Auguste Renoir
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Auguste Renoir | |
Nom de naissance | Pierre Auguste Renoir |
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Naissance | 25 février 1841 Limoges, France |
Décès | 3 décembre 1919 Cagnes-sur-Mer, France |
Nationalité | Français |
Activité(s) | Artiste-peintre |
Maître | Charles Gleyre |
Mouvement artistique | Impressionnisme |
Mécènes | Durand-Ruel Caillebotte Chocquet Vollard Bernheim-Jeune |
Influencé par | La peinture française de XVIIIe (Fragonard, Boucher), Ingres, Courbet, Manet, Monet, les fresques de Raphael. |
Récompenses | Légion d'honneur |
Auguste Renoir (Limoges 25 février 1841 - Cagnes-sur-Mer 3 décembre 1919), de son état civil complet Pierre Auguste Renoir, est l'un des plus célèbres peintres français. Difficilement classable, il a appartenu à l'école impressionniste, mais s'en est assez vite écarté à partir des années 1880. Plus intéressé par la peinture de portraits et le nu féminin que par celle des paysages, il élabore une façon de peindre caractéristique, qui transcende ses premières influences (Fragonard, Courbet, Monet, puis la fresque italienne).
Sommaire |
[modifier] Biographie
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Pierre-Auguste Renoir est né à Limoges le 25 février 1841.
En 1844, La famille Renoir quitte Limoges pour Paris. Pierre-Auguste y suit sa scolarité jusqu’à l’âge de 13 ans. Jeune adolescent, il part travailler chez les frères Lévy où il peindra, jusque l’âge de 17 ans, des bouquets, des fleurs, … sur de la porcelaine. En 1858, Renoir s’adonne à la peinture sur éventail. Ces travaux lui laisseront un goût des surfaces fluides et des effets « porcelainés » ainsi qu’un coup de pinceau sûr et rapide. Ce passage par l'« artisanat » lui donnera aussi le goût du travail bien fait, et un respect profond pour l'aspect manuel de la création artistique.
En 1862, Renoir entre aux Beaux-Arts et dans l’atelier de Gleyre où il rencontre Monet, Bazille et Sisley. Ses premiers tableaux sont souvent sous-estimés et passent inaperçus. Cependant, la première œuvre qu’il expose au salon (l’Esméralda 1864) connait un véritable succès, mais après l’exposition, il la détruit. Ses oeuvres de la période sont marquées par l'influence d'Ingres dans les portraits, de Courbet également (particulièrement dans ses natures mortes), mais aussi de Delacroix à qui il emprunte certains thèmes (les femmes orientales par exemple). Un modèle important à cette époque pour lui est sa maîtresse Lise Tréhot, c'est elle qui figure dans le tableau Lise à l'ombrelle (1867) qui figura au salon de la même année, et qui suscita un commentaire très positif de la part d'un jeune critique, Emile Zola. Cependant globalement la critique fut mauvaise, et de nombreuses caricatures parurent dans la presse.
Le séjour que Renoir fit avec Monet à La Grenouillère (établissement de bains près de Bougival, lieu très populaire et un peu « canaille » selon les guides de l'époque) est décisif dans sa carrière. Il peint véritablement en plein-air, ce qui change sa palette, et fragmente sa touche (Monet va beaucoup plus loin dans ce domaine). Il apprend à rendre les effets de la lumière, et à ne plus forcément utiliser le noir pour les ombres. C'est à partir de là que l'on fait commencer la période véritablement impressionniste de Renoir. Il expose avec le dit groupe de 1874 à 1878 (ou 79?)et réalise alors son chef-d'œuvre, Un bal au moulin de la Galette, à Montmartre, en 1877. Le tableau est acheté par Gustave Caillebotte, membre et mécène du groupe.
Cette toile ambitieuse (par son format d'abord, 1m30 x 1m70, Musée d'Orsay)est caractéristique du style et des recherches de l'artiste durant la décennie 1870: touche fluide et coloré, ombres coloré, non-usage du noir, effets de textures, jeu de lumière qui filtre à travers les feuillages, les nuages, goût pour les scènes de la vie populaire parisienne, pour des modèles de son entourage (des amis, des gens de la « bohème »).
Autour de 1880, la misère devenant trop difficile à supporter (Renoir n'arrive pas à vendre ses tableaux, la critique est souvent mauvaise), il décide de ne plus exposer avec ses amis impressionnistes mais de revenir au Salon officiel, seule voie possible de succès. Grâce à des commandes de portraits prestigieux (comme celui de Mme Charpentier, femme du célèbre éditeur naturaliste) il se fait connaître et obtient de plus en plus de commandes. Son art se fait plus maîtrisé et il recherche de plus en plus les effets de lignes, les contrastes marquées, les contours affirmés. Cela est visible dans le fameux Déjeuner de Canotiers (1880-81) de la collection Phillips (Washington), même si la thématique reste proche de ses oeuvres de la décennie 1870. On peut apercevoir dans ce tableau un nouveau modèle, Aline Charigot, qui deviendra sa femme et la mère de ses trois enfants, Pierre, Jean (le cinéaste) et Claude dit "coco".
Les trois "danses" (Danse à Bougival, Boston; Danse à la ville et Danse à la campagne, Musée d'Orsay, vers 1883) témoignent aussi de cette évolution.
Entre 1881 et 1883 Renoir effectue de nombreux voyages qui le mène dans le sud de la France (à l'Estaque où il rend visite à Cézanne), en afrique du nord (où il réalise de nombreux paysages) et en Italie. C'est là-bas que se cristallise l'évolution amorcée dès 1880. Au contact des oeuvres de Raphael surtout (les Stanze du Vatican) Renoir sent qu'il est arrivé au bout de l'impressionnisme, qu'il "est dans une impasse", désormais il veut faire un art plus "intemporel", et plus sérieux (il a l'impression de ne pas savoir dessiner). Il entre alors dans la période dite "Ingresque" ou "Aigre", qui culmine en 1887 lorsqu'il présentent ses fameuses Grandes Baigneuses à Paris. Les contours de ses personnages deviennent plus précis. Il dessine les formes avec plus de rigueur, les couleurs se font plus froides, plus acides. Il est plus influencé aussi par l'art ancien (notamment par un bas-relief de Girardon à Versailles pour les Baigneuses). Lorsqu'il devient papa pour la première fois d’un petit Pierre (1885), Renoir abandonne ses œuvres en cours pour se consacrer à des toiles sur la maternité. La réception des Grandes Baigneuses est très mauvaise, l'avant-garde trouve qu'il s'est égaré (Pissarro notamment), et les milieux académiques ne s'y retrouvent pas non plus. Son marchand, Durand-Ruel, lui demande plusieurs fois de renoncer à cette nouvelle "manière".
De 1890 à 1900, Renoir change de nouveau son style. Ce n’est plus du pur impressionnisme ni du style de la période ingresque, mais un mélange des deux. Il conserve les sujets Ingres mais reprend la fluidité des traits. La première œuvre de cette période, les Jeunes filles au piano(1892, une des cinq versions est conservé au Musée d'Orsay), est acquise par l’État français pour être exposée au musée du Luxembourg. En 1894, Renoir est de nouveau papa d’un petit Jean (qui deviendra cinéaste, auteur notamment de La Grande Illusion et La Règle du jeu) et reprend ses œuvres de maternité. La bonne de ses enfants, Gabrielle Renard, deviendra un de ses grands modèles. Cette décennie, celle de la maturité, est aussi celle de la consécration. Ses tableaux se vendent bien, la critique commencent à accepter et à apprécier son style, et les milieux officiels le reconnaissent également (achat des Jeunes filles au piano cité plus haut, proposition de la légion d'honneur, qu'il refuse). Parallèlement, à cause de mauvaise chute notamment, il développe des rhumatismes qui vont vite s'avérer déformant, et qui l'obligeront petit à petit à renoncer à marcher (vers 1905).
Il achète au début du siècle une maison ("Les Colettes") à Cagnes-sur-mer, près de Cannes, afin de passer ses vieux jours sous le soleil du sud (sans doute conseillé par son médecin). Il y vit avec sa femme Aline et ses enfants, ainsi qu'avec tout un tas de domestiques (qui sont plus des amis que des domestiques) qui l'aident dans sa vie de tout les jours, qui lui préparent ses toiles, ses pinceaux etc. Il revient de temps en temps à Paris également. Les oeuvres de la période sont essentiellement des portraits, des nues, des natures mortes et des scènes mythologiques. Ses toiles sont de plus en plus chatoyantes, et il utilise l'huile de façon de plus en plus fluide, tout en transparence. Les corps féminins ronds et sensuels resplendissent de vie.
Renoir est désormais une "star" du monde de l'art en France, et même international, il expose partout en Europe et au Etats-Unis, participe aux Salons d'Automne à Paris etc. L'aisance matérielle qu'il acquiert ne lui font pas perdre le sens des réalités et le gout des choses simples, il continue à peindre dans son petit univers quasi-rustique. Il teste de nouvelles techniques, comme la sculpture (à la demande d'un nouveau marchand, Ambroise Vollard), alors même que ses mains ne peuvent quasiment plus bouger et sont complétement déformées par les rhumatismes. Il collabore avec Richard Guino, un jeune artiste d'origine catalane que lui présentent Maillol et Vollard. Ensemble ils créent un ensemble de pièces considéré comme l’un des sommets de la sculpture moderne : « Vénus Victrix », le « jugement de Pâris », la « Grande Laveuse »… (Musée d'Orsay).
Sa femme décède en 1915, et ses fils sont blessés pendant la guerre. Malgré tout Renoir continue de peindre, jusqu'à sa mort en 1919. Il aurait d'ailleurs, sur son lit de mort, demandé une toile et des pinceaux pour peindre la bouquet de fleurs qui se trouvait sur le rebord de la fenêtre. En rendant pour la dernière ses pinceaux à l'infirmière il aurait déclaré "je crois que je commence à y comprendre quelque chose" (qui résume la grande humilité avec laquelle Renoir appréhendait la peinture, et la vie).
Impulsif, nerveux et bavard, Renoir eut souvent des opinions contradictoires, mais il fut toujours loyal envers sa famille et ses amis. De tous les impressionnistes, c’est lui qui a peint avec le plus de constance les évènements et les plaisirs des gens « ordinaires ».
En 1919, il s’éteindra à Cagnes-sur-Mer après avoir pu une dernière fois visiter le Louvre et revoir ses œuvres des époques difficiles. Il est enfin reconnu. Il est enterré à Essoyes, dans l'Aube.
[modifier] Analyses d’œuvres
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[modifier] Généralités
« Renoir peint souvent en utilisant les couleurs de l’arc-en-ciel et avec des touches brèves. Les ombres sont souvent bleu vif et non pas noires »
Les touches de lumière ne sont pas blanches mais se jouent dans les tons de bleu.
Renoir aime les femmes. Dans ses œuvres, on les retrouve souvent dans des formes charnelles avec des bouches petites et charnues, aux lèvres souvent très rouges.
[modifier] Lise à l’ombrelle
Lise à l’ombrelle |
Auguste Renoir, 1867 |
huile sur toile |
184 × 115 cm |
Musée Folkwang |
(la jeunesse du peintre)
La toile est peinte dans les tons de blanc, cher aux impressionnistes. On retrouve Lise sous le feuillage de la forêt de Fontainebleau. Renoir fait déjà jouer les ombres et la lumière sur la robe de Lise. Il abandonne ses couleurs sombres. Lise a déjà les traits caractéristiques des visages féminins de Renoir. Cette œuvre est largement inspirée par Courbet.
[modifier] Madame Charpentier et ses enfants
Madame Charpentier et ses enfants |
Auguste Renoir, 1876-1877 |
huile sur toile |
154 × 190 cm |
Metropolitan Museum of Art |
Ce portrait de groupe de la fin de la période impressionniste représente Marguerite-Louise Lemonnier (Madame Charpentier) (1848-1904) et ses enfants, Georgette-Berthe (1872-1945) et Paul-Emile-Charles (1875-1895). Marguerite-Louise était la femme de Georges Charpentier, l'éditeur très en vue de Zola, Daudet et Maupassant et tenait, avec son mari, une place importante dans le milieu intellectuel de l'époque.
Dans ce tableau, Renoir a peint une composition inhabituelle chez lui. On y retrouve un peu l’arrangement d’une peinture religieuse (rappelant Rubens, avec le chien remplaçant l’agneau). La scène vibre grâce au registre de tissus et de lumière circulant dans la pièce. Seul Renoir pouvait tirer la poésie de ce lieu de milieu mondain même si cela lui a été reproché par certains.
Les enfants et leur maman ont les traits que Renoir réserve aux femmes : la rondeur, les formes, les jolis visages.
Renoir, n'ayant pas souhaité participer à la quatrième « Exposition impressionniste » en 1878, proposa Madame Georges Charpentier et ses enfants au « Salon officiel ». Accepté par le jury, le tableau y remporta un grand succès. Camille Pissarro écrivit à ce propos : « Renoir a un grand succès au Salon. Je crois qu'il est lancé, tant mieux, c'est si dur la misère !.»
[modifier] Déjeuner des canotiers
Le Déjeuner des canotiers |
Auguste Renoir, 1880-1881 |
huile sur toile |
130 × 173 cm |
Phillips Collection |
(période impressionniste)
Il s’agit de la dernière grande œuvre de Renoir dans ce style. Le tableau a été peint sur la terrasse de la Maison Fournaise à Chatou.
On y retrouve les jeux d’ombres et de lumière dans les tons de bleu, les visages féminins typiques de Renoir. Cette peinture est composée avec un étonnant contraste entre le fond et les personnages dans des tons pastels mais vifs assez fondus, et les quelques objets et mets très contrasté sur la table avec des fruits aux couleurs très vives aux traits puissants et relativement purs, et des gros empâtements de blanc pur pour les reflets. Les reproductions imprimées sont rarement fidèles à l'original. L'image ci-contre ne présente pas non plus tous ces contrastes.
Comme d’habitude, Renoir y fait participer un grand nombre de ses amis : son épouse, Gustave Caillebotte (peintre), M. Fournaise (restaurateur), Alphonsine Fournaise, le baron Raoul Barbier, Paul Lhote, Lestringuez, Jeanne Samary (actrice), ainsi que son banquier M. Ephrussi qui fut rajouté par la suite. Les restes du repas prouvent que Renoir était un peintre talentueux en nature morte. Dans le paysage du fond, on aperçoit des canots.
[modifier] Les Grandes Baigneuses
Les Grandes Baigneuses |
Auguste Renoir, 1884-1887 |
huile sur toile |
115 × 170 cm |
Musée d’art de Philadelphie, Pennsylvanie |
(période ingresque)
Cette peinture s’inspire d’une sculpture de François Girardon. Renoir désire que les formes féminines soient plus découpées, structurées. Les corps sont plus importants que les décors, même si ceux-ci ont un rôle à jouer. Le décor est un arrière-plan. Il s’inspire largement de Cézanne.
Cette œuvre magistrale eut tellement de critiques négatives lors de sa présentation que Renoir mit fin à la période ingresque.
[modifier] Jeunes filles au piano
Jeunes filles au piano |
Auguste Renoir, 1892 |
huile sur toile |
116 × 90 cm |
musée d’Orsay, Paris |
(période nacrée)
Il représente une scène familiale de deux jeunes filles jouant du piano. Les deux jeunes filles ont déjà le corps charnel des femmes que Renoir aimait peindre. Cette toile n’est plus du pur impressionnisme mais on n’y retrouve pas les traits de pinceau précis de la période ingresque. Les vêtements des enfants n’ont pas été embellis ce qui rend cette toile plus réelle. Cette œuvre a été réalisée de 5 manières différentes car Renoir savait que l’État Français souhaitait faire un achat. Grâce à cette toile, Renoir est enfin reconnu.
[modifier] Claude Renoir en clown
(1909, huile sur toile (120 x 70 cm), musée de l’Orangerie, Paris)
(période cagnoise)
Il s'agit d'un portrait de Claude, habillé d’un costume bouffant rouge. Renoir souligne les formes bouffantes du costume ce qui confère une certaine présence et une certaine autorité au jeune garçon. Les colonnes sont peintes en oblique.
Le clown, symbole même du machiavélisme, était très présent dans les toiles de Renoir.
[modifier] Femme nue couchée
Ce nu allongé, ayant Gabrielle pour modèle, est parmi les œuvres les plus sensuelles de Renoir. Peint pendant la première décennie du XXe siècle, il se rattache à la période dite nacrée de l'artiste. Sur un fond neutre, qui contraste avec l’impression de mollesse qui se dégage de la forme et de la position des coussins, Renoir a placé une jeune femme nue, allongée sur un drap blanc, le corps sur le côté gauche, la tête retenue par la main.
On connait de nombreuses toiles de Renoir représentant des femmes nues dans la nature en harmonie avec le paysage environnant. Il est plus rare de le voir peindre le nu en intérieur à la manière de Goya ou de Manet. Ici, dans une toile tout en longueur, Renoir donne libre cours à son plaisir de peindre le corps de la femme.
Renoir conserva cette œuvre dans son atelier jusqu’à sa mort une dizaine d’année plus tard. Il est difficile de donner une date précise à cette œuvre. Trois nus ayant Gabrielle pour modèle, dans des positions légèrement différentes ont été réalisés par l’artiste. Le premier en 1903, le dernier en 1907. Celui-ci pourrait se situer entre les deux.
Ce tableau a été exposé pour la première fois en 1927, à la galerie Bernheim-jeune à Paris. Acquis par l'État en 1960, il est exposé au Musée de l'Orangerie.
[modifier] Le Bal au moulin de la galette
Le Bal au moulin de la galette |
Auguste Renoir, 1876 |
huile sur toile |
131 × 175 cm |
musée d’Orsay, Paris |
Cette toile peinte en 1876 est une huile sur toile qui mesure 1,31m de hauteur par 1,75m de largeur et est conservée au musée d’Orsay, au niveau supérieur, salle32.
La scène se déroule en plein air (contrainte que s'imposaient les impressionnistes), un dimanche après-midi, un jour de beau temps. Les personnes présentent dans la scène sont des amis du peintre : modèles, peintres, habitués du lieu, parmi lesquels on reconnaît : l’écrivain Georges Rivière, le peintre Goeneutte, Lamy qui sont installés a la table du premier plan et une dénommée Estelle qui est assise sur le banc. Renoir, représente ainsi sur sa toile, une foule joyeuse de personnes de tous les milieux sociaux, qui partagent du bon temps, dansent à gauche, bavardent à droite, fument et boivent. Tous ces personnages sont représentés en action ce qui suscite des questions telles que : manœuvre de séduction ou dispute?...
On peut ainsi définir trois plans, au premier plan on a la discussion des personnes assises, au second plan les danseurs et au troisième plan des bâtiments où l’on aperçoit l’orchestre.
Au lieu d’utiliser comme le font la plus part des peintres, la netteté au premier plan puis progressivement un flou, il met le flou partout et la seule distinction de profondeur se fait par la taille des personnes représentées. Il décide de représenter cette scène dans une ambiance bleuté parsemé de taches de lumière réparties inégalement comme si elles traversaient le feuillage des arbres pour parvenir au près de la foule.
C’est grâce à la lumière que Renoir fait ressortir ces personnages, par exemple le couple à gauche de la scène semble être entouré de lumière au sol et la robe rose clair de la femme renforce cet effet et les met en avant.
Renoir utilise des couleurs pastel plus ou moins vives à certains endroits
[modifier] Œuvres principales
Pierre-Auguste Renoir a peint pendant près de soixante ans. Peintre prolifique, il nous a laissé une œuvre considérable, nécessairement inégale. On recense dans celle-ci plus de 4 000 peintures, soit un nombre supérieur à celui des œuvres de Manet, Cézanne et Degas réunies. Parmi celles-ci, on peut citer :
- Portrait de la mère de Renoir, (1860), Collection particulière
- Portrait de Marie-Zélie Laporte, (1864), Musée de l'Evêché de Limoges
- Portrait de Romaine Lacaux, (1864), The Cleveland Museum of Art
- Portrait de Sisley, (1864)
- Clairière dans les bois, (1865, Institut of Arts, Detroit), annonce les coquelicots de La Partie champêtre.
- Cabaret de la mère Anthony, (1866), National Museum, Stockholm
- Jules le Cœur et ses chiens, (1866), Museum de Arte, Sao Paulo
- Portrait de Frédéric Bazille, (1867)
- Lise à l'ombrelle (1867), Musée Folkwang, Essen
- Clown au cirque, (1868), Rijksmuseum Kröller-Müller, Otterlo
- Les Fiancés (dit Le Ménage Sisley) (1868), Wallraf-Richartz Museum, Cologne
- La Grenouillère (1869, Stockholm)
- La Baigneuse au griffon, (1870), Museum de Arte, Sao Paulo
- Claude Monet lisant, (1872), Musée Marmottan, Paris
- Buste de femme, (1872-1875), The Barnes Foundation, Merion, Pennsylvanie
- Monet peignant son jardin à Argenteuil, (1873), Wadsworth Atheneum, Hartford
- Allée cavalière au bois de Boulogne, (1873), Fondation Barnes Kunstalle, Hambourg
- Mare aux canards (1873, Dallas) en deux exemplaires
- Les Moissonneurs, (1873, collection privée, Suisse).
- La Loge, (1874), Courtauld Institute Galleries, Londres
- La Femme en bleu (1874), Collection particulière
- Jeune fille lisant, (1874-1876), Musée d'Orsay, Paris
- Femme vue de dos, (v. 1875-1879), Musée Malraux, Le Havre
- Chemin montant dans les hautes herbes (v. 1875), Musée d'Orsay, Paris
- La Cueillette des fleurs, (1875), National Gallery of Art, Washington D.C.
- Les Amoureux, (1875), Narodni Galerie, Prague
- Autoportrait, (1875),
- Portrait de Claude Monet, (1875),
- Le Moulin de la Galette, (1876), Musée d'Orsay, Paris
- Premiers pas, (1876), Collection particulière
- La Sortie du conservatoire, (1876, The Barnes Foundation, Merion, Pennsylvanie)
- Femme au piano, (1876), Art Institute, Chicago
- Portrait de Monsieur Chocquet, (1876), Collection Oskar Reinhart, Winterthur
- Sur la balançoire, (1876), Musée d'Orsay, Paris
- Au jardin, (1876), Musée Pouchkine, Moscou
- Portrait de Nini Lopez, (1876), Musée Malraux, Le Havre
- Madame Alphonse Daudet, 1876 Musée d'Orsay, Paris
- Portrait de Jeanne Samary, (1877), Musée Pouchkine, Moscou
- Hommage à Léon Riesener, (1878),
- La Couseuse, (1879),
- La Fille du déjeuner, (1879),
- Les Canotiers à Chatou, (1879), National Gallery of Art, Washington D.C.
- Le Déjeuner, (1879),
- La Jeune fille au chat, (1879)
- Paysage à Wargemont, (1879, Toledo, Ohio)
- Au concert dans une loge à l'Opéra, (1880), Clark Art Institute, Williamstown
- Près du lac, (1880)
- Place Clichy, (1880)
- Mademoiselle Irène Cahen, d'Anvers, (1880), Fondation et Collection Emil G. Bührle
- Le Déjeuner des canotiers, (1880-1881), Phillips Collection
- Mère et enfant (1881), The Barnes Foundation, Merion, Pennsylvanie
- Baie de Salernes ou Paysage du Midi, (1881), Musée Malraux, Le Havre
- Baie de Naples au matin, (1881, Metropolitan, New York), amorce l'éloignement de l'impressionisme.
- Le Jardin d'essai (1881, MGM Mirage, Las Vegas), une constellation de touches colorées.
- Vague, (1882, Dixon Gallery and Gardens, Memphis, Tennessee), une déferlante de gouache fouettée, très proche de l'abstraction.
- Danse à la ville, (1883), Musée d'Orsay, Paris
- Femme nue dans un paysage, (1883), Musée de l'Orangerie, Paris
- Jeune fille au chapeau de paille, (v. 1884)
- Les Grandes Baigneuses, (1884-1887), Musée d’art de Philadelphie, Pennsylvanie
- Jeune baigneuse, (1892), Metropolitan Museum of Art, New York
- Jean jouant avec Gabrielle, (1894),
- Gabrielle et Jean, (1895), Musée National de l'Orangerie, Paris
- La Famille de l'artiste (ou Les enfants de Monsieur Caillebotte) (1896) The Barnes Foundation, Merion, Pennsylvanie
- La Baigneuse endormie, (1897),
- Femme nue en plein air, (1900),
- Femme nue couchée, (1906), Musée de l'Orangerie, Paris
- La Dame à l'éventail, (1908), Collection Durand-Ruel, New York
- Coco, (1910), Museum of Fine Arts, Boston
- Jeune fille à la mandoline, (1918), Collection Durand-Ruel, New York
- Pins à Cagnes, (v. 1919), Musée Malraux, Le Havre
- La Baigneuse
[modifier] Galerie : Quelques autres œuvres de Renoir
Petite fille avec un cerceau, (1885) |
Sur la balançoire, (1876), Musée d'Orsay, Paris |
Les pêcheuses de moules à Berneval, (1879) |
Monsieur Fournaise, (1875), Clark Art Institute, Williamstown |
La femme à l'éventail, (1880), |
Mère et enfant (1881), |
La Loge, (1874), Courtauld Institute Galleries, Londres |
La Dame à l'éventail, (1908), Ex Collection Durand-Ruel, New York |
Jeune fille à la mandoline (1918), Ex Collection Durand-Ruel, New York |
Jeune fille lisant, (1874-1876), Musée d'Orsay, Paris |
Mademoiselle Irène Cahen, d'Anvers, (1880), Fondation et Collection Emil G. Bührle |
Jeune fille assise (1883), Collection privée, Paris |
Gabrielle à la chemise ouverte (1907) Ex Collection Durand-Ruel, Teheran |
Buste de femme, (1872-1875), The Barnes Foundation, Merion, Pennsylvanie |
Jeune baigneuse, (1892), Metropolitan Museum of Art, New York |
[modifier] Citation
- « Mettez vous cela en tête: il n'existe qu'un seul indicateur de la valeur d'un tableau : c'est la salle des ventes. » [1]
- « Aujourd'hui, nous avons tous du génie, c'est entendu : mais ce qui est sûr, c'est que nous ne savons plus dessiner une main. »
[modifier] Référence
[modifier] Voir aussi - A savoir
Il existe un Collège-Lycée à son nom dans sa ville natale, à Limoges
[modifier] Liens internes
- Pierre Renoir, son premier fils, acteur
- Jean Renoir, son deuxième fils, cinéaste
- Claude Renoir, son troisième fils, céramiste
- Claude Renoir, fils de Pierre Renoir, chef-opérateur
- Alain Renoir, fils de Jean Renoir, professeur de littérature
- Sophie Renoir, son arrière petite-fille, actrice
- Liste de peintres français
[modifier] Bibliographie
Renoir "il faut embellir", Anne Distel, Gallimard "découvertes", 1993 (2005)
Renoir, exposition Grand Palais, 1885
- Paul Joannides, Renoir sa vie, son œuvre, Editions Soline, Italie, 2000.
- Robert Cumming, La peinture expliquée, Le Soir et Bordas, Paris, 1995
- Jean-Louis Vaudoyer, Les impressionnistes, Flammarion, Hollande, 1953
- Laurence Madeline, Dominique Lobstein, l’ABCdaire de l’impressionnisme, Flammarion, France, 1995 — (ISBN 2080117734)
- Michel Ferloni, Encyclopédie des Impressionnistes, Edita S.A., Lausanne, 1992
- Corinne Graber, Jean-François Guillou, Les Impressionnistes, France Loisir, Italie, 1990
- Franco Maria Richi, Renoir, 'in Art FMR XIXe siècle, t.2, Franco Maria Richi Editor s.P.a, Italie, 1990
- Peter H. Feist, Renoir, 1re édition, Taschen, Allemagne, 1993
- A. Martini, Chefs-d’œuvres de l’art Grands Peintres : la diffusion de l’impressionnisme, Céliv, Paris, 1980
- Renoir, Les Classiques de l'Art, Flammarion, France, 2005
- Thomas Blisniewski: „Und gab ihr den Apfel und pries sie vor allen die Schönste“ – Pierre Auguste Renoirs und Richard Guinos „Venus Victrix“ im Wallraf-Richartz-Museum – Fondation Corboud. In: Kölner Museums-Bulletin. Berichte und Forschungen aus den Museen der Stadt Köln (4), 2002, S. 34-44
[modifier] Liens externes
- Renoir sur Artcylopedia
- Les dieux de Renoir par Philippe Sollers