Auguste-François Perrinon
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Auguste-François Perrinon (1812-1861) fut un député abolitionniste français.
Né à Saint-Pierre (Martinique) d'une famille de libres de couleur. Envoyé en France, il devient élève de l'École polytechnique (promotion X 1832) et se spécialise dans l'artillerie de Marine. Capitaine en second le 31 janvier 1840. En 1841, affecté au Service de l'Inspection générale du matériel de l'Artillerie de Marine à Paris. Chef de bataillon le 17 avril 1847. Officier de la Légion d'honneur.
En 1842, il fait partie de la garnison de la Guadeloupe. Il est anti-esclavagiste et en 1847, dans une brochure intitulée Résultats d'expérience sur le travail des esclaves (île Saint-Martin Antilles), il s'emploie à démontrer que le travail libre est possible. Un an plus tard, il fait partie de la Commission d'abolition de l'esclavage; à la suite du décret d'abolition de l'esclavage, il est envoyé comme commissaire d'abolition, puis commissaire général à la Martinique (juin-novembre 1848).
Avec Victor Schoelcher, dont il est proche, il est député à l'Assemblée nationale législative (1849-1850).
Après le Coup d'État du 2 décembre 1851, il regagne les Antilles et va vivre à Saint-Martin où il exploite des marais salants. Il refuse de prêter serment à Napoléon III (lettre du 18 avril 1853), ce qui lui vaut d'être rayé des cadres de l'armée.