Brousses-et-Villaret

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Brousses-et-Villaret

Vue du centre du Villaret.
Pays
drapeau de la France
     France
Région Languedoc-Roussillon
Département Aude Aude
Arrondissement Carcassonne
Canton Saissac
Code Insee 11052
Code postal 11390
Maire
Mandat en cours
Pierre Inard
1977-2008
Intercommunalité Communauté de communes du Cabardès Montagne Noire
Coordonnées
géographiques
43° 20′ 35″ Nord
         2° 15′ 15″ Est
/ 43.3430555556, 2.25416666667
Altitudes moyenne : 400 m
minimale : 229 m
maximale : 599 m
Superficie 1 116 ha = 11,16 km²
Population sans
doubles comptes
307 hab.
(1999)
Densité 27 hab./km²
Gentilé Broularetois, Broularetoise
Site Brousses.villaret.free.fr
Carte de localisation de Brousses-et-Villaret

Brousses-et-Villaret est une commune française, située dans le département de l'Aude et la région Languedoc-Roussillon.

Ses habitants sont appelés les Broularetois et les Broularetoises.

Sommaire

[modifier] Géographie

Entrée Nord de Brousses en arrivant du moulin
Entrée Nord de Brousses en arrivant du moulin
Vue du centre de Brousses au fond l'église
Vue du centre de Brousses au fond l'église
Vue du centre de Brousses
Vue du centre de Brousses
Entrée Ouest de Brousses en venant du Villaret
Entrée Ouest de Brousses en venant du Villaret
Entrée Est de Brousses
Entrée Est de Brousses
Vue générale du Villaret
Vue générale du Villaret
Vue du centre du Villaret
Vue du centre du Villaret
Le plan d'eau au centre du Villaret
Le plan d'eau au centre du Villaret
Vue du centre du Villaret
Vue du centre du Villaret
Vue du centre du Villaret
Vue du centre du Villaret


[modifier] Situation

[modifier] Localisation

Au cœur du pays Cathare, Brousses et Villaret se situe à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Carcassonne, entre Saissac et Lastours. Au pied de la Montagne Noire, face aux Pyrénées, la commune surplombe les vignobles du Cabardès.
Elle est constituée de deux hameaux principaux : Brousses et le Villaret distants de deux kilomètres et d'une troisième entité, le Rebombié (ou Rebombier) ,localisée entre les deux précédents. Ce dernier hameau a été rattaché au cours des années 70. Plusieurs fermes et lieux-dits isolés dépendent de la commune.[1]

Les communes environnantes sont: au Nord et d'Ouest en Est , Saint-Denis , Fontiers-Cabardès et Cuxac-Cabardès. Villardonnel se situe à l'est, puis Fraisse-Cabardès au sud et enfin Montolieu au sud-ouest.

Brousses-et-Villaret fait partie du Massif central[2]. Son territoire au relief, vallonné, est caractérisé par des pentes douces successives, orientées Sud-Nord, qui s'élèvent de l'altitude de 229 mètres au sud , à 599 mètres dans la partie septentrionale. Brousses se situe à une altitude moyenne de 400 mètres, le Villaret est situé 100 mètres plus haut.

Recouverte par la mer jusqu'au Carbonifère, pour se former par plissement à l'époque du soulèvement du Massif Central dont elle fait partie, la Montagne Noire est un classique de la géologie française issue d'un ancien massif hercynien (-360 à - 300 millions d'années). Le village se trouve sur la zone axiale du massif, à son extrêmité sud-ouest. Cette zone est constituée par un ensemble de dômes gneissiques parsemés d'affleurements de granit. Ces affleurements sont visibles en de nombreux endroits aux alentours de Brousses.

[modifier] Climat

Le village est au point de rencontre des climats Atlantique et Méditerranéen. Deux vents principaux en sont la cause :

  • La Tramontane ou Cers qui vient du Nord-Ouest apporte l'influence atlantique. Soufflant environ 200 jours par an, il est froid et porteur de pluie en hiver, chaud et sec en été.
  • Le Marin ou Vent d'Autan qui arrive de la Méditerranée est très fréquent en fin d'année. Il peut souffler pendant plusieurs jours de suite. Engendré par le passage d'un front chaud sur l'Espagne il est doux et très humide. Il est souvent qualifié de vent "qui rend fou".

En 1802, le préfet Barante décrit l'influence des deux vents en ces termes : « Le marin est ordinairement humide et chaud. Souvent, quand il souffle, le fer, les pierres, les murailles sont mouillés comme dans un temps de dégel. Les malades le redoutent. Il réveille les douleurs et les affections nerveuses. Il agit même sur des personnes bien portantes, dont il semble diminuer les forces et la vivacité. En un mot les habitants du département de l'Aude ... regardent son influence, non seulement comme désagréable, mais comme pouvant être funeste. Ils souhaitent le retour du cers, qui ramène la fraîcheur, redonne au corps et même à l'esprit plus de ressort et de mouvement, et purifie l'atmosphère , en balayant avec force les vapeurs que le marin à accumulées ».
Du temps d'Auguste, on avait élevé un autel à Circius, le nom que Pline l'ancien donne au vent de Cers dans son "Histoire Naturelle" : « In narbonensi provincia, clarissimus ventorum est Circius, nec ulli violentiâ inferior : Dans la province de Narbonne (la Narbonnaise) le Cers est le plus célèbre des vents et il n'est inférieur à aucun autre en puissance (sa puissance est supérieure à celle de n'importe quel autre) »[3]

Ville Ensoleillement Pluie Neige Orage Brouillard
Brousses-et-Villaret 2 190 h/an 695 mm/an 7 j/an 19 j/an 14 j/an
Paris 1 797 h/an 642 mm/an 15 j/an 19 j/an 13 j/an
Nice 2 694 h/an 767 mm/an 1 j/an 31 j/an 1 j/an
Strasbourg 1 637 h/an 610 mm/an 30 j/an 29 j/an 65 j/an
Moyenne nationale 1 973 h/an 770 mm/an 14 j/an 22 j/an 40 j/an

De par sa situation géographique, la pluviométrie affectant le département de l'Aude est soumise à deux influences, atlantique à l'Ouest, méditerranéenne à l'Est et au Sud, accentuées par le relief. La pluie journalière décennale varie ainsi de 80mm sur le Lauragais à 140 mm sur la Montagne Noire et 170 mm sur les Corbières maritimes. Des épisodes pluvieux intenses sont régulièrement observés ces dernières années (le seuil de 200 mm en quelques heures a été dépassé quatre fois en 10 ans), provoquant des crues rapides avec un fort débit de pointe. Les précipitations les plus fortes sont au mois d'octobre et au mois d'avril. Les pluies d'été tombent sous forme d'orages parfois violents pouvant se transformer en orage de grêle , néfaste pour les cultures.

Mois J F M A M J J A S O N D Année
Températures (sous abri, normales) °C 5,9 7,2 9,1 11,7 15,3 19,1 22,1 21,5 19 14,8 9,6 6,7 13,5
Précipitations (hauteur moyenne en mm, période 1961-1990) 67,3 67,7 64,8 71,5 62,3 43,0 29,1 43,2 46,1 74,0 56,7 69,4 695,1
Source : Météo France. Données relevées à Carcassonne. Les températures sur Brousses-et-Villaret sont légèrement inférieures du fait de l'altitude; les précipitations sont légèrement supérieures


La montagne Noire toute proche apporte une relative fraîcheur en été et quelques chutes de neige et des gelées en hiver. La température moyenne annuelle est de 13°.

[modifier] Hydrologie

La commune est arrosée par deux cours d'eau principaux : la Dure et le Linon. Tous deux prennent leur source dans la Montagne Noire. La qualité des eaux et leur débit régulier ont permis d'utiliser depuis très longtemps leur énergie hydraulique. De nombreux moulins et usines furent implantés le long de leurs cours afin de moudre le grain, fabriquer du papier ou des tissus à l'instar des manufactures royales de draps crées par Colbert en vue d'exporter les tissus vers l'orient.

La Dure, prend sa source dans la forêt de Montaud entre le pic de la Miroulenque (1006 mètres) et le pic du Therme noir (1031 mètres), sur la commune de Labruguière (81). Elle s'écoule de nord en sud. Ses premières eaux se nomment le Ruisseau des Corbières mais après quelques hectomètres, au niveau du village de Laprade, elle prend le nom de Dure. Elle dévale la pente et se jette dans le lac de Laprade basse. Puis elle continue son chemin dans des gorges aux bords abrupts. Après avoir traversé successivement, Caudebronde et Cuxac-Cabardès puis contourné Cazelles, la Dure traverse la commune à l'ouest de Brousses. Poursuivant son chemin, elle reçoit les eaux du Linon et va se jeter dans l'Alzeau à Montolieu au terme d'environ 30 kilomètres. La rivière aux eaux assagies, prend alors le nom de Rougeanne et va grossir les eaux du Fresquel, un affluent de l'Aude (fleuve) avec qui il fait jonction, après être passé sous le canal du Midi, près de Montredon.

Le Linon prend sa source dans la forêt domaniale de la Loubatière au lieu-dit le Capsan à 810 mètres d'altitude, non loin du barrage de Laprade Basse alimenté par la Dure. Comme elle, il s'écoule du Nord vers le Sud. Son cours est situé sur la limite administrative Ouest de la commune. Avant d'alimenter une retenue d'eau au lieu-dit Trabex de la Baïcho, il reçoit les eaux de deux ruisseaux : le premier sans nom le second appelé le Ruisseau de l'aiguille. Poursuivant sa descente au cœur d'un profond talweg, il contourne Fontiers-Cabardès et passe à proximité de Saint Denis. Au lieu dit "le moulin", une prise d'eau détourne une partie de ses eaux pour alimenter le Villaret, puis elles retournent au Linon en aval du Village. Après être passé à l'ouest du Villaret, il se jette dans la dure au lieu-dit la "forge" après un parcours d'environ 10 kilomètres.

Le ruisseau de la Dussaude prend sa source au sud du lieu-dit Saint-Michel il est en partie alimenté par la fontaine St Michel. Il s'écoule d'est en ouest pour rejoindre la Dure non loin du lieu-dit terre d'andine.

[modifier] Voies de communications et transports

Brousses-et-Villaret se trouve sur la RD 103, qui est un axe est-ouest reliant la RD 118 (axe nord-sud, Mazamet-Carcassonne) et Saissac. La RD 203 traverse la commune du nord au sud reliant Fraisse-Cabardès à Fontiers-Cabardès. La RD 48, rejoint la RD 203 au sud de Brousses, elle permet d'accéder à la RN 113 (axe Carcassonne-Toulouse) à l'entrée de Pezens.
Les transports en commun routiers sont assurés par un liaison quotidienne en bus entre la commune et Carcassonne (20 km).
Aucune voie ferrée ne passe à proximité , la garre importante la plus proche se situe à Carcassonne.
L'aéroport de Carcassonne se trouve à une vingtaine de kilomètre , près de Carcassonne. Il offre des liaisons quotidiennes en direction de Charleroi en Belgique et plusieurs par semaine vers quelques aéroports britanniques; la liaison la plus empruntée étant celle de Stansted à quelques kilomètres de Londres.
Originalité de la région, il est possible de louer des embarcations pour naviguer sur le canal du Midi qui se situe à une dizaine de kilomètres.

[modifier] Urbanisme

[modifier] Morphologie urbaine

La commune est composée de deux hameaux principaux distants de deux kilomètres et d'un troisième de moindre importance situé entre les deux précédents. Il faut y ajouter plusieurs fermes isolées. L'habitat clairsemé même au sein des hameaux, laisse de grands espaces vierges. On trouve même un étang au centre du Villaret. L'habitat collectif y est infime (3 %) la majorité des habitations est constituée de maisons individuelles pourvues généralement d'un jardin.

[modifier] Logement

209 logements sont situés sur la commune, 97 % d'entre eux sont des logements individuels.

Répartition des différents types de logements
Types de logements Quantité Pourcentage
résidences principales 121 57,9%
résidences secondaires 79 37,8%
logements Occasionnels 0 0%
logements Vacants 9 4,3%
Total 209 100%

Le parc de logements est assez ancien. La date d'achèvement est antérieure à 1949 pour 44% des logements et 66% à plus de trente ans.

Ancienneté du parc de logements en 1999
Date d'achèvement Quantité Pourcentage
avant 1949 53 43,8%
entre 1949 et 1974 27 22,3%
entre 1975 et 1989 25 20,7%%
1990 et après 16 13,2%

[modifier] Projets d'aménagement

Vu sa taille et son budget, la commune ne peut effectuer beaucoup d'investissements néanmoins, depuis 2005, elle s'est engagée dans la réalisation de deux stations d'épuration des eaux usées. La première a été construite au Villaret et fonctionne depuis fin 2006. Celle de Brousses doit voir le jour en 2008 pour un coût dépassant les 800 000 €[4].

[modifier] Histoire

Les origines des hameaux de Brousses et du Villaret sont mal connues par manque de références écrites. Ceux-ci furent réunis au sein de la même commune dans les premières années de la Révolution française.
Les découvertes archéologiques et la riche histoire régionale laissent à penser que le territoire communal fut très tôt le théâtre d'une occupation humaine.

[modifier] Héraldique

Blasons de la commune tel que décrits en 1696 par Charles d'Hozier[5], deux écus accolés :

Left

Brousses, de sinople à la lettre capitale B d'argent.

le Villaret

Le Villaret, d'argent a un trèfle de gueules.

[modifier] Toponymie

[modifier] Le hameau de Brousses

D'après André Pégorier[6], une Brousse est un lieu inculte et couvert de Broussailles. On trouve la trace de Brousses en 934 sous le nom de Bruciae , Brucia , mais celui-ci évolue au fil du temps: Broxas en 950 , Brocis en 1249 qui est très voisin de Broce : "Broussaille en ancien français" , Brossis en 1377, et enfin Brousses en 1781.
Dans les documents d'époque, on peut retrouver d'autres appellations telles que Brocine , Brossae , Broxae et en version vulgaire Broussos , qui est le pluriel de Brousso : "Broussaille, Bruyère" en occitan.

[modifier] Le hameau du Villaret

La première mention du Villaret (le hameau, le petit village) date de 889 : Villare sancti Stephani , puis en 950 Villareleto, Villario en 1249, Villarium prope sanctum dyonisium en 1347, en 1641 Villar en Cabardès et enfin Villaret en 1781. On trouve aussi d'autres appellations: Villaretum, Villarium, Vilaret. Toutes ses appellations successives ont la même racine: Vilar qui se traduit par: Village, Grange. En Occitan, Vilar veut dire Petite ferme. On peut traduire Villaret par hameau de 10 à 12 maisons.

[modifier] La commune unifiée de Brousses-et-Villaret

Le nom actuel de Brousses-et-Villaret date de l'union des deux hameaux en une seule commune en 1792. On peut lire parfois Brousse sans le "S" final , ainsi que Vilaret sans le deuxième "L". Les anciens, prononcent "Brossas e Vilaret" en Occitan.

[modifier] Les Moulins

La présence de la Dure et des ses eaux de très bonne qualité au débit régulier, permit la construction de nombreux moulins le long de son cours à partir de la fin du XVII`e siècle siècle. Ces moulins furent en majorité affectés à la fabrication du papier qui servait à l'emballage des tissus que produisaient les Manufactures Royales de Drap que Colbert fit construire pour l'export de tissus à destination de l'Orient.

L'usine hydro-électrique Journet, ancienne papeterie de la famille Journet construite en 1831, elle possédait l'une des premières machine à papier d'Europe. En 1905, elle fut transformée en usine hydro-électrique et alimenta précocement en électricité le canton de Saissac ;
Le Clos du petit Sidobre, emplacement du premier moulin à papier de Brousses crée en 1698 , par la famille Polère d'origine Provençale ;
La Fabrique, papèterie construite en 1835 elle ferma définitivement en 1904 ;
Le Martinet, ancienne usine sur la Dure ;
Le Moulin à farine, en activité jusqu'en 1975, son système hydraulique est en excellent état ( roue horizontale ) ;
Le Moulin de Cambou, construit à la fin du XVIIIe siècle, il est le seul en activité et perpétue la fabrication traditionnelle du papier à la main ;
Le Moulin de Caténat, son existence est attestée dès 1775 . Moulin à farine à l'origine, il devint ensuite une annexe de la fabrique ou étaient traités les chiffons qui servaient de base à la pâte à papier Il n'est plus en activité ;
Le Moulin de Chaïla, Chayla, moulin à papier crée en 1860, papeterie sur la Dure en 1912[7], actuellement en ruine;
Le Martinet, construit en 1815, c'est une ancienne forge devenue moulin à papier en 1860. Aujourd'hui en ruine, son béal est conservé ;

[modifier] Autres Lieux-dits

D'après l'abbé Sabarthès[8], les lieux-dits existants déjà en 1912 sont :
La Bouriette, (la Boriette) ferme ;
Carrière, hameau ;
Le Chalet de Brousses, château moderne et ferme ;
Lautier haut, ferme ; Lautier bas' , ferme ;
Le Mazet, bergerie C'est aujourd'hui une ferme qui comporte une pralinerie
Montplaisir, ferme et ancienne usine sur le Lignon , Victoriagum en 1011 , la Vitarelle XVIIIe siècle ;
Païrin, Payrin , Pairin 1781 ;
Pennavaire, ferme ;
Le Rebombier, le Rebombié , ferme devenue aujourd'hui un hameau ;
La Rafanelle, ferme.

[modifier] La préhistoire

Les premiers indices de présence humaine datent d'environ 1 500 000 ans. Ils furent découverts sur le plateau de Grazaille, non loin de Carcassonne, sous la forme de percuteurs et d'outils travaillés. Un peu plus au sud, la découverte de l'homme de Tautavel qui serait âgé de 450 000 ans apporte la preuve de cette présence.
À partir du milieu du 5e millénaire avant notre ère, on constate le premier peuplement organisé dans la région carcassonnaise, qui correspond à la première mise en valeur agricole du fertile terroir alluvial.
Au 4e millénaire, le premier site fortifié, celui d’Auriac se développe. Il révèle une économie d’échanges déjà fortement développée qui se maintiendra sur les grands sites de Cavanac.
La fin des temps néolithiques est marquée par la réalisation d’enceintes monumentales et l’apparition du mégalithisme qui témoignent de l’importance des activités cultuelles et cérémonielles dans des sociétés en cours de hiérarchisation. Le Carcassès acquiert dès lors un rôle stratégique sur l'axe de transit entre la Méditerranée et l’Atlantique. Il donnera lieu vers la fin de l’âge du Bronze à la création d’une des plus grandes agglomérations connues dans le midi de la France, celle de Carsac l’ancêtre de la cité de Carcassonne, entre le IXe et le VIIe siècle avant notre ère[9].
C'est sur cette butte, dominant le cours de l'Atax (l'Aude) que s'établirent les peuplades de la fin de l'âge du Bronze. Un siècle après, l'habitat ceinturé de fossés, agrandi, couvre une superficie d'environ 25 ha. C'est alors l'une des plus grandes localités de la Gaule du Sud. Elle abritait sans doute une population conséquente si l'on en juge d'après la densité de silos décomptés sur la partie sommitale du site. Dans le courant du VIe siècle av. J.-C., l'habitat est abandonné et les populations s'installent sur la butte voisine de la Cité[10]

Dans la montagne noire, des mines d'extraction de minerai furent exploitées dès l'age du bronze faisant de celle-ci un centre économique. Les échanges s'intensifièrent avec l'age du fer. Sur le site du Grand Ferrier aux Martys, non loin de Brousses, des recherches archéologiques dirigées par Claude Domergue du CNRS à partir de 1972, ont permis de démontrer qu'une activité sidérurgique existait sur le site de la première moitié du Ier siècle avant notre ère, jusqu'au IIIe siècle[11].

[modifier] L' Antiquité

[modifier] L'époque Romaine

Carte de l'emprise romaine en Languedoc par A.H. Dufour, 1846 : la Gaule sous l'empire romain.
Carte de l'emprise romaine en Languedoc par A.H. Dufour, 1846 : la Gaule sous l'empire romain.

Environ trois siècles avant notre ère, le sud de la France est occupé par les Volques (ou Volces) peuple Celte originaire du Danube. Les Tectosages à l'ouest dans la région située entre Toulouse et Narbonne (Atacins) et les Arécomiques à l'est, dans région de Nîmes. Le Languedoc fait alors partie de la Gaule Braccata (ceux qui portent des braies).

En 118 avant JC, les Romains conquièrent la région et fondent la Colonia Narbo Martius, l'actuelle Narbonne (Narbo est le terme local pour le nom du fleuve qui l'arrose, Martius car la colonie est dédiée au dieu Mars). Un proconsul, Gnaeus Domitius Ahenobarbus ("Barbe d'airin", père de Néron), est chargé de l'administrer. La ville deviendra la capitale de la province, appelée Gaule Narbonnaise. Par la suite, Carcassonne devient le chef lieu de la Colonia Julia Carcaso ; la ville est un centre administratif fortifié sur la voie romaine qui relie Toulouse à Narbonne. Dans l'Aude, cette voie passe par Sostomagus (Castelnaudary) puis Hebromagus ou Ebromagus ou Eburomagus (Bram) ensuite Ad Caedros (Caux-et-Sauzens) et la Colonia Julia Carcaso Carcasum Nolanum Tectosagum (Carcassonne). Cette voie qui se situe à 5 lieues de Brousses (environ 10 km) permet les échanges commerciaux entre les deux cités dont le vin d'Italie est l'une des principales marchandises. Les Romains introduisent alors la vigne, sur les pentes de la Montagne Noire, et exploitent des mines de fer et autres minéraux, dont les fours sont alimentés par les arbres des forêts de chênes et de hêtres comme en témoignent les fouilles des villas romaines découvertes dans les communes voisines de Brousses, Saint-Denis et Laprade en Cabardès. Le site sidérurgique des Martys qui a commencé à produire au milieu du Ie siècle, était alors en pleine exploitation. Il fonctionnera jusqu'au début du IIIe siècle[12]. Des vestiges gallo-romains datant de cette époque ont été découverts sur la commune de Montolieu.

[modifier] Les invasions barbares

Entre 406 et 409, les Vandales, peuple Germain composé des Hasdings et des Silings, associés aux Alains et aux Suèves, traversent la Gaule en direction de l'Espagne et ravagent la région. Trois ans plus tard en 412, les Wisigoths qui viennent de piller l'Italie ravagent à leur tour la région et s'emparent de Narbonne puis de Carcassonne. Ces différentes invasions de la région, qui était l'une des plus florissante de la Gaule, sous l'Empire romain, « causèrent la décadence des Lettres. Les écoles furent abandonnées, les monuments renversés ou consumés par les flammes. Le goût des Beaux-Arts, de la littérature, fut oublié ; des mœurs sauvages et cruelles, une affreuse superstition, remplacèrent la politesse, l'urbanité, et les sciences ; des opinions bizarres et honteuses succédèrent à la raison, la justice ; les ténèbres de l'ignorance couvrirent dans peu de temps, pour plusieurs siècles, l'empire d'Occident ; et ce fut l'ouvrage de quelques brigands». En effet les écoles de Narbonne et Toulouse, réputées sous le temps des Empereurs Romains, furent abandonnées sous le règne des Wisigoths. Un contemporain, Saint Prosper, décrit l'invasion en ces mots : « Depuis dix ans, les Vandales et les Goths font de nous cruelle boucherie ; les châteaux bâtis, les bourgs situés sur les plus hautes montagnes, n'ont pu garantir leurs habitants de la fureur de ces barbares ; et l'on a été par-tout exposé aux dernières calamités : ils n'ont épargné ni le sacré ni le profane, ni la faiblesse de l'âge, ni celle du sexe ; les hommes, les enfants, les gens de la lie du peuple, et les personnes les plus considérables, tous ont été, sans distinction, les victimes de leur glaive. Ils ont brûlé les temples dont ils ont pillé les vases sacrés ; et n'ont respecté ni la sainteté des vierges, ni la piété des veuves. Les solitaires n'ont pas éprouvé un meilleur sort ; c'est une tempête qui a emporté les bons et les mauvais, les innocents et les coupables, etc.»[13].
Néanmoins, les Wisigoths cohabitent avec les Romains dans une paix relative.

[modifier] Le Moyen-Âge

[modifier] Les invasions barbares (suite)

Cependant, Clovis 1er, roi des Francs, repousse les Wisigoths vers l'Espagne après leur défaite à de la bataille de Vouillé en 507. Les Francs poursuivent leur avancée et pénètrent en Septimanie. Mais il sont à leur tour repoussés en 508 après leur défaite en Arles face aux Ostrogoths de Théodoric le grand venu au secours des Wisigoths.
En 719, une armée de Sarrazins commandée par Al-Samh ibn Malik al-Khawlani , Wali (gouverneur) de la péninsule Ibérique, envahit la région, dévastant, brulant et massacrant tout sur son passage. Elle s'empare de Narbonne en 721 . Mais Al-Samh ibn Malik al-Khawlan est battu et tué lors de la bataille de Toulouse par le duc Eudes d'Aquitaine qui est venu défendre Toulouse assiégée à la tête d'une puissante armée de Francs. Il met en déroute les troupes sarrasines leur infligeant de lourdes pertes (3750 morts) .
Les Sarrazins prennent la fuite, et se refugient à Narbonne. Mais ils reviennent bientôt, avec de nouvelles forces, commandés par le nouveau wali, Anbassa ibn Suhaym al-Kalbi alias Ambiza. Celui-ci s'empare de toute la région dont Carcassonne en 725, mais il sera battu par Eudes d'Aquitaine qui le tuera sans parvenir à chasser les Sarrazins du Narbonnais.
Charles Martel entreprend à son tour, mais sans succès de les chasser de la province. Pépin le Bref son fils libère la ville de Carcassonne en 759 et repousse les Sarrazins vers l'Espagne après les avoir défaits près de Narbonne. Les Arabes tentent à nouveau d'envahir le Sud de la France en 793, mais Charlemagne les bat une nouvelle fois lors d'une bataille dans la région de Narbonne.

[modifier] Brousses et le Villaret aux IXe et Xe siècles

Carte de Brousses-et-Villaret, d'après Cassini XVIIIe siècle.
Carte de Brousses-et-Villaret, d'après Cassini XVIIIe siècle.

La fondation de l'abbaye bénédictine de Montolieu date de 798. Elle est dédiée à Saint Jean Baptiste.
Le 13 juin 889, par une charte établie à Saint Mesmin, le roi Eudes confirme l'appartenance du Villaret à cette abbaye.
À la mort de Charles le chauve, en 877, le Languedoc est divisé en quinze comtés qui dépendent de différents Duchés ou gouvernements généraux. Insensiblement, ces gouverneurs particuliers, connus sous les noms de Ducs, Comtes, Vicomtes, Marquis, etc..., usurpent les droits régaliens.
Les comtes de Toulouse avaient la suzeraineté sur le comté de Carcassonne. La plus ancienne mention de Brousses date du milieu du Xe siècle. Jusqu'en 954, le hameau appartient aux Comtes de Carcassonne, à cette date, le hameau est donné à l'abbaye Saint-Jean Baptiste de Valseguier de Montolieu. La cure de Brousses est alors "à la présentation de l'abbé de Montolieu seigneur en toute justice". La fondation de la ville voisine de Montolieu date du 25 juin 1146. En 1159, Henri II d'Angleterre tente d'envahir le Languedoc, mais il est arrêté devant Toulouse.

[modifier] La tragédie cathare dans le Carcasès

À cette époque, le catharisme connait une expansion remarquable en Languedoc. Il s'infiltre aussi bien chez les plus humbles que dans l'aristocratie locale. Malgré les persécutions, cette hérésie s'implante fortement dans la région, notamment à Montolieu et Saissac. Lors du concile de Tours en 1163, on commence à s'inquiéter de l'hérésie cathare. Deux ans plus tard, un colloque oppose Cathares et Catholiques à Albi. C'est très certainement à partir de celui-ci que l'on appela les hérétiques : les Albigeois .
Bien que le clergé, en particulier l'abbé de l'abbaye St Jean de Valseguier, seigneur temporel de Montolieu, s'oppose par tous les moyens aux prédications des Parfaits, la secte prospère bénéficiant si ce n'est de l'adhésion, du moins de la neutralité des seigneurs locaux.
En 1207, Raymond VI de Toulouse est excommunié pour sa passivité à l'égard des Cathares.
Le 14 janvier 1208, le légat du pape Pierre de Castelnau est assassiné par un écuyer du comte de Toulouse. En réaction, le pape ordonne la croisade contre les Albigeois.
1209 marque le début de la croisade décidée par le pape Innocent III avec le consentement du roi de France Philippe Auguste, qui n'est pas mécontent de voir soumettre les seigneurs du Sud trop indépendants. Des armées venues du nord, dirigées par un légat pontifical, entreprennent la lutte contre les hérétiques. Après Béziers en juillet, dont la population est presque totalement massacrée, la légende attribue à Arnaud Amaury, légat du pape, cette phrase : « Tuez les tous dieu reconnaitra les siens ! » qu'il aurait prononcé, répondant à l'un de ses hommes lui demandant que faire des Chrétiens. Carcassonne est assiégée le 1er août 1209 et succombe le 15 sous le nombre et la chaleur de l'été : « Les Carcassonnais ne peuvent sortir pour aller prendre de l'eau aux fontaines et les puits de la ville sont taris par l'été. La maladie commence à faire des ravages. Les maisons encombrées retentissent des pleurs des enfants et des lamentations des femmes. Le bétail écorché pour nourrir toute cette population commence à se putréfier et à dégager une odeur épouvantable. Des nuées de mouches tournoient sur la ville et tourmentent tout le monde [14]». Raimond-Roger Trencavel vicomte de Carcassonne, est fait prisonnier ; il décèdera trois mois plus tard dans sa geôle. Concernant les conditions de sa capture, les versions diffèrent selon les rapporteurs (selon qu'ils sont catholiques ou favorables au catharisme) [15] : l'une prétend qu'il se serait offert en otage pour éviter à sa ville et son peuple de subir le même sort que Béziers, l'autre avance qu'il a été retenu prisonnier lorsqu'il est venu parlementer pour négocier la reddition de sa ville.[16] Les habitants évacuent la ville "nus" c'est à dire en braies et en chemises , abandonnant leurs biens aux vainqueurs.
Simon de Montfort qui a pris le commandement militaire de la croisade après la prise de Béziers accepte du légat les biens confisqués aux Trencavel et soumet le pays à sa loi. Ainsi Montolieu doit se soumettre au nouveau maître de la région qui confisque la plus part des biens des seigneurs locaux accusés d'hérésie et de lui avoir résisté. La croisade dura une vingtaine d'années durant lesquelles la région fut soumise à l'inquisition mise en place dans chaque paroisse dans un premier temps par les évêques.
Mais en 1233, le pape Grégoire IX instaure l'inquisition dominicaine. À Montolieu la révolte menace,devant certains abus d'autorité de la souveraineté royale et du pouvoir religieux. En 1240, Raymond Trencavel tente de reprendre ses terres et entre en lutte contre les troupes royales. Des envoyés de la ville de Montolieu prêtent alors serment de fidélité au vicomte sous les rempards de Carcassonne assiégée. Louis IX envoie une armée pour porter secours aux assiégés, Trencavel comprenant que la cause est perdue lève le siège et s'enfuit à Montréal. Les Bayles et les Viguiers firent rentrer les hameaux, les villages et les bourgs révoltés dans l'obéissance. En 1237, Jeanne de Toulouse, fille de Raymond VII comte de Toulouse, épouse Alphonse de Poitiers, frère du roi de France Louis IX dit Saint Louis. Cette union permettra à sa mort d'unir le Languedoc à la couronne de France.
Montolieu fut prise à l'hiver 1240-1241 et livrée aux flammes.

[modifier] La période Révolutionnaire

Le 29 janvier 1790, les autorités révolutionnaires créent le département de Carcassonne (futur département de l'Aude). Ce nouveau département est subdivisé en districts et cantons.
En 1792, les hameaux de Brousses et du Villaret sont réunis en une seule commune qui est affectée au canton de Montolieu district de Carcassonne. Pendant quelques années les institutions départementales sont soumises à de nombreux changements.
Le 10 octobre 1795, les districts sont supprimé , remplacés par les arrondissements. Les cantons sont modifiés.
En 1801, Brousses et Villaret appartient à l'arrondissement de Carcassonne, canton de Saissac. Cette organisation administrative est toujours d'actualité.

[modifier] Politique et administration

[modifier] Administration municipale et tendances politiques

Le conseil municipal est composé de 11 membres. Comme dans beaucoup de villages de moins de 2 500 habitants, les candidats se présentent aux suffrages sans revendiquer d'affiliation à un quelconque parti politique. Généralement les listes sont composées de personnes de bonne volonté qui ont envie de s'impliquer dans la vie et la gestion communale. Le village fait preuve d'une grande stabilité politique, le maire en place , M. Pierre INARD, préside le conseil municipal depuis 1977. Toutesfois, le conseil élu lors des dernières élections est partagé entre les deux listes en présences: 8 conseillers pour la liste de Mr Inard et 3 conseillers pour la liste de Mr Durand.

[modifier] Résultats de dernières élections municipales

Les Broularetois ont fait preuve d'un grand civisme puisque la participation fut de 94,52% à chacun des deux tours. Le taux d'abstention de 5,47% est largement inférieur à la moyenne nationale qui se situe à environ 38%.

Elections
municipales
Inscrits Votants  % Blancs
ou
nuls
 % Exprimés  %
Premier tour
9 mars 2008
292 276 94,52% 7 2,40% 269 92,12%
Deuxième tour
16 mars 2008
292 276 94,52% 0 0% 276 94,52%
Source : Résultats issus des deux dépouillements; Non encore validés par le ministère de l'intérieur

[modifier] Les maires de Brousses-et-Villaret


[modifier] Budget communal

Les valeurs prises en compte, sont celles arrêtées au 31 décembre 2006 par le ministère des finances. La moyenne nationale est calculée sur l'ensemble des communes de plus de 250 et de moins de 500 habitants. [17]
Le budget de fonctionnement dégage un excédent de 50 000 €. L'endettement s'élève à 130 000 €, soit 423 € par habitant. L'annuité de la dette se monte à 27 000€ soit 87 € par habitant.
En 2007, comme en 2006, le taux d'imposition de la taxe d'habitation s'élève à 10,37 %. Il faut y ajouter les 0,886% de la part du syndicat des communes, les 0,71 % de l'inter-communalité et les 9,43 % destinés à la région.

[modifier] Recettes de fonctionnement

en € Recettes totales Recette par habitant Moyenne nationale
Recettes totales 198 000 646 660
Dont :
Impôts locaux 71 000 223 206
Autres impôts et taxes 20 000 66 44
Dotations de l'état 78 000 252 187

[modifier] Charges de fonctionnement

en € Charges totales Charge par habitant Moyenne nationale
Dépenses totales 148 000 481 502
Dont :
Charges de personnel 49 000 159 166
Charges financières 6 000 21 18
Contingents 7 000 23 67
Subventions versées 25 000 81 22

[modifier] Politique environnementale

La commune de Brousses-et-Villaret a en charge la gestion de la faune et la flore locale. En effet, le territoire de la commune étant bien couvert par la forêt, une faune variée s'y épanouit. Sangliers, chevreuils, lièvres, lapins et faisans n'y sont pas rares. On peut y croiser la couleuvre de Montpellier à la taille impressionnante et de plus petites mais dangereuses vipères. De récents recensements[18] ont permis de mettre en évidence la présence de nombreuses variétés d'oiseaux: busard, épervier d'Europe, buse, aigle botté, circaète Jean-le-blanc, pigeon ramier, tourterelle, chouette, hibou, grand-duc, pie-grièche, etc. Par le passé le loup était présent comme l'indique le nom de la forêt de la Loubatière située à quelques kilomètres. La flore de type méditerranéen est influencée par le climat de moyenne montagne.
Elle est restée préservée et se compose de forêts denses de chênes verts, de bois de châtaigners ainsi que de quelques pinèdes (450 ha de forêts sur 1116 ha soit 40% du territoire de la commune), entrecoupés de prairies cultivées destinées à l'élevage ovin ou bovin. La garrigue et le maquis typiques du Languedoc comblent les espaces. Des automnes pluvieux en général, favorisent la pousse de champignons dans les sous-bois. On y trouve entre autres le cèpe de Bordeaux, la girolle et des lactaires.

  • De part sa situation au milieu d'un massif forestier dense (40% du territoire), son climat sec et chaud l'été, le risque d'incendie est important.La commune est répertoriée à l'inventaire départemental des risques majeurs : Feu avec enjeu humain.
  • La commune est aussi inscrite à l'inventaire pour le risque d' Inondation avec enjeu humain du fait de la traversée de Brousses par une rivière torrentueuse, la Dure.

Le département de l'Aude présente une vulnérabilité particulière aux inondations si l'on considère le nombre des communes pour lesquelles un tel risque a été identifié (219). Un diagnostic récemment effectué par le Ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement le situe parmi les départements les plus exposés par le nombre des communes soumises à un risque fort ou très fort d'inondation. De tels phénomènes, revêtant un caractère de gravité exceptionnelle, s'y produisent périodiquement. Ce fut le cas notamment en 1940, 1962, 1966, 1970, 1986 et, plus récemment, les 26 et 27 septembre 1992, du 7 au 11 décembre 1996, et enfin les 12 et 13 novembre 1999. Cette dernière inondation a provoqué la mort ou la disparition de plus de 25 personnes.

Les derniers arrêtés de Catastrophe Naturelle pris pour la commune sont[19]:

Nature Date de début Date de fin Date arrété J.O. du
Tempête 06/11/1982 10/11/1982 18/11/1982 19/11/1982
Inondations, coulées de boue et effets exceptionnels dus aux précipitations 22/01/1992 25/01/1992 15/07/1992 24/09/1992
Inondations, coulées de boue et effets exceptionnels dus aux précipitations 12/11/1999 14/11/1999 17/11/1999 18/11/1999

[modifier] Jumelage

La commune n'est pas jumelée.

[modifier] Population et Société

[modifier] Démographie

De 1793 à 1861 la population a quasiment doublé pour atteindre un maximum de 504 âmes. Cette période correspond en France à un niveau de population rural maximal (1850).

Pendant les cent années suivantes, jusqu'en 1962, le nombre d'habitants n'a cessé de baisser atteignant le nombre de 190 ( le plus bas niveau des deux derniers siècles). La déflation est parallèle à celle des autres régions françaises. L'exode rural a commencé avec l'industrialisation du pays puis, la crise agricole très grave (céréales, phylloxera) des années 1880 a accéléré le processus. La Grande Guerre, de 1914-18, a également joué un rôle prépondérant dans l’exode rural en confrontant les jeunes ruraux à des citadins. Les droits progressivement obtenus par les ouvriers (semaine de 40 heures, congés payés) furent également vécus comme des injustices fortes par la population rurale, qui en était exclue poussant de nombreux jeunes à rejoindre les villes. Le vieillissement de la population et les problèmes de célibat qui en découlèrent firent baisser le taux de natalité.

Voici ci-dessous, l'évolution démographique de la ville de Brousses-et-Villaret classée par dates de recensement de 1793 à 1999.

Évolution démographique

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
267 316 295 323 316 387 443 470 495
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
477 504 438 450 455 448 446 393 352
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
324 330 343 272 280 269 261 266 232
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
190 207 227 222 254 307 - - -
Nbre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes - Sources : Cassini[20] et INSEE[21]
Histogramme (élaboration graphique par Wikipédia)

Depuis 1962 cette tendance s'est inversée et le niveau de population est revenu au niveau de 1800. Ce regain d'intérêt pour la campagne est du en partie et conjointement à l'amélioration des moyens de transports, qui réduisent les temps de trajets, et au prix de l'immobilier qui pousse les citadins à investir en périphérie des villes. D’après l’Insee, l’exode rural s’est terminé en France autour de 1975. Depuis cette date, le solde migratoire campagne/ville s’est stabilisé, voire depuis le début des années 1990 s’est inversé.

En ce qui concerne l'évolution du solde démographique depuis 1962 voici quelques informations.

Solde naturel
1962 / 1968 1968 / 1975 1975 / 1982 1982 / 1990 1990 / 1999 Moyenne annuelle
Naissances 13 18 13 15 22 2,1
Décés 23 22 11 19 26 2,7
Différence -10 -4 -2 -4 -4 - 0,6
  • ... et un solde migratoire positif (différence entre les arrivants et les partants) a produit un solde démographique de +113 habitants, qui a ramené la population pratiquement au niveau de 1800.
Solde démographique
1962 / 1968 1968 / 1975 1975 / 1982 1982 / 1990 1990 / 1999 Evolution totale Moyenne annuelle
Solde Naturel -10 -4 -2 -4 -4 - 24 - 0,6
Solde migratoire 27 24 -7 36 57 137 3,6
Solde démographique +17 +20 -9 +32 +53 +113 +3
  • La population assez bien répartie dans les tranches d'ages est harmonieuse et préserve l'avenir sur le plan du solde naturel.
0 - 19 ans 20 - 39 ans 40 - 59 ans 60 - 74 ans > 75 ans
81 55 82 61 28
26,4 % 17,9 % 26,7% 19,9 % 9,1 %
  • Le recensement commencé en janvier 2008 apportera-t-il la confirmation de la hausse du nombre d'habitants commencée en 1962 ?

[modifier] Santé

La commune ne dispose d'aucun établissement hospitalier. Les plus proches se situent à Carcassonne (environ 20 km). Aucun médecin n'est installé sur la commune, mais quelques uns sont installés dans les village voisins.

[modifier] Associations

Plusieurs associations sont domiciliées dans la commune:

  • l'amicale des retraités et du 3ème âge;
  • l'association Communale de Chasse Agrée;
  • l'association des anciens combattants;
  • la coopérative scolaire de Brousses;
  • la sociéte de pêche.

[modifier] Enseignement

La commune dispose à Brousses au dessus de la mairie, d'une école primaire organisée en classe unique.

[modifier] Économie

[modifier] Données Générales

Les premières activités industrielles de la montagne Noire, liées à l'exploitation minière , commencent à l'époque romaine.

Mais c'est surtout entre le XVIIe siècle et le XIXe siècle que le pays connaît l'age d'or industriel grâce à l'énergie hydraulique qui actionne de nombreux moulins.

À la fin du XVIIe siècle, Colbert fonde les Manufactures Royales de draps du Languedoc. Deux sont crées sur la Dure, l'une à Montolieu ouvre le 12 janvier 1734. L'autre à Cuxac-Cabardès au domaine de la Bonde. Elle a fonctionné de 1694 à 1885.

En 1698, la famille Polère, originaire de Provence, crée le premier moulin papetier de Brousses. Les familles Gailhardon, Journet et Chaïla la suivirent. Les papeteries fournissaient le papier d'emballage aux manufactures royales de draps qui expédiaient leurs tissus au Levant.

En 1845 Brousses compte onze moulins en activité. Le moulin de Cambou, sur la Dure au nord de Brousses, est le dernier moulin papetier en activité en Languedoc Roussillon. Il est devenu un lieu de découverte, d'initiation, de création et de production artisanale.

En 1989 une carrière d'extraction de granits a obtenu l'autorisation d'exploiter quelques gisements au nord de Brousses, mais elle a cessé rapidement d'exploiter par manque de rentabilité.

Aujourd'hui, l'économie du village est essentiellement agricole : élevages d'ovins et de bovins ainsi que de faisans (faisanderie du Causse). La commune ne bénéficie d'aucun commerce ni service public. Il existe seulement une pralinerie : la pralinerie du Mazet, ainsi que deux artisans maçons, un restaurant et un camping.

[modifier] Emploi

Le recensement[22] dénombre 114 actifs dont 17 chômeurs soit un taux de chômage de 14,9 %.

Répartition selon l'activité
Scolarisés Actifs Retraités Sans Activité Total
86 114 68 39 307
28% 37,1% 22,2% 12,7% 100%

[modifier] Commerce

La commune ne dispose d'aucun commerce de proximité. Des marchands ambulants passent régulièrement pour vendre des denrées de première nécessité. Il existe un seul commerce, au Villaret, la "Pralinerie du Mazet" qui a pour spécialité les pralines aux noix, noisettes et amandes.

[modifier] Culture et patrimoine

[modifier] Monuments et lieux touristiques

[modifier] Église Sainte-Marie de Brousses.

Église Sainte-Marie de l'Assomption de Brousses
Église Sainte-Marie de l'Assomption de Brousses


Dédiée à l'Assomption de la Vierge Marie.

La plus ancienne mention de cette église date de 1249. Elle fut reconstruite en 1763 et agrandie au XIXe siècle. Les peintures intérieures datent de 1879, elles furent réalisées par M. Hourtal, peintre carcassonnais.Une recherche du diocèse en date de 1649 signale l'existence à Brousses en 1617 de deux églises : l'église paroissiale Notre-Dame qui se trouvait au "pré de la croix" et une autre église avec son clocher à Brousses. Au Moyen Âge, la paroisse comprenait le territoire de Fraisse-Cabardès qui ne possédait qu'une église rurale unie à la mense épiscopale portant le nom de Saint Martin.[23]

église Saint-Étienne du Villaret
église Saint-Étienne du Villaret

[modifier] Ancienne église paroissiale du Villaret

L'église du Villaret est dédiée à saint Étienne

Ancienne chapelle Saint-Étienne dans le cimetière du Villaret
Ancienne chapelle Saint-Étienne dans le cimetière du Villaret

[modifier] La chapelle St Étienne du Villaret

Cette chapelle , désafectée, se situe dans le cimetière du Villaret. Elle était certainement le premier lieu de culte des habitants.

[modifier] Les calvaires

De nombreux calvaires parsèment le territoire de la commune. Deux d'entre eux, mentionnés sur les cartes, n'ont pu être retrouvés. Il s'agit de celui sensé se trouver à l'entrée Est du Villaret sur le CD103 et de celui qui est mentionné à l'entrée de la Bouriette à Brousses…

[modifier] Le monument aux morts

  • Sur le monument aux morts de la commune situé face à la mairie à Brousses, on peut lire les noms des enfants du village morts au service des armes de la France pendant la grande guerre de 1914-1918.
  • Le premier tué fut Elie Escourrou du 42e régiment d'infanterie coloniale, tué à l'ennemi le 7 septembre 1914 à Souilly dans la Meuse. Il venait d'avoir 21 ans et la guerre commençait tout juste…[24]
  • Le dernier fut Paul Albert, jeune Broularetois de 23 ans mort de maladie en captivité en Allemagne à moins d'un mois de la fin des combats...
  • Au cours de la dernière guerre mondiale un seul Broularetois est mort au champ d'honneur, il s'agit de Paul Escourou tué le 14 juin 1940 à Chaource dans l'Aube.

[modifier] Le moulin à papier

Vue du moulin à papier de Brousses
Vue du moulin à papier de Brousses
Vue papeterie: la Pile hollandaise
Vue papeterie: la Pile hollandaise
  • En 1674, le versant sud de la montagne Noire figurait parmi les centres papetiers les plus fameux de la province du Languedoc.

En 1845, Brousses comptait une dizaine de moulins en activité.

  • Situé au fond de la vallée de la Dure, au milieu d'énormes blocs de granit, entre châtaigniers et chênes verts, le moulin à papier de Brousses est le seul et le dernier en activité du Languedoc[25].

Vestige de la riche activité papetière de Brousses née à la fin du XVIIe siècle, il perpétue depuis sept générations la tradition du papier fait à la main.

  • Le moulin à papier de Brousses est ouvert au public 363 jours par an et propose des visites commentées ainsi que des manifestations culturelles [26].



[modifier] Le Lavoir de Brousses

Le lavoir de Brousses
Le lavoir de Brousses
Les emplacements de lavage
Les emplacements de lavage
  • En 1822, les habitants de Brousses ne dispose que d'une fontaine.
  • C'est en 1845 que la municipalité fait construire le lavoir qui fut couvert dans la moitié du XXe siècle.
  • Il possède un aménagement rare: les emplacements de lavage sont matérialisés par de belles dalles de granit.
  • Les lavandières étaient les maîtresses du lavoir, seuls les enfants en bas âge y étaient admis. Les hommes n'y sont tolérés que pour amener le linge ou lorsqu'ils viennent faire boire le bétail à l'abreuvoir contigu.


[modifier] La fontaine de Brousses

La fontaine de Brousses
La fontaine de Brousses

Aujourd'hui la fontaine fonctionne en circuit fermé et son eau n'est pas potable.


[modifier] Rochers de granite

  • Communs dans les massifs granitiques du Massif Central, de nombreux blocs chaotiques à débit en boule parsèment la campagne rappelant les paysages du Sidobre voisin. Ils résultent d'un phénomène d'arénitisation, érosion de la roche favorisée le long des diaclases.

[modifier] Le castrum de Brossis

  • Le castrum de Brousses est mentionné par l'abbé Antoine Auguste Sabarthès en date de 1270 dans son dictionnaire topographique de l'Aude (édition de 1912).

Une ruine se situe en effet au nord-ouest de Brousses dans un bois au dessus de la "fabrique". Il se peut que ce soient les vestiges du Castrum. D'après les anciens du village, les pierres auraient servies à la construction de la Cité de Carcassonne.

[modifier] Notes et références

  1. - Vue satellite de Brousses et Villaret
  2. Décret n°2005-1333 du 28 octobre 2005 relatif à la délimitation du Massif central
  3. PLINE , Histoire Naturelle I. 2, cap. 47
  4. Bulletin municipal de décembre 2007
  5. Armorial général des personnes, domaines, compagnies, corps et communautés (circonscription actuelle de l'Aude) / extrait de l'Armorial général (manuscrit), dressé en vertu de l'édit de 1696 par Charles d'Hozier, éd. de Carcassonne, 1876, page 15, (texte sur Gallica)
  6. Ingénieur en chef géographe qui a écrit "Les noms de lieux en France, Glossaire de termes dialectaux "
  7. D'après l'abbé Sabarthès :Dictionnaire topographique de l'Aude édition 1912
  8. Dictionnaire topographique de l'Aude édition 1912
  9. Jean Vaquer , Les origines préhistoriques de Carcassonne - Études archéologiques sur Carcassonne , la Société d'Études Scientifiques de l'Aude - http://www.sesa-aude.com/spip.php?article32
  10. Carsac : une agglomération protohistorique en Languedoc d'après GUILAINE J. ; RANCOULE G. ; VAQUER J. ; PASSELAC M. ; VIGNE J. D. ; BARRIE P. (Collaborateur) ; COULAROU J. (Collaborateur) ; ERROUX J. (Collaborateur) ; FIRMIN G. (Collaborateur) ; KRAUSS-MARGUET I. (Collaborateur), éditeur: Centre d'Anthropologie des Sociétés Rurales, Toulouse , FRANCE (1986)
  11. La sidérurgie antique dans la Montagne Noire
  12. La sidérurgie antique dans la Montagne Noire
  13. Description des principaux lieux de France par J.A. Dulaure 1789
  14. Rocquebert Michel, L’Épopée cathare, tome I, Paris, Privat, 1970, p275.
  15. Rocquebert Michel, L’Épopée cathare, tome I, Paris, Privat, 1970, p276.
  16. Description des principaux lieux de France par J.A. Dulaure 1789
  17. Comptes du ministère des Finances
  18. Site internet accueil.html Avifaune.aude.free.fr
  19. Prim.net : ma commune face au risque majeur
  20. Population avant le recensement de 1962
  21. RECENSEMENT DE LA POPULATION FRANCAISE MARS 1999
  22. Source INSEE recensement de 1999Brousses-et-Villaret sur le site de l'INSEE
  23. Bulletin communal de janvier 2003).
  24. Mémoire des hommes, site du ministère de la Défense
  25. Le moulin à papier de Brousses
  26. Le moulin à papier de Brousses

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • François-Eudes de Mézeray , Histoire de France tome I , depuis Faramond jusqu'au règne de Louis le juste, Paris , (1685).
  • Jacques-Antoine Dulaure , Description des principaux lieux de France, Paris librairie Lejay ,(1789).
  • C.I. Barante , Essai sur le département de l'Aude , Carcassonne imprimerie de la préfecture G Gareng, (Brumaire an XI , 1802).
  • Victor Duruy , Histoire romaine , Paris librairie Hachette , (1850).
  • Charles d'Hozier , Armorial général du département de l'Aude, Carcassonne imprimerie François Pomiès, (1876).
  • Jules Michelet , Notre France , Paris , (1886).
  • M.G. Alexis , La France pittoresque du Midi, Tours maison alfred M.ame , (1900).
  • Abbé Sabarthès , Dictionnaire topographique du département de l'Aude, Paris imprimerie nationale, (1912).
  • Michel Roquebert , L’Épopée cathare, Paris, Privat, 1970.
  • Ministère de l'intérieur et de l'aménagement du territoire , Décret Morvan, n°2005-1333 du 27 octobre 2005 modifiant le décret n°2004-65 du 16 janvier 2004 relatif à la délimitation des massifs . NOR INTR0500300D , (2005).
  • André Pégorier , Les Noms de lieux de France , IGN , (2006)

[modifier] Lien interne

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Brousses-et-Villaret.

  • (fr) Voir - Site de la commune de Brousses et Villaret.
  • (fr) Voir - Brousses-et-Villaret sur le site de l'Insee.
  • (fr) Voir - La commune de Brousses-et-Villaret sur le site du Quid.
  • (fr) Voir - Les comptes de la commune sur le site du ministère des Finances.

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