une d'entre elles est une bibliothèque municipale classée ou "BMC". La liste des BMC dont elle est issue, établie par l'article 1er du décret de 1933, modifié à plusieurs reprises, est désormais contenue par l'article R. 1422-2 du Code général des collectivités territoriales.

[modifier] Vestiges antiques

Icône de détail Article détaillé : Avenio.

A Avignon, il ne reste que très peu de monuments visibles de cette époque. Pourtant le sous-sol regorge de vestiges. Le forum, centre de la cité, se trouvait à l'emplacement actuel de la place de l'Horloge. A sa plus grande extension, au I° et II° siècle, l'agglomération s'étend sur 46 hectares et compte environ 25 000 habitants. Avignon est fortifiée, et comme toutes les villes romaines, elle est dotée de nombreux monuments : temple, curie, arc de triomphe. Même si Avignon n'a pas le rayonnement de Arles ou Nîmes, c'est un centre religieux, administratif et commercial important. La proximité de la Via Agrippa, une des grandes voies romaines, lui assure déjà une certaine renommée.

[modifier] Une ville de culture

L'opéra théâtre d'Avignon
L'opéra théâtre d'Avignon

A la Renaissance des peintres comme Enguerrand Quarton vont donner naissance au mouvement pictural de l’école d’Avignon.[6]

Chaque année depuis 1947, Avignon accueille le Festival d'Avignon où de nombreux acteurs de théâtre, danseurs et chanteurs viennent se produire pendant le mois de juillet.

Mais réduire la vie culturelle d'Avignon au simple Festival serait particulièrement inexact. La ville accueille de nombreuses manifestations durant l'année. On peut citer:

  • Les Hivernales d’Avignon, festival de danse contemporaine ;
  • Avignon/New York & Avignon Film Festivals (rencontres cinématographiques euro-américaines, festival des cinémas indépendants) ;
  • Avignon-Jazz Festival.

Avignon possède plusieurs cinémas dont deux cinémas Utopia, des cinémas indépendants classés Art et essai et Cinéma de recherche. Le premier, composé de quatre salles, est situé à La Manutention, le second, d'une seule salle, est situé à République.

La ville possède aussi de nombreux théâtres et un Opéra.

[modifier] Avignon dans les arts

[modifier] Peinture

Paul Signac : Le Palais des Papes, Avignon, 1900
Paul Signac : Le Palais des Papes, Avignon, 1900

1900 - Paul Signac - Le Palais des Papes

Avignon, uniquement dans le titre de l'oeuvre :

[modifier] Films et séries

La Prophétie d'Avignon

[modifier] Œuvres litéraires

  • Hervé Aliquot, La chronique d'Avignon, Aubanel (ISBN 9782700601428)
  • Frederique Hebrard et Louis Velle, La demoiselle d’Avignon, Presses pocket
  • Elsa Triolet, Martine Reid, Les amants d'Avignon, Gallimard (ISBN 2-07-034462-2)
  • Pascal Fontanille, Emmanuelle Rey-Magnan, La prophétie d'Avignon, Michel Lafon (ISBN 2-7499-0653-9)

Jeunesse

  • Georges Foveau, Olivier Blazy, Myster Circus à Avignon, Rouge safran (ISBN 2-913647-09-X)

[modifier] Vie Militaire

Unités militaires ayant tenu garnison à Avignon:

  • 58e Régiment d'Infanterie, 1906
  • 12e Bataillon du Génie, 1906
  • 13e Bataillon du Génie, 1906
  • 15e Bataillon du Génie, 1906
  • 19e Bataillon du Génie, 1906

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

 : source utilisée pour la rédaction de cet article

  • Jean Favier, Les Papes d'Avignon, Éditions Fayard, Paris, 2006.
  • Alain Christof et Philippe Ménard, Avignon, Editions Premier Plan (ISBN 2-85744-531-8)
  • Sophie Cassagnes-Brouquet, Sur les pas des papes d'Avignon, Ouest France éditions (ISBN 2-7373-3414-4)
  • Dominique Vingtain, Avignon le Palais des papes, Editions Zodiaque (ISBN 2-7369-0240-8)
  • Marc Maynègre, De la porte Limbert au portail peint : Histoire et anecdotes d'un vieux quartier d'Avignon, Marc Maynègre (ISBN 978-2-9505549)

Magazine

  • GEO, N°136, 1990.

[modifier] Notes

  1. en occitan provençal Avinhon selon la norme classique ou Avignoun selon la norme mistralienne
  2. ab site grand Avignon
  3. Relief et géologie sur le secteur d'Avignon
  4. ab températures et pluviométrie sur Avignon par Météo-France
  5. Site de la mairie - Histoire, l'origine du nom
  6. abc page dédiée à l'histoire d'Avignon
  7. ab Page sur les origines d'Avignon sur horizon-provence
  8. Pomponius Mela, Description de la Terre, livre II, V
  9. ab Église Catholique en Avignon - Notice historique
  10. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858), p. 233.
  11. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858), p. 254.
  12. Site de la mairie - Histoire, les armoiries de la ville
  13. Malte-Brun, dans La France illustrée, tome V, 1884.
  14. Explications complémentaires à ce sujet sur le site de la ville d’Avignon et dans la vidéo de TV5.
  15. http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
  16. INSEE : Population depuis le recensement de 1962
  17. abc Détails ici (doc .pdf)
  18. les mairies annexes
  19. ab Avignon en chiffres
  20. listes de écoles d'Avignon
  21. abc Site de la mairie - enseignement supérieur
  22. Catalogue général des cartulaires des Archives départementales sur google book
  23. Site de la mairie - les beaux arts
  24. urbanisme du XXe
  25. rapport consultable : le cas d'Avignon étant détaillé pages 180 à 183.
  26. Site de la mairie - Espaces verts
  27. Centre Hospitalier d'Avignon
  28. Histoire du Centre Hospitalier de Montfavet
  29. Centre Hospitalier de Montfavet : détails en format PDF
  30. les paroisses d'Avignon
  31. Site de la mairie - cimetière de Saint-Véran
  32. Saint-Véran : Détails et plans ici
  33. Site de la mairie - cimetière de Montfavet
  34. ab Site de la mairie - cimetières Barthelasse et Saint-Roch
  35. ab Tri selectif des déchets
  36. Propreté
  37. Surveillance de la radioactivité de l’air et de l’eau
  38. page sur la qualité de l'air - site de la mairie
  39. ab Le sport à Avignon
  40. abcd Page sur Avignon sur le site de l'agence Rosier
  41. abc tiré de "Vaucluse terre de Provence - Route des saveurs, édité par le Comité Départemental du Tourisme de Vaucluse.
  42. La papaline en Vaucluse - Provence
  43. abcd petite page dédiée aux patrimoine d'Avignon sur le site Rosier
  44. ab Site de la mairie - Histoire, le XXe siècle
  45. Site de la mairie - Histoire, le XIVe
  46. Site de la mairie - Histoire, la Renaissance
  47. Bibliothèques

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Avignon.

wikt:

Voir « Avignon » sur le Wiktionnaire.

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