Ansouis
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Ansouis | |
Pays | France |
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Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Arrondissement d'Apt |
Canton | Canton de Pertuis |
Code Insee | 84099 |
Code postal | 84240 |
Maire Mandat en cours |
Gérard de Sabran-Pontevès 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté de communes Luberon-Durance |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 203 m (mini) – 390 m (maxi) |
Superficie | 17,63 km² |
Population sans doubles comptes |
1 033 hab. (1999) |
Densité | 58 hab./km² |
Ansouis (en occitan provençal Ansoís selon la norme classique ou Ansouïs selon la norme mistralienne) est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Ansouisiens.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Construit à l’abri du mistral, Ansouis domine la plaine de la Durance et se situe au sud de Cucuron et de Sannes et au nord de Villelaure et Pertuis. Aujourd'hui, la commune compte parmi les plus beaux villages de France.
Trois routes départementales vont à Ansouis : la D37, la D56 et la D135.
[modifier] Histoire
[modifier] Préhistoire et antiquité
Sur le territoire de la commune les fouilles ont mis à jour un site épipaléolithique (-8 500 ans) avec son outillage de silex taillés et de percutoirs ainsi qu’une station néolithique où ont été récupérés des polissoirs, des meules et des poteries. La population ligure qui habitait le site commerça avec les Massaliotes comme en attestent les découvertes de monnaies grecques.
Bien que le toponymiste Charles Rostaing ait proposé comme origine du nom du village celui d’un homme latin appelé Ansius, les vestiges gallo-romains restent rares si l’on excepte les ruines d’un temple sur lequel fut bâti le prieuré roman consacré à Saint-Étienne.
[modifier] Haut Moyen-Âge
La première mention du village est faite en 963, quand Lambert de Reillanne donne à l’abbaye Saint-Pierre de Montmajour des terres sises à Ansoye. Ce qui laisse supposer que ce fief, comme une bonne partie du Luberon, appartenait au IXe siècle à son grand-père Foucher de Valensole. Lors de cette donation le « castrum » existait déjà mais la première enceinte protectrice du village, construit en amphithéâtre, ne fut édifiée qu’au cours des XIIe et XIIIe siècles.
Le plus ancien lieu de culte semble être le prieuré cassianite de Beauvoir – actuellement Notre-Dame de Beauvoir – dépendant de Saint-Victor de Marseille. Ses multiples remaniements laissent deviner quelques éléments du XIe siècle[1].
Vient ensuite le prieuré de Saint-Étienne (de Balmas, 1115) qui était la propriété des cisterciens de Sainte-Marie de Psalmody[2]. L’église dédiée à Saint-Martin lui est contemporaine, son ornementation se compose de têtes humaines et animales ainsi que de végétaux. L’intérieur est orné de retables et de statues du XVIIIe siècle.
[modifier] Bas Moyen-Âge
Ansouis était un fief qui dépendait du comté de Forcalquier, et passa aux Sabran en 1178 par l'union de Raimon Ier avec Garsende, comtesse souveraine de Forcalquier. Depuis huit siècles, le lion des Sabran flotte sur le village.
Le comte Elzéar de Sabran (1286-1324) a marqué l'histoire locale . Il fut en effet canonisé par l'Église catholique, sous le pape Urbain V, en 1369. Avec sa femme, sainte Delphine, les saints époux vécurent quelques années au château d'Ansouis. L'église du village conserve leur reliques. Tous les ans, les Ansouisiens organisent d'ailleurs un pèlerinage en l'honneur de leurs saints.
Les Sabran conservèrent, avec le titre de baronnie, la seigneurie d'Ansouis du XIIIe siècle jusqu'au début du XVIIe, date à laquelle elle vint à Sextius d'Escallis. Le château fut racheté au milieu du XIXe siècle par Monsieur le duc de Sabran, pair de France.
[modifier] Renaissance
Le village est dominé par un beffroi surmonté d’un campanile. Cet ensemble a été élevé après le siège que firent les Ligueurs en 1585 pour reprendre Ansouis, bastion catholique, aux religionnaires qui l’avaient investi. Les belles maisons du centre ville ainsi que la Tour de Guet des remparts datent aussi des XVIe et XVIIe siècles. C’est là que se tient tous les jeudis un marché provençal.
[modifier] Époque contemporaine
En 1969, le château d'Ansouis connut de grandes et somptueuses festivités pour le mariage de la fille du duc de Sabran, Gersende de Sabran-Pontevès, avec le prince Jacques d'Orléans, « duc d'Orléans », fils du « comte de Paris ». L'ensemble des familles royales européennes assistait à l'événement.
Le 29 octobre 2007, le château d'Ansouis, propriété indivise depuis 1973, a quitté le patrimoine de la famille de Sabran, par une vente judiciaire ordonnée par le Tribunal de Grande Instance de Paris, à la requête d'une des héritières, la « duchesse d'Orléans », née Gersende de Sabran-Pontevès.
[modifier] Héraldique
De gueules au lion d'or[3] |
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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mars 2008 | 2014 | Géraud de Sabran-Pontevès | ||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
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[modifier] Économie
De nos jours, le tourisme et les vignes semblent être les deux principaux moteurs du village.
- Tourisme
- Viticulture
[modifier] Vie locale
Chaque jeudi se tient dans le village un marché provençal
[modifier] Lieux et monuments
- Château, demeure de la famille de Sabran, (Xe siècle). Forteresse à l'origine , elle fut modifiée aux XIIe et XIIIe en château, puis aux XVe et XIXe siècles. Jardins à la française.
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- Le château d’Ansouis est l’un des plus beaux du Luberon. Le corps du bâtiment actuel date du XVIIe. La partie non occupée se visite. On peut y admirer la terrasse aux lions, les jardins avec leurs vases du XVIIe, la porte d’entrée ornée de claveaux en bossage, la salle d’armes, la chambre d’Elzéar et Delphine de Sabran, la chambre de François 1er et une tapisserie de Flandre illustrant les amours de Didon et d’Enée.
- Église paroissiale Saint-Martin (post XIIIe siècle).
- Remparts
- Musée de la vigne et du vin.
- Musée Extraordinaire de Georges Mazoyer.
[modifier] Vie pratique
- Médecin, infirmière et kinésithérapeute
- Presse-tabac, boulangerie
- Bibliothèque
- Office de tourisme
- Crèche
- Club sportif
[modifier] Personnalités liées à la commune
[modifier] Voir aussi
[modifier] Photothèque
[modifier] Notes et références
- ↑ Sous le vocable de Notre-Dame d’Estrées, ce prieuré passa, au XIIe siècle, à l’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. Transformé de nos jours en bâtiment agricole, il a conservé le décor de ses impostes et une corniche cernant l’abside.
- ↑ C’est aujourd’hui une propriété privée.
- ↑ Armorial des communes du Vaucluse
[modifier] Bibliographie
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Avignon, 1876.
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1986.