Boulogne-Billancourt
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Boulogne-Billancourt | |
Pays | France |
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Région | Île-de-France |
Département | Hauts-de-Seine |
Arrondissement | Boulogne-Billancourt |
Canton | Chef-lieu de 3 cantons (nord-est, nord-ouest et sud). |
Code Insee | 92012 |
Code postal | 92100 |
Maire Mandat en cours |
Pierre-Christophe Baguet (UMP) 2008 - 2014 |
Intercommunalité | Communauté d’agglomération Val de Seine |
Latitude Longitude |
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Altitude | 28 m (mini) – 40 m (maxi) |
Superficie | 6,17 km² |
Population sans doubles comptes |
109 400 hab. (2005) |
Densité | 17 730,9 hab./km² |
Boulogne-Billancourt est une commune française, la ville la plus peuplée du département des Hauts-de-Seine. Elle est aussi la deuxième commune de l'Agglomération parisienne. Pôle économique majeur d'Île-de-France, Boulogne accueillait en 2006 une douzaine de milliers d'entreprises, ce qui la place au rang de deuxième parc francilien après Paris. Bien que possédant en moyenne une des populations les plus aisées de la région parisienne, elle offre, encore aujourd'hui, un visage très contrasté entre les élégantes zones résidentielles situées dans le nord de la ville et les anciens quartiers industriels populaires de Billancourt, au sud.
L'âge d'or culturel de Boulogne-Billancourt fut sans doute la période de l'entre-deux-guerres, et plus précisément celle des années 1930, dont elle possède le plus important patrimoine architectural de France. C'est également durant la première moitié du XXe siècle que Boulogne deviendra la ville des moteurs d'avion et du cinéma, et verra l'implantation des vastes usines de la firme Renault. Désormais démolies dans leur quasi totalité, elles alimentent de nombreuses discussions quant au devenir des terrains laissés vacants[1].
Sommaire |
[modifier] Géographie physique
Boulogne-Billancourt est une ville au sud-ouest de Paris. Elle est limitée au sud et à l’ouest par une boucle de la Seine, à l’est par le 16e arrondissement de Paris et au nord par le Bois de Boulogne (qui fait partie de Paris). Au sud-ouest de la ville, on retrouve l'Île Seguin, ancien centre historique de Renault et symbole du passé industriel de Boulogne. La commune dispose également de 33,44 ha d'espaces verts[2] dont près de la moitié compose le parc Edmond-de-Rothschild (15 ha), situé au nord-ouest de la commune (quartier Menus - Jean-Baptiste-Clément).
En 1860, la ville de Paris a absorbé le territoire des anciennes communes qui se trouvaient à l'intérieur des fortifications de Thiers. La partie des anciennes communes d'Auteuil et de Passy située à l'extérieur de la ligne de défense fut alors attribuée à Boulogne-Billancourt.
La superficie de la commune est de 6,16 km².
[modifier] Blasonnement
Taillé de gueules et d’azur à la barque à l’antique d’argent voguant sur des ondes du même brochant sur la partition, accompagnée en chef à dextre d’un poisson posé en pal et à sénestre d’une fleur de lis, le tout d’argent. |
[modifier] Histoire
[modifier] Les débuts
Vers 1100, un petit hameau peuplé en grande partie de bûcherons se forme près d’un des méandres de la Seine au sud de la forêt de Rouvray. Faisant face au village de Saint-Cloud, il est nommé Menus-lès-Saint-Cloud.
En février 1319 le roi Philippe V le Long encourage la construction d’une église à Menus-lès-Saint-Cloud pour servir de lieu de pèlerinage aux habitants de Paris et de ses environs, à l’image de l’église Notre-Dame de Boulogne-sur-Mer qui servira d’ailleurs de modèle pour le nouvel édifice.
En 1330, l’église Notre-Dame de Boulogne sur Seine est achevée et la ville change de nom pour devenir Boulogne la Petite. Cette église, qui est érigée en 1343 en paroisse détachée d’Auteuil, devient le principal lieu de pèlerinage des parisiens et verra la venue de Jeanne d’Arc, Du Guesclin et Sixte Quint. Elle donne son nom à la forêt de Rouvray qui à partir de 1417 n'est plus désignée que sous le nom de bois de Boulogne[3].
La zone de Billancourt, une plaine agricole au sud de la ville où se trouvent quelques fermes, reste pour sa part rattachée à la paroisse d’Auteuil.
Boulogne la petite est principalement un village agricole jusqu’au XVIIe siècle où une deuxième activité importante, la blanchisserie, apparaît.
[modifier] Du XVIIe siècle au XIXe siècle
Les prémisses de l'activité de blanchissage à Boulogne se situent pendant le règne de Louis XIII, dans les années 1625. La situation privilégiée du village au bord de la route menant de Paris à Versailles et à Saint-Cloud entraîne un va-et-vient constant de personnages issus de la haute bourgeoisie ou de l'aristocratie de la capitale. Ces derniers prennent alors l'habitude de déposer leur linge en passant à Boulogne et le reprennent au retour. Vers 1665, le roi Louis XIV fait percer l'Allée Royale, partant de Passy à Saint-Cloud et passant par Boulogne, pour son frère le duc d'Orléans, établi au château de Saint-Cloud[4]. Près de 20 ans plus tard, la construction du premier pont de Sèvres, tout en bois, s'achève afin de faciliter l'accès à la résidence royale à Versailles. Une nouvelle rue est percée, l'actuelle rue du Vieux Pont de Sèvres, reliant le pont au quartier d'Auteuil[5]. Le trafic s'accélère alors à l'aube du XVIIe siècle, si bien qu'on dénombre en 1694 28 blanchisseurs à Boulogne[6].
En 1717 , la paroisse de Boulogne recense environ 1200 personnes avec une prédominance pour les blanchisseurs et les vignerons[7]. Les habitations se concentrent principalement dans l'actuel quartier des Menus - Jean-Baptiste-Clément, soit autour de l'église et de la rue de Paris à Saint-Cloud. D'illustres figures de l'époque viennent résider à Boulogne (Joseph Fleuriau d'Armenonville[8], la comtesse de Narbonne...), alors que la plaine de Billancourt se résume elle, toujours à sa ferme. À la veille de la Révolution, une découverte vient bouleverser le traitement du linge : Claude Louis Berthollet met en évidence les propriétés blanchissantes du chlore ; l'eau de Javel est née[9]. L'activité s'intensifie, surtout rue de Montmartre où les blanchisseries boulonnaises se concentrent depuis 1750.
C'est en 1786 que Marie-Antoinette, ayant obtenu de Philippe de France le château de Saint-Cloud, décide de la percée d'une route plus directe pour la conduire à la capitale : l'actuelle route de la Reine. Mais, pendant l'agitation de la Révolution, le passage perd de sa fréquentation[10]. On sait de cette période de soulèvement, qu'à Boulogne, l'une des principales doléances en 1789 portait sur les dégâts provoqués par le passage des cavaliers dans les cultures (lors des chasses royales dans le bois)[11]. Le bois de Boulogne sera d'ailleurs ravagé en grande partie par la Révolution [3]. Enfin, c'est en 1790 que Boulogne-la-petite devient la commune de Boulogne et l'année suivante, la démarcation de son territoire est opérée ; Billancourt reste rattachée à la commune d'Auteuil.
Au tournant du siècle, Boulogne qui s'est considérablement développé compte 2400 habitants[7]. La ville connaît des modifications notoires ; réaménagement de la place du Parchamp en 1804, déplacement du cimetière près de l'église vers la plaine de Longchamp (qui appartient encore à Boulogne) en 1807 pour des raisons d'hygiène publique, travaux sur la rue de Paris à Saint-Cloud (future avenue Jean-Baptiste Clément), sur la route de Versailles (futures avenues Edourard-Vaillant et Général-Leclerc) et sur le pont de Sèvres. James de Rothschild achète en 1817 l'ancienne propriété du marquis de Rambouillet (Fleuriau d'Armenonville), entre la rue des Menus et la porte du bois de Boulogne ; la propriété Rothschild s'agrandit peu à peu.[12]
[modifier] La première industrialisation et l'union des deux villes
Si le passé industriel de Boulogne est indissociable de Billancourt, il faut remonter en 1794 alors que le chimiste-manufacturier Armand Seguin ouvre pour la première fois une tannerie sur l'île de Sèvres (actuelle île Seguin à laquelle il a légué son nom), pour retrouver les premières traces d'une activité industrielle boulonnaise. Immédiatement soutenue par le Comité de Salut Public, l'industrie de Seguin passe très vite à une production de plus grande échelle et concurrence dangereusement les importants tanneurs parisiens[13]. C'est sans conteste les débuts d'une aventure industrielle à Boulogne qui ne cessera de s'accélérer durant la deuxième moitié du XIXe siècle jusque dans la première moitié du XXe siècle. Mais alors que la mécanisation n'en est encore qu'à ses balbutiements en France, Billancourt s'éveille et commence peu à peu à changer de visage. En effet, la société du baron de Gourcuff rachète en 1825 la vaste ferme pour y créer un quartier résidentiel[14]. Les principales voies actuelles sont alors percées autour de la Grand-Place (place Napoléon sous l'Empire, puis place Nationale et aujourd'hui place Jules-Guesde[15]) : rue de l'Église (aujourd'hui rue Nationale), rue des Princes (aujourd'hui rues de Meudon et Victor-Griffuelhes), rue de Saint-Cloud (rue Yves-Kermen), rue Traversière, rue d'Issy etc. De Gourcuff fait même construire, à ses frais, une chapelle à l'emplacement de l'actuelle place Bir-Hakeim, pour les habitants de ce nouveau quartier[16]. Au nord, Boulogne n'est pas en reste puisque la commune se densifie de plus en plus. La rue de la Rochefoucauld accueille les blanchisseurs en grand nombre, tandis que des auberges et des commerces s'installent tout au long de la route de Paris à Saint-Cloud qui a pris le nom populaire de "grande rue"[17]. En 1841, Boulogne compte alors 6906 habitants[18], tandis que la ville de Paris se protège dans ses nouvelles fortifications qui ont pour effet de créer une zone non ædificandi dans le bois de Boulogne, diminuant ainsi sa superficie, y compris sur sa partie boulonnaise.
Dés le début du Second Empire, Napoléon III concrétise par l'intermédiaire du préfet Haussmann son rêve d'extension de la capitale vers l'ouest. Son objectif vise à relier les Tuileries à Saint-Cloud et établir un élégant parc aristocratique sur l'ancien domaine des chasses royales[19]. L'État fait alors concession du bois de Boulogne à la ville de Paris afin de transformer la forêt domaniale, avec ses voies rectilignes conçues pour faciliter l'exploitation forestière, en un lieu de promenade, agrémenté d'arbres divers, de plans d'eau etc.[20]. Les travaux furent confiés à Jacques Hittorff puis achevés par Jean-Charles Alphand[21].
Mais à partir de 1854, Napoléon III engage un processus complexe d'expropriations dans la capitale[22] qui vise entre autres à s'emparer des terrains avoisinant le sud-ouest de la capitale pour y édifier l'hippodrome de Longchamp, en vue d'y transférer les courses hippiques du Champ-de-Mars[23],[24]. Boulogne est ainsi amputé de sa partie à l'extrême nord, et y perd son cimetière. Afin de financer ces coûteux travaux, la ville de Paris, en accord avec l'État, cède alors à des acquéreurs privés les terrains du bois laissés à l'écart des fortifications, tant du côté de Boulogne que de Neuilly : ainsi le lieu dit le Fonds des Princes, en lisière du bois, est délimité puis divisé en douze lots afin d'être intégré à Boulogne. Moïse Millaud, banquier et journaliste fondateur du Petit Journal, fut l'un des principaux aliénataires[23]. Haussmann, dans ses grands travaux d'urbanisme, impose alors un cahier des charges très strict concernant l'aménagement de ce nouveau quartier des Princes : les lotissements sont destinés à un aménagement résidentiel uniquement (les commerces et les industries sont donc bannis), et l'esthétique des habitations se doit de souligner un caractère aristocratique. Le terrain voit alors l'apparition de nombreux hôtels particuliers et de maisons de villégiature, jusqu'au niveau de la route de la Reine[20]. L'allée des Chênes (actuel boulevard d'Auteuil) et l'avenue des Princes (avenue Robert-Schuman) sont même clôturées par des grilles de fer analogues à celles de l'avenue de l'Impératrice (avenue Foch). Le quartier Saint-James à Neuilly connaîtra un destin similaire.
C'est en 1860 que Haussmann fait rattacher, par la loi du 16 juin 1859, la zone de Billancourt et une partie du quartier du Point-du-Jour à Boulogne-sur-Seine, en les séparant définitivement de la commune d'Auteuil[25]. Le Parc des Princes est officiellement annexé à la ville et le maire est alors chargé de classer les voies et de les faire entretenir. Mais, le nouveau Boulogne se retrouve de plus en plus significativement pris en étau par la Seine et le Bois de Boulogne, si bien que la communication avec la capitale devient difficile. Les restrictions haussmanniennes propres au nouveau quartier des Princes n'arrangent rien : les faibles pressions démographique, industrielle et commerciale créent une zone tampon au nord-est entre Boulogne et Paris. De plus, la constitution définitive au nord-ouest de la propriété Rothschild en 1856, qui s'agrandit à 30 hectares et se dote d'un château style Louis XIV[26], réduit davantage encore les voies d'accès à la capitale. Les boulonnais réclament la percée de nouvelles portes, mais satisfaction tarde à leur être donnée.
[modifier] L'essor industriel et culturel
L’année 1898 signe le début de l’aventure automobile pour la ville de Boulogne-Billancourt avec l’arrivée de Louis Renault sur l’île Seguin. L’industriel développe rapidement son activité et avant la première guerre mondiale, on compte déjà 6 000 employés dans les usines Renault de Billancourt.
Cette époque voit aussi l’arrivée de nombreuses industries mécaniques, et notamment plusieurs entreprises pionnières de l’aviation, avec l’installation de Louis Blériot et des Frères Farman. D’autres secteurs d’activités apparaissent, comme le cinéma qui voit le jour en 1908 à Boulogne avec le premier studio l’Éclipse, rejoint par d’autres durant les années suivantes (1926 pour le studio de Billancourt et 1942 pour celui de Boulogne).
L’essor de la ville en fait un pôle d’attraction pour les arts et les années 1930 sont un « âge d’or » pour la ville. Boulogne-Billancourt est alors le siège d’une intense activité créative et d’un bouillonnement culturel dans de nombreux domaines : peinture (Marc Chagall, Georges Sabbagh…), sculpture (Paul Landowski, Bernard…), art décoratif, architecture (Tony Garnier, Le Corbusier…).
Le maire de l'époque, André Morizet, élu pendant plus de 20 ans à la tête de la municipalité, profite de son long mandat pour mener à bien plusieurs projets dans le domaine de l'urbanisme et des actions sociales. Il faut dire que la ville offre un visage contrasté. Des quasi-taudis plutôt au sud de la ville jusqu'aux élégants hôtels particuliers de Boulogne nord. La population croit rapidement (de 68 000 à 97 000 habitants de 1921 à 1936) et il faut adapter les infrastructures. Les accès routiers vers Paris et le reste de la région parisienne sont améliorés. En février 1934, Boulogne-Billancourt est la première ville extérieure à Paris à recevoir le métro, avec le prolongement de la ligne 9. De nombreux hôpitaux, écoles et bâtiments administratifs sont construits pour accueillir les nouveaux habitants. Le nouvel Hôtel de ville conçu par l'architecte Tony Garnier, sorti de terre en 1934 et aujourd'hui monument historique, est le symbole de ce patrimoine architectural boulonnais.
En parallèle de cette forte activité artistique et culturelle, Boulogne-Billancourt est également une importante ville ouvrière, secouée dans l’entre-deux-guerres de grandes luttes sociales ponctuées par des grèves dont certaines sont restées célèbres : 1913, 1917, 1934, 1936.
Il semble que c'est de lors de cette première grève de 1913 qu'apparut l'expression politique qui fera flores dans les journaux "Il ne faut pas désespérer Billancourt", signifiant pour les gouvernements de ne pas prendre des mesures trop défavorables aux classes ouvrières ou jugées comme telles par ces dernières.
[modifier] La Seconde Guerre mondiale
La ville subit en 1942 et 1943 de violents bombardements anglo-américains, qui visaient les usines Renault. Le premier bombardement a lieu le 3 mars 1942 vers 21h, par la RAF. 220 appareils larguent 475 tonnes de bombes. Le nombre de victimes au sein de l'usine Renault (7 tués et 6 blessés) est faible, mais la population alentour, qui n'avait pas forcément jugé nécessaire de gagner les abris, est durement touchée (environ 600 morts et 1500 blessés [27]). En juin 1942, la production des usines Renault a repris son cours et la population se doute que de nouveaux bombardements vont se produire. Le dimanche 4 avril 1943, ce sont les Américains qui lancent un raid de 88 appareils, larguant 250 tonnes de bombes. Le bilan est d'environ 350 morts et 500 blessés. Un nouveau raid est lancé le 15 septembre 1943 par 81 appareils larguant 250 tonnes de bombes. Le tir est imprécis et touche largement les quartiers et les communes avoisinantes. Le bilan est de 280 morts et 470 blessés. Ces bombardements meurtriers seront utilisés par la propagande collaborationniste pour tenter de dresser la population contre les Alliés.
Les allemands occupent les beaux hôtels particuliers du nord de la ville, particulièrement avenue Robert Schuman, et le château Rothschild.
[modifier] La période contemporaine
Après la Seconde Guerre mondiale, et surtout à partir des années 1980, l’industrie lourde laisse la place aux activités tertiaires, notamment avec l’arrivée de sociétés informatiques, des entreprises du secteur audio-visuel, et des agences de publicité.
[modifier] Démographie et population
Au 1er juillet 2005, l'Insee estimait la population de la ville de Boulogne-Billancourt à 110 300 habitants[28], pour une superficie de 617 hectares, soit une densité de 17 876 habitants par km². Elle est ainsi, la 34e ville la plus peuplée de France[29] et la deuxième d'Île-de-France après Paris.
Après Paris, Boulogne-Billancourt est la plus peuplée des communes d'Île-de-France.
Ses habitants sont appelés les Boulonnais et les Boulonnaises. Estimant que cette appellation ignore les quartiers de Billancourt, certains - notamment chez les Verts - suggèrent qu'on les nomme Boulo-billancourtois[30].
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[modifier] Économie
Boulogne-Billancourt est un des principaux pôles économiques de la région parisienne. Après son passé fortement marqué par plusieurs aventures industrielles, Boulogne-Billancourt s'est tourné résolument vers le secteur tertiaire (9 entreprises sur 10 en font partie, 85% des emplois localisés dans la commune y sont concentrés)[33], et notamment les services aux entreprises, comme le montre le graphique ci-contre. De manière plus générale, une entreprise sur deux dans la commune est une société de services, tout comme plus d'un tiers des emplois s'y concentrent[34].
Avec 936 nouvelles entreprises créées en 2006, Boulogne se place comme la ville des Hauts-de-Seine la plus attractive en termes de créations d'emplois, devant les communes de Neuilly-sur-Seine (690 entreprises nouvelles en 2006) et d'Asnières-sur-Seine (534 entreprises)[35]. Bien que placée en deuxième position des villes les plus attractives en Île-de-France[36], elle reste très loin derrière Paris, où 28 917 entreprises sont apparues en 2006. La même année, la ville accueillait plus de 12 000 entreprises, soit le deuxième plus grand parc francilien, après la capitale française[33] (295 420 établissements[35]). Parmi ces entreprises, on compte de nombreux sièges sociaux ou principaux établissements de grands groupes :
- Renault
- Thomson
- Colas
- Rhodia
- Monoprix (partie en 2004)
- Bouygues Telecom
- TF1
- Vallourec
- Neuf Cegetel
- La Française des jeux
- SFP
- Pierre Fabre
- Omnicom (Numéro 1 mondial de la publicité et communication)
Boulogne-Billancourt possède également un hôpital de l'Assistance publique - hôpitaux de Paris, l'hôpital Ambroise Paré (468 lits) et une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris.
En juin 2005, le chômage était de 8%, soit près de deux points de moins que dans le reste de la France.
La population boulonnaise est, en moyenne, une des plus aisées de la région parisienne, voire même de France. Elle se place en effet, au regard du nombre de résidents payant l'impôt de solidarité sur la fortune, en 5e position parmi les villes françaises de plus de 20 000 habitants (derrière Neuilly-sur-Seine, Saint-Cloud, Versailles et Saint-Germain-en-Laye)[37].
En 2005, les moyennes des revenus nets imposables par foyer fiscal :
- Boulogne-Billancourt : 31 594 €[38]
- Hauts-de-Seine : 26 250 € [38]
- France : 16 792 €[39]
Dans les années à venir, l'économie de Boulogne-Billancourt devrait profiter du réaménagement de l'île Seguin.
[modifier] Administration
[modifier] Liste des maires
Période | Identité | Parti |
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Mars 2008 - | Pierre-Christophe Baguet | UMP |
mars 2007 - mars 2008 | Pierre-Mathieu Duhamel | UMP |
mars 1995 - mars 2007 | Jean-Pierre Fourcade | UDF - UMP |
mars 1991 - mars 1995 | Paul Graziani | RPR |
mars 1971 - mars 1991 | Georges Gorse | UDR-RPR |
1965 - 1971 | Albert Agogue | |
1944 - 1965 | Alphonse Le Gallo | SFIO |
1942 - 1944 | Robert Colmar | |
1919 - 1942 | André Morizet | PCF - SFIO |
[modifier] Situation administrative
La ville est divisée en 3 cantons :
- Le canton de Boulogne-Billancourt-Nord-Est compte 26 824 habitants. Conseiller général : Marie-France de Rose ;
- Le canton de Boulogne-Billancourt-Nord-Ouest compte 35 520 habitants. Conseiller général : Thierry Solère;
- Le canton de Boulogne-Billancourt-Sud compte 44 023 habitants : Conseiller général : Marie-Laure Godin;
[modifier] Élections
Pour les échéances électorales de 2007 Boulogne-Billancourt fait partie des 82 communes[40],[41] de plus de 3500 habitants ayant utilisé les machines à voter.
[modifier] Les différents quartiers
- Le quartier Renault-Billancourt est en bordure sud-ouest de la ville. Ce quartier est en plein devenir avec l'aménagement programmé de l'île Seguin. On y retrouve aussi la plus grande cité HLM de Boulogne : le Pont de Sèvres. Le reste du quartier n'est toujours pas aménagé car il s'agit des anciens terrains des usines Renault.
- Le quartier Le Point-du-Jour, au sud-est, à proximité de la Porte de Saint-Cloud, accueille de nombreux sièges d'entreprise. Il tire son nom du quai le bordant. Sur le quai du Point-du-Jour se trouvent entre autres, le siège de Bouygues et la Tour TF1. Le plus grand cimetière de Boulogne s'y trouve ainsi que la deuxième cité HLM de Boulogne (Square des Moulineaux et de l'Avre).
- Le quartier Silly-Gallieni, à l'ouest de la ville, combine zones pavillonnaires et grands ensembles.
- Le quartier Vaillant-Marcel Sembat est situé autour de la place Marcel-Sembat, un des principaux carrefours de la ville. Il accueille l'Hôtel de ville et la piscine-patinoire municipale. Le boulevard Jean Jaurès est quant à lui l'axe commerçant principal de Boulogne.
- Le quartier Jean-Jaurès - Reine, au croisement du boulevard Jean-Jaurès et de la Route de la Reine. Au sud de ce quartier se trouve l'espace Landowski, centre culturel de la ville de Boulogne-Billancourt : musée des années 1930, cinéma art et essai, médiathèque; s'y déroule également de nombreuses fêtes (livre, bande-dessinée, ...). Ce quartier a vu la naissance au début des années 2000 d'un nouveau centre commercial : "Les Passages" couplé d'un cinéma de 7 salles (Pathé).
- Le quartier Les menus - Jean Baptiste Clément, au nord ouest, ancien cœur historique de la ville, abrite plusieurs monuments classés et le musée-jardin Albert-Kahn. Il abrite deux lieux de culte : l'église de Boulogne (fondatrice de la ville) et la synagogue.
- Le quartier Château - Les Princes Marmottant, au nord-est de Boulogne-Billancourt en lisière du Bois de Boulogne est célèbre pour ses zones résidentielles. Il abrite les écoles privées les plus importantes de Boulogne et offre une vue imprenable sur Roland Garros.
[modifier] Monuments et curiosités
- La Bibliothèque Marmottan
- Le centre Paul Landowski et le Musée des Années Trente[42]
- Jardins et musée départemental Albert Kahn avec près de 72 000 documents photographiques autochromes (la plus grande collection mondiale)
- Hôtel de ville de Tony Garnier (inscrit depuis 1975 à l'inventaire des monuments historiques)
- église Notre-Dame de Boulogne, 2 rue de l'église, XIVe siècle (classée MH)
- Synagogue, rue des abondances et de l'abreuvoir, par l'architecte Emmanuel Pontremoli, avec des peintures de Gustave Jaulmes (1911) (inscrite MH)
- Les résidences des années 1930[43] parmi lesquelles on peut retenir :
- Réalisations de Le Corbusier : immeuble 24 rue Nungesser-et-Coli et 23 rue de la Tourelle (inscrit MH), comprenant son atelier et appartement (classé MH), Maison Cook rue Denfert-Rochereau (inscrite MH), Atelier Lipchitz 9 allée des Pins et Atelier Miestchaninoff, 7 rue des des arts (inscrits MH)
- Maison Collinet, 8 rue Denfert-Rochereau par Robert Mallet-Stevens (inscrite MH)
- Atelier Dora-Gordine par Auguste Perret, 21 rue du belvédère (inscrit MH)
[modifier] Célébrités liées à la commune
- Florence Arthaud
- Pierre-Christophe Baguet, élu de Boulogne-Billancourt depuis 1983, député de Boulogne-Billancourt depuis 1997 et maire deuis mars 2008
- Ronnie Bird
- Booba (ex-Lunatic), rappeur
- Jean Brunhes, géographe (1869-1930)
- Yves Calvi, animateur de télévision
- Guillaume Canet, acteur et réalisateur
- Leslie Caron , danseuse et comédienne
- Jean-Baptiste Clément
- Pascal Clément, garde des Sceaux au sein du gouvernement Dominique de Villepin né à Boulogne
- Caroline Diament, animatrice de télévision
- Guillaume Durand, journaliste
- Keny Arkana, rappeuse
- Marina Foïs, actrice
- Jean-Pierre Fourcade, ancien ministre des Finances, Sénateur-Maire de Boulogne-Billancourt de 1995 à 2007
- Diana Frank, allemande/francaise actrice
- André Glucksmann, philosophe
- Stéphane Guillon, humoriste
- François Hollande, homme politique
- Albert Kahn, banquier
- Frédéric Klappach
- Paul Landowski
- Marc Levy, écrivain
- Thierry Lhermitte, acteur
- Lim , rappeur
- Christophe de Margerie, PDG de Total
- Gérard Merigaud, ex vice-président de I-Télé
- Robert Namias, journaliste - directeur de l'information de TF1
- Mickaël Obadia , réalisateur
- Ours, chanteur (fils d'Alain Souchon)
- Les groupes de rap Less du 9, Mo'vez Lang & Nysay
- Raphael, chanteur né à Boulogne
- Sylvain Eugène Raynal
- Louis Renault, industriel
- Olivier Rolin, romancier
- le baron Edmond de Rothschild (1845-1934), philanthrope
- Ségolène Royal, femme politique
- Sages Poètes de la Rue, groupe de rap composé de Zoxea, Dany Dan & Melopheelo
- Salif, Rappeur
- Véronique Sanson, chanteuse, auteur et compositeur de chansons
- Georges Sorel, sociologue et philosophe, à Boulogne de 1895 à 1922
- Paul-Loup Sulitzer, écrivain
- Frédéric Testot, humoriste
- Gaspard Ulliel
- Jacques Veyrat, PDG de Neuf Cegetel
- Ophélie Winter, chanteuse
- Zazie, chanteuse
[modifier] Jumelages
Depuis 1955 :
- Neukölln (Allemagne), district berlinois le plus peuplé, avec 350 000 habitants
- Anderlecht (Belgique), 100 000 habitants
- Hammersmith (Royaume-Uni) & Fulham (Royaume-Uni)
- Zaandam (Pays-Bas)
Depuis 1968 :
Depuis 1993 :
Depuis 1996 :
Depuis 2007 :
[modifier] Vie culturelle
- Musée des Années Trente
- Théâtre de l'Ouest Parisien [44]
- Compagnie des Hauts de Scène - Théâtre[45]
- Pôle Multimédia
[modifier] Notes
- ↑ Les Verts d'Île-de-France, «Île Seguin : Après Renault, penser l'après Pinault », mai 2005, (page consultée le 4 mars 2008)
- ↑ Site officiel de Boulogne-Billancourt, « Cadre de vie : espaces verts dans la ville », (page consultée le 4 mars 2008)
- ↑ a b Mairie du 16ème, « Le Bois de Boulogne », (page consultée le 7 mars 2008)
- ↑ E. Couratier, Les rues de Boulogne, 1962, « Avenue Jean-Baptiste Clément »[lire en ligne]
- ↑ E. Couratier, Les rues de Boulogne, 1962, « Rue du Vieux Pont de Sèvres »[lire en ligne]
- ↑ Maurice Culot et Bruno Foucart (dir.), Boulogne-Billancourt : Ville des temps modernes, Mardaga, coll. « Villes », Liège, 1995, (ISBN 2870094779), p. 71
- ↑ a b Maurice Culot et Bruno Foucart (dir.), Boulogne-Billancourt : Ville des temps modernes, Mardaga, coll. « Villes », Liège, 1995, (ISBN 2870094779), p. 389
- ↑ Edmond Jean François Barbier, « Journal historique et anecdotique du règne de Louis XV », J. Renouard et cie, 1847, [lire en ligne], p. 258
- ↑ Marie-Hélène Richer, « Claude Louis Berthollet : l'eau de Javel », 6 juin 2003, (page consultée le 7 mars 2008)
- ↑ E. Couratier, Les rues de Boulogne, 1962, « Route de la Reine »[lire en ligne]
- ↑ Maurice Culot et Bruno Foucart (dir.), Boulogne-Billancourt : Ville des temps modernes, Mardaga, coll. « Villes », Liège, 1995, (ISBN 2870094779), p. 183
- ↑ Site officiel de Boulogne-Billancourt, « Espaces verts : Parc de Boulogne-Edmond-de-Rothschild », (page consultée le 9 mars 2008)
- ↑ [pdf] Liliane Hilaire-Pérez et Marie Thébaud-Sorger, « XIIème Congrès International des Lumières : La technique et la science au miroir du bien public dans l'Europe des Lumières », 11 juillet 2007, Montpellier
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- ↑ Henri Corbel, « Petite Histoire du Bois de Boulogne », Albin Michel, Paris, 1931
- ↑ L'État prive certains propriétaires de leurs terrains si ceux-ci sont concernés par les plans d'aménagement du préfet Haussmann. Malgré les indemnisations confortables, les expropriés alimenteront les polémiques tout le temps de l'haussmannisation. Source : Walter Benjamin, section E « Haussmann ou les barricades » de Paris, capitale du XIXe siècle, "exposé" de 1939, in Das Passagen-Werk, Suhrkampf Verlag, Frankfurt am Main, 1982
- ↑ a b Maurice Culot et Bruno Foucart (dir.), Boulogne-Billancourt : Ville des temps modernes, Mardaga, coll. « Villes », Liège, 1995, (ISBN 2870094779), p. 167-168
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- ↑ L'Encyclopédie des villes de France, les villes les plus peuplées, (page consultée le 29 avril 2008)
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- ↑ Pierre Falga, « Où vivent les riches : Le classement des villes par l'ISF », dans lExpress.fr du 25 juin 2007
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- ↑ Site de l'INSEE, « Chiffres-clés : Revenu salarial moyen et décomposition sur l'ensemble du champ salarié », mis à jour en novembre 2007, (page consultée le 4 mars 2008)
- ↑ La liste des 82 communes équipées de machines à voter sur le site de ZDNet.fr
- ↑ Liste des communes équipée de machines de vote électronique dans le 92
- ↑ Site internet des amis du musée
- ↑ Voir le descriptif sur le site de la mairie
- ↑ - Théâtre de l'Ouest Parisien
- ↑ Compagnie des Hauts de Scène - Théâtre