Élection présidentielle française de 2007
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L’élection présidentielle française de 2007 pourvoit au remplacement de Jacques Chirac à la fonction de président de la République française. Le président est investi par les Français pour un mandat de cinq ans.
Un nombre exceptionnellement élevé de Français se sont inscrits sur les listes électorales, pour atteindre un total de 50 000 000 inscrits sur le territoire français, et 535 000 Français de l’étranger, inscrits sur les listes consulaires[1]. Cela représente 1,8 million d’inscrits supplémentaires sur un an[2], et 3,3 millions d’électeurs supplémentaires par rapport à 2002[3]. La source de cette nouvelle participation à la vie politique se trouve dans la croissance démographique[4],[5], mais également dans un regain d’intérêt de la vie politique française[3]. Cette élection est également marquée par le développement du vote électronique : 1,5 millions d’électeurs ont voté par le moyen d'un ordinateur de vote[6].
Le premier tour de scrutin a eu lieu le dimanche 22 avril 2007 de 8 h à 18 h[7]. En raison du décalage horaire, l’élection a également eu lieu le samedi 21 avril 2007 en dehors de la France métropolitaine : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon et dans les bureaux de vote ouverts par les ambassades et postes consulaires situés sur le continent américain[8].
Le premier tour a permis de sélectionner Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Aucun candidat n’ayant recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés[9], le second tour de scrutin avait lieu le dimanche 6 mai 2007[10].
Le mandat de Jacques Chirac a pris fin le 16 mai 2007 à minuit.
Le 10 mai, le Conseil constitutionnel proclame l'élection du candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy vainqueur avec 53,06 % des voix, soit un total de 18 983 138 bulletins de vote en sa faveur.
Sommaire |
[modifier] Déroulement
[modifier] Dates du scrutin
Les dates du scrutin, confirmées par décret, ont été rendues publiques par une communication du ministre de l’Intérieur au Conseil des ministres du 24 octobre 2006[11].
- dimanche 22 avril : premier tour.
- dimanche 6 mai : second tour.
Pour la première fois lors d'une élection présidentielle (cela avait déjà été le cas pour le référendum sur le traité constitutionnel en 2005), les Français des départements, collectivités ou territoires d'outre-mer ainsi que certains des 821 600 Français inscrits à l'étranger[12] se situant à l'ouest de la métropole et au delà de l'Atlantique ont voté avant la date officielle. Ainsi en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à Saint-Pierre-et-Miquelon, en Polynésie française, et dans les ambassades et les postes consulaires situés sur le continent américain, le scrutin a été avancé d’un jour. Ceci afin de permettre aux électeurs de ces régions de voter sans connaître les estimations des résultats nationaux. En effet, avec le décalage horaire, des estimations valant quasiment résultats sont diffusées à 20h00, heure de Paris, à la fermeture des derniers bureaux de votes métropolitains alors que ces bureaux de vote d'outre-mer étaient encore ouverts voire venaient d'ouvrir pour ceux de la Polynésie, ce qui favorisait l'abstention. Dans ces régions, le premier tour y a donc eu lieu le samedi 21 avril 2007, et le second tour y aura lieu le samedi 5 mai[13]. Les premiers bureaux de vote français à ouvrir pour l'élection présidentielle sont donc ceux de Saint-Pierre-et-Miquelon. Les derniers à voter seront les Français inscrits dans l'archipel du Cap-Vert.
[modifier] Premier tour
Le premier tour de l'élection présidentielle 2007 a été marqué par une participation exceptionnelle avec un score de 83,77 %[14][15] des inscrits. Ce chiffre est comparable au premier tour de l’élection présidentielle de 1965 qui était de 84,8 %[15] et celle de 1974 qui était de 84,23 %. Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal arrivent en tête pour le premier tour de l'élection devant François Bayrou et Jean-Marie Le Pen. Aucun candidat n'ayant recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés, un second tour a eu lieu le dimanche 6 mai entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.
[modifier] Second tour
Nicolas Sarkozy est élu Président de la République française, en battant Ségolène Royal 53,06 % à 46,94 %. Des résultats similaires, basés sur des sondages sortie des urnes, avaient été annoncés dès la fin d'après-midi par les médias belges et suisses puisqu'il est interdit de diffuser de tels sondages en France avant la fermeture des bureaux de vote à 20 heures.
[modifier] Les candidats
Les différentes personnes citées dans ce paragraphe sont celles qui furent officiellement candidates à l’élection présidentielle de 2007.
La liste officielle des candidats a été publiée par le Conseil constitutionnel le 19 mars 2007 à 17 heures 30[16].
Photo / Affiche |
Candidat | Parti(s) | Résultats | Position au second tour |
---|---|---|---|---|
|
Nicolas Sarkozy | Union pour un mouvement populaire | 2007 : 31,18% | Qualifié |
|
Ségolène Royal | Parti socialiste (soutenue par le Parti radical de gauche et le Mouvement républicain et citoyen) | 2007 : 25,87% | Qualifiée |
|
François Bayrou | Union pour la démocratie française (soutenu par le Parti fédéraliste, Alternative libérale, Cap 21, Mouvement écologiste indépendant et le Rassemblement des contribuables français) | 2002 : 6,84 % 2007 : 18,57 % |
Pas de consigne de vote Ne votera pas Nicolas Sarkozy (à titre personnel) |
|
Jean-Marie Le Pen | Front national (soutenu par le Mouvement national républicain et le Parti populiste) | 1974 : 0,75 % 1988 : 14,39 % |
Appel à l'abstention ou au vote blanc (« à titre personnel ») |
|
Olivier Besancenot | Ligue communiste révolutionnaire | 2002 : 4,25 % 2007 : 4,08 % |
Appelle à manifester le 1er mai pour les « mesures d'urgence sociales » qu'il a défendues durant la campagne, avant d'appeler à « voter contre Nicolas Sarkozy, sans pour autant soutenir Ségolène Royal » |
|
Philippe de Villiers | Mouvement pour la France | 1995 : 4,74 % 2007 : 2,23 % |
Invitation à voter Nicolas Sarkozy |
|
Marie-George Buffet | Gauche populaire et antilibérale (soutenue par le Parti communiste français) | 2007 : 1,93 % | Appel à voter Ségolène Royal |
|
Dominique Voynet | Les Verts (soutenue par la Fédération régions & peuples solidaires) | 1995 : 3,32 % 2007 : 1,57 % |
Appel à voter Ségolène Royal |
|
Arlette Laguiller | Lutte ouvrière | 1974 : 2,33 % 1981 : 2,30 % |
Appel à voter Ségolène Royal |
|
José Bové | Sans étiquette, soutenu par une partie des Collectifs unitaires | 2007 : 1,31 % | Appel à voter Ségolène Royal |
|
Frédéric Nihous | Chasse, pêche, nature et traditions | 2007 : 1,15 % | Appel à « rejeter l'écologie punitive inspirée par les Verts » et « à ne pas se tromper de candidat » |
|
Gérard Schivardi | Comité national pour la reconquête des services publics (soutenu par le Parti des travailleurs)[17] | 2007 : 0,34 % | Pas de consigne de vote Vote blanc à titre personnel |
[modifier] Partis
L'histoire des partis et de leur soutien est compliquée par les alliances, associations (car un parti peut être composés de plusieurs autres partis, qui selon les circonstances reprendront ou abandonneront leur autonomie), scission et fusions, ainsi que par les mouvements personnels d'hommes politiques influents.
Les deux tableaux qui suivent, présente cette évolution sous forme simplifiée et donc incomplète, puis sous forme plus détaillée, mais plus précise.
Parti | 19/12/1965 | 15/06/1969 | 19/05/1974 | 10/05/1981 | 08/05/1988 | 07/05/1995 | 05/05/2002 | 06/05/2007 | Candidat 2007 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
UDF | - | - | 50,81 % VGE | - | - | - | - | - | François Bayrou |
PS | - | - | - | 51,76 % FM | 54,02 % FM | - | - | - | Ségolène Royal |
UMP | 55,20 % CDG | 58,21 % GP | - | - | - | 52,64 % JC | 82,21 % JC | 53,06 NS | Nicolas Sarkozy |
Inscrits | 28 920 704 | 29 500 334 | 30 600 775 | 36 398 762 | 38 039 196 | 39 976 644 | 41 192 272 | 44 472 733 | - |
Votants | 24 371 647 | 20 311 287 | 26 724 595 | 31 249 552 | 32 085 071 | 31 845 819 | 32 832 832 | 37 342 004 | . |
Exprimés | 23 703 434 | 19 007 489 | 26 367 807 | 30 350 568 | 30 923 249 | 29 943 671 | 31 062 928 | 35 773 578 | . |
Suffrages de l'élu | 13 083 699 | 11 064 371 | 13 396 203 | 15 708 262 | 16 704 279 | 15 763 027 | 25 537 894 | 18 983 138 | . |
Δ entre le suffrage de l'élu et la majorité | 1 231 982 | 1 560 627 | 212 300 | 532 978 | 1 242 655 | 791 192 | 10 006 430 | 1 096 349 | . |
Liens : 1965 à 1995 2002 2007
Parti | Prés. 1965 |
Prés. 1969 |
Prés. 1974 |
Prés. 1981 |
Prés. 1988 |
Prés. 1995 |
Prés. 2002 |
Prés. 2007 |
Candidat 2007 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
UDF | 15,57 % |
23,31 % | 32,60 % 50,81 % |
28,32 % 48,24 % |
16,54 % |
[18] |
06,84 % |
18,57 % |
François Bayrou |
DL | 03,91 % |
[19] | |||||||
LCR | 01,06% | 0,37 % | 02,10%[20] | 04,25 % | 04,08 % | Olivier Besancenot | |||
Sans étiquette[21] | 01,32 % | José Bové | |||||||
PCF | 21,27 % | 15,35 % | 06,76 % | 08,65 % | 03,37 % | 01,93 % | Marie-George Buffet | ||
LO | 02,33 % | 02,30 % | 01,99 % | 05,30 % | 05,72 % | 01,33 % | Arlette Laguiller | ||
FN | 5,20 % |
0,75 % |
14,39 % |
15,00 % |
16,86 % 17,79 % |
10,44 % |
Jean-Marie Le Pen | ||
CPNT | 04,23 % | 01,15 % | Frédéric Nihous | ||||||
PS | 31,72 % [23] 44,80 % |
5,01 % |
43,25 % 49,19 % |
25,85 % 51,76 % |
34,11 % 54,02 % |
23,30 % 47,36 % |
16,18 % |
25,87 % 46,94 % |
Ségolène Royal |
PRG | 02,21 % |
02,32 % |
[24] | ||||||
MRC | 05,33 % |
[25] | |||||||
UMP[26] | 44,66 % [27] 55,20 % |
44,47 % 58,21 % |
18,00 % |
19,94 % 45,98 % |
20,84 % 52,64 % |
19,88 % 82,21 % |
31,18 % 53,06 % |
Nicolas Sarkozy | |
PT [17] | 0,38 % | 0,47 % | 0,34 % | Gérard Schivardi | |||||
MPF | 04,74 % | 02,23 % | Philippe de Villiers | ||||||
Verts | 01,32 %[28] | 03,88 %[29] | 03,78 %[30] | 03,32 % | 05,25 % | 01,57 % | Dominique Voynet | ||
MNR | 02,34 % | [31] | |||||||
Cap 21 | 01,88 %" | [32] |
[modifier] Péripéties
[modifier] La gauche antilibérale dans la tourmente
Un appel en ce sens a été lancé en mai 2006 par des personnalités, membres ou non de partis politiques et souvent proches des Collectifs du 29 mai (anciens Comités pour le non de gauche au référendum) pour la désignation d'un candidat unitaire de la gauche antilibérale et alternative à l'élection présidentielle.
Suite à cet appel, de nombreux collectifs sont créés, pour une partie issus des collectifs du 29 mai, au niveau local, ainsi qu'un Collectif national d’initiative pour un rassemblement anti-libéral de gauche et des candidatures communes.
Neuf candidats se sont proposés pour l'investiture par les collectifs[33] :
- Clémentine Autain (maire-adjointe apparentée PCF de Paris)
- José Bové (ancien porte-parole de la Confédération paysanne)
- Marie-George Buffet (secrétaire nationale du PCF)
- Patrick Braouezec (député PCF de la Seine-Saint-Denis)
- Julien Faessel
- Michel Feuillebois
- Patrick Guillot
- Jack Harmand
- Yves Salesse (président de la Fondation Copernic, conseiller d'État).
Le 24 novembre, José Bové annonce le retrait « provisoire » de sa candidature.
La réunion du 9 et 10 décembre à l'île-Saint-Denis a été houleuse et n'a pas réussi à établir un consensus. La direction du PCF estimait que la candidature de Marie-George Buffet (majoritaire dans les votes indicatifs des collectifs) était la meilleure et appelait à respecter le choix de ces collectifs. L'essentiel des autres organisations voulait une candidature qui puisse rassembler plus largement, sans toutefois avoir d'accord sur un nom.
Les militants communistes ont choisi à 81,05 % (41 533 votes) de confirmer cette candidature[34]. Le choix du retrait n'a obtenu que 18,90 % (9 683 votes), avec 2,02 % de votes blancs (1058 votes).
La rencontre prévue le 21 décembre entre les différentes organisations du rassemblement a conclu qu'il n'y aura pas de candidature du rassemblement antilibéral à la présidentielle de 2007.
En réaction à cette réunion, Olivier Besancenot, candidat de la LCR, a appelé la gauche antilibérale à se rassembler autour de sa candidature suite à la candidature de Marie-George Buffet [35].
Le 1er février 2007, lors d'une conférence de presse à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), José Bové a confirmé officiellement sa candidature. Il cherche ainsi à se positionner au-dessus des autres candidats antilibéraux, puisqu'il fait partie des nombreuses personnalités sans parti politique mais cherchant à peser sur le scrutin. Le collectif unitaire national a cependant rappelé que José Bové n'était pas le candidat des collectifs et du rassemblement antilibéral, pas plus que Marie-George Buffet[36].
Deux candidats issus des collectifs antilibéraux (et signataires de l'appel du 10 mai) sont donc représentés : José Bové et Marie-George Buffet. Cependant, aucun des deux n'a été investi par les collectifs.
Le résultat final au premier tour fut très faible avec un score total des deux candidats inférieur à celui de 2002 du seul PCF.
[modifier] Débats de l'entre-deux tours
Particularité de cette élection, un débat s'est tenu le samedi 28 avril au matin entre Ségolène Royal et François Bayrou, retransmis par BFMTV ; le CSA n'avait pas prévu une telle situation.
Le traditionnel débat télévisé de l'entre deux tours (qui n'avait pas eu lieu en 2002) s'est tenu le mercredi 2 mai 2007 à 21 h. Il a été animé par Patrick Poivre d'Arvor (TF1) et Arlette Chabot (France 2) et réalisé par Jérôme Revon. Il a été relayé sur d'autres chaînes de télévision et de radio ainsi que sur internet. Prévu pour durer 2 heures, il a duré 2 heures 39[37].
Les sujets abordés lors du débat ont porté sur le travail, les finances publiques où Nicolas Sarkozy a défendu l'idée de fusionner les minsitères chargés de fixer l'impôt et chargés de le percevoir, la sécurité dont la discussion a porté sur le viol d'une femme policier, le logement rapidement évoqué, l'immigration où Nicolas Sarkozy a défendu l'idée d'une immigration choisie alors que Ségolène Royal s'est montrée favorable aux régularisations massives[réf. nécessaire], la retraite rapidement évoquée, l'énergie nucléaire qui a suscité une polémique sur la génération à laquelle appartient le Réacteur pressurisé européen et où Nicolas Sarkozy s'est montré favorable à ce projet tandis que Ségolène Royal a défendu l'idée de se focaliser sur la génération qui succédera à l'EPR, l'éducation où chaque candidat a apporté des propositions ambitieuses et l'Europe où Nicolas Sarkozy a exprimé son refus net de l'Entrée de la Turquie dans l'Union européenne car cela empêcherait la construction d'une Europe politique selon lui.
Après ce débat, les commentateurs politiques étaient en désaccord sur la question de savoir s'il y avait un « gagnant ». Ils ont tous souligné la nette différence de style entre une Ségolène Royal plus accrocheuse, combative selon ses partisans et agressive selon ses adversaires, et un Nicolas Sarkozy plus posé, maîtrisant ses dossiers selon ses partisans et effacé selon ses adversaires. Ségolène Royal, interrompant régulièrement son adversaire, s'est exprimée environ 3 minutes de plus que Nicolas Sarkozy.
Comme après les autres débats de ce genre, les positions de l'électorat n'ont bougé que dans de faibles proportions, selon les instituts de sondage. Les commentateurs sont tombés d'accord pour dire qu'à ce stade d'une campagne électorale, beaucoup d'électeurs avaient déjà fait leur choix, et qu'il était difficile d'imaginer que les indécis pencheraient tous d'un même côté.
[modifier] Internet
L'Internet joue désormais un rôle de premier plan dans le cadre de l’élection présidentielle : relais de l’information publiée par les médias traditionnels (télévision, radio, presse écrite) et réceptacle des réactions et des intentions des électeurs. Ceux-ci sont donc maintenant dotés d’une plateforme médiatique aux pouvoirs d’attraction étonnants comme le démontre la multiplication des blogs de campagne. Un sondage réalisé pour RTL par Novatris/Harris mentionne que près du quart des français croit que l’Internet aura une influence sur le résultat du scrutin d’avril.
De nouvelles formes d’expression apparaissent. À l’instar des hommes politiques américains, les candidats ont la possibilité d’avoir une chaîne sur YouTube, une page sur Skyblog, sur MySpace et des groupes de soutien à l’intérieur des sites de social networking. Les sites Web permettent d’individualiser le message à l’utilisateur en fournissant des vidéos qui permettent de pénétrer l’intimité d’une campagne et de la vie des candidats.
Cependant le rôle de l'Internet ne peut pas être mesuré. Aux États-Unis, l'Internet a joué un rôle important pour les campagnes de 2004 et 2006 en permettant à des vidéos amateurs de circuler rapidement sur le Web en discréditant un candidat (voir l'affaire Macaca, où un candidat proférant une insulte raciale a été pris en délit par une vidéo amateur : il a perdu son siège).
Trois vidéos ont marqué l'élection française par l'importance de leur diffusion sur Youtube ou Dailymotion : la vidéo Le Vrai Sarkozy, la vidéo de Ségolène Royal apostrophant les professeurs sur les 35 heures et, en fin de campagne, la vidéo Sarkozy Human Bomb mise en ligne par les partisans de Nicolas Sarkozy pour s'opposer aux tentatives de diabolisation de ses opposants. Rachida Dati a également été filmée déclarant, en boutade, qu'elle serait « ministre de la rénovation urbaine à coup de Kärcher » faisant ainsi réference à une déclaration antérieure de Nicolas Sarkozy[38].
L'Internet est également le centre d'un autre débat, qui est l'heure de publication des estimations. C'est le journaliste Jean-Marc Morandini qui le premier, soulève cette question. Il a menacé publiquement de diffuser des « rumeurs vérifiées » du premier tour dès dix-huit heures, avant de se rétracter le 21 avril 2007 dans la soirée. Bien qu'une publication d'estimations soit interdite en France, plusieurs sites étrangers ont déclaré qu'ils publieraient ces estimations dès 18h00. Morandini a donc voulu montrer qu'il était absurde que la localisation du serveur influe sur la légalité de l'action entreprise. Un site français devrait être prioritaire dans la divulgation des premières estimations des résultats d'une élection française. Bien que cette action n'ait pu aller jusqu'au bout, elle a permis de montrer l'importance qu'a pu prendre internet dans la vie politique. Certains sites internet d'information étrangers francophones tout comme certains blogs étaient hors-ligne la journée du premier tour (coupures ou saturés). En revanche, les télévisions étrangères d'information étaient toujours disponibles en France et beaucoup d'entre-elles ont annoncé les premières estimations vers 18h30.
[modifier] Vote électronique
Lors de cette élection, les médias ont accordé une grande importance à la progression du vote électronique. Le vote électronique avait déjà été largement utilisé lors du référendum de 2005[39] — mais c'était sa première utilisation à une aussi grande échelle pour ce type de scrutin. Des critiques sont apparues dans les médias quelques mois avant le scrutin[40] ; ces critiques s'inscrivent dans un débat plus large sur le vote électronique en France (voir Vote électronique).
Les critiques suite au scrutin ont rapidement trouvé un large écho dans la presse. Ainsi dans l'après-midi du scrutin, le journal 20 minutes rapportait des incidents[41], quelques heures plus tard le site du Figaro rapportait la saisine du Conseil Constitutionnel par un conseiller régional francilien[42], le soir du scrutin le site de la chaîne d'information LCI[43] rapportait les soucis techniques dont se plaignaient certains électeurs et l'émoi et les doutes provoqués chez certains élus ; le lendemain, le Parisien titrait le 23 avril 2007 en page 9 « L'urne électronique passe mal auprès des électeurs ».
Divers citoyens ont déposé devant les tribunaux administratifs des référés-libertés tendant à exiger le rétablissement du votre traditionnel dans leur commune, qui ont tous été rejetés[44]. D'autre part, des dysfonctionnements ont été constatés (pannes, files d'attente)[45] et des problèmes inhérents à l'utilisation des machines ont été rapportés par différents journaux
- Certaines machines ne satisfaisaient pas au règlement technique qui leur vaut leur agrément d'après le journal Le Monde[46].
- Des modifications effectuées sur des machines à voter ont entraîné leur remplacement en dernière minute - les machines modifiées n'ayant pu recevoir d'agrément[47].
Cependant, le conseil constitutionnel a tenu à souligner en commentant aux Cahiers sa décision de déclaration des résultats du premier tour que «Il est intéressant de relever que l'utilisation de machines à voter n'a, de ce point de vue, eu aucune incidence : aucune annulation de résultats ne concerne des bureaux de vote dans lesquelles de telles machines ont été utilisées.»[48]
[modifier] International
Avant les élections, deux otages français ont été capturés par les Talibans le 3 avril 2007. L'expiration de l'ultimatum d'abord prévue pour vendredi 27 avril a été reportée au dimanche 6 mai pour tenir compte de l'échéance de la période électorale française[49].
L’élection présidentielle de 2007 a fait l'objet d'une couverture médiatique considérable dans la presse internationale, du fait du poids du pays en tant que membre de l'Union européenne comme des nations du G8. À titre d'exemple, le 22 avril 2007, CNN International a retransmis en direct le discours de Ségolène Royal donné à l'issue du premier tour. La journaliste de CNN Hala Gorani a par la suite mené une émission d'analyses avec des bloggers français et des hommes politiques à l'issue de cette prise de parole.
[modifier] Incidents divers
À l'annonce des résultats du second tour, des rassemblements spontanés d'opposants de gauche à Nicolas Sarkozy se forment dans une quinzaine de grandes villes de France (Paris, Lyon, Marseille, Grenoble, Toulouse, Bordeaux, Caen, Brest, Lille, Dijon, Montpellier, Clermont-Ferrand, Strasbourg, Nantes, Rouen, Tours, Rennes, Orléans, etc.). Parmi ces personnes, on trouve des socialistes, des communistes, des membres ou sympathisants de LO ou de la LCR, ainsi que des personnes apartides se réclamant de gauche, déçus du résultat des élections. On trouve également des éléments révolutionnaires, marxistes, anarchistes ou autonomes, qui refusent le consensus électoral et nient de fait la légitimité de l'autorité du nouveau président. On note aussi la présence de nombreux jeunes de quartiers populaires apolitiques, qui se considèrent victimes de la politique de Nicolas Sarkozy. Dans la majorité des villes citées ci-dessus[Qui ?], les rassemblements partent en manifestations improvisées. Ces regroupements et manifestations, non légaux puisque non déclarés aux préfectures, sont dispersés par les forces de police et de gendarmerie déployées pour l'occasion. Dans une minorité de cas, les charges policières se trouvèrent justifiées par l'attaque de ceux-ci par les éléments révolutionnaires qui se sentaient provoqués par la simple présence de ceux-ci. Dans la majorité des cas[Qui ?], ce sont les charges policières et interpellations musclées qui ont provoqué une réaction de la part des manifestants (de nombreuses personnes se déclarant "modérées" et/ou "pacifistes" auront participé aux violences). Quelques rassemblements partiront en émeutes généralisées, provoquant ainsi de nombreuses dégradations de mobilier urbain et de violents affrontements avec les forces de l'ordre. De nombreuses permanences UMP seront attaquées et vandalisées partout en France. Le bilan de cette nuit de violence est de 730 voitures incendiées, 78 policiers et gendarmes blessés, et 592 interpellations. Entre 20 000 et 30 000 personnes auront participé aux rassemblements et manifestations, et plusieurs milliers aux émeutes. Les deux nuits suivantes sont émaillées de violences, mais à moindre échelle, même si plus de personnes participeront aux manifestations. Les violences continueront néanmoins jusqu'à la fin de la semaine dans certaines villes. C'est la première fois dans l'histoire de la Ve République que l'élection d'un président provoqua de tels incidents.
Au soir du premier tour, le 22 avril au soir, des individus avaient mis le feu à une soixantaine de véhicules dans le nord-est de Paris[50].
Lors du second tour, avant les résultats une trentaine de voitures ont été brûlées à Paris la veille au soir du dimanche du second tour des élections dans les 3e, 9e, 10e, 13e et 18e arrondissements. La capitale française est généralement épargnée par ces exactions, comme durant les émeutes d'automne 2005[51].
Après les résultats des incidents ont été relevés à la Bastille à Paris, à Bordeaux, à Lille sur la place centrale, à Clermont-Ferrand, à Toulouse, à Nantes, à Lyon, à la Courneuve, à Dugny, à Rennes, à Strasbourg et à Brest (liste non exhaustive). Il s'agit pour la plupart d'altercations entre manifestants et CRS ou gendarmes mobiles. De nombreuses voitures (367 selon les chiffres officiels du Ministère de l'Intérieur) ont aussi été brûlées de même que des locaux, en particulier une permanence de l'UMP.dans certaines villes les évenements ce reproduisent aux soirs du 7 et du 8 mai. Ce sont les premières émeutes de la Ve République à intervenir le soir même de l'élection du président.
[modifier] Campagne
Le dimanche 11 mars 2007, Jacques Chirac annonce qu'il « ne sollicitera pas les suffrages pour un nouveau mandat ».
Dans un entretien avec Michel Drucker diffusé le 11 février 2007 dans une émission sur sa femme, Jacques Chirac, à la question « Qu'est-ce que vous allez faire le jour où vous quitterez l'Elysée, que ce soit dans quelques mois ou dans cinq ans ? », avait répondu qu'« il y a une vie après la politique, il y a une vie jusqu’à la mort ». Certains observateurs y avaient déjà vu un indice du fait que Jacques Chirac ne se représenterait pas.
[modifier] Autres considérations sur l'élection
[modifier] Égalité
En plus des autres considérations légales, certaines considérations visent à l'égalité entre les candidats. Par exemple, l'entreprise Clear channel a été chargée de l'affichage électoral pour l’élection présidentielle française de 2007. Toutefois, ce travail d'affichage n'a pas été fait dans certaines communes, notamment en Guadeloupe[52].
[modifier] Considérations légales et constitutionnelles
Au delà de la problématique du temps de parole traitée par le CSA, d'autres problèmes légaux liés à la liberté d'expression des candidats ont été soulevés, dans le mois précédant le premier tour.
- Le candidat Gérard Schivardi a dénoncé[53] les décisions, prises sous la pression du Parti socialiste[54] via l'Association des maires de France (AMF), par la Commission nationale de contrôle de la campagne en vue de l’élection présidentielle le 29 mars, et par le Tribunal de grande instance de Paris le 2 avril, lui interdisant l'utilisation du slogan « candidat des maires » dans toute déclaration et tout document électoral ; ces décisions l'obligeraient à refaire ses 25 millions de professions de foi et toutes les affiches. Selon Gérard Schivardi cette sanction lui coûterait 320 000 euros environ[55].
- Pour Ségolène Royal, l'utilisation des couleurs bleu-blanc-rouge est jugée incompatible avec un « outil de propagande ». « Le code électoral, pour garantir la sécurité du scrutin et l'égalité entre les candidats, a institué un interdit majeur sur l'usage des trois couleurs », affirme une note du PS qui cite l'article R. 27 dudit code. Le code indique notamment : « Affiches et circulaires ayant un but ou un caractère électoral qui comprennent la combinaison des trois couleurs, bleu, blanc, rouge à l'exception de la reproduction de l'emblème d'un parti ou groupement politique, sont interdites ». Cet article a été modifié par décret le 11 octobre 2006, pour élargir la sphère des interdits, seules les affiches étant jusque-là concernées. La note poursuit : « Certes, le livre de Nicolas Sarkozy n'est ni une affiche, ni un tract mais l'utilisation qui en est faite [...] le place clairement dans la catégorie du document électoral[56]. » Toutefois, le ministre de l'intérieur n'a pas été sanctionné. D'un autre côté, certaines affiches de campagne de Ségolène Royal existent en deux versions, l'une bleu et blanc et l'autre rouge et blanc, et l'on a pu voir ces affiches posées côte à côte évoquer sans ambiguïté le drapeau tricolore.
- François Bayrou a proposé l'organisation d'un débat sur Internet. Toutefois, Nicolas Sarkozy a indiqué son opposition à l'organisation d'un tel débat sur Internet, média « hors la loi » selon lui[57]. Il est vrai que le Conseil Constitutionnel n'a pour le moment aucune jurisprudence concernant un éventuel débats des candidat via Internet.
- Des polémiques quant à la fiabilité des machines à voter ayant fait l'objet de l'attention des médias, le Conseil constitutionnel a publié le 29 mars un communiqué rappelant « que l'utilisation des machines à voter pour les élections, notamment présidentielle, est autorisée par le législateur depuis 1969 » et que « ce recours aux machines à voter dans les conditions fixées par l'article L. 57-1 du code électoral a été déclaré conforme à la Constitution ». Divers citoyens ont déposé devant les tribunaux administratifs des référés-libertés tendant à exiger le rétablissement du votre traditionnel dans leur commune, qui ont tous été rejetés[58]. Bien que des dysfonctionnements (pannes, files d'attente de longueur inhabituelle) aient pu être constatés ça et là[59], le conseil constitutionnel a tenu à souligner en commentant aux Cahiers sa décision de déclaration des résultats du premier tour que «Il est intéressant de relever que l'utilisation de machines à voter n'a, de ce point de vue, eu aucune incidence : aucune annulation de résultats ne concerne des bureaux de vote dans lesquelles de telles machines ont été utilisées.»[60]
[modifier] Controverse autour des 500 signatures
Pour être officiellement désigné comme candidat, il faut obtenir 500 signatures d'élus : députés, sénateurs, maires, maires délégués des communes associées, maires des arrondissements de Lyon et de Marseille ou membres élus de l'Assemblée des Français de l'étranger, conseillers généraux des départements, de Mayotte, de Saint-Pierre-et-Miquelon ou du conseil de Paris, conseillers régionaux, élus de l'Assemblée de Corse, de l'Assemblée de la Polynésie française, du Congrès et des assemblées de province de la Nouvelle-Calédonie, de l'Assemblée territoriale des îles Wallis-et-Futuna, représentants français au parlement européen.
Ces parrainages, dans un réservoir d'environ 45 000 dont 36 000 de maires, doivent venir d'au moins trente départements ou collectivités d'outre-mer différents sans que plus d'un dixième d'entre eux soit issu du même département ou de la même collectivité d'outre-mer.
L'obtention des 500 signatures nécessaires pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle est toujours sujette à controverse, notamment autour de Jean-Marie Le Pen. Pour 2007, la controverse touche tous les petits partis. L'appel de François Hollande aux élus du Parti socialiste à réserver leurs signatures au candidat socialiste a conduit à une rumeur au sein des petits partis qui dit que le PS, l'UMP et parfois l'UDF feraient barrage face à leurs candidats et exerceraient des pressions sur les maires de petites communes pour qu'ils ne donnent pas leur signature. Des futurs candidats aussi opposés qu'Olivier Besancenot, José Bové et Corinne Lepage en font publiquement état.
Un amendement déposé au nom du groupe socialiste en vue d'étendre la publication au Journal officiel à toutes les présentations reçues ayant été repoussé[61], le Conseil constitutionnel a fait savoir qu'il renonçait à la pratique initiée en 1988 consistant à publier dans ses locaux l'ensemble des parrainages valides[62]. Seuls 500 noms de présentateurs par candidat admis à concourir, déterminés par tirage au sort, seront donc publiés cette fois.
Les formulaires de parrainage signés par les élus sont à retourner au Conseil constitutionnel pour le 16 mars 2007 à 18 heures au plus tard (heure locale du territoire d'où provient la signature du formulaire de parrainage).
Gérard Schivardi a dénoncé[63] le chantage aux subventions, sur les maires qui souhaitent le parrainer, par des dirigeants politiques de régions ou départements.
Pour aider les finances de sa commune de Noron-la-Poterie (Calvados), André Garrec, maire, a placé sa signature sur un site de vente aux enchères. L'enchère a été remportée à 1550 € par Rachid Nekkaz. L'échange a eu lieu le 12 mars 2007 sur la chaîne LCI, le candidat a immédiatement déchiré le document[64].
Le 9 mars, l'ancien ministre de la culture Jean-Jacques Aillagon (UMP) donne sa signature par tirage au sort à Olivier Besancenot. Un maire d'une commune d'Ille-et-Vilaine a fait de même et le sort a désigné Arlette Laguiller. Jugeant ce procédé « incompatible avec la dignité qui sied aux opérations concourant à toute élection et que la présentation doit résulter d'un acte volontaire du présentateur [65] », le Conseil constitutionnel a indiqué que les parrainages ainsi attribués ne seront pas pris en compte tout comme les parrainages ayant donné lieu à contrepartie financière au sujet du Conseil Constitutionnel.
[modifier] Les sondages
[modifier] Sondages préalables au premier tour
Tableau non-exhaustif visant à observer les évolutions des 4 premiers candidats.
Sarkozy | Royal | Bayrou | Le Pen | |
13 décembre - BVA | 32 % | 35 % | 8 % | 9 % |
18 janvier - CSA | 30 % | 29 % | 9 % | 15 % |
26 janvier - IFOP | 32,5 % | 28 % | 12,5 % | 11 % |
29 janvier - LH2 | 31 % | 29 % | 14 % | 10 % |
13 février - IFOP | 33,5 % | 26 % | 14 % | 10 % |
26 février - IPSOS | 31 % | 26 % | 17,5 % | 13 % |
6 mars - LH2 | 28 % | 26 % | 21 % | 14 % |
19 mars - TNS-Sofres | 28 % | 24 % | 22 % | 15 % |
27 mars - LH2 | 26 % | 25 % | 24 % | 13 % |
6 avril - CSA | 26 % | 23,5 % | 22 % | 15 % |
8 avril - IFOP | 28,5 % | 22 % | 20 % | 14 % |
17 avril - CSA | 27 % | 25 % | 19 % | 15,5 % |
19 avril - TNS-Sofres | 28,5 % | 25 % | 19 % | 14 % |
20 avril - CSA | 26 % | 25 % | 19 % | 16 % |
20 avril - IFOP | 24,5 % | 22,5 % | 21 % | 16 % |
20 avril - CSA | 25,5 % | 23,5 % | 19 % | 16,5 % |
Résultats du premier tour | 31,18 % | 25,87 % | 18,57 % | 10,44 % |
[modifier] Sondages entre les deux tours
Sarkozy | Royal | |
22 avril - BVA | 53 % | 47 % |
25 avril - IFOP | 52 % | 48 % |
26 avril - TNS-Sofres | 51 % | 49 % |
26 avril - CSA | 52 % | 48 % |
30 avril - LH2 | 52 % | 48 % |
30 avril - IFOP | 53 % | 47 % |
2 mai : Débat télévisé du 2nd tour | ||
3 mai - OpinionWay | 54 % | 46 % |
3 mai - CSA | 54 % | 46 % |
4 mai - TNS-Sofres | 54,5 % | 45,5 % |
4 mai - IFOP | 54 % | 46 % |
4 mai - IPSOS | 55 % | 45 % |
4 mai - BVA | 55 % | 45 % |
Résultats du second tour | 53,06 % | 46,94 % |
[modifier] Étude du report des voix entre les deux tours
Électeurs de Bayrou | Électeurs de Le Pen | Électeurs de la gauche non socialiste | |
Report sur Sarkozy | 40 % | 66 % | 10 % |
Report sur Royal | 40 % | 15 % | 70 % |
Abstention, blanc, nul | 20 % | 19 % | 20 % |
[modifier] Résultats
Candidat | Parti | 1er tour | 2e tour | ||
---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | ||
Nicolas Sarkozy | Union pour un mouvement populaire | 11 448 663 | 31,18 % | 18 983 138 | 53,06 % |
Ségolène Royal | Parti socialiste, soutenue par le Parti radical de gauche et le Mouvement républicain et citoyen | 9 500 112 | 25,87 % | 16 790 440 | 46,94 % |
François Bayrou | Union pour la démocratie française, soutenu par Alternative libérale, Citoyenneté action participation pour le XXIe siècle, le Mouvement écologiste indépendant, le Parti fédéraliste et le Rassemblement des contribuables français | 6 820 119 | 18,57 % | ||
Jean-Marie Le Pen | Front national, soutenu par le Mouvement national républicain et le Parti populiste | 3 834 530 | 10,44 % | ||
Olivier Besancenot | Ligue communiste révolutionnaire | 1 498 581 |
04,08 % |
||
Philippe de Villiers | Mouvement pour la France | 818 407 |
02,23 % |
||
Marie-George Buffet | Gauche populaire et antilibérale, soutenue par le Parti communiste français | 707 268 | 01,93 % | ||
Dominique Voynet | Les Verts, soutenue par la Fédération régions & peuples solidaires | 576 666 | 01,57 % | ||
Arlette Laguiller | Lutte ouvrière | 487 857 | 01,33 % | ||
José Bové | Sans étiquette, soutenu par une partie des collectifs unitaires | 483 008 |
01,32 % |
||
Frédéric Nihous | Chasse, pêche, nature et traditions | 420 645 |
01,15 % |
||
Gérard Schivardi | Comité national pour la reconquête des services publics (soutenu par le Parti des travailleurs) | 123 540 | 00,34 % | ||
Suffrages exprimés | 36 719 396 | 98,56 % | 35 773 578 | 95,80 % | |
Majorité absolue | 18 359 698 | 50 % | |||
Blancs ou nuls | 534 846 | 1,44 % | 1 568 426 | 4,20 % | |
Votants | 37 254 242 | 83,77 % | 37 342 004 | 83,97 % | |
Abstentions | 7 218 592 | 16,23 % | 7 130 729 | 16,03 % | |
Inscrits | 44 472 834 | 44 472 733 | |||
Résultats officiels du Conseil constitutionnel : premier tour, second tour |
[modifier] Analyse géographique
Nicolas Sarkozy arrive en tête dans 73 départements métropolitains sur 96 au premier tour. Il obtient plus de 30 % des suffrages exprimés dans 41 d’entre eux, réalisant ses meilleurs scores dans les Alpes-Maritimes (43,6 %), dans le Var (39,7 %) et, dans une moindre mesure, en Haute-Savoie et en Corse-du-sud (37,5 % chacun). Il arrive en tête dans 7 des 8 départements d’Île-de-France, et arrive également premier dans tous les départements du nord, qui étaient jusque là l’un des plus fidèle fief électoral de la gauche et dans les Territoire de Belfort, fief de Jean-Pierre Chevènement. Les territoires d’outre-mer ne sont pas en reste : la Guadeloupe, la Guyane, les Wallis-et-Futuna, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française le créditant de scores allant bien au-delà des 40 %. Son succès est moindre dans les départements du sud-ouest de la France et en Bretagne, mais il ne passe jamais en dessous de la barre des 25 %.
Au second tour, le candidat de l’UMP est majoritaire dans presque tous les départements du nord de la France, le Pas-de-Calais restant le seul à lui préférer Ségolène Royal. Il atteint jusqu’à plus de 68 % des voix dans les Alpes-Maritimes et dépasse les 60 % dans l’Aube, en Alsace, en Haute-Savoie, dans l’Ain, dans le Var, dans le Vaucluse, en Corse-du-sud et en Nouvelle Calédonie. Il obtient son plus faible score dans l’Ariège (40,44 %) et reste boudé par une large majorité de départements du sud-ouest et du centre, tandis que la Bretagne continue de le marginaliser.
Au premier tour, Ségolène Royal arrive en tête dans 23 départements métropolitains et dans 3 territoires d’outre-mer. Elle obtient son meilleur score dans l’Ariège avec 35 % des suffrages exprimés, et est créditée de scores similaires en Seine-Saint-Denis et dans son fief des Deux-Sèvres (plus de 33 %). Elle dépasse la barre des 25 % dans une majorité de départements du sud-ouest et de la Bretagne, dans quelques départements du nord, dans la Nièvre, dans la Saône-et-Loire, dans le Territoire de Belfort, en Meurthe-et-Moselle, dans les Alpes-de-Haute-Provence et dans tous les départements d’Île-de-France à l’exception des Yvelines. Pour la première fois depuis 1974, le Nord-Pas-de-Calais Bascule à droite dès le premier tour, Nicolas Sarkozy arrivant en tête dans l’ensemble des départements du nord de la France.
Au second tour, la candidate socialiste est majoritaire dans 28 départements métropolitains et dans 6 territoires d’outre-mer. C’est d’ailleurs en outre-mer qu’elle obtient ses meilleurs résultats, puisqu’elle dépasse la barre des 60 % en Martinique, à la Réunion et à Saint-Pierre-et-Miquelon (elle obtient 59 % à Mayotte). Si les Pyrénées-Atlantiques basculent à gauche pour la première fois depuis 1988 (et même depuis 1965 si l’on fait abstraction de cette élection marquée par une large victoire de François Mitterrand), les départements du nord, à l’exception du Pas-de-Calais (où elle doit cependant se contenter d’un petit 52 %), passent tous à droite en votant majoritairement pour Sarkozy. Ségolène Royal est créditée de scores allant de 55,53 % à 59,56 % (dans l’ordre croissant) dans les Côtes d’Armor, dans la Haute-Vienne, dans le Lot, en Seine-Saint-Denis, dans les Hautes-Pyrénées et en Ariège. Elle obtient moins dans 40 % dans 9 départements, obtenant son plus faible score dans les Alpes-Maritimes (31,92 %).
François Bayrou obtient quant à lui un score à deux chiffres dans tous les départements, et celui-ci excède très souvent les 15 %. Il réalise sont meilleur score dans son fief des Pyrénées-Atlantiques : avec 29,6 % des suffrages exprimés, il devance tous les autres candidats. Les départements voisins des Landes et des Hautes-Pyrénées lui donnent des scores dépassant les 20 %, tout comme l’Aveyron, la Lozère, le Cantal, le Puy de Dôme et la Haute Loire en Auvergne et dans ses environs. Il franchit également le seuil des 20 % dans le Rhône, en Savoie et en Haute-Savoie, ainsi que dans les deux départements de l’Alsace et dans la moitié des départements d’Île-de-France (les Yvelines, l’Essonne, les Hauts-de-Seine et Paris).
Mais c’est dans le nord-ouest que le candidat de l’UDF a eu le plus de succès : l’ensemble des départements de la Bretagne, le Calvados et la Manche en Basse-Normandie, Mayenne, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et même la très conservatrice Vendée dans les Pays de la Loire et l’Indre-et-Loire le créditent de scores allant de 20,2 à 23,8 % des suffrages exprimés. L’outre-mer n’est pas en reste : les électeurs de Mayotte se sont prononcé à 25,7 % et ceux de Saint-Pierre-et-Miquelon à 23 % pour M. Bayrou.
En 2002, Jean-Marie Le Pen était arrivé en tête dans 35 départements. En 2007, non seulement il ne renouvelle pas cet exploit, n’arrivant en tête nulle part, mais s’effondre de manière significative là il où avait si bien réussi 5 ans plus tôt. Son meilleur score n’est que de 17,3 % des suffrages exprimés dans l’Aisne, et s’il passe la barre des 13 % dans la très grande majorité des départements du nord-est et dans tous les départements à la bordure de la frontière italienne, ailleurs, les scores ne sont que rarement à deux chiffres, et Le Pen recule dans tous les départements sans exception.
A titres d’exemples, il s'effondre dans le Rhône, passant de 19,35 à 9,09 %, ou encore dans le Lot-et-Garonne, passant de 18,9 à 12,5 %. Il chute de plus de 10 points dans les Bouches-du-Rhône, et subit un revers important en Seine-Saint-Denis, passant de 17,7 à 9 % des suffrages exprimés. Si la Corse reste fidèle au leader du FN, il en va différemment du Nord-Pas-De-Calais : avec 14,8 % dans cette région ouvrière qui offre généralement de bons scores à l’extrême droite, Le Pen perd plus de 4 points et passe de la première à la quatrième place. L'Alsace, qui avait pourtant attribué au FN son meilleur score lors du second tour des élections régionales de 2004 (22 %), ne se prononce qu’à 13,6 % pour son président (-9,9 points par rapport à 2002).
Les resultats des Elections Presidentielles 2007, sont disponibles sous la forme cartographique geocodee sur le site suivant Infogeocom, la representation est faite sur le monde et une possibilite de voir un zoom sur la France .
(à compléter)
[modifier] Analyse socioprofessionnelle
[modifier] Notes et références
[modifier] Voir aussi[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
Ces scrutins ont lieu en suivant les Procédures électorales françaises. |
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