Basse-Terre

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Basse-Terre
Pays
drapeau de la France
     France
Région Guadeloupe
Département Guadeloupe
Arrondissement Basse-Terre
(chef-lieu)
Canton Chef-lieu de 2 cantons

Basse-Terre-1, Basse-Terre-2

Code INSEE 97105
Code postal 97100
Maire
Mandat en cours
Lucette Michaux-Chevry
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du sud Basse-Terre
Latitude
Longitude
16° 00′ 00″ Nord
         61° 44′ 00″ Ouest
/ 16, -61.73334
Altitudes moyenne :
minimale : 0 m
maximale :
Superficie 578 ha = 5,78 km²
Population sans
doubles comptes
12 410 hab.
(1999)
Densité 2 141 hab./km²
Carte de localisation de Basse-Terre
Image:Transparent5x5.gif
Basse-terre et la Guadeloupe
Basse-terre et la Guadeloupe

Basse-Terre est une commune française, située dans le département de la Guadeloupe. L'île de Basse-Terre est aussi le nom d'une des deux îles principales qui forment la Guadeloupe. Les habitants de Basse-Terre sont appelés les Basse-Terriens.

Sommaire

[modifier] Géographie

La ville de Basse-Terre est située au sud-ouest de l'île de Basse-Terre, et au pied du volcan de la Soufrière.

[modifier] Environnement

La ville de Basse-Terre est marquée par la présence du volcan, géographiquement contrainte par le relief et la mer, et victime d'embouteillages quotidiens par les voitures (pollution, bruit, nuisances, problèmes de santé).

L'île de Basse-Terre abrite encore quelques paysages à haut degré de naturalité et biocénoses typiques des milieux originels de la Caraïbe, en altitude, et le long de quelques cours d'eau, mais la pression anthropique ne cesse de croitre.

Le milieu sous-marin est resté mal étudié jusque dans les années 1970, mais depuis 30 ans, une centaine d'études du milieu marin guadeloupéen[1] ont montré qu'il abritait une grande richesse écologique, mais en voie rapide et accélérée de dégradation[2]. Des biocénoses très différentiées colonisent naturellement les rivages et fonds marins jusqu'à - 30 m environ ; selon qu'ils sont durs, détritiques ou meubles et selon leur profondeur. Ces habitats ont aussi des caractéristiques modelées par leur exposition au vent, vagues, courant, soleil, et par l'inclinaison du plateau continental.

Les principales biocénoses et habitats sont :

- les mangroves, à palétuvier rouge (Rhizophora mangle) souvent dégradées ou disparues à proximité des zones urbanisées et/ou agricoles
- les récifs bioconstruits
- les fonds rocheux couverts de coraux (mais non bioconstruits), qui dans les Petites Antilles sont généralement encore plus riches en biodiversité que sur la côtes américaines atlantiques
- les fonds détritiques, qui accueillent des spongiaires, gorgonaires, anthipataires, hydraires...
- les vases et/ou galets réputés de moindre intérêt écologique (peuplements de gorgonaires), mais assez peu étudiés, sauf sous les mangroves.
- Les herbiers sous-marins de phanérogames, qui en Guadeloupe couvrent normalement les fonds sédimentaires des lagons ou baies sableuses non pollués. Ces herbiers associent souvent deux phanérogames : Thalassia testudinum qui pousse de 0 à 10 m de fond, formant de véritables prairies sous-marines, grasses et denses, abritant un grand nombre d'espèces. On trouve aussi Syringodium filiforme qui évoque les herbiers européens de posidonies, formant des prairies aux feuilles plus fines et clairsemées, mais poussant bien plus profondément (jusqu'à 30 m de fond) grâce à la clarté des eaux caribéennes. Syringodium filiforme est plus résistante aux pollutions et impacts des activités humaines, mais présente une biomasse très inférieure à surface égale. Des Halophila et Halodules colonisent normalement les estuaires là où l'eau est saumâtres). Par mer calme, les herbiers sont clairement visibles du ciel jusqu'à 20 m de profondeur. Thalassia testudinum est considérée comme le meilleur bioindicateur et l'état climacique de l'herbier guadeloupéen.

Les herbiers sont moins médiatisés que les coraux, mais ils sont un habitat essentiel, irremplaçable nurserie pour de nombreuses espèces dont d'oursins commercialisés (Tripneustes ventricosus), de Strombus ( Strombus gigas, ou « Lombi », bien connu des touristes, mais en régression).

À 50-60 m de fond et jusqu'aux tombants (bord du plateau continental), les coraux cèdent la place aux associations d'espèces plus adaptées aux fonds meubles et/ou détritiques (vers marins, holothuries..). Au delà est le domaine moins connu des espèces des profondeurs, présentes à faible densité dans les eaux très noires et oligotrophes.

les activités humaines sont devenues l'un des déterminants de la qualité, voire de la survie des biocénoses sous-marines, surtout celles qui sont proches des communes, des estuaires, des bananeraies et culture de canne à sucre et des zones de pêche ou de débarquement du poisson. Elles sont les plus exposées aux rejets anthropiques en mer et à l'exploitation de la mer par l'homme. Elles sont dans toute la caraïbe et notamment en Guadeloupe aujourd'hui toutes dégradées, et pour les coraux ; marquées à plus de 50 % par l'apparition de nécroses, le blanchiment, la mort de coraux. Le recul des herbiers et/ou l'envasement et/ou l'apparition de macro-algues molles sur ces fonds est également jugé préoccupant par les experts[3].

Coraux : Le littoral atlantique de basse-terre abrite des formations bioconstruites frangeantes, presque toutes d'origine corallienne (de Pointe-à-Pitre à Capesterre Belle Eau). La côte caraïbe de la Basse Terre, pour des raisons probable d'exposition (vent-courant) ne possède pas de tels récif, mais des fonds rocheux supportant d'autres communautés coralliennes dont la biodiversité est encore plus élevée, en particulier près de la Pointe Lézarde et des îlets Pigeon (région de Bouillante)[4].

Dans les années 1980-1990, on comptait 5 591 hectares de peuplements coralliens (au sens large du terme), dont 604 hectares bioconstruits. Ces zones d'importance écologique majeure sont réputées sensibles au risque climatique et à l'acidification de l’océan, mais à court terme ce sont la pollution, l'eutrophisation et l'hypersédimentation qui les menacent ou les tuent. Les évaluations récentes (des DIREN Guadeloupe et Martinique, du Laboratoire de biologie marine de l'Université des Antilles et de la Guyane, de l'Observatoire du milieu marin de Fort-de-France, dans le cadre du programme Ifrecor (Initiative française pour les récifs coralliens) montrent par exemple que 67 % des herbiers de Thalassia et 76 % des biocénoses coralliennes sont dégradés ou très dégradés dans le Petit Cul-de-Sac marin de la Basse-terre. Autour de la Basse-terre, 39 % des zones coralliennes étaient dégradées ou très dégradées, surtout face à l'embouchure de la Petite Rivière à Goyave, où le herbiers sont également très dégradés, alors que la zone corallienne la mieux conservée est à l'opposé sur le récif de la Caye à Dupont. Certaines zones comme le Petit-Bourg sont envasées, mais conservaient de beaux herbiers en bonne santé (sur 128,5 hectares).

Pour le sud de la côte au vent, et la côte sous le vent, il ne reste plus aucune zone où l'on a pu retrouver des biocénoses en très bonne santé ; la moitié des peuplements corraliens sont dégradés, 6 communes sur 10 sont plus gravement touchées. Les zones les plus dégradées sont celles de Deshaies, Pointe-Noire, Bouillante-Nord (les biocénoses sont en meilleure santé, sans être optimal au sud de la commune) et Vieux-Habitants. La situation étant la pire à Baillif et Basse-Terre et Gourbeyre. Les îlets Pigeon (en face de Malendure, à Bouillante) ou le site de Trois-Rivières conservent des habitats sous-marins remarquables, mais toujours soumis à risques de pollution et dégradation.

Origine des dégradations : Selon un rapport de la DDE (Seguin, 1994), les principale sources de pollutions sont les distilleries (83 % de la DBO exportée en mer, soit 400 000 équivalents-habitants, avec un taux de traitement pire que pour les habitants (seul 1/3 des effluents serait - partiellement - traité, hormis pour une distillerie ayant installé une unité de méthanisation), l'élevage industriel ou semi-industriels (porc, volailles, qui seraient responsable de plus de 99% des nitrates et phosphores) et les abattoirs (dont celui de Baillif), responsables 79 % des graisses rejetées dans la nature.

les stations d'épuration, dont plus de 50 % dysfonctionnaient, et probablement les mini-stations ou micro-stations défaillantes ; les rejets directs d'effluents industriels et d'eaux usées ou d'eau de ruissellement urbain en mer, les carrières (matières en suspension) et divers autres pollutions classiques par les garages, particuliers, agriculteurs/pesticides-engrais, décharges, etc, ce à quoi il faut ajouter la pression de pêche[5] et l'impact des antifoolings et ancres des bateaux et rejets directs de matière organique (déchets de poissons, excréments, appâts non consommés, etc). Les zones les plus à risque au regard de la pollution sont Petit-Bourg,qui abrite les récifs les plus importants du Petit-cul-de-sac-marin, Capesterre-Belle-Eau dont les récifs littoraux sont menacés, Trois-Rivière où les coraux sont déjà dégradés, Bouillante (2 décharges sauvages, et importante flottille de pêche), Pointe-Noire (deux décharges sauvages, et nombreux rejets d'eau usées ou de ruissellement urbain en mer [6] (Diagnostic écologique et des pressions anthropiques)]

Perspectives : L'Initiative française pour les récifs coralliens (IFRECOR) a permis d'affiner le diagnostic mais a eu peu d'impacts concrets encore, et le SMVM (Schéma de mise en valeur de la mer) en cours prévoit l'extension de 6 ports existants, et la création de plusieurs nouveaux ports polyvalents (Bouillante, Deshaies) et d'un port de pêche, à Bananier) est également prévue.

[modifier] Histoire

Son nom vient du vocabulaire de marine en usage au XVIIe siècle et qui désignait une terre ou un littoral abrité des vents, par opposition à la Capesterre.

En 1635, partie de Saint-Christophe-et-Niévès, une expédition cherche un lieu d'implantation durable à la Guadeloupe.

Avec le déclenchement de la guerre d'extermination des Caraïbes par Charles de L'Olive, les dominicains venus pour les évangéliser, se dissocient de cette entreprise, et obtiennent une concession.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
Jérôme Cléry
Lucette Michaux-Chevry
Michel Martin
Guy Georges
Les données antérieures ne sont pas encore mentionnées.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
X X X 13 656 14 003 12 410
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Économie

Basse-Terre est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Basse-Terre.

Basse-Terre posséde un aéroport (Aérodrome de Baillif, code AITA : BBR, code OACI : TFFB) : 18 m alt – 1 piste (usage restreint).

[modifier] Personnages célèbres

[modifier] Lieux et monuments

Basse-Terre est classée Ville d'Art et d'Histoire.

[modifier] Jumelage

Drapeau : Inde Pondichéry (Inde) depuis 1981

[modifier] Références

  1. Voir notammnent les publications des DIREN et leurs bibliographies qui montrent que le Grand Cul-de-Sac marin est le milieu qui a été le plus étudié
  2. Source principale : pages 14 à 17/60 du format PDF de l'étude, § 8.5 "Carte de l'état de santé des Biocénoses"
  3. Le 1er bilan global de l’état de santé des récifs coralliens antillais a été dressé par Rogers en 1985 et toutes ses réactualisations dont par A.H. Smith, C Rogers, C Bouchon en 1996 (Status of Western Atlantic Coral reefs in the Lesser Antilles. Coral Reef Symp., Panama, vol 1 : 351-356., 2000) et par C.Bouchon C., Y Navaro Y, C Gabrié en 1999 (La Guadeloupe. pages 107-117. In : L’état des récifs coralliens en France outre-mer. Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement et Secrétariat d’État à l’outre-mer (éd.), 136 p.) montrent une dégradation continue des milieux, qui semble toujours liée à la démographie et au mode de développement de l'île. Le plateau continental de la Basse-Terre (34 000 ha) était dans les années 1980-1990 couvert de 3 500 hectares environ de phanérogames marines, dont 1526 hectares de Thalassia testudium
  4. étude universitaires sur les récifs guadeloupéens et de La Martinique (voir notamment page6/33)
  5. Selon les Affaires maritimes, 2 200 pêcheurs déclarés pêchaient dans les Antilles françaises en 2000 (c'est 14 % du total des pêcheurs français / Source Europe : DG XIV)
  6. Mémoire de fin d'études sur la cartographie des biocénoses marines côtières de la Basse-terre de Guadeloupe

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes


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